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Amour et soumissions

Chapitre 3

La rencontre

SM / Fétichisme
Je ne pouvais plus bouger. J’étais figé sur place. Mon regard pointé vers l’entrée du magasin. Bien que la pièce fut pleine, je n’entendis et ne vis plus rien d’autre. J’eus un moment d’absence complète. Plus rien n’existait. Je me serai trouvé dans l’espace sans combinaison, l’effet aurait été le même. Mes sens étaient en pause sauf un, la vue...
Elle était là.
Je ne voyais qu’elle. Malgré ça, je ne pourrais la décrire précisément. Mon cerveau n’a retenu que quelques informations. J’étais ailleurs à ce moment-là. Je ne me souviens ni de sa coupe ni de sa couleur de cheveux. Je ne me souviens pas non plus de ce qu’elle portait. Non, je ne souviens de rien à part deux choses. La première, c’est qu’elle était incroyablement belle. Étant prétentieuse, je ne lui disais que rarement. Je ne voudrais pas qu’elle se mette des idées en tête. Je me rappelle ce visage légèrement rond avec des traits fins. Des légères taches de rousseur parsemant ses pommettes sur une peau claire. Des lèvres fines, mais gourmandes qui appelaient toutes les friandises du monde. Un nez délicat sur lequel étaient posées des belles lunettes noires qui lui allaient parfaitement.
Elle discutait avec ma responsable, celle-ci lui demandait l’objet de sa visite. Elle était gênée. Elle n’était pas ici pour affaires, en tout cas par le genre qui pourrait intéresser ma cheffe. Elle dut trouver une raison valable pour justifier sa présence. Alors qu’une de mes collègues allait s’occuper de sa fausse demande, j’intervins. Sortant de mon moment de stupeur, je manquai terriblement de subtilité et de discrétion en stoppant ma collègue :
— Non ! Laisse, c’est pour moi, criai-je du fond du magasin sans même m’en rendre compte. — Comment ça c’est pour toi ? Pourquoi ta cliente n’a rien dit ? Répondit-elle un peu sur la défensive et suspicieuse. — Laisse je t’ai dit, lui ordonnais-je. C’est une connaissance. Elle n’a pas osé le dire sous cette injonction, elle n’insista pas plus. La vente est un milieu compétitif, il faut parfois se battre pour les clients.
C’est à ce moment-là que mon deuxième souvenir se gravit dans ma mémoire. En l’approchant, je sens son odeur. Elle avait mis du parfum, évidemment. De nos discussions, je savais qu’elle prenait soin d’elle et de sa toilette. C’était un parfum sucré, fruité, léger, mais enivrant. Il était parfait pour elle. Cependant, ce dont je me souvenais c’était de son odeur sous le parfum. Le prédateur était affolé par toutes les hormones et phéromones qui se dégageaient d’elle. Mon odorat me trompait rarement, je lui plaisais. Je sentais la femelle en chaleur. Si je ne m’étais pas trouvé sur mon lieu de travail, je lui aurais tourné autour pour encercler ma proie. Je me contrôlais donc. Autre chose retenait l’animal. Je ne sentais pas que de l’excitation, nous l’étions manifestement, mais non il y avait autre chose dans son odeur. Une chose que je n’arrivais pas à discerner. Comme son parfum, son odeur naturelle était légère, mais elle était plutôt musquée. Il y avait une pointe de cannelle.
Son odeur me rappelait les hivers dans ma montagne natale, le vin chaud que nous préparions pour nous réchauffer.
Moi qui n’attendais rien, j’étais frappé, KO par cette femme et ce qu’elle dégageait sans s’en rendre compte. Après quelques secondes à nous regarder, gênés, je pris la parole :
— Ça va ? Tu as réussi à te libérer, demandais-je en réalisant immédiatement quel vide d’intérêt pouvait représenter ces questions bateaux. — Oui, j’ai cru que je n’allais pas m’en sortir de tes collègues. Ça ne rigole pas ici. — On est là pour faire du business que veux-tu ? D’ailleurs en parlant de ça, commençais-je en plaisantant, tu ne cherches pas un nouveau contrat proposé par un charmant conseiller. — Le conseiller m’intéresse, me répondit-elle du tac au tac avec un sourire taquin, c’est tout ce qu’il me faudra. — Je vous rassure madame la cliente, le conseiller est à votre entière disposition.  Nous rions de bon cœur, mutuellement sous le charme de l’autre. Nous avions continué à discuter quelques instants jusqu’au moment où elle dut partir. Je la raccompagnai jusqu’à la sortie. Une fois séparés, il me fallut quelques instants pour retrouver mes esprits. Qu’est-ce qu’il venait de m’arriver ? Encore un peu sous le choc, je reprenais ma journée de travail sans trouver la réponse à cette question. À partir de cet instant, l’heure de rentrer chez moi me paraissait très loin. Je n’avais que cette rencontre d’à peine une dizaine de minutes en tête. Je n’entendais plus que du charabia de la part des clients. Je n’étais plus efficace.
Arrivé chez moi, la première chose que j’ai faite était de prendre mon téléphone pour lui écrire. Je n’avais pas envie de la faire languir. Je perdais le contrôle. Ça ne me plaisait pas du tout. Ça me mettait en colère. Je ne perdais jamais la main dans mes relations. J’étais celui qui donnait le tempo. Pourtant, j’allais lui écrire. Je regardais mon mobile. Elle m’avait envoyé un message.

— Merci pour ce petit moment. J’ai hâte de te revoir. Ma copine t’a trouvé très gentil aussi.
Sa copine ? Quelle copine ? Je me demandais bien de qui elle parlait. Je réfléchissais avant de lui répondre. Sa copine ! Elle était avec quelqu’un ! Je l’avais complètement ignoré. Je ne l’avais même pas remarqué. Sa copine avait été totalement transparente par rapport à elle. Je me rappelais que je ne lui avais même pas dit bonjour. Quelle erreur, ne jamais ignorer la copine. Je répondais :
— Je viens de rentrer à la maison. J’ai beaucoup apprécié de te rencontrer. J’espère que l’on pourra se revoir rapidement. Je suis content que ta copine m’ait trouvé sympa. Pour être franc, je ne sais pas comment elle a fait, car je ne crois pas lui avoir parlé.  C’était difficile de ne pas voir que toi.
En écrivant le message, je souris. Je ne pensais qu’à elle. J’avais besoin de me détendre. Je partis donc prendre une douche. Une fois terminé, je restais nu. J’aime cette sensation de liberté qu’offre la nudité. Le fait de n’avoir aucune entrave. Bien que ne trouvant pas mon corps attirant, je suis à l’aise avec mon surpoids. Je n’ai donc aucun mal à me regarder dans un miroir et à être nu seul ou devant d’autres personnes. Ainsi sortant de la douche, après une journée riche en émotion, je m’accordais un moment de plaisir égoïste. Habituellement, je naviguais sur différents sites d’histoire érotique, les préférant au site de vidéo porno afin de laisser mon imagination faire le reste. Cette fois, j’avais le droit à un petit plus. Je repensais à elle, à ses lèvres surtout.

Alors que j’étais en plein milieu de ma masturbation, je fus interrompu par des coups à la porte. Je n’attendais personne, j’ignorais donc l’importun. Les coups se faisaient insistants, énervés et frustrés, je me levai et allai à la porte sans même prendre la peine de me couvrir. Qui que ça puisse être, je n’allais pas perdre de temps et gentiment l’envoyer chier. J’ouvris la porte d’un geste brusque en grand :
— Je vois que tu as reçu mon message, dit-elle en s’approchant et m’attrapant directement le sexe.

C’était un de mes Kleenex. Je ne savais même plus son prénom. C’était une petite brune. Très fine avec des gros seins. Pas grand-chose dans la tête. Le genre à tout jouer sur son physique. C’est tout ce qu’elle pouvait faire avec ses capacités cérébrales d’un mollusque sur le dos d’une tortue. J’avais bien peu de respect pour ce genre d’aguicheuse et prenais plus de plaisir à les rabaisser qu’à les baiser. Je m’étais servi d’elle plusieurs fois. Un bon vidoir, plus habituée à faire courir les hommes que le contraire, plus je la traitais mal plus elle revenait.
— Quel message ? Qu’est-ce que tu fais là, répondis-je sans pour autant me dérober. — Ça fait trois semaines que j’t’écris et que tu m’réponds pas. Alors je suis venu prendre les choses en main, disant ça, elle augmentait le rythme et la pression sur ma bite. Ça pas l’air de t’déplaire. — Si je ne réponds pas, c’est que je n’ai pas besoin de toi. 
Je sentais que je n’allais plus résister longtemps et je ne voulais pas lui donner la satisfaction de réussir son petit stratagème. Surtout, ce n’était pas d’elle dont j’avais envie. Je l’attrapais par les épaules, la repoussais sans ménagement et lui dis :
— Tu ne viens que quand c’est moi qui te siffle. Bonne soirée, » et je lui claquai la porte au nez.”
Elle insista sur ma porte, mais abandonna rapidement en poussant un cri de frustration. Fière de ma petite remise en place, j’étais tout de même bien excité par cette salope. Je décidais de faire retomber la pression en pianotant sur mon téléphone, ne voulant pas me faire jouir à cause d’elle. Je vis qu’elle m’avait bien écrit pour me dire qu’elle allait venir si je ne lui répondais pas. J’effaçais le texto sans y répondre. Je préférais faire autre chose, me consacrer à une autre personne :
— Je t’écris juste pour te dire que je pense à toi. Passe une bonne soirée.
Le plus fou c’est que je pensais effectivement à elle et juste lui écrire m’avait fait oublier l’incident. Je coupai le téléphone pour le reste de la soirée, mangeai et partis me coucher pour me remettre de mes émotions. Perdu que j’étais.

La nuit fut agitée. Je n’arrivais pas à dormir. Pourquoi cette femme me faisait-elle cet effet-là ? Je n’arrivais pas à fixer mon esprit. Je voyageais d’un état à l’autre. D’une émotion à la suivante. J’étais dans des montagnes russes. Le pire roller coaster de ma vie.
J’étais excité. Je ne débandais pas. Je ne voulais pas me toucher. Rester dans cet état me galvanisait et me frustrait. J’étais en transe.
La colère me submergeait. Comment pouvais-je perdre le contrôle ainsi ? Non ! Je ne devais pas. J’ai toujours été le chef d’orchestre. Je devais mener la partition. Je ne lui donnerai plus de nouvelles tant qu’elle ne le fera pas.

Disparaîtra-t-elle si je suis trop distant ? La peur avait planté ses griffes dans mon cœur. Insidieuse, noueuse, les racines se développaient comme dans une terre riche et fertile. J’allais faire une erreur.
Non. Je ne devais pas laisser ça arriver. Il y avait quelque chose de spécial en elle. Elle m’attirait terriblement, mais ce n’était pas que physique ou même sexuel. Elle était différente. La chaleur revint en moi.
Contrôle ! Peur ! Colère ! Joie ! Je devenais fou dans mon lit. Je me tournais et me retournais dans tous les sens. J’avais chaud, j’avais froid. La couette ne faisait que danser autour de moi. Les minutes s’étaient concertées pour avoir le droit de devenir des heures. Droit qu’elles obtinrent sans difficulté, car rapidement le soleil commençait à se lever alors que je n’avais pas dormi une minute. Heureusement, je ne travaillais pas ce jour-là. L’arrivée du matin fut tout de même une bénédiction, car cumulé à la fatigue mes tergiversations se calmèrent et je pus me reposer un peu. Avant que le sommeil me gagne, j’avais tout de même pris la décision de ne plus me connecter au site de rencontres auquel j’étais abonné pour consacrer mon temps à cette femme qui m’empêchait déjà de dormir.
Au réveil, je confirmais ce que j’avais décidé pendant la nuit et supprimai mon compte. Petit coup d’œil sur mon téléphone, elle m’avait écrit pour me souhaiter une bonne journée. J’en fis de même et en profitai pour lui proposer un vrai rendez-vous. J’aurais souhaité le soir même, mais elle fêtait son anniversaire et elle n’avait pas pensé à m’en parler. Bien sûr du fait de sa situation, il n’était pas concevable d’être invité à sa soirée, car monsieur le soi-disant ex serait là. En mon for intérieur, cette histoire me semblait de plus en plus louche. Je ne pouvais pas vraiment lui reprocher, ne lui ayant pas dit être séparé moi-même, mais toujours marié à ma grande peine. Nous convînmes d’une date ensemble.
Les jours passèrent et le soir de notre premier rendez-vous arrivait. Je me vêtis sobrement, décontracté, mais tout de même habillé, une chemise à carreaux, les femmes adorent bien que j’ignore pourquoi, un jean classique et des chaussures de ville marron. La dame n’ayant pas de moyen de transport, je devais la récupérer en bas de chez elle, mais suffisamment loin pour que l’on ne me voit pas. Je ne prenais pas la peine de me poser de questions. La réalité de sa situation se faisant de plus en plus évidente.
Encore une fois, même en étant prêt, je fus soufflé. Je la voyais arriver au loin. Une robe bleu nuit, une petite veste en cuir pour se tenir chaud, nous étions en hiver, collant noir et escarpins noirs. J’étais scotché. Elle s’assumait complètement malgré ses rondeurs. J’aimais plus que tout cette assurance dans son corps. Je descendis lui ouvrir la portière pour la faire monter au chaud. Après quelques banalités, nous prîmes la route. Pendant le trajet, je l’observais du coin de l’œil. Elle était à croquer. Mon instinct prédateur se réveillait petit à petit. La tension était palpable.
Nous étions convenus de commencer par un verre, d’enchaîner sur un restaurant pour terminer par une séance de cinéma. Arrivés au bar, nous nous installâmes dans un coin en retrait et discret. Quand le serveur vint prendre notre commande, je sentis sa nervosité d’être près de moi. Elle bredouillait sa commande, tenta une plaisanterie avec celui-ci qui tomba totalement à plat et elle gigotait et riait nerveusement. Je ne faisais rien pour l’aider. J’observais la scène sans un mot. La fixant droit dans les yeux, posant même la main sur sa cuisse devant le serveur qui habituait ne prêtait que peu d’attention à mes manœuvres. Je me délectais de ce moment. Elle était adorable. J’aimais sentir sa nervosité en ma présence. La même que peut ressentir le gibier acculé par le prédateur. Je ne voulais pas non plus que cette nervosité se transforme en une gêne en allant trop loin et trop vite. Je détendis l’atmosphère pour que nous nous sentions plus à l’aise tous les deux.
Effectivement, bien qu’en surface, je faisais mine de l’assurance totale, en sous-couche, je désirais lui plaire et j’étais donc quelque peu tendu moi-même :
— À nous et notre premier rendez-vous, dis-je en prenant mon verre — Oui à notre premier rendez-vous et demain la mairie pour le mariage, rit-elle.
Il s’agissait d’une plaisanterie entre nous que nous avions dans nos longues discussions. Dès le premier soir où nous avions commencé à parler, elle plaisanta sur le fait de m’emmener à la mairie pour m’épouser, car j’étais son genre d’homme. Elle prit peur d’être allé trop loin, car je ne répondis pas tout de suite. Depuis, nous en rions.
Nous discutions aussi bien l’un avec l’autre que nous le faisions par message. Il n’est pas rare qu’une alchimie virtuelle ne se concrétise pas en réel. C’était tout le contraire. Quelque chose se passait avec cette femme. Plus la soirée avançait, plus nous nous rapprochions. Ma main toujours sur sa cuisse, j’avais commencé à caresser celle-ci doucement. Nos corps étaient collés. Nous étions à nouveau dans notre bulle. Le monde autour de nous n’existait plus. Nos visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Ses doigts longeaient mon avant-bras en l’effleurant délicatement. Ma joue finit par se coller la sienne. Je sentais son souffle dans mon coup :
— J’ai envie de t’embrasser, soufflais-je à son oreille. — Pas maintenant, me murmura-t-elle de la manière, je veux que ce soit spécial. — Alors sortons. Allons ailleurs.
Elle posa sa main sur ma joue. Me regarda droit dans les yeux et finit par simplement me répondre : — Oui.
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