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Déchéance et rédemption

Chapitre 1

Sorti de taule mais toujours prisonnier

Hétéro
Je dédie cette histoire à tous nos ami.e.s de la communauté LGBTQ en témoignage d’appui à leur cause ainsi qu’à leur combat.
 [Il est poursuivi par son passé. Et il a vingt-cinq ans à rattraper avant de pouvoir penser à demain. Cet ex-militaire lié par ses préjugés saura-t-il faire amende honorable et concilier ses sentiments avec ses valeurs morales ?]
 Note au lecteur: Ce récit s’ajoute aux nombreux autres ayant déjà été publiés sur ce site. Sophie et Alicia ont en effet roulé leur bosse dans de multiples péripéties que vous êtes invité à parcourir afin de mieux apprécier la présente histoire qui s’amorce.
 Pour ceux et celles qui désirent mieux connaître nos lesbiennes maskoutaines, nous vous suggérons, dans l’ordre, les lectures suivantes du même auteur:
 De Sophie Durocher: Genèse d’un amour saphique
 L’Envol des tourterelles
 Le Resort
 Le Village en folie
 Trahisons, ou le retour de la Grande
 L’anniversaire de mariage (chapitres 2 et suivants)
 Relation toxique

 Bonne lecture!
 
Prologue 

 2010... Menottes aux poignets, Alexander McKenzie se leva, obtempérant sans tarder à l’ordre du magistrat qui présidait l’audience. Le juge se racla la gorge. Ses lunettes de corne noire et sa longue perruque blanche portée selon la tradition de la Cour britannique lui donnaient un aspect encore plus sévère, n’augurant rien de bon concernant la sentence qui allait être prononcée à l’encontre de l’ex-militaire.
 L’homme, début quarantaine, se tenait droit, s’efforçant de garder le peu de dignité qui lui restait. Sur un ton grave, le verdict fut prononcé :

 -Accusé Alexander McKenzie, vous avez, par vos agissements cupides et corrompus, délibérément déshonoré l’armée de même que la Couronne britanniques. Votre comportement envers vos frères d’armes a ainsi porté atteinte au serment d’allégeance fait envers Sa Majesté et risqué de salir la réputation de la vénérable armée dont vous faisiez partie. En conséquence, et bien que vous demeuriez sujet britannique, je vous condamne à l’expulsion vers votre pays d’origine, le Canada, au terme d’une détention qui a été établie à quinze années d’emprisonnement.

 L’ex-sergent-major baissa la tête. Accompagné de deux gardes spéciaux qu’il dominait du haut de ses cent quatre-vingt-sept centimètres, l’homme de quatre-vingt-cinq kilos arborant une stature athlétique prit docilement le chemin des cellules.
 Malgré l’impression que le condamné laissait derrière lui, tous se souvenaient pourtant qu’il avait été un commandant apprécié, autant par ses subalternes que par ses supérieurs. Sa seule erreur avait été de s’adonner au trafic de drogue à l’intérieur des rangs de sa division, déshonorant ainsi à la fois son statut, son armée et la Couronne britannique.
 Quinze ans. Assez de temps pour réfléchir. Réfléchir aux erreurs récentes mais aussi à celles d’un passé plus lointain. Réfléchir à la façon de concilier les douleurs qu’il avait anciennement infligées à certaines personnes et son désir de refaire sa vie dans son pays natal, une fois sa liberté retrouvée.
Fin du prologue


 2025... De retour en Afghanistan, l’officier en commandement venait de s’assoupir dans la pénombre de sa tente quand il entendit soudain des détonations s’approchant du campement. Ces derniers redoublaient d’intensité, le bombardement se faisant de plus en plus proche. Paralysé sur sa couchette par une force inconnue, il eut une nouvelle pensée pour des personnes qu’il avait jadis connues et aimées. Il sortit brusquement de son sommeil comme la porte métallique de sa cellule se faisait une fois de plus marteler:

 -Debout, le Canadien! tonna la voix du gardien à travers la lourde cloison métallique. C’est aujourd’hui ton jour de gloire!

 ’Le Canadien’: c’est ainsi qu’on l’avait surnommé pendant ces quinze années de détention qui arrivaient aujourd’hui à leur terme à la prison de Wandsworth, à Londres. Mais tout cela était terminé.  Il redevenait maintenant Alexander McKenzie, ce sujet de Sa Majesté dorénavant banni du pays, condamné à retourner vers son Canada natal.
 En reconnaissance de la bonne conduite dont il avait fait preuve en détention, on lui avait toutefois accordé un délai de grâce de quarante-huit heures avant de quitter le pays. Assez de temps pour faire ses derniers adieux à celle qui ne l’avait jamais abandonné durant ces dernières années, Azeb Dewolde, cette Noire d’origine éthiopienne qu’il avait d’abord connue dans un bordel de la banlieue de Londres peu de temps après son arrivée en sol britannique au tout début du siècle. 
 Alexander avait donc tout son temps. Temps pour terminer de planifier ses activités prévues à son retour au pays, mais temps également pour cette ultime visite qui lui tenait tant à cœur. L’homme de quarante-trois ans se dénicha une minable chambre d’hôtel à l’intérieur de laquelle il acheva de se faire le plus présentable possible. Après s’être douché, il rasa soigneusement une barbe rousse qui datait bien de trois jours, se parfuma, lissa de gel son épaisse chevelure rousse également et choisit ses plus beaux habits civils. Chaussé de souliers impeccablement cirés comme l’exigeait son ancienne vie militaire, il frappa à la porte de l’appartement.
 La femme avançant doucement dans la trentaine accueillit son visiteur :

 -Te voilà, Alex! lui sourit-elle en lui faisant la bise.
 -Tu m’attendais toujours? sembla hésiter l’autre.
 -Bien sûr! Comme tu vois, je me suis bien préparée.

 L’Africaine présentant une silhouette svelte d’un mètre quatre-vingts et arborant le teint basané typique de son pays d’origine était vêtue d’un très léger ensemble bikini noir de fine dentelle recouvert d’un peignoir de soie bleue. Des bas nylons noirs portés à mi-cuisses ainsi que des talons hauts complétaient sa tenue.
 L’homme lui sourit. Depuis des années il n’avait pu admirer de si près son visage délicat, ses yeux noirs légèrement globuleux en forme d’amande, toujours rieurs, son nez à peine épaté, ses lèvres fines et soyeuses et surtout cette chevelure auburn, lissée mais toutefois un peu bouffante, qui faisait d’elle, à son avis, la plus sexy des filles de la maison close pour laquelle jadis elle travaillait.
 Azeb appréciait Alex à l’époque. Son client chéri, disait-elle, se pliant toujours avec un plaisir complice à ses moindres fantaisies. Ils avaient tous deux gardé contact pendant l’incarcération du Canadien, alors qu’elle avait abandonné le plus vieux métier du monde pour se consacrer au domaine du design et de la mode dans lequel elle excellait aisément.
 La femme saisit la main du visiteur et l’entraîna dans son appartement. Une légère odeur de tabac embaumait la pièce.

 -Tu fumes toujours, Azeb?
 -Contrairement à toi, j’ai arrêté. Mais je ne déteste pas en griller une à l’occasion. Ça m’excite toujours quand je sais qu’on va me baiser. Je t’en offre une?

 Alexander n’était pas un grand fumeur, sachant en revanche concilier adéquatement ce vice avec d’autres non moins plaisants. Il accepta donc l’invitation qui lui était tendue et prit une première bouffée qu’il savoura pleinement.

 -Tu es... très aguichante, ce soir, chérie.
 -J’avais tellement hâte de te revoir autrement qu’à travers une baie vitrée, de pouvoir à nouveau porter mes mains sur ton corps. Qu’est-ce que je t’offre, whisky, cognac?
 -T’as quoi comme whisky?
 -Canadian Crown Royal. J’ai pensé à toi. C’est toujours ton préféré?
 -Absolument. Tu es un ange, tu n’as pas oublié!

 Deux verres furent vidés cul-sec.

 -Alors, tu repars pour le Canada? demanda la femme assise au fauteuil face à son séduisant visiteur tout en s’appliquant à un jeu de croisement de jambes provocateur, laissant tantôt entrevoir la fine culotte de dentelle déjà humide, tantôt une encolure dévoilant un soutif que semblaient vouloir percer des tétons en érection.
 -Ouaip. Je veux maintenant refaire ma vie. La réparer devrais-je plutôt dire. Lorsque j’ai débarqué ici, il y a vingt-cinq ans, j’ai voulu fuir une situation dont j’étais le seul responsable. J’ai abandonné des personnes qui pourtant m’aimaient. Je sais que je leur ai causé un immense tort et que j’ai même négligé des gens qui ne m’ont pas encore connu.

 S’étant levé, il invita la femme à faire de même et l’enlaça:

 -Mais je tenais d’abord à te rendre une dernière visite, pour te remercier de tout le support que tu m’as apporté pendant ces derniers temps, tes pensées à mon égard, les visites en prison. Et pour refaire ce qu’on faisait quand on s’est d’abord connus.
 -Alex, tu as toujours été unique pour moi. Lorsque je travaillais dans le sexe, j’éprouvais un réel plaisir à être avec toi.

 L’ex-prostituée se tut et offrit ses lèvres à celui qui avait commencé à la libérer de son peignoir. Le baiser se transforma vite en une étreinte passionnée, les mains de l’homme se baladant entre des épaules et un dos dénudés et des fesses à peine potelées que cachait encore timidement une fragile petite culotte, laquelle céda sous la poigne masculine.
 Azeb était à présent complètement nue, exposant à la convoitise de l’homme un corps à la peau caramélisée, des seins de grosseur moyenne aux mamelons anthracite qui dardaient agressivement vers le haut ainsi qu’une discrète toison pubienne légèrement crépue qui dégageait déjà des vapeurs de cyprine.

 -Viens dans ma chambre, invita l’Éthiopienne en se retournant, exposant dans son déhanchement à la vue de l’autre des fesses bien arrondies et combien alléchantes. J’ai tout préparé pour toi.

 Sur la table de chevet étaient en effet disposés un tube de gel lubrifiant parfumé, un gode constitué de trois boules de diamètre progressif, quelques condoms ainsi qu’une petite boîte de Kleenex.

 -T’as tout prévu, comme d’habitude, constata l’ancien officier militaire qui achevait lui-même de se dévêtir. Donc ce soir, tu permets que...?
 -Ce soir c’est ta fête, mon amour. Tous mes trous sont à toi. Et dans l’ordre qui te plaira.
 -Putain, Azeb, je t’adore!

 Les deux amants s’étendirent sur le lit défait, Alex dominant celle qui se soumettait une fois de plus à tous ses fantasmes. Les lèvres du rouquin prirent une nouvelle fois contact avec les seins de l’ex-fille de joie, aspirant goulûment les énormes tétons qui s’offraient à lui. Caressant une vulve chaude et humide, des doigts se mirent à explorer une grotte d’amour qui vibrait déjà de désir.
 Les amoureux troquèrent leur position pour le 69, Alex présentant à une juteuse langue africaine son membre viril solidement bandé. De son côté, un clitoris turgescent et rosé qui se démarquait de cet épiderme sombre se fit aspirer à l’intérieur des muqueuses buccales du mâle, provoquant un tressaillement de joie de la part de l’Éthiopienne.
 Alex connaissait bien les fantasmes d’Azeb, aussi ce fut sans surprise de la part de sa partenaire en chaleur qu’il saisit le tube de gel afin d’enduire généreusement l’anus féminin qui pulsait déjà d’impatience. Tout en poursuivant son cunnilingus, il se mit à travailler délicatement le chaud sphincter en utilisant le gode à trois boules, assouplissant d’abord le muscle autour du premier calibre avant de pousser plus à fond jusqu’au suivant en amorçant des va-et-vient auxquels la Noire répondit par des ondulations de corps:

 -Oh oui, Alex, c’est bon! Continue. Encore plus loin. Prépare bien mon cul à te recevoir!

 L’homme fit une pause, permettant à l’œillet de la femme de se laisser apprivoiser par l’instrument, tout en appréciant le doux traitement que recevait le membre qui allait bientôt posséder ce lieu interdit mais combien libidineux.
 Un mouvement supplémentaire provoquant un léger spasme de douleur se fit sentir autour du muscle anal comme le calibre ultime forçait davantage le sphincter, alors qu’au summum de l’excitation clitoridienne causée par les caresses soigneusement appliquées par Alex, Azeb se tétanisait dans un premier foudroyant orgasme, emprisonnant momentanément l’instrument préparatoire dans son trou de cul.
 Abandonnant un imposant pénis dégoulinant de bave, L’Africaine prit le contrôle du gode et termina frénétiquement le travail amorcé alors qu’Alex essuyait de la langue le récent épanchement de mouille qui, en coulant entre les fesses, se mêlait à présent au gel destiné à sceller le coït à venir.

 -Je ne peux plus attendre, chéri, miaula Azeb comme elle se positionnait en levrette sur le lit, l’instrument de silicone toujours profondément fiché dans l’espace voué à la sauvage sodomie qui s’annonçait.

 À genoux derrière celle qu’il s’apprêtait une nouvelle fois à enculer, le mâle qui sentait de plus en plus l’excitation le gagner libéra doucement le fondement de la Noire, découvrant une fois de plus une rosette expirant à la fois de soulagement et de désir. La vue de ces muqueuses rose sombre se démarquant de l’épiderme café au lait des superbes fesses qui se soumettaient une fois de plus à ses instincts acheva de faire monter la libido de l’homme qui, dédaignant cette fois-ci l’usage du préservatif, appuya sans attendre un gland fortement sous tension contre l’entrée bannie par les mœurs puritaines.

 -Ça te va comme ça? voulut tout de même s’assurer le gentleman.
 -Oh oui, chéri, acquiesça sans hésiter celle qui demeurait dans l’expectative d’une nouvelle et débridée expérience anale. Pour cette dernière occasion, remplis-moi bien le cul, comble-moi de ta délicieuse semence.

 Le mélange de gel accompagné de mouille et de salive féminines rendit l’intromission du membre viril aussi agréable que rapide pour les deux partenaires. Le coït interracial se poursuivit d’abord par de longs et langoureux mouvements, Alex se retirant complètement à l’occasion afin de laisser l’orifice anal ventiler tout son saoul. Au fil des secondes, l’union des deux amants se fit davantage intime et passionné, le rectum de la Noire subissant maintenant un pilonnage de plus en plus profond et effréné, provoquant des halètements et des gémissements que les deux tourtereaux scandaient à l’unisson.

 -Oui! Oui! lâchait Azeb, éperdument abandonnée aux mouvements synchronisés du couple. Cochonne-moi bien, soldat, prends complètement possession de ta petite pute!

 Les secousses s’estompèrent à peine comme Alex, qui grognait alors sa jouissance, se vidait violemment dans les chaudes entrailles qu’il dominait puissamment et qu’Azeb émettait tout haut les lancinantes plaintes exprimant son extase, deux doigts ayant appelé son bouton d’amour à un nouvel orgasme féminin.
 Deux larges mains velues de poils roux quittèrent les hanches de la femme, laissant leurs empreintes sur des fesses en sueur. Le large mandrin s’extirpa de l’orifice qui se mit aussitôt à baver d’un liquide visqueux avant de refermer définitivement la porte. Les amants se retrouvèrent côte à côte sur le lit.

 -Ah, Alex chéri, je te l’ai déjà dit et je te le redis : il n’y a que toi qui sait me baiser de la sorte.
 -Vraiment, bébé? demanda l’homme avec une incrédulité feinte.
 -C’est pour ça que tu as toujours été mon préféré. Tu es à la fois doux et brutal. Je vais réellement m’ennuyer de toi... et de tes ruades dans mon derrière.

 Les deux amants d’un soir s’embrassèrent de nouveau.
 Une nouvelle cigarette, un autre verre de whisky, puis:

 -As-tu faim? s’enquit Azeb. Je t’ai préparé ton repas préféré: un rôti de porc frais avec légumes sautés. Et du vin, bien sûr!

 Le repas en tête-à-tête fut apprécié, permettant aux deux convives de se rappeler de très agréables souvenirs provenant d’un passé commun. 
 La conversation bascula toutefois rapidement sur des visions d’avenir:

 -Donc ta décision est prise? Tu retournes là-bas?
 -Tout à fait. Mes années en taule m’ont permis de réfléchir... et de maturer. Autant tu m’as soutenu et accompagné durant mon séjour en terre britannique, autant j’ai fait de moi un lâche en n’apportant aucun support à des gens qui en avaient pourtant besoin, et que j’ai abandonnés il y a tant d’années.

 Le repas terminé, nouvelle partie débridée de baise anglo-africaine. Cette fois-ci, c’est dans la position d’Andromaque que la Noire domina son mâle, se faisant sauter sur le pieu qui envahissait sa grotte d’amour avant de se ré-empaler analement au grand plaisir du Canadien.

 -Je sais que je risque de vivre une journée d’incontinence en abusant de la sorte mais Dieu que ça en vaut la peine! s’exclama-t-elle au terme de ce qui mettait définitivement fin à leurs ébats.

 Tôt le lendemain matin, Alexander laissa au lit une Azeb repue d’amour et de tendresse et sauta dans la douche. Empruntant le laptop de la femme, il mit à profit l’expertise qu’il avait acquise au sein de l’armée pour parfaire ses cyberrecherches. Facebook, Instagram, Google, ces outils qu’il maîtrisait parfaitement lui permirent de localiser la ou plutôt les personnes qu’il chercherait à contacter une fois de retour en terre canadienne.
 En début d’après-midi, il avait pris congé de la belle Éthiopienne, prêt à s’embarquer sur un vol Londres-Montréal.
 L’appareil A380 décolla de Heathrow à 13h30 à destination de Montréal-Trudeau. L’ex-militaire et détenu soupira: il s’en allait vivre un nouveau chapitre de sa vie. Il venait de payer sa dette envers la société et la Couronne britanniques. Il avait montré sa reconnaissance à l’égard de l’unique femme qu’il avait connue en Angleterre.
 Des comptes étaient maintenant à rendre en Amérique. Et il en était pleinement conscient. À une femme, puis à une autre, et probablement à deux autres personnes aussi. Comme l’aéronef prenait rapidement de l’altitude, l’homme sentit l’amertume gagner son âme et les larmes mouiller ses yeux. Un seul nom hantait dorénavant son esprit :

 -Sonia...

 (À venir : En quête d’un pardon)
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