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3 ans

Chapitre 4

Troisième année

Erotique
Troisième année

La rentrée fut particulièrement difficile pour Philippe et Emine, ils avaient bien du mal à se refaire à une vie normale. Sophie et Daniel n’avaient pas trop vu de différence, il leur sembla. Philippe n’eut aucun déplacement à faire en septembre. Il rentrait le soir chez lui, il était accueilli par sa fille. Emine lui racontait la journée puis elle partait avec Daniel. Leur absence laissait un grand vide dans son appartement. Emine aussi avait bien du mal. Son appartement était très bien, pas trop cher, il lui permettait de mettre de l’argent de côté. Ses parents avaient fini par renouer complètement avec elle, même son père. Mais y retourner chaque soir la déprimait.
Pour Philippe, les déplacements reprirent en octobre. Grâce à Emine, il était au courant de ce que faisait Sophie. Il demandait aussi des nouvelles de Daniel. Sa fille lui faisait la fête quand il rentrait, il s’arrangeait pour toujours rentrer assez tôt pour qu’Emine n’ait pas à dormir chez lui alors qu’il était rentré. Il trouvait mal venu de faire comme s’ils pouvaient, comme s’ils pouvaient... Ils ne pouvaient rien faire ensemble. Lui avec ses dix ans de plus qu’elle, son allure passe partout alors qu’elle était magnifique, si pleine d’une vie à venir. Cela arrangeait Emine qu’il rentre tôt, Daniel lui demandait de dormir chez Philippe, que Philippe s’occupe un peu de lui. Daniel avait besoin d’une présence paternelle qu’il avait trouvée en Philippe. Mais Emine ne se sentait pas à la hauteur de Philippe. Elle, petite Turque avec son CAP d’esthéticienne, elle estimait qu’il avait besoin d’une femme plus dans ses âges, de son même niveau socio-culturel.
Le samedi, Philippe emmenait Sophie au parc. Un jour, il vit Daniel jouer avec elle. Il chercha du regard Emine, mais ne la vit pas. Daniel faisait des allers et retours vers un couple d’une cinquantaine d’années. Il comprit que cela devait être les grands-parents. La femme l’appelait sans cesse Danyal. A un moment, Sophie et Daniel vinrent le voir. Sophie voulait donner un gâteau à son copain. Le couple s’approcha alors demandant si le petit garçon ne l’embêtait pas. Philippe dit que non évidemment, il se présenta. Le couple se présenta aussi, Aslan et Nehir furent ravis de le rencontrer. Ils pensaient avoir reconnu Sophie grâce aux photos sur le portable de leur fille. Philippe avait été choqué que les parents d’Emine la laissent tomber. Mais en fait, il découvrit des gens plutôt charmants. Ils lui expliquèrent qu’ils regrettaient de s’être laissés aller à croire les rumeurs que son ex-copain avait lancées. Ils avaient mis du temps à renouer avec leur fille.
Ils lui dirent également qu’Emine leur laissait maintenant Danyal (prénom turc le plus proche de Daniel phonétiquement), car elle travaillait en extra dans un salon d’esthétique. Philippe fut une nouvelle fois soufflé par le courage de la jeune femme. Ils se recroisèrent à plusieurs reprises le samedi. Ils étaient plus ou moins au courant de ce que Philippe avait fait pour leur fille apparemment. Mais Emine n’avait révélé que les choses honorables comme le fait qu’il était second garant pour son appartement, le prêt pour payer les dernières leçons de conduite ou l’assurance voiture. Elle avait tout présenté comme une action de Philippe pour améliorer les conditions de travail d’Emine et donc de prise en charge de Sophie.
Les parents de Philippe vinrent le voir pendant quelques jours avant de partir prendre l’avion à CDG pour des vacances à l’étranger. Ils avaient déjà croisé plusieurs fois Emine et avaient dit à Philippe qu’il avait trouvé une jeune femme très bien pour s’occuper de sa fille. Ils rencontrèrent les parents d’Emine un samedi après-midi. Philippe fut étonné que le courant passe si vite entre eux. Mireille, sa mère, avait Sophie sur les genoux et Nehir avait Daniel, les enfants jouaient et parlaient entre eux, cela avait facilité le rapprochement des deux femmes. Aslan et Michel, son père, travaillaient tous deux comme garagiste, du coup ils parlèrent bagnole ensemble. Emine et Philippe reparlèrent de leurs parents avec étonnement. A leur retour de vacances, Michel et Mireille voulurent rester pour faire quelques visites sur Paris.
Emine les trouvait chez Philippe le matin avant qu’ils partent vers 10h. Ils revenaient vers 16h ou 17h. Ils ne disaient rien sur la façon dont elle s’occupait de Sophie. Mireille était plutôt très gentille avec elle. Le soir quand Philippe rentrait, Sophie se dirigeait vers lui et lui parlait avec Emine avant d’aller voir ses parents. Mireille et Michel repartaient le dimanche, Philippe devait faire quelques courses le samedi. Ses parents gardèrent Sophie et allèrent au parc où ils croisèrent encore une fois Aslan, Nehir et Daniel. Sans le dire à leurs enfants, ils s’échangèrent leurs numéros.
Courant décembre, Philippe apprit de ses parents qu’ils allaient venir fêter Noël chez lui. Philippe fut un peu surpris, d’habitude ils faisaient venir chez eux ses deux sœurs et lui avec maris et enfants. Ils lui dirent que cette année, ses sœurs étaient dans la belle-famille pour Noël donc qu’ils avaient eu envie de venir chez lui. Il fut aussi déçu de ne pas le fêter avec Emine et Daniel. Emine aussi eut une surprise. Ses parents souhaitaient l’avoir pour les fêtes de fin d’année. Comme les années précédentes, Philippe acheta un cadeau à Daniel, mais cette année, il avait besoin d’en faire un à Emine. Mais il ne savait pas quoi prendre. Il chercha longtemps une idée adaptée. Car il en avait plein, mais c’était plutôt des cadeaux à faire à une compagne. Il opta pour un spectacle de danse classique. Machinalement, il prit deux places. Emine aussi avait acheté un cadeau pour Sophie. Elle aussi avait ressenti le désir d’offrir quelque chose à Philippe.
Elle avait pensé à faire encadrer un selfie qu’ils avaient pris tous les quatre en vacances. Mais elle trouvait que ça envoyait un faux message. Elle choisit finalement un box pour un dîner à faire à deux.
A Noël, Michel et Mireille voulurent préparer eux-mêmes le repas. Ils apprirent à Philippe qu’ils avaient invité Aslan et Nehir, Emine et Daniel. Quand Philippe et Emine apprirent cela, ils furent choqués. Que faisaient leurs parents ? Daniel et Sophie étaient tout excités à l’idée. Du coup, ils laissèrent faire pour le bonheur de leurs enfants. La soirée du réveillon fut très joyeuse, Daniel et Sophie furent gâtés par tout le monde. Ils eurent même de petits cadeaux de la part des grands-parents de l’un et de l’autre. Emine et Philippe s’offrirent leurs cadeaux. Leurs parents les taquinèrent en leur disant qu’ils pourraient bien profiter tous les deux de ces cadeaux en une fois. Une fois seul avec ses parents, Philippe leur demanda ce qu’ils avaient voulu faire ? Ils se défendirent de n’avoir aucune idée derrière la tête. Mais après de multiples questions de Philippe, ils avouèrent qu’ils aimaient beaucoup Emine et qu’ils trouvaient qu’ils allaient bien ensemble.
Philippe se fâcha un peu, il expliqua pourquoi il ne pensait pas être fait pour elle. Qu’elle était gentille, belle, attentionnée, enjouée, mais qu’elle méritait mieux que lui.De la même façon, Emine questionna ses parents sur leurs intentions. Ils furent plus directs et lui dirent qu’elle devrait se mettre avec Philippe. Elle leur répondit qu’on n’était pas en Turquie et qu’ils n’allaient pas arranger un mariage. Oui, Philippe était gentil, solide, un bon père, mais qu’il avait besoin d’une femme bien mieux qu’elle. Par esprit de contradiction, Philippe et Emine tentèrent de se trouver une autre relation. Philippe sortit avec une collègue qui lui tournait autour depuis un moment. Elle était sympathique, drôle. Elle vit une fois Sophie et fut très gentille avec elle. Sophie eut un peu peur d’elle avant de se laisser approcher. Emine se fit draguer par le frère d’une cliente du salon d’esthétique. Du même âge qu’elle, il travaillait en tant que technicien. Il était assez beau, plutôt très gentil. Cela ne le dérangeait pas qu’elle ait un enfant. Il croisa Daniel une fois aussi.
Leur rencontre fut un peu distante à cause de Daniel, mais le jeune homme réussit à l’amadouer. Philippe et Emine eurent quelques relations sexuelles avec ces personnes. C’était bien, agréable, mais pas aussi bien que...
Non, il ne fallait pas qu’ils y pensent. Ils cessèrent ces relations début avril. Philippe et Emine avaient pensé profiter des cadeaux de Noël avec ces personnes. Gisèle qui gardait parfois Sophie ou Daniel en dépannage les incita à sortir ensemble, elle garderait les petits gratuitement s’ils voulaient. Philippe et Emine cédèrent quand leurs parents en remirent une couche. Tout le monde voulait qu’ils sortent ensemble. Mais chacun souhaitait mieux pour l’autre. Ils se promirent de sortir en amis. Depuis septembre, ils avaient repris leur vouvoiement et s’y tenaient.
* * *


Le ballet était assez tôt, cela permettait de faire le restaurant après. Emine et Philippe se donnèrent rendez-vous chez Gisèle. Ils y déposèrent leurs enfants et leur dire à demain. Emine était magnifique, elle avait mis du temps à choisir sa tenue. Une petite robe noire à manches longues, mais avec un décolleté plongeant, des bas autofixants noirs et des escarpins à talons aiguille. Elle se protégeait de la fraîcheur de la soirée de ce début de mai avec un manteau léger couleur crème. La jeune femme avait remis le maquillage simple qui mettait en valeur ses yeux et qui avait tant plus à Philippe cet été. Elle avait une nouvelle à lui annoncer, une nouvelle concernant son avenir à elle et qui impacterait Philippe et Sophie.
Philippe fut une nouvelle fois subjugué par l’allure de la jeune femme. Lui aussi avait fait un effort particulier pour plaire à Emine, il avait mis un de ses plus beaux costumes, un léger d’été qui tombait parfaitement. Accompagné d’une chemise blanche et une cravate bleu nuit. Lui aussi avait des choses à dire à la jeune femme. Emine le trouva également très élégant.
Ils prirent le RER pour se rendre sur Paris même. Le ballet était à l’opéra Garnier, à une séance à 19h30, mais un ballet court, 1h30 entracte compris. Cela allait leur permettre de dîner vers 21h30 au restaurant, car celui-ci n’était qu’à quelques rues de l’opéra. Emine fut émerveillée par la salle, le ballet, tout. Elle se colla contre l’épaule de Philippe une bonne partie du ballet. Philippe lui tenait la main et était ému de ses grands yeux noirs émerveillés. Ils se rendirent au restaurant, en se tenant la main. Mais ils gardèrent le vouvoiement. Arrivés au restaurant, Philippe fut ravi de ce plaisir. Il était compliqué de se l’offrir avec sa femme, car elle allait plusieurs allergies alimentaires, dont heureusement Sophie était épargnée. La box leur permettait d’avoir un apéritif, une entrée, un plat et un dessert. Philippe proposa à Emine de boire du vin. Elle accepta avec plaisir et ils s’offrirent une bonne bouteille. Ils parlèrent des enfants, ils rirent de leurs bêtises.
Ils s’effleuraient des doigts par-dessus la table. Mais chacun était tendu, l’annonce qu’ils voulaient faire allait impacter fortement leur avenir.Emine se lança la première. Elle dit à Philippe que maintenant que Daniel et Sophie étaient propres, il la remercia pour ça au passage, ils iraient à l’école en septembre. Donc que même si elle aurait aimé continuer de s’occuper de la petite fille, elle ne pourrait le faire qu’après l’école et que le revenu qu’elle touchait actuellement ne pourrait être maintenu. Elle devait donc arrêter le contrat avec Philippe. Elle allait se lancer pour être esthéticienne à domicile. Elle avait fait quelques recherches et sondé toutes les femmes qu’elle connaissait. C’était un bon créneau, pensait-elle. Une de ses amies qui lançait une petite marque de soins de la peau allait également l’utiliser comme revendeuse. C’était parfaitement en adéquation avec son métier et un bon complément.
Philippe trouva la nouvelle formidable pour elle. Il lui dit qu’il n’était pas surpris qu’elle se lance aussi courageusement dans cette nouvelle aventure. Il lui dit que cette nouvelle l’arrangeait aussi en un sens. Depuis octobre, il réfléchissait quant à son avenir professionnel. Il aimait toujours son travail, mais tous ces déplacements le lassaient et l’empêchaient de voir grandir sa fille correctement. Lors de son entretien annuel, il avait annoncé à son chef ses désirs de changement. Celui-ci avait vu un mal être chez Philippe. Il avait cherché quelques adaptations ou changements de poste possible pour lui. Il lui fit des propositions. Philippe flasha sur une en particulier. Sa société, spécialisée dans les logiciels d’analyse d’imagerie médicale, allait se lancer dans un gros projet à Montpellier avec la faculté de médecine et un fabricant de scanners pour la création d’un scanner de nouvelle génération.
L’équipe allait se monter prochainement, juste après l’annonce officielle qui aurait lieu en mars. Son changement d’affectation serait effectif en septembre, Sophie ferait donc sa rentrée là-bas. Emine trouva que c’était une très bonne nouvelle pour eux.
Ils trinquèrent à ces prochains changements de vie. Philippe trouvait vraiment formidable le projet d’Emine. Emine trouvait vraiment formidable le projet de Philippe. Leurs sourires de façades n’étaient là que pour rassurer l’autre. Ils étaient réellement et profondément heureux pour l’avenir de l’autre, mais aussi profondément triste de se dire qu’en septembre ils ne se verraient plus, plus jamais. Mais ils maintinrent leur joie de façade jusqu’à la fin du repas. Ils repartirent ensuite vers le RER. Une pluie fine tombait, ils coururent se mettre à l’abri dans la station. Dans le RER, Emine se blottit contre Philippe. Il était bien minuit, ils avaient attrapé un des derniers RER les ramenant chez eux. Il n’y avait que 10 minutes de marche, mais la pluie redoubla d’intensité. Ils se dépêchèrent, mais ils furent bien mouillés quand même. Surtout Philippe qui n’avait que sa veste de costume.
Arrivés devant l’entrée de l’immeuble d’Emine, Philippe lui souhaita bonne nuit, lui fit la bise et se retourna pour partir. Mais la pluie avait encore forcé et ça se transformait même en mini-tempête. Emine ne put le laisser partir comme cela. Elle lui proposa d’attendre la fin de l’orage chez elle. Il lui dit que non, il allait piquer un sprint jusque chez lui, même si c’était 5 minutes en marchant. Elle insista et passa au tutoiement avec une voix un peu désespérée. Le cœur de Philippe flancha et il accepta. Ils montèrent par l’ascenseur et se retrouvèrent devant la porte de l’appartement d’Emine. Elle sortit ses clés et les mit dans la serrure. Elle hésita, elle leva les yeux vers lui, il lui fit oui de la tête, elle ouvrit. Ils entrèrent, Philippe revit son intérieur pour la première fois depuis le déménagement. Comme pour le studio, c’était très bien aménagé, décoré avec goût.
Le lit avait disparu au profit d’un canapé convertible, le genre qu’il avait vu plusieurs fois dans l’émission de déco de M6, qui avait un vrai matelas pour dormir. Elle enleva son manteau, sa capuche l’avait assez bien protégée, même si l’eau avait commencé à traverser. Quelques mèches étaient mouillées, le haut de ses épaules également. Mais ce n’était rien en comparaison de Philippe. Il était trempé et il commençait à grelotter. Elle lui fit enlever sa veste et l’accrocha à un cintre. Sa chemise était humide et collait à son corps. Elle lui demanda de la lui donner et elle la mit dans la machine lavante-séchante sur un programme court de séchage. Elle alla chercher deux serviettes, elle se sécha un peu les cheveux et lui cheveux et corps. Elle partit dans la chambre et en revint avec un pull. Philippe le regarda en levant un sourcil. C’était un truc d’homme et pas à lui, c’était sûr. Une pointe de jalousie se profila.
Elle rit et lui dit que son père avait fait des travaux de peinture dans la salle de bain et avait laissé quelques affaires en prévision de prochains travaux. Il l’enfila et se sentit réchauffé. Elle lui proposa un thé ou un café pour se réchauffer. Il refusa pour ne pas déranger, elle lui dit qu’elle comptait se faire un thé de toute façon. Alors il céda. Elle fit un thé très fort, très chaud et très sucré. Cela faisait du bien. Ils parlèrent un peu. Et puis Emine posa une question qui lui brûlait les lèvres depuis longtemps. Elle abandonna le vouvoiement et lui demanda pourquoi il avait fait tout ça pour elle. Le soutien moral, le prêt, l’assurance, le déménagement, la garde de Daniel parfois, les vacances l’été dernier, murmura-t-elle finalement. Il lui fit la réponse qu’elle donnait à ses parents. Mais elle lui demanda d’être honnête, les yeux brillants. Il choisit de lui révéler une part de la vérité.
Parce qu’elle avait donné le sein à Sophie, pour lui c’était un don au-delà de tout ce qu’il avait fait en retour. Et d’avoir accepté ses contraintes horaires, de déplacements, de l’avoir remplacé auprès de Sophie comme une mère. Elle lui dit qu’elle avait besoin d’argent pour s’en sortir et que c’était une bonne occasion. Mais à son tour, il lui demanda d’être franche tout en lui posant une main sur le genou. Elle fondit à ce contact et lui dit qu’au-delà d’une sécurité financière, il lui avait donné de la confiance, de l’amour-propre, du courage et un père pour Daniel quand il était là. Avant qu’il ne soit trop tard, la machine sonna pour dire que le programme était fini. Emine se leva et sortit la chemise encore chaude. Philippe enleva le pull. Emine l’aida à enfiler sa chemise, ses doigts passèrent sur le torse de Philippe. Elle entrouvrit les lèvres d’envie, mais les retira bien vite. Le contact d’Emine réchauffa Philippe plus sûrement que la chemise.
Elle frissonna et dit que sa robe ne séchait pas et qu’elle devait aller mettre quelque chose de sec. Elle se tortilla pour attraper la fermeture, mais elle était mouillée et ses doigts glissaient sans la saisir vraiment. Elle demanda à Philippe de l’aide. Il se leva, elle mit ses beaux cheveux sur le côté, dévoilant sa nuque dans un geste que Philippe trouva très érotique. La fermeture fit un peu de résistance, mais il la descendit jusqu’au creux des reins d’Emine. Il remonta ses mains le long des côtes de la jeune femme. Elle frissonna de plaisir. Il dénuda ses épaules et s’arrêta là. Emine baissa les bras, ce qui fit glisser la robe au sol dans un froissement de tissu. Philippe découvrit l’ensemble de dentelle noir qu’elle portait. Le tanga lui dessinait bien les fesses, les bas galbaient ses jambes divines. Il la retourna doucement, ses seins étaient remontés et gonflés par le soutien-gorge. Il la trouva plus que magnifique : parfaite. Il n’avait pas encore boutonné sa chemise.
Emine vit sa poitrine gonfler et dégonfler plus vite. Son propre souffle s’accélérait. Elle posa sa main sur le cœur de Philippe. Lui, il mit sa main sur la joue de la jeune femme, elle posa son visage dedans.
Soudain, ils posèrent sur leurs lèvres un doux baiser. Un premier puis un deuxième. Au troisième, ils ne se détachèrent pas et passèrent à un baiser passionné. Cela déclencha chez eux une impatience qu’ils avaient déjà connue. La chemise et le soutien-gorge furent vite enlevés par l’autre. Philippe malaxa avec force et douceur les seins de la jeune femme. Emine caressa la poitrine de Philippe, la griffa même un peu. Emine défit la ceinture et ouvrit le pantalon de Philippe. Il tomba à ses pieds, elle se pencha pour ôter ses chaussures et son pantalon. Elle lui enleva aussi les chaussettes, elle trouvait trop ridicule un homme en chaussette et sous-vêtement. Elle remonta son regard vers lui. Ses mains grimpèrent le long des cuisses de Philippe et accrochèrent le boxer. Elle le tira vers le bas, dévoilant un sexe déjà bien bandé. Elle se redressa et commença à le pomper. Il grogna de plaisir et posa une main sur la tête d’Emine pour accompagner son mouvement.
Au bout d’un moment, il la releva et l’embrassa. A son tour, il se mit accroupi devant elle et fit glisser le tanga. Il lui laissa ses bas et ses talons hauts. Elle était bien plus désirable comme ça. Il se contorsionna, mais réussit à lui lécher le sexe, qui était par ailleurs déjà fortement humide. Elle gémit sous les coups de langue et plongea ses doigts dans les cheveux de l’homme entre ses jambes. Il aurait voulu la faire jouir, mais il était trop mal à l’aise. Il se releva et elle l’attira à elle pour échanger un nouveau baiser. Leurs sexes frottaient l’un contre l’autre, augmentant leur excitation. Philippe plaqua Emine contre le mur le plus proche. Il souleva une de ses jambes et entra son sexe en elle. Elle se crispa et planta ses doigts dans les épaules de Philippe. Dieu qu’elle avait rêvé de se faire pénétrer de nouveau par Philippe. Elle avait pensé à lui quand elle était sortie et avait fait l’amour avec l’autre jeune homme. Philippe souffla de satisfaction.
Le vagin d’Emine était le plus accueillant qu’il n’ait jamais connu. Qu’il avait pensé à elle, même quand il sortait avec sa collègue ou qu’ils faisaient l’amour.Il la pénétra comme cela puis il la retourna et elle plaqua ses mains sur le mur. Il l’enfila de nouveau par-derrière. Il donna de grands coups de reins, il soufflait, elle gémissait. Il grognait, elle criait. Il finit par sentir le vagin d’Emine se contracter, il éjacula en elle alors qu’elle exprimait un orgasme puissant. Il se cala tout au fond de son vagin et envoya de puissants jets de sperme. Ils étaient tous deux à bout de souffle, Emine se retourna vers lui et elle l’embrassa encore une fois. Elle le prit par la main et l’entraîna vers la salle de bain. Ils prirent leur douche ensemble où ils se caressèrent mutuellement au lieu de se laver. Ils finirent par refaire l’amour sous le jet d’eau chaude.
La pluie avait cessé depuis longtemps, mais il n’était pas question que Philippe rentre chez lui. Elle déplia le canapé et ils se couchèrent ensemble, toujours nus. Ils recommencèrent une troisième fois. Philippe s’étonna de sa propre fougue. Il n’avait plus réussi ce genre d’exploit depuis ses 20 ans. Pour cette dernière, ils pratiquèrent un missionnaire grâce auquel ils purent plonger leurs regards l’un dans l’autre. Ils s’endormirent enfin, pelotonner l’un contre l’autre.
Au petit matin, ils firent une dernière fois l’amour. Puis, petit à petit, alors qu’ils prenaient un petit-déjeuner commun, ils reprirent leurs rôles : celui de l’employeur et de l’employée, celui de simples amis. Ils se vouvoyèrent de nouveau. Ils allèrent chercher leurs enfants. Ils marchèrent en se tenant par la main jusqu’au pied de l’immeuble de Gisèle. Sophie et Daniel les accueillirent en faisant les fous. Gisèle leur dit d’aller jouer dans la chambre le temps qu’elle parle à leurs parents. Elle leur dit que les petits étaient vraiment très proches. Sophie avait appelé Daniel son frère et lui l’avait appelée sa sœur. Philippe et Emine eurent un déchirement au cœur. Ils expliquèrent à Gisèle les projets de chacun. Elle se lamenta de les voir se séparer, elle les imaginait si bien ensemble. Elle leur conseilla de bien préparer les enfants à la séparation. Cela allait être très difficile.
Leurs parents avertis de leurs projets furent également très déçus de ne pas voir ce couple se concrétiser. Philippe et Emine leur rappelèrent que leur vie, leurs amours n’étaient pas régis par eux, qu’ils en avaient le plein contrôle. De toute façon, chacun voulait que les projets de l’autre se concrétisent, qu’il ou elle ait une belle vie, qu’il ou elle soit heureux ou heureuse.
* * *


Philippe avait déjà fait quelques voyages à Montpellier. Il intensifia ses allées et venues. Il fit expertiser son appartement et le mit en vente. Emine fit les visites des futurs acheteurs. Philippe, lui, visita plusieurs biens autour de Montpellier. Il tomba sous le charme d’une maison dans un village à 15 minutes en voiture de son futur poste. La maison était parfaite, il y avait quatre chambres plus un bureau, deux salles de bain, un grand séjour chaleureux et une cuisine moderne. Il y avait une terrasse couverte, parfaite pour les déjeuners d’été. Il y avait même une piscine enterrée, 6x3m la plus petite du catalogue, mais c’était vraiment bien. La maison appartenait à un artiste qui partait à l’étranger. A l’avant de la maison, il y avait son atelier, une grande pièce de 30m² lumineuse. Philippe se balada dans le village. L’école était bien, la place autour de l’église était charmante. Boulangerie, boucherie, médecins, banque, bar-tabac presse.
Il refit une seconde visite de la maison la semaine suivante. Il se décida et fit une proposition un peu en dessous du prix de vente. Dans le train du retour, l’agent l’appela pour lui dire que le vendeur acceptait sa proposition. Il l’attendait la semaine suivante pour signer un compromis de vente, début juin. C’était parfait pour la rentrée scolaire. Il annonça à Emine qu’il avait trouvé une maison. Elle eut des étoiles plein les yeux quand il lui décrit les lieux. Il parla de la maison à Sophie, elle était tout excitée par la piscine. Elle dit aussi que c’était super, Daniel pourrait avoir sa propre chambre. Il n’eut pas le cœur ce soir-là de la contredire.
Daniel avait entendu Philippe parler de la maison à Emine, le soir en se couchant. Il dit à sa mère qu’il était content d’avoir une maison et de ne plus être séparé de Sophie. Emine non plus n’eut pas le cœur à éteindre ses espoirs pour cette fois. Elle le cacha à Philippe, mais fin mai elle s’inquiéta pour elle. Cela n’allait pas fort. Elle était fatiguée et pleine de vie en même temps. Mais elle finit par s’alerter. Elle consulta son médecin qui ne lui trouva rien de spécial. Il lui posa quelques questions auxquelles elle ne répondit pas avec une complète honnêteté. Il lui prescrit quelques vitamines et du fer. A la pharmacie, elle rajouta quelques achats. Elle stressa quelques jours avant de se décider. Elle fit le test qu’elle avait acheté. Elle était enceinte ! En arrivant chez Philippe, devant son impatience à partir pour Montpellier, elle ne put lui dire.
Il partit deux jours, le premier pour le travail, le second pour la maison. Avant d’aller signer le compromis, il se balada en voiture dans les environs. Il ne l’avait pas vu la dernière fois, mais le village se développait beaucoup. Un premier lotissement d’une cinquantaine de parcelles était quasiment plein de maisons terminées ou pratiquement terminées. Un second à l’autre bout du village sortait de terre. Une dizaine de maisons étaient déjà en cours de construction. A l’agence, il retrouva le propriétaire et l’agent. Le compromis fut signé. L’agent lui dit alors qu’il avait vraiment trouvé une belle maison pour sa famille. Il répondit simplement qu’en effet c’était une belle maison. Philippe avait pris rendez-vous avec la directrice de l’école. Elle lui présenta l’école, il prit un dossier d’inscription.
Dans le train du retour, il commença à le remplir. Il mit le nom de Sophie puis son nom sur la ligne du père. Il commença à remplir la ligne de la mère, il écrit "Em" avant de se rendre compte de ce qu’il faisait. "Quel con" se dit-il. Il appela la directrice pour qu’elle envoie un nouveau dossier, il s’était trompé, il en avait besoin d’un autre. Il se répéta tout le trajet qu’il était un idiot. Arrivé à la gare, il fit un crochet et fit trois achats.
Emine s’occupa de Daniel et Sophie. Mais elle commença à être nauséeuse. Elle vomit peu après le départ de Philippe. Daniel et Sophie s’inquiétèrent. L’un et l’autre l’appela maman en lui demandant pourquoi elle était malade. Elle leur dit que ça irait. Elle chercha sur Internet les méthodes d’avortement médicamenteuses. Il était encore temps pour ça. Elle prit rendez-vous avec son médecin pour qu’il lui prescrive. Le lendemain, elle s’y rendit avec les petits. Celui-ci les connaissait bien, il leur demanda comment ça allait. Ils dirent qu’ils allaient bien, mais que maman était malade. Emine les fit jouer dans un coin tandis qu’elle parlait au médecin. Il lui fit l’ordonnance à regret, lui donnant rendez-vous le lendemain pour la première prise en sa présence. Elle passa à la pharmacie et prit le médicament. Les couches, les biberons, les laits infantiles lui firent chavirer le cœur.
En rentrant, elle fondit en larmes seule dans un coin pendant que Sophie et Daniel faisaient la sieste. Elle se maudit, pleura, se maudit de nouveau. Elle finit par rappeler le médecin pour avoir ses conseils et des réponses complémentaires. Le soir, Philippe arriva assez tôt. Elle était décidée à lui dire la vérité et de ce qu’elle voulait faire.
En arrivant, Philippe les fit tous venir dans le séjour. Il annonça que la maison était signée. Ils applaudirent tous les trois à la nouvelle. Il leur dit aussi qu’il avait des surprises pour tout le monde. Pour Sophie, il sortit des brassards licornes, il lui dit qu’elle pourra les utiliser à leur piscine. Il sortit ensuite des brassards dragons pour Daniel, pour ne pas faire de jalousie, dit-il. Il prit une profonde inspiration et sortit sa dernière surprise. Il rappela tout ce qu’Emine avait fait, ce qu’il avait apprécié chez elle. Et que maintenant qu’il avait la maison, il devait se rendre compte, enfin, qu’il l’aimait et qu’il ne voyait comment il pourrait se passer d’elle. Il posa un genou à terre et ouvrit un écrin dans lequel il y avait une bague. Avant qu’il ne parle, elle lui dit qu’elle devait dire quelque chose aussi. De très important, et qu’il pourrait éventuellement changer d’avis. Elle remercia de tout ce qu’il avait fait pour elle et Daniel.
Que maintenant elle savait qu’elle l’aimait. Elle fouilla dans son sac et posa sur la table le test qui indiquait clairement qu’elle était enceinte. Elle dit qu’elle était décidée quoiqu’il arrive à le garder. Elle voulait cet enfant, un frère ou une sœur pour Daniel, un enfant à l’image de Philippe. Des larmes coulaient le long de ses joues, mais elle souriait. Philippe fut sous le choc de la nouvelle, il pleura aussi des larmes de joie. Il reprit une inspiration et fit sa demande. Il demanda sa main, il demanda aussi s’il pouvait adopter de façon plénière Daniel et si elle voulait en faire autant pour Sophie. Elle accepta tout avec joie. Il lui passa la bague au doigt et elle lui sauta au cou. Sophie et Daniel qui jouaient avec leurs brassards s’étonnèrent de les entendre crier et de les voir pleurer. Ils leur dirent simplement que papa et maman allaient se marier et que tout le monde allait vivre dans la nouvelle maison. Sophie et Daniel dirent qu’ils savaient déjà pour la maison.
Mais quand Emine leur dit qu’elle était enceinte et qu’ils auraient un petit frère ou petite sœur, ils furent heureux de l’apprendre et commencèrent à chercher un prénom.
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