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L’amnésique (adoucit les mœurs)

Chapitre 13

Erotique
Encore une fois, s’il paraît que les Suisses sont lents, il faut croire qu’ils ne le sont pas dans tous les domaines, et j’en ai une parfaite illustration lorsque je remonte dans le train. Trente-six heures se sont écoulées depuis mon arrivée à Genève, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation a évolué. Pour moi, pas de souci : je n’ai pas d’autres bagages que Patricia, que j’ai réussi à faire libérer bien qu’elle trimballe avec elle sa mise en examen pour plusieurs chefs d’inculpation.
Elle a pour consigne de se présenter tous les deux jours au consulat helvétique, ce dont je me suis porté garant. Par contre, bien entendu, notre relation est loin d’être au beau fixe.
— Patricia, j’espère que tu te rends compte qu’après ce qui s’est passé, personne ne trouverait anormal que je te raye de la liste des héritiers.— Tu n’es qu’un fumier, un dégueulasse ! Tu as obligé maman à s’en aller, et je ne reverrai jamais mon frère. Et en plus, tu m’as toujours ignorée...
Seul point positif, elle me considère comme son père.
— Garde ton cirque pour ceux que ça intéresse ; tu sais exactement comment les choses se sont passées.
J’oserais même dire mieux que moi, vu que je n’en ai aucun souvenir.
— Tu sais très bien que tu n’as aucune compétence pour diriger cette entreprise dont tu ne t’es d’ailleurs jamais souciée alors que ta belle-mère, elle, l’a maintenue à bout de bras depuis le jour de ma disparition...— Mais pourquoi tu ne reprends pas directement les rênes, toi ?— Parce que je n’ai aucun souvenir de tout ce merdier ! Ce n’est que parce que j’ai eu vent de ce foutu bouquin et que White Chapel a fait un boulot formidable que j’ai réussi à reconstituer une partie des pièces du puzzle !
Elle ne sait plus où se mettre.
— Et moi, je me pointe, la gueule enfarinée, pour t’offrir quinze ou vingt milliards sur un plateau ; et toi, espèce de pétasse, en remerciement, tu me fais foutre au trou ! White Chapel a été formel : tous ceux qui t’ont approchée t’ont décrite comme une personne hautaine et malfaisante. Je vois qu’ils ne s’étaient pas trompés !
Elle pleure. Grand bien lui fasse, elle pissera moins.
Lorsque je franchis le seuil du château, Marie-Charlotte m’attend en haut de l’escalier. Elle est rentrée la veille, mais, décalage horaire oblige, elle a toujours les traits tirés. Elle n’a qu’un regard méprisant sur sa belle-fille.
— J’ai appris ce qui s’est passé à Genève. Et je vois que, même amnésique, vous êtes décidément un homme plein de ressources, Claude.
Je souris.
— Venez donc dans nos appartements. Je crois que, tous les trois, nous avons à parler.
Ça, pour parler, nous parlons, confortablement installés dans l’immense canapé. Patricia nous fait face et, naguère si hautaine, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.
— Et vous en pensez quoi, Claude ?— Moi ? Malgré tout ce que nous venons de vivre, Patricia est toujours ma fille. Si elle accepte de s’excuser, je crois qu’elle devrait avoir la part de la société qui lui est destinée.
L’intéressée esquisse un très léger sourire.
— Tu ferais ça ?— Bien sûr. À condition de t’excuser.
Elle se jette à mes genoux, les yeux pleins de larmes.
— Je te demande pardon ! De tout mon cœur, je te supplie de bien vouloir me pardonner !
Je la regarde, implorante, et c’est à cet instant que je décide d’être cruel. À salaud, salaud et demi !
— Ma chère Patricia, les mots ne suffisent pas toujours. Il va falloir le mériter, ce pardon.
Elle tombe des nues.
— Ah bon ? Que veux-tu que je fasse ?— Je ne sais pas. Je cherche quelque chose qui marquera suffisamment ton esprit tordu pour te dissuader à tout jamais de recommencer. Une bonne leçon, en fait.— Moi, j’ai une idée, intervient Marie-Charlotte. Il y a deux ans, j’ai commis une grossière erreur.
En substance, Marie-Charlotte avait été contactée par un petit émirat qui désirait que ses forces armées soient équipées du système mis au point par Claude Dubreuil. La seule exigence de l’Émir était que, quitte à payer le prix fort, ses voisins n’en soient jamais dotés afin de conserver le leadership de cette petite partie du golfe, et surtout protéger les frontières de son minuscule État.
Marie-Charlotte s’y était engagée ; les contrats avaient été signés, le matériel livré, et l’argent versé. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que notre Émir se rende compte quelques semaines plus tard que son voisin direct venait de s’équiper du même matériel ! Il fallut deux mois pour trouver comment cela avait été possible. En fait, via une nébuleuse de sociétés off-shore, d’intermédiaires et de holdings en tout genre, Marie-Charlotte s’était fait enfumer et avait livré par erreur le matériel incriminé à ce voisin plutôt envahissant. Par bonheur, Claude Dubreuil avait dès le départ conçu son système pour qu’il ne puisse être opérationnel contre un pays allié. Quelques manipulations plus tard, l’Émirat voisin revenait à la case départ et une crise avait été évitée.
— J’ai tenu à informer moi-même le Cheikh que tout était rentré dans l’ordre.
Autant Patricia que moi, nous ne voyons pas bien quel rapport tout cela peut avoir avec mon idée de punition. Nous laissons donc Marie-Charlotte poursuivre.
— Il m’a bien évidemment remercié, mais en n’oubliant pas de me faire remarquer que, dans son pays, une telle erreur m’aurait valu cent coups de fouet.
Certaines nations ont de charmants usages... Parce que cent coups de « vrai » fouet, c’est, dans l’immense majorité des cas, la mort au bout d’abominables souffrances.
— Et alors ?— Je lui ai dit que, s’il acceptait de venir ici, j’étais disposée à recevoir la punition qu’il estimait que je méritais.
Si je suis quelque peu estomaqué, Patricia, elle, ouvre des yeux comme des soucoupes.
— Mais vous êtes folle ! Vous imaginez les risques que vous preniez ?— Risque très relatif, en vérité, puisque j’avais très nettement remarqué qu’il avait le sourire lorsqu’il m’avait parlé du fouet. Et puis, c’était MON erreur.— Et pour finir, il est venu ici ?— Absolument, mais il a préféré me flanquer cette correction avec un martinet de daim. Si la douleur est très supportable, cela a surtout l’avantage de ne pas laisser de traces durables. Mais cela ne veut pas dire que je ne l’ai pas senti passer.
Patricia et moi restons sans voix. Elle poursuit :
— Le plus surprenant dans cette affaire, c’est qu’il était accompagné d’un grand Black en costume qui a assisté à toute la scène. Au début, je l’ai pris pour un médecin ; mais quand il a sorti son chibre, j’ai compris.
La distance qu’elle montre alors entre ses deux index nous laisse à penser que le type disposait d’un engin absolument hors normes.
— Il a profité que j’étais encore attachée pour me le coller dans le fion...— Ça veut dire qu’il vous a forcée ?
Elle éclate de rire.
— Tu parles ! D’abord, j’étais dans un tel état d’excitation que c’est rentré tout seul. Ensuite, il aurait suffi que je manifeste ma désapprobation pour qu’il range son outil. Et puis...
Nous sommes tous deux suspendus à ses lèvres.
— ... si j’avais dû porter plainte à chaque fois qu’un type m’a baisée alors que je n’en avais pas vraiment envie, les prisons seraient pleines. N’oubliez pas : je n’ai pas toujours été la grande dame que vous avez devant vous...
Patricia blêmit.
— Tout cela pour me faire comprendre que je vais avoir droit au martinet ?
J’interviens :
— Oh, je crois que tu le mériterais, ma fille... Et qu’à la fin, je te fasse subir le même traitement que Marie-Charlotte. Seulement, même si ce n’est qu’adoptive, tu es quand même ma fille. J’ai donc une meilleure idée.
Je sais à quel point elle peut haïr sa belle-mère, alors que la réciproque est inexacte.
— Il est vingt heures, Patricia. À partir de cet instant et jusqu’à ce que Marie-Charlotte s’estime rassasiée, tu vas lui faire l’amour. Tu vas la faire jouir, encore, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle te demande d’arrêter.
L’intéressée n’en croit pas ses oreilles.
— Non ! Non ! Je ne peux pas ! Je t’en supplie, tout, mais pas ça !— Ah bon ? Que préfères-tu, alors ? Le martinet ou la police helvétique ?— Non !— Alors, cocotte, tu vas arrêter de bouffer la gueule de ta belle-mère pour lui bouffer la chatte.
Si Marie-Charlotte est écroulée de rire, Patricia est effondrée.
— Et ne fais pas ta mijaurée, Patricia : je sais que tu as vécu pendant huit mois avec une autre fille. Les voisins ont fini par porter plainte, car ils n’en pouvaient plus de vous entendre vous gouiner.
Je ne suis pas bien certain que tout cela soit très moral, mais je n’en ai que faire. Après tout, cette petite conne n’a eu aucun état d’âme à m’accuser de ne pas être son père, et n’en avait que faire que je finisse à l’ombre. Par contre, Marie-Charlotte continue d’être pliée en deux... Entre deux rires, elle parvient toutefois à articuler :
— Et vous, très cher, où allez-vous dormir ?— Moi ? Je vais demander à Vanessa si elle veut bien m’héberger pour la nuit. Mon petit doigt me dit qu’elle ne refusera pas.— Excellente idée... Et n’oubliez pas de lui demander de vous parler d’Osiris, à l’occasion.
L’Osiris est le système de surveillance vidéo HD qui couvre tout le château. Je le sais : c’est Vanessa qui m’en a parlé lorsque nous étions en escapade dans les bois... Et en clair, il va m’être possible d’assister à la punition de Patricia. Une fois de plus, la nuit va être courte !
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