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Année de terminale

Chapitre 27

Trash
Le bac blanc s’est terminé sans que je n’écrive la moindre ligne. Et j’ai compris ce que c’est de devenir un jouet sexuel. Faire des choses dépassant ses propres capacités physiques... Je me suis prise des gifles car j’ai vomi lors de gorges profondes. Ils continuaient, ils disaient que je devais m’habituer. Je me suis prise des coups car j’étais trop bruyantes, il y avait toujours une bonne excuse pour qu’ils ne soient pas contents de moi.
Ca ne s’est pas arrêté après le bac blanc, évidemment. Je me voyais mal demander à mon père sa carte bleue pour aller m’acheter des habits pour répondre à leurs envies. Alors, je me suis occupée de ma garde robe. J’ai ressortis de vieilles choses trop petites ou que je n’aimais plus, j’ai retouché, découpé lorsque besoin. J’obtenais des choses très sexy. Ca leur plaisait de me voir arriver en jupe taille douze ans qui couvraient même pas entièrement mes fesses... Mais, le haut ne leur convenait pas... Ou inversement.
Je me suis occupée de mes sous-vêtements aussi, enlevant le maximum de tissu. Il n’y avait presque plus que les armatures de mes soutiens-gorges, mes strings n’avaient plus que les élastiques. Et je me faisais baiser. Ils me prenaient par tous les trous, dans toutes les positions.
Et moi, j’en redemandais. J’étais top excitée, je ne me contrôlais pas, j’étais sur une autre planète. Mais, une fois à la maison, c’était autre chose. J’effaçais toutes les traces, je m’occupais du linge, je faisais le dîner pour mon père. Ca lui faisait plaisir que je participe à la maison. Mais, dès qu’il s’approchait de trop prêt, je fuyais. Je ne voulais pas qu’il me touche, je me sentais tellement sale.
Il a voulu savoir ce qu’il se passait, pourquoi je refusais même un bisou de sa part sur le front, alors que j’adorais ça. Je lui disais qu’il n’y avait rien, mais que je ne voulais pas. Il me demandait s’il avait fait quelque chose de mal, mais non... Je ne pouvais pas, c’est tout.
Alors, pendant les semaines suivantes, j’ai eu une double vie. Il y avait la fille sage, qui s’occupait de la maison et de son père. J’aimais cette vie, mais les secrets me pesaient. Et il y avait l’autre, à l’école. Il était rare que les élèves de ma classe ne me voient pas au moins à moitié dénudée. J’avais eu consigne de ne pas me montrer à ceux des autres classes. C’était arrivé une fois, le premier jour du bac blanc, ça avait largement suffit pour créer ma réputation. Mais, il ne fallait pas qu’ils voient que c’était régulier.
Le soutien des élèves de ma classe avait disparu. Des doutes étaient arrivés dans leur esprit. De moins en moins ils pensaient que j’étais obligée. Même Paul me regardait autrement. Il m’avait dit qu’il avait compris que je n’étais pas comme Emilie et qu’en fait, je semblais y prendre goût. Je n’ai pas tenté de le convaincre, ça ne servait à rien. Mais, je me suis sentie extrêmement seule.
C’est vrai que ce qui s’est passé en cours de biologie n’a pas aidé. Le prof a demandé à ce que je vienne devant tout le monde. Je me suis mise nue afin qu’il puisse expliquer au mieux l’anatomie féminine. Je me suis touchée pour que les autres élèves voient où étaient mes zones érogènes. Ils auraient peut-être compris que je sois obligée de m’exhiber de la sorte. Ils avaient du mal à admettre que j’arrive à me faire jouir si je n’en avais pas envie. Mais, ce qui leur posait vraiment problème, c’est l’air que je montrai.
Je donnais l’impression d’être heureuse et satisfaite. Mais, ils ne comprenaient pas que j’avais trouvé la porte d’un nouveau monde. Et je m’y évade dès que j’étais dans cette situation. Ca me permettait de ne pas penser à ce que je faisais, je ne voyais d’ailleurs plus rien, j’oubliais où j’étais. Je savais qu’il s’agissait d’un monde virtuel, mais il me permettait de garder pied.
Je ne pensais pas que ce monde allait s’écrouler si facilement. Ce début Février, les notes du bac blanc étaient affichées. Tout le monde s’est précipité pour voir, certains connaissaient déjà leurs notes, publiées sur le site internet de l’école à destination des parents. Je ne pense pas que mon père est regardé, il m’en aurait certainement parlé.
Je vais voir à mon tour : Math 2, Physique Chimie 6, histoire Géo 4... J’étais intérieurement effondrée, mon monde n’existait plus alors que j’essayais de l’atteindre. Tout était fini, et quoi que je fasse maintenant ne changerait plus rien. Adieu les grandes écoles qui me plaisaient, adieu à tout en fait. Ca ne servait à rien que j’envoie mes candidatures. J’attendais les résultats pour le faire, il me restait encore 15 jours avant que les inscriptions soient fermées. J’ai pensé sérieusement à mourir. Je n’avais plus d’avenir.
Le professeur principal m’a convoquée. Tous les deux seuls dans la salle, j’ai commencé à me déshabiller, comme un robot, comme programmée pour ça. Il m’arrête• Tu as vu tes notes ?• Oui.• Tu as beaucoup de qualités, Pauline. Mais, nous avons jugé que tu n’y mettais pas vraiment du tien. Tu comprends ?• J’ai fait tout ce que vous vouliez.• C’est pour toi que tu l’as fait, pour tes notes. Mais, on te sentait absente. Ce n’est pas grave, se ne sont que des notes. Et pour être franc, si tu n’as pas ton bac, nous aurons plaisir à t’accueillir une année supplémentaire... Mais, ne prévoyons pas si loin. Avant cela, on va t’aider à remonter ta moyenne. Nous allons proposer à ton père un soutien-scolaire. Je ne pense pas qu’il peut se permettre de refuser.• Et moi non plus, je ne peux pas le refuser, c’est ça ?• Allons Pauline, ne fait pas celle qui n’aime pas ça. La discussion est terminée, dépêche toi pour ne pas être en retard pour le sport. On se revoit ce midi.
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