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L'amour est là où on regarde

Chapitre 15

Journée 7 : Milène

Divers
Yohann arriva dans le petit village, et trouva une station d’essence, il acheta deux bidons, et refit le chemin à l’envers, pour remplir un peu le réservoir de sa voiture. Il démarra et fit les quelques kilomètres vers la station de service, où il refit le plein. Il repensa à sa petite sœur, il fallait qu’il l’oublie. Il pensa aussi à Anna, qui le tenait par les « couilles ». Avec... ce qu’il avait fait, il aurait pu y perdre sa famille, quoique ... là il l’avait perdue tout seul. Il pourrait y perdre son boulot, Yohann aimait beaucoup son travail, mais ... employer le gars qui a violé sa sœur, même si ce n’était pas vrai... Ce serait tellement facile d’y croire.
Surtout que si ... la police demandait aux invités de cette soirée, ils pourraient dire que Shana ne voulait pas qu’il pose ses mains sur ses seins ni qu’elle l’embrasse. Et puis Yann serait bien capable d’y rajouter sa couche. Deux témoins contre lui, il n’avait aucune chance... Il pourrait tout perdre. Être l’esclave d’Anna ne lui plaisait pas du tout, mais ... c’était une punition qu’il méritait. Il était aussi sale... qu’Anna et Mona. Il remonta dans sa voiture, et fit les kilomètres dans l’autre sens pour retourner chez lui, dans son petit studio. Il n’avait plus sa place dans sa maison.
— Shana, ma chérie, il faut se lever. Tes parents vont rentrer dans quelques heures. — Oui, tante Hélène, fit-elle en s’étirant comme un petit chat.
Son regard se posa sur la chambre de sa tante, l’ancienne chambre de Yohann. Pendant une seconde, elle se demanda ce qu’elle faisait là. Puis tout lui revint en mémoire, la discussion qu’elle avait eue avec Yohann, au cours de la nuit. Il l’avait abandonnée. Elle avait tout perdu. Elle avala de travers, et se leva avec difficulté, elle passa dans sa chambre pour récupérer une tenue. Elle se doucha, et s’habilla. Shana passa un bon moment à trouver un sourire... faux, mais qui pourrait passer au mieux pour un sourire sincère. Elle fit un sourire sur le côté, non ça n’allait pas. Elle essaya tous les sourires, montrant les dents, ou juste tirer les lèvres.
Elle espéra que Yohann ne serait pas là au retour des parents, elle ne voulait pas le voir, elle ne pouvait pas le voir. Juste du ... sexe ! Elle n’en revenait pas qu’il ait pu lui dire ça. Juste du sexe. Ça résonnait en boucle dans sa tête. Juste du sexe. Elle posa sa main sur sa bouche, et se remit à pleurer... Non ! non ! Il fallait qu’elle arrive à sourire, qu’elle donne le change... à ses parents. A force de sourire pour de faux ... elle finirait peut-être par croire que tout va bien, qu’elle n’était pas malheureuse, qu’elle ... Juste du sexe, c’était juste ... ça ! Elle n’arrivait pas à y croire, il s’était montré si doux, si gentil, si attentif... pour juste du sexe.
Mais pourquoi aurait-il menti ? Pourquoi lui aurait-il dit ça si ce n’était pas vrai ? Elle essuya ses larmes, repassa de l’eau sur son visage, puis afficha un sourire sur ses lèvres. Shana se mit à sourire avec sa bouche, mais son regard était vide, éteint. Il n’y avait plus ... rien dans son cœur, dans son âme... juste du sexe !
— Nous sommes rentrés, fit la mère de Shana et Yohann.
Shana se précipita dans les bras de sa mère. Elle avait l’impression de ne pas l’avoir vue pendant des mois, des années. Alors que ça n’avait duré que sept jours. Sept jours ! Qu’est-ce que c’est dans toute une vie ? Et pourtant ces sept jours avaient marqué sa vie entière. Il avait illuminé sa vie... puis plus rien ! Tout était devenu noir. Tout était noir !
— Vous m’avez manqué ! fit Shana dans les bras de sa mère. — Eh ben ... dis donc. Tout va bien ? demanda sa mère.
Shana prit une grande inspiration, afficha un sourire sur son visage, et se redressa pour faire face à sa mère.
— Oui. Je suis contente de vous voir.
Son père rentra à son tour, et déposa les valises. Il sourit, et Shana se réfugia dans ses bras à son tour, elle sentit les larmes monter dans ses yeux. Elle n’allait pas pouvoir tenir. Elle respira profondément. Le père de la jeune fille échangea un regard avec sa femme, en se demandant ce qui arrivait à leur fille. La mère de Shana le regarda en haussant les épaules, pour dire qu’elle ne savait pas ce qui arrivait à leur fille.

— Bonjour, Milène ! fit Hélène avec le sourire. — Bonjour Hélène, répondit la mère de Shana.
Shana s’éloigna de son père, et essuya les larmes qui avaient coulé. Elle prit une des valises, et fila dans la chambre de ses parents, pour poser le sac. Elle vit que Yohann, son frère, avait laissé son sac avec ses affaires. Elle prit la valise et la ramena dans sa chambre. Elle s’assit sur son lit, et en ouvrit le contenu, elle récupéra une chemise, et elle la porta à son nez, pour sentir son odeur. S’il avait pu vraiment être là, avec elle. Ils auraient pu tout expliquer à leurs parents. Ils les aimaient, ils auraient accepté, trouver une idée, ou n’importe quoi, pour qu’ils puissent être ensemble... Ah mais non, c’était juste du sexe, c’est vrai.
Shana déchira la chemise de son frère, elle sortit tous les vêtements et les déchira en petits morceaux. Elle fourra à nouveau tout dans un sac poubelle. Si elle avait pu aussi mettre sa peine, son chagrin dans un sac poubelle, et les jeter au loin, ça aurait été tellement bien. Mais ce n’était pas possible, c’était ancré en elle. Elle entendit son père et sa mère monter dans les escaliers, elle se dépêcha de cacher le sac derrière la porte, et afficha ce sourire... si faux.
— J’ai déjà monté une valise dans votre chambre. J’ai enlevé les draps, comme Yo... hann à dormir là cette semaine, fit Shana.— D’accord, ma puce ! fit sa mère.
Est-ce qu’elle y arrivait à donner le change ? Est-ce qu’elle y arrivait à cacher sa douleur ? Est-ce que c’était bon ? Est-ce que ses parents ne se doutent de rien ? Elle ferma la porte de sa chambre, et se laissa glisser contre celle-ci, et enfouit sa tête dans ses bras. Elle devait tenir le coup ! Combien de temps cela prend-il pour guérir d’un chagrin d’amour ? Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Un an ? Un siècle ? Combien de temps devrait-elle afficher ce sourire ... faux. Pour avoir eu ... juste du sexe avec son frère. Elle prit une profonde inspiration, elle se releva, afficha un sourire, puis ressortit de sa chambre.
Ils passèrent le repas du soir, à parler du voyage en Italie, à Venise de leurs parents. Shana chipotait avec la nourriture de son assiette sans manger. Et affichait le « sourire », en écoutant sa mère parler, et son père ajoutait quelques commentaires.
— Je croyais que Yohann resterait au moins jusqu’à notre arrivée, fit soudain sa mère.
Shana cacha sa bouche avec sa mère, parce que le « sourire » avait disparu. Elle parvint à hausser les épaules.
— Je ne sais pas où il est, parvint-elle à dire.
Avec une autre femme, pour ... juste du sexe, sans doute, mais elle ne pouvait dire cela à ses parents. Elle inspira et remit le « sourire » sur son visage.
— Est-ce que quelqu’un veut quelque chose ? demanda Shana en se levant.— Non merci ! répondirent-ils. — Je vais ... me coucher ! fit-elle avec le « sourire ». Je suis contente que vous soyez de retour.
Puis elle se rendit dans sa chambre, mais elle ne pouvait pas dormir là où elle avait passé les dernières nuits, les plus merveilleuses de sa vie. Elle récupéra un pyjama dans son armoire, et se glissa dans la chambre de sa tante, en espérant qu’elle ne lui en voudrait pas trop de s’incruster ainsi.
Yohann retrouva la ville, il se rendit à son studio, où il croisa Fanny, qui le regardait de haut, avec mépris. Oui, il le méritait bien, vu la façon dont il avait traité sa petite sœur.
— Shana t’a mis à la porte ? commenta-t-elle avec insolence. — Ouais ! répondit-il en entrant dans son studio.
Il alluma la lumière et regarda les lieux, il avait l’impression d’être parti depuis des mois, mais ça ne faisait que six jours... Seulement six jours pour tout gâcher. Son téléphone sonna, la maison apparut sur son portable. Il inspira et décrocha, c’était sans doute ses parents pour lui annoncer leur retour.
— Oui !— Bonsoir, mon chéri, c’est maman. — Bonsoir maman. Vous êtes bien rentrés ? — Oui, on espérait te voir à la maison. — J’avais un truc à faire aujourd’hui, et j’ai eu un souci avec la voiture. Mais... Et votre voyage alors ? — C’était super !
Sa mère passa dix minutes à lui faire le compte-rendu de son voyage en Italie. Il aurait aimé que ses parents ne gagnent jamais ce voyage, sans ce voyage, pas de sortie pour Shana, pas de cambriolage, pas de semaine fantastique dans les bras l’un de l’autre... Non, ils restaient une famille ordinaire.
— Dis-moi mon chéri, tu sais ce qui arrive à ta sœur ? Elle a l’air toute ... triste, et elle n’a rien mangé ce soir.— Non, je ne sais pas !
Je lui ai brisé le cœur, maman, aurait-il dû répondre, s’il voulait être honnête, et ne pas mentir, mais comment aurait-il pu dire ça à sa mère ?
— Un chagrin d’amour, peut-être. Elle t’a parlé de quelqu’un ? demanda sa mère. — Non !
Elle ne pouvait pas savoir bien sûr, mais ... c’était douloureux pour lui de parler de sa petite sœur, et du mal qu’il lui avait fait. Mais il ne pouvait rien dire... Est-ce que sa mère comprendrait ? Est-ce que son père comprendrait ? Est-ce que le monde comprendrait qu’il puisse être tombé amoureux de sa petite sœur ?
Enfin, sa mère raccrocha le téléphone, il s’allongea sur le dos, et soupira de lassitude. C’était vraiment dur, et demain, il devait retourner au boulot, et reprendre sa petite vie, tel qu’il l’avait laissée, il y a une semaine. Il irait au boulot, puis passerait au bar, boire un coup avec les potes, ensuite il irait peut-être avec une femme pour coucher avec elle, chez elle, ou ailleurs. Ensuite, il retournerait au boulot, les mêmes journées. Il n’aurait pas eu droit au sourire de sa sœur quand il rentrerait chez lui. Il n’aurait plus son petit corps chaud contre le sien, telle une bouillotte humaine. Non, plus rien de tout ça !
Et puis le week-end, il aurait Anna et Mona... ça aussi, ça le désespérait complètement. Voilà ce que serait sa vie maintenant, sans couleur et sans saveur. Insipide. Et dire qu’il se croyait « heureux », il avait fallu six jours à Shana pour lui prouver le contraire. Il regretta de ne pas avoir un souvenir de la jeune fille à serrer contre lui, comme cet horrible pyjama pilou.
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