Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 43 J'aime
  • 1 Commentaire

L’amnésique (adoucit les mœurs)

Chapitre 3

Erotique
En France, lorsqu’un type est déclaré ne pas être responsable de ses actes, on ne le colle pas en taule... Non, pour lui, c’est l’établissement psychiatrique.Seulement, comme à une époque, il était assez courant, dans les familles friquées de faire interner le cousin Albert ou la vieille tante Ginette sous prétexte que c’était lui ou elle qui disposait du pognon ou de la clé du coffre, la loi a prévu des garde-fous, c’est le cas de le dire.Et donc, la loi prévoit que deux psychiatres assermentés se chargent d’évaluer à quel point ton ciboulot fait de la roue libre. Faut pas croire : les histoires de fous sont prises plus au sérieux qu’on ne le l’imagine...
Mais moi, bien sûr, il faut que je fasse les choses autrement. Comme par hasard, nous sommes une veille de vacances scolaires, et les deux docteurs Maboul qui m’auscultent semblent en réalité bien plus pressés d’aller rejoindre leurs marmots que de s’occuper véritablement de mon cas. D’ailleurs, c’est tout juste s’ils ne se sont pas pointés en bermuda et chemise à fleurs !L’examen est alors rondement mené. Responsable de mes actes ou pas, ranafout’, pour eux : on verra cela en début de semaine prochaine.
Quelquefois, on se dit qu’on a touché le fond et que plus rien ne peut vous arriver. L’ennui, c’est quand l’on se rend compte que d’autres continuent de creuser sous vos pieds.
J’avoue : tout au début, j’ai été à deux doigts de me demander si je ne ferais pas mieux de me faire sauter le caisson. Mais cela fait désormais trois jours que je suis chez les dingos, et je commence à y prendre mes quartiers. D’ailleurs, je crois que je fais bien, puisque lorsque Mongland a confronté mon empreinte ADN à celles du fichier central, rien n’a matché. Match nul, balle au centre... sauf que, logiquement, j’aurais dû sortir, quitte à être mis sous contrôle judiciaire. Au lieu de ça, je reste coincé entre ces quatre murs.
Seul côté positif, les soignants m’ont à la bonne, et pour cause : l’amnésie est certes un trouble de la théière, mais il n’affecte ni les jugements ni le comportement. En clair, je ne suis pas dangereux, et c’est peut-être pour cela qu’une infirmière stagiaire vient régulièrement me faire la conversation.
Ça fait du bien, parce qu’entre les vraies foldingues et celles, certes, moins ravagées, mais ayant largement dépassé la date de préemption, question gonzesses, je n’étais pas à la fête.De ce que j’en sais, elle se prénomme Jessica, et cette jolie blonde aux yeux verts devrait être intégrée à l’équipe dans quelques semaines. Bien que je ne me fasse aucune illusion sur la probabilité de la mettre à l’horizontale, je me surprends à m’en foutre complètement. Une simple amitié, dans ce genre de milieu, c’est précieux.Je suis en train de faire ma petite sieste digestive sur un banc du parc, assis tranquillement à l’ombre du réfectoire lorsque je l’entends arriver vers moi, particulièrement guillerette.
— Je suis de garde, ce soir. C’est moi qui suis chargée de te surveiller, toi et tes collègues...
Pendant l’espace d’une seconde, je me demande si c’est du lard ou du cochon. Jusque-là, elle ne m’avait jamais tutoyé, mais il est vrai que j’étais à peu près le seul à avoir droit à ce régime de faveur, que ce soit de sa part comme de celle des autres soignants, d’ailleurs. Par contre, j’ai surtout eu droit à un coup de décolleté ravageur qui m’a laissé sans voix. Elle est venue, j’ai vu et... J’ai été vaincu. Enfin, vingt culs, peut-être pas, mais voilà que je commence à me demander s’il ne serait pas envisageable d’aller visiter le sien... Après tout, débloquer du ciboulot dans une maison de fous, c’est assez logique. Cependant, mon pote, il va vraiment falloir arrêter de gamberger.
Tandis que je la regarde s’éloigner, je ne peux que m’étonner de la voir passer un coup de fil à l’aide du téléphone qu’elle vient de sortir de je ne sais où. Cela serait purement anecdotique si l’ensemble des soignants n’avait pas pour ordre de ne rien avoir sur eux, pas même un stylo qui pourrait devenir un objet contondant. D’ailleurs, leurs blouses n’ont pas de poches...Bah, inutile de me poser des questions, je n’ai qu’à rêvasser et imaginer tout ce que je pourrais faire avec elle et que pourtant je ne ferai pas. Ça me fera passer le temps.
Tromper l’ennui, faut pas croire, c’est une activité de chaque instant... Ouvrir un bouquin, par exemple, c’est généralement un excellent moyen de passer le temps ; encore faudrait-il qu’il ne manque pas une page sur deux à la moitié des ouvrages, et que l’autre moitié ne soit pas constellée de gribouillages !
Peu importe, j’ai déjà lu ce livre il y a plusieurs années ; je crois que je parviendrai à reconstituer les passages manquants. Alors, de bites géantes en paires de couilles poilues, j’essaie de me frayer un passage jusqu’à la fin... Pour me rendre compte qu’au final, l’assassin n’était pas celui dont je croyais me souvenir. Bah, qu’à cela ne tienne ; c’est en sifflotant que je retourne à ma chambre. Dans le couloir, je me surprends à chantonner :
Ce soir, j’attends Jessica.J’ai apporté du lilas.J’en apporte toutes les semaines.Jessica elle aime bien ça...
Deux heures plus tard, j’éteins la lumière. Tout comme Madeleine, Jessica ne viendra pas. Il ne me reste plus qu’à dormir.
— Pierrot ! Hé, Pierrot ! Pssst ! Pierrot, réveille-toi !
Suis-je en train de rêver ou est-ce la réalité ? Et comment m’a-t-elle appelé, la miss ? En tout cas, Jessica est bel et bien devant moi, peut-être encore plus jolie qu’à l’habitude. Je me retiens de me pincer, tant cette apparition semble irréelle.
— Jessica ? Mais que faites-vous donc ?— Chut ! Tais-toi... Viens, j’ai quelque chose à te montrer. Et surtout, ne fais pas de bruit.
Ce disant, elle m’attrape la main et m’extirpe du lit. À pas de loup et à la simple lumière de sa torche électrique, nous voilà en train d’arpenter les couloirs. Je reconnais la salle de repos du personnel.
— Vas-y, entre. On ne sera pas dérangés.
Aussitôt la porte refermée, la voilà qui se jette dans mes bras et m’enfonce sa langue jusqu’aux amygdales. Tiens : à en juger par le reflet dans le miroir, sa blouse n’a pas tout à fait la longueur réglementaire, et certains boutons semblent avoir été oubliés.
— Pierrot ! Mon Pierrot ! Tu m’as manqué, tu sais...— Pierrot... Pierrot...
Le diminutif de Pierre, habituellement. Sauf qu’à part Pierre qui roule, je ne connais personne de ce nom et je n’ai aucune idée de qui est ce type.
— Bon sang ! On était ensemble au bahut ! D’accord, c’était pas hier, mais quand même : Jessica !
Pareil : la seule Jessica que je connaisse est celle qui a eu un bébé. D’ailleurs, depuis ce temps, Jessica Lange.(Oui, je sais, c’est lourd, mais la couche était pleine...)
— Je suis désolé, je suis amnésique et, euh...— C’est ça ! Bon, si ton cerveau m’a oublié, j’en connais un qui devrait avoir davantage de mémoire...
Je suis certain que la plus forcenée des bigotes n’a jamais été aussi rapide à se mettre à genoux. Par contre, pour Vanessa, pas question de prière, même si la rapidité avec laquelle elle vient de sortir Popaul de sa prison de toile est assez miraculeuse. Et comme la déesse me pompe divinement, on peut dire qu’on n’en sort pas ! La tornade dure comme ça quelques minutes jusqu’à ce que, toujours sans dire un mot, elle ne se redresse que pour mieux m’expédier sur un canapé qui, à en juger par son moelleux, a connu des jours meilleurs. Là, elle retrousse sa blouse, faisant apparaître une superbe culotte de dentelle jaune au travers de laquelle se dessine un sexe totalement glabre.
La suite est finalement assez prévisible : elle écarte précipitamment la broderie pour s’empaler sur ma queue comme une furie, et nous voilà partis dans une chevauchée héroïque digne des meilleurs films de John Ford.
— Jessica, Jessica... Non, j’ai beau chercher, ce prénom ne me dit rien.
Mais, comme l’on dit, la vérité est ailleurs ; elle se situe pour ma part au niveau de mon entrejambe. J’ai beau essayer de me concentrer pour ne pas exploser trop vite et priver ma belle inconnue de son plaisir – on est gentleman ou on l’est pas, bordel – il n’en demeure pas moins qu’il ne s’agit plus que d’une question de secondes. Jessica s’en rend sans doute compte et c’est au moment précis où je me déverse en elle qu’elle se libère en un grognement rageur. Tiens, justement, je jurerais que cette façon de grognasser ne m’est pas inconnue...
Pas le temps de réfléchir, elle s’est déjà rajustée. Câline, elle se blottit entre mes bras.
— Viens, je vais te ramener à ta chambre. Mais tu ne vas quand même pas me dire que tu ne souviens pas de moi ?— Ben, c’est-à-dire que...— Voyons ! Tu es Pierre Lesage ! On s’est connu au lycée de Versailles !— Je suis désolé, mais...
Diffuse en direct !
Regarder son live