— Est-ce que tu as appelé la police ? demanda Yohann. Le jeune homme était au volant, et roulait à vive allure sur la route pour rejoindre sa petite sœur. Il parlait toujours avec elle pour la rassurer, et lui dire quoi faire. — Oui... Je les ai appelés et je me suis cachée dans le placard. — J’arrive, Shanou, fit-il en lui donnant un surnom affectueux qu’il lui avait donné quand elle était enfant. Il se gara devant la maison, et en sortit en trombe, la police était déjà là. — Yohann ! fit-elle en se précipitant dans ses bras. Le jeune homme serra sa petite sœur dans ses bras. Elle pleurait de soulagement de le voir là. Elle avait eu la peur de sa vie, d’entendre les bruits dans la maison. Elle s’était imaginé un homme venant lui caresser le corps... et la violer. Heureusement, c’était deux voleurs qui avaient eu le temps de piller le rez-de-chaussée, emportant de petits objets, et peu encombrants. Les sirènes de police les avaient fait fuir. — Bonsoir, je suis l’officier Duhamel. — Je suis Yohann, son grand frère. — C’est bien que vous soyez là, votre petite sœur a vraiment eu peur. Je crois qu’il vaut mieux que quelqu’un reste avec elle, ce soir. Pensez à venir demain pour porter plainte. Faites aussi la liste de ce qui a été volé, pour une question d’assurance. — D’accord, on sera là, demain matin. Merci de votre aide, officier. — Je vous en prie, c’est notre travail ! dit-il en s’éloignant. Yohann tenait toujours sa petite sœur dans ses bras et la conduisit dans la maison. Les deux voleurs avaient quand même eu le temps de mettre un sacré bazar dans le salon. — Ça va aller ! dit-il à Shana en lui caressant doucement le dos. Ce geste de lui caresser le dos était anodin, tous les frères et sœurs avaient sans doute déjà fait ça, mais avec son désir dans le corps, Yohann avait l’impression qu’il prenait un tout autre sens.
— Tu veux manger ou boire quelque chose ? proposa Yohann. Shana secoua la tête, et elle se sentait terrorisée par cette expérience, surtout après ce qui s’était passé hier, à cette horrible soirée. Elle avait juste envie de se réfugier dans les bras de son grand frère, il la sauvait toujours, comme hier, comme ce soir, comme depuis toujours. Mais ... elle avait aussi peur des bras de son frère, et d’y trouver plus que le réconfort familial. — J’ai peur de dormir ! dit-elle tout bas. — Tu veux que je reste, le temps que tu t’endormes ? proposa-t-il. Même avec ce désir, il devait quand même veiller sur sa sœur, il n’y avait personne d’autre pour le faire. Et il ne pouvait pas laisser Shana toute seule. Ils montèrent dans la chambre de la jeune fille. Il avait l’impression de s’y rendre pour faire l’amour avec une femme. Mais c’était sa petite sœur qu’il tenait dans ses bras. Il ouvrit le lit, et elle se glissa dedans. Elle portait toujours son horrible pyjama pilou, et elle avait un regard un peu vague qui la rendait vraiment mignonne. Il s’accroupit près du lit de sa petite sœur, elle le regardait, inquiète. Il prit sa main dans la sienne, et caressait sa tête, en lui disant que tout allait bien aller, que c’était un mauvais moment à passer. Elle hocha timidement la tête. — Tu peux rester jusqu’à ce que je m’endorme ? demanda-t-elle. — D’accord ! répondit-il, en s’asseyant à côté du lit de sa sœur. La jeune femme ferma les yeux, en serrant la main de son grand-frère. Quelques minutes plus tard, elle dormait. Il la regarda dormir. Elle était mignonne, il posa sa main sur sa joue, passa ses doigts sur son nez, son front, puis redescendit sur sa joue, ses lèvres, et son menton. Un doigt de Yohann se posa sur les lèvres de Shana, et jouait doucement avec, il tenta de le glisser dans sa bouche. Il toucha le bout de sa langue. P*t*n, qu’est-ce qu’il était en train de faire ? — Yohann, fit Shana dans son sommeil, dans un étrange ton, mêlant désir et joie. La jeune fille se tourna sur le côté, et Yohann soupira de soulagement. Il remarqua qu’il était en pleine érection. Le jeune homme se leva et se rendit dans la salle de bain pour aller se soulager. Il se masturba, en faisant des va-et-vient sur sa verge, avec délice. Il murmura le prénom de sa sœur plusieurs fois. — Oh Shana ! fit-il au moment de lâcher le sperme dans la baignoire. Il fallait vraiment ... qu’il y fasse quelque chose. Ce désir pour sa sœur. Il se retourna et découvrit sa petite sœur debout, devant la salle de bain. Il était tellement pressé qu’il n’avait même pas fermé la porte de la pièce, persuadé qu’elle dormait sagement dans son lit. — M*r*e, Shana ! fit-il en se tournant pour ranger son sexe dans son pantalon. — Je suis désolée ! bafouilla-t-elle en prenant la fuite. Shana se mit dans son lit, et se glissa sous les draps, en pleurant. La jeune fille avait senti les doigts de Yohann se promener sur son visage, et entrer dans sa bouche. Elle avait eu envie de le sucer, le lécher. Elle était complètement folle de vouloir son frère, comme ça. Puis elle l’avait entendu se lever, la jeune fille avait hésité, mais c’était quand même levée pour le suivre. Et elle avait vu dans la salle de bain. Il était de dos, le pantalon défait, et il faisait des mouvements de va-et-vient. Elle avait compris ce qu’il était en train de faire. Elle s’était mise à rougir comme une tomate, elle s’apprêtait à partir, quand elle avait vu le reflet de son sexe dans le miroir. Elle s’était figée, sans pouvoir détacher ses yeux. Puis elle l’avait entendu dire son nom, au moment où le sperme était ... sorti de son pénis. Puis Yohann s’était retourné, et Shana avait pris peur, et s’était enfuie dans sa chambre. Et maintenant, comment allait-elle pouvoir regarder son frère en face, alors qu’elle l’avait espionné en train de se masturber ? Et lui, pourquoi avait-il prononcé son nom au moment... de l’éjaculation ? Elle était complètement perdue ! La jeune fille posa ses mains sur sa poitrine, ses seins semblaient plus lourds, et ses tétons étaient durs, qu’est-ce que ça voulait dire. Elle ouvrit son pyjama pilou pour en être sûre. Elle avait aussi ressenti du désir ? Elle descendit sa main dans son bas de pyjama, pour glisser ses doigts dans son sexe, c’était ... humide. Shana se mit à caresser son clitoris, et le plaisir monta comme une flèche. Elle frotta le plat de sa main sur son sexe, et elle se mit à jouir, et gémit contre son coussin. Yohann, qui était resté dans la salle de bain quelques minutes pour nettoyer, et ... se refaire un visage neutre, arriva au moment où il entendit sa petite sœur jouir entre ses draps. Il la regarda faire, en rêvant de pouvoir glisser ses doigts ou sa langue entre ses cuisses. Il recula doucement pour ne pas déranger la jeune fille dans son ... plaisir. Yohann regarda l’heure, il était 3 heures du matin, c’était sans doute la nuit la plus longue de sa vie. Il redescendit dans le salon pour tenter de ranger un peu les lieux. Il essaya de faire le point sur ce qu’il manquait, mais il n’habitait plus là, depuis maintenant quatre ans. Et puis, il n’avait déjà pas bien dormi la nuit d’avant, avec ce qui s’était passé la veille. Le canapé n’était malheureusement pas disponible. Il remonta au premier étage, et s’allongea dans son ancienne chambre. Il regarda le plafond, il avait commencé la soirée dans les bras d’une femme, puis avait joui en pensant à sa sœur. Il dormit très mal, cette nuit-là, il fit un cauchemar où un homme venait enlever sa petite sœur, qui criait « Aide-moi Yohann », mais il était incapable de l’aider. Puis il se retrouvait dans sa chambre, où il voyait un homme couché sur sa sœur, qui la pénétrait avec ... brutalité. Puis quand l’homme se retourna vers lui, c’était son visage qu’il vit, et son regard fou. Il se redressa sur son lit, et prit son visage entre ses mains. Le jeune homme prit son portable, il indiquait 5h30 du matin. Il n’avait pas dormi, à peine deux heures. Il se releva et se rendit dans la chambre de Shana, pour voir si tout allait bien. Elle était belle, magnifique dans son sommeil. Shana rêvait de son frère, mais ce n’était pas un cauchemar, mais un beau rêve. Ils étaient tous les deux sur une plage, marchant main dans la main, en riant comme des enfants. Il la serrait dans ses bras et l’embrassait avec amour. Mais dans son rêve, il n’était pas son frère, juste un homme qu’elle pouvait aimer... qu’elle pouvait toucher... qu’elle pouvait désirer. Elle ouvrit les yeux, son réveil affichait 5h43. Elle soupira et se leva pour aller aux toilettes, en ressortant, elle croisa son frère dans le couloir. Ils se regardèrent l’un l’autre, en silence, sans savoir quoi faire. Shana sentait la moiteur entre ses jambes. Yohann se sentait devenir de plus en plus dur. Il fallait faire quelque chose, avant qu’ils se jettent l’un sur l’autre. Qu’ils assouvissent ce désir ? Puis à culpabiliser, et se mettent à se détester eux-mêmes ou même l’un l’autre. — Yohann, murmura Shana en posant sa main sur son bras. — Ne fais pas ça, Shana ! Il secoua la tête, et se recula, il repoussa la main de sa petite sœur, et entra dans son ancienne chambre en fermant la porte derrière lui. Shana se retrouva seule, au milieu du couloir, et sentit des larmes couler le long de ses joues. Elle savait qu’il avait raison de la repousser, de la rejeter. Mais ... si son désir était de trop. Elle aimait quand même son frère, et se faire rejeter, ça fait ... vraiment mal ! La jeune fille se rendit dans sa chambre, et retourna se mettre sous les couvertures, en pleurant. Yohann était assis sur le bord de son lit, il était clair qu’il n’allait plus pouvoir dormir, d’autant plus qu’il n’avait pas envie de faire des cauchemars. Le jeune homme décida donc de se lever, il passa dans la salle de bain pour prendre une douche, puis il descendit dans la cuisine et prépara le petit-déjeuner. — Bonjour ! C’est Yohann Palms. Je voudrais vous informer que je ne pourrais pas me rendre au travail aujourd’hui. La maison de mes parents a été cambriolée, il y a de nombreuses choses à faire. — ...— Oui, je comprends. Pas de souci. — ...— Merci, bonne journée à vous aussi. Yohann raccrocha son téléphone, son boulot lui avait demandé de lui rapporter le rapport de vol pour justifier sa journée d’absence. Il entendit la douche couler, signe que Shana était aussi réveillée. Il pensa quelques instants à imaginer le corps de sa sœur. Il sortit un bol, le thé chaud, céréales et autres aliments pour le petit-déjeuner. Puis il alla s’asseoir sur le canapé. Il fallait mettre le plus de distances entre elle et lui, avant qu’il ne se jette sur elle comme un affamé.
