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L’amnésique (adoucit les mœurs)

Chapitre 6

Erotique
Un feu d’artifice... « Elle en voulait, Marie-Charlotte ? Eh bien, elle va en avoir ! » Je ne sais pas depuis combien d’années je n’ai pas fait l’amour avec une telle hargne. La voiture en tremble ; il me semble même qu’elle est en train de reculer, tant mes coups de boutoir seraient capables d’assommer un bœuf. Malgré la sueur qui coule désormais dans mes yeux, je peux toutefois apercevoir du coin de l’œil nos deux gugusses toujours en observation... Et apparemment, ils apprécient ! Enfin, sans doute pas autant que Marie-Charlotte qui, les ongles plantés dans l’épaisseur du cuir, s’efforce de ne pas lâcher prise tout en rugissant de plaisir. Naturellement, ce petit jeu ne peut pas durer très longtemps, et c’est après un ultime coup de reins dévastateur que j’éjacule un demi-litre de foutre tout au fond de ma partenaire. De son côté, elle en profite pour pousser un énième hurlement capable cette fois de faire s’écrouler la vieille grange tout au bout du chemin.

Quelques minutes plus tard, l’orage s’étant enfin calmé, c’est après avoir recapoté que nous reprenons notre route.
— Bon, pour le personnel du manoir, il vaudrait mieux qu’à partir de cet instant, vous vous prénommiez Claude et que je sois votre épouse, Marie-Charlotte...— Et si je n’accepte pas votre marché, vous leur direz quoi ?— Ce serait fâcheux, mais nous verrons bien. Depuis ce matin, j’improvise. Alors, vous savez...— Bon, admettons. Et après ?— Et après, sachez simplement que nous nous sommes toujours vouvoyés, même dans les moments intimes. Cela nous facilitera la tâche à tous les deux, indiscutablement.— Comme vous voudrez, ma chère, souris-je.
Elle pouffe, avant de redevenir sérieuse.
— Et sinon, si j’avais encore le moindre doute, vous n’êtes décidément pas mon mari.— Ah bon, pourquoi ?— Parce que pour descendre à la cave, il ne fallait pas compter sur lui... C’était un être charmant, mais pas vraiment un gentleman au lit.— En attendant, si je puis me permettre, je vous rappelle que vous venez de coucher avec un type que vous ne connaissez pas depuis une heure. Peut-être avait-il de bonnes raisons de disparaître, le vrai Monsieur Dubreuil...
Souvent, il suffit de titiller les gens pour en apprendre beaucoup sur eux. J’espère que cela fonctionnera.
— Écoutez-moi bien, Monsieur je ne sais comment : aussi surprenant que cela puisse vous paraître, j’aimais mon mari...— Vous venez de dire « j’aimais » : vous voulez dire qu’il n’est plus de ce monde ?— Figurez-vous que je n’en sais rien, et que c’est bien le problème. En attendant, je disais donc qu’aussi extravagant que cela puisse vous paraître, j’aimais mon mari ; mais cela ne sous-entendait pas que je lui étais toujours fidèle. Lui non plus d’ailleurs, mais c’est une autre histoire.
Soit ma conductrice est sincère, soit elle est une bonne comédienne.
— Et figurez-vous que c’est aussi parce que vous lui ressemblez follement que j’ai eu envie de vous. Cela dit, je commence à me demander si j’ai vraiment misé sur le bon cheval.— Et si vous m’expliquiez ce que vous attendez de moi ? Il me semble que j’ai peut-être mon mot à dire, non ?
Elle reste silencieuse quelques instants.
— Pourquoi pas, après tout... J’aurais préféré le faire au manoir, mais je peux vous en donner les grandes lignes. Mon mari était le patron de Dubreuil Technologies...
Marrant, mais le boursicoteur que je suis ne connais pourtant pas cette boîte.
— ... et il avait inventé un système de cryptage de communications militaires...
Ah, dans ce cas, cela s’explique. Certaines entreprises évoluant dans le domaine du matériel stratégique sont certes cotées en bourse, mais ne sont pas toujours accessibles au plus grand nombre.
— ... qui était – et est toujours, d’ailleurs – inviolable. L’armée américaine voulait acheter le brevet ; et on ne saura jamais pourquoi il voulait le faire personnellement, il est allé effectuer la démonstration sur le théâtre d’opérations.— Il y a dix ans... C’était en Irak, je suppose ?— Pas loin : en Afghanistan.— Et laissez-moi deviner : là-bas, il a disparu.
Elle a un sourire crispé.
— Vous devriez être flic, vous savez... Bon, par la suite, les Américains ont bel et bien acheté le brevet, mais il n’est jamais reparu.
Elle semble profondément affectée par cette évocation. Je la laisse se reprendre.
— Et à en juger par votre voiture, vous avez fait fortune.— Non : IL a fait fortune ; c’est là que se pose le problème et que vous pourriez entrer en scène.— Ah ?— Oui. Vous le savez sans doute, une personne disparue n’est déclarée décédée qu’après dix ans, et c’est précisément ce qui va arriver dans très peu de temps. À cette date, l’usine, le manoir, les brevets et tout le reste partiront aux mains de Patricia, la fille de mon mari.— Ah bon ? Vous n’étiez pas mariée avec lui ?— Si, bien évidemment. Mais comme certains esprits chagrins avaient évoqué publiquement la possibilité que je sois essentiellement amoureuse de sa fortune, j’ai demandé à ce que notre contrat de mariage stipule la séparation de biens.— Vous l’aimiez donc à ce point ?— Oui, malgré ses défauts. La vérité est que si c’est effectivement son argent qui m’avait attirée, je suis vraiment tombée amoureuse. J’ai simplement commis l’erreur d’un peu trop laisser parler mon cœur.— Et vous comptez donc sur moi pour reprendre sa place ?— Si vous croyez que ça m’amuse ! J’étais partie chercher mon mari, je retrouvais l’homme que j’aimais, il allait reprendre la direction de l’entreprise, j’allais être heureuse et tous mes problèmes allaient disparaître ! Et au lieu de ça, je tombe sur vous...
Elle semble au bord des larmes. Même si ce n’est pas très élégant, j’en profite pour lui assener ce que je pense être le coup de grâce :
— Et donc vous comptez sur moi pour vous aider à flouer votre belle-fille ?
Nullement désarçonnée, elle réfléchit quelques secondes.
— Absolument pas, même si elle ne s’est jamais occupée une seule seconde de la gestion de Dubreuil Technologies.— N’empêche que c’est son fric, si je ne m’abuse...— Peut-être... Mais en fait, passé un certain niveau de fortune, que vous en possédiez la totalité ou simplement la moitié ne change plus rien à l’affaire. Il n’y a plus rien que vous ne puissiez acquérir si cela vous chante.
J’ai déjà entendu cette maxime au cinéma, mais l’entendre dans le monde réel me fait un drôle d’effet.
— Et un arrangement entre vous deux n’est pas possible ?— Non. Elle me déteste... Elle prétend que c’est à cause de moi que tous les malheurs de sa môman sont arrivés.— Et c’est exact ?— Absolument pas. Claude et moi nous sommes rencontrés bien après que sa mère et lui se soient séparés.
Si tout cela est vrai, j’avoue que cette histoire ne manque pas de sel. Reste à savoir si tout cela n’est pas une vaste fumisterie destinée précisément à m’enfumer.
— Et vous, à titre personnel, vous n’avez rien pour rebondir ? Vous ne vous êtes pas mis un petit pécule de côté ?
Elle a alors un sourire narquois.
— Si, bien sûr. Mais l’argent n’est pas le nerf de la guerre. Cette entreprise ne serait plus rien si je ne m’étais pas dévouée corps et âme pour que mon époux soit fier de moi quand il reviendrait. Si elle passe dans les mains de sa fille, Dubreuil Technologies appartiendra rapidement au passé.— Et si, d’aventure, elle s’avérait être une gestionnaire de choc ?— Il y a peu de chances : son seul désir est de liquider la boîte pour se venger à la fois de son père et de moi.
Ben voyons... Nous voilà dans un scénario à la Dallas. Malheureusement, certains d’entre eux ont été inspirés de faits réels.
— Et vous voudriez lui laisser quel pourcentage de l’entreprise ?— Un compromis du genre 49/51% me conviendrait très bien.— Pourtant, si vous êtes cotés en bourse, cela veut dire que l’ensemble du capital ne vous appartient pas.— Absolument. Mais je ne parle que des 55% que Claude détenait en propre.— Cela veut dire aussi que si, par la suite, votre belle-fille décide de revendre ses parts, vous perdrez le leadership de Dubreuil Technologies...— J’en suis bien consciente. Simplement, j’espère qu’elle comprendra que même avec 49% des 55% de son père, il lui faudra beaucoup d’efforts et plusieurs vies pour réussir à écorner ce capital.
Dans cette débauche de pourcentages, je glisse alors la question qui, elle, a au moins 100% de chances d’être celle qui tue.
— Et moi, j’y gagne quoi, au juste ?— Cela reste à définir... Mais nous en reparlerons plus tard, nous sommes arrivés.
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