Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 75 J'aime
  • 12 Commentaires

L'Art mène à tout!

Chapitre unique

...ou des risques d'exposer!

Divers
C’est le vernissage de notre collègue Jacotte qui a enfin trouvé une galerie dont le directeur accepte d’exposer son concept de semi-mobile aérien. A moins que ce ne soit dû au petit derrière qu’elle a fort rebondi et, disent les jaloux, sélectivement accueillant.A condition d’avoir de la place et de hauts plafonds, c’est une idée amusante, quoique, disons le tout net, pas si originale… La créatrice est ravie, deux pièces ont trouvé preneur et finiront sans doute au fond d’une cave blindée en Russie ou au Qatar, dans l’espoir d’une spéculation fructueuse.Je suis justement en train de la féliciter, je m’apprête à lui suggérer de passer à la sculpture (pour commencer je verrais bien un moulage de ses fesses, tiens)! Il faut encourager les artistes… surtout celles qui ont de si mignons popotins!
Je vais pour saisir un verre de l’excellent champagne sur le plateau que me présente l’extra lorsque cette femme entre dans mon champ de vision comme une tornade en petite robe noire.Une assoiffée (et pas que de culture) me dis-je, prête à lui laisser la place, ayant moi-même souffert de la soif dans mes jeunes années.Je m’écarte avec un sourire, mais, de toutes sa force elle me foudroie d’un aller-retour grand format. La joue me cuit, mon oreille siffle, je bouscule mes voisins et me rattrape de justesse aux branches de lunettes de Cécile!On m’aide à retrouver mon équilibre, je suis sonnée. Ca c’est passé si vite que c’est passé presque inaperçu.
— Tu l’as bien méritée celle-là! marmonne-t-elle en faisant résonner ses talons. A peine ai-je le temps de voir la robe virevolter qu’elle a disparu dans la rue.Cécile a posé un mouchoir avec de l’eau fraîche sur ma joue. Je m’entends d’une voix qui résonne dans ma tête lui demander ce qui m’est arrivé? L’oreille me fait mal, cette folle m’a rendue momentanément sourde!Je n’aime pas être au centre de l’attention et vais m’asseoir un peu à l’écart. Mes gardes du corps m’observent bizarrement. Je me pose autant de questions qu’elles. Je suis désolée d’avoir bien malgré-moi gâché la soirée.Non, je n’ai jamais vu cette femme, je m’en souviendrais tout de même!
Jacotte, terrorisée, me rapporte une bouteille bien fraîche et un verre. Elle aussi pense qu’il s’agit d’une querelle domestique.Mais non! Enfin!                                                                                                                     _-.-.-.-.-_                                             Le lendemain mon oreille n’est plus si douloureuse et au fil des jours, l’incident s’estompe dans les mémoires. Y-compris la mienne.
En train de ranger le linge que j’ai récupéré à la blanchisserie en rentrant, mon téléphone sonne, numéro inconnu. Je vais envoyer balader mon interlocuteur qui cherche sans doute à me fourguer un nouveau contrat pour je ne sais quoi.Cependant la femme m’appelle par mon prénom et n’a pas le ton putassier et ânonnant des enquiquineurs professionnels.Sur mes gardes néanmoins, je l’écoute.
— Bonsoir, je suis bien avec Ariel?
— Oui on m’appelle comme ça.— Pardon de vous déranger, mais je vous dois des excuses!— Ah?Clairement pas à l’aise, elle bafouille. J’arrive à saisir des bribes.— La galerie… mise une gifle…D’un coup j’ai de nouveau les joues en feu. Je vais pour l’incendier (à mon tour!) mais elle m’interrompt.— Attendez, je vous en supplie! Laissez moi expliquer. Je suis Claire B…
C’est le nom d’un technicien qui travaille dans la société. Nous n’appartenons pas au même service. Elle me laisse digérer l’info et reprend.— Voilà, c’est une terrible méprise.— Quelle mouche vous a piquée? Pourquoi moi?Je commence à me douter du pourquoi. Son mari, est souvent en déplacement… parfois fictif, il n’est pas le seul. Mais je ne suis pas la police des mœurs.

— En fait, je vous ai prise pour une autre! J’ai trouvé par hasard des sextos adressés à mon mari et la description de la personne vous ressemble… J’ai appris trop tard que ça ne pouvait pas être vous!C’est dit comme une évidence. Ben, oui, quoi, tout le monde sait bien qu’Ariel est gouine et donc que B… n’a pas pu l’attraper!Je ne sais pas trop comment je dois prendre ça.— J’ai conscience de vous avoir causé du tort, je ne sais pas quoi faire pour réparer mon erreur.Elle m’agace, on voit bien que ce n’est pas elle qui s’est prise une mornifle devant tout le monde. Et une oreille qui siffle!J’aboie.— Bon! J’accepte votre repentir mais vous m’invitez au buffet de la gare de Lyon comme punition.J’ai dit ça au flan comme j’aurais pu demander des tours gratuits sur la grande roue, ou une place pour le prochain départ pour Mars!Ma demande est acceptée avec soulagement. Ouh là, faut pas qu’elle s’imagine que nous sommes amies.
                                                                                                                    _-.-.-.-.-_
Je suis la première à l’arrêt du bus. Un peu embarrassées, on ne sait pas trop comment se saluer. Je suis volontairement peu prolixe, histoire de la mettre mal à l’aise.Elle est plus grande que dans mon souvenir, l’élégance simple, la Parisienne. Derrière elle descend une femme qui, vu son âge, n’aurait pas dû se teindre les cheveux en bleu. Elle nous observe, narquoise.-  Grande cheminée, hein!
Madame B… me prend le bras et m’éloigne de la sorcière.— Elle n’a pas arrêté de me faire des grimaces depuis qu’elle est montée!
Elle est perchée sur les mêmes talons que j’avais aperçus, deux micro-lanières devant, une bride qui serpente autour de la cheville avant de se boucler. Par le plus grand des non-hasards, j’ai les mêmes, en trouver n’a pas été plus difficile que ça.Tout du long de la traversée de la cour d’arrivée, de la gare puis de la montée de l’escalier je ne décroche pas un mot.
Le maître d’hôtel qui nous reçoit nous guide jusqu’à la table que je suis venue un peu plus tôt réserver à son nom. Il nous installe bien à l’écart et je la vois ouvrir de grands yeux lorsqu’il m’appelle Mme B… en nous tendant les menus avec un sourire complice lorsque je récupère celui pour dame.Je jubile intérieurement lorsqu’elle découvre les prix. J’aimerais être une petite souris pour savoir comment elle justifiera la dépense à son mari!Elle dissipe son trouble rapidement et j’y vais de mon petit caprice en exigeant du foie gras et des tomates en entrée qu’on partagera. Elle se commande avec aplomb un filet de Saint-Pierre, je prends un tartare.Je réserve d’avance mon dessert. Elle, ce sera selon, plus tard.Nouveau moment de solitude lorsqu’il s’agit de choisir le vin. Finalement elle suit le conseil mi-coquin mi-attendri du serveur et opte pour un raisonnable Saumur-Champigny.
Parfois c’est bien pratique d’avoir la bouche pleine. En partageant l’entrée, nos regards s’accrochent. D’inquiète, elle devient résignée, puis interrogative. Je la vois accepter de vivre l’instant, ses yeux se mettent presque à pétiller.J’attends toutefois les plats de résistance avant de poser la question fatale.
— Alors. Pourquoi?Elle farfouille dans son sac à main, en sort un smartphone.— J’ai trouvé par hasard le téléphone de mon mari qu’il pensait avoir perdu. Je l’ai posé pour qu’il le retrouve en rentrant, mais il a reçu deux sms. Dont un avec une photo plus que suggestive.— Je peux voir?Elle me le tend, je regarde l’historique, il y a des numéros qui ne me sont pas inconnus. Des photos, beaucoup de photos, souvent très osées.Elle reprend l’appareil et me montre l’image d’une femme nue, de trois-quarts dos avec une coiffure ressemblant à la mienne.— Il y a de quoi se tromper, mais ça n’est pas moi. Sûr!— Je sais. Quand je vous ai vue dans la galerie, j’étais persuadée que c’était vous. J’ai mené ma petite enquête ensuite… mais trop tard.— Vous ne m’avez pas laissé une chance!Elle est sincèrement penaude.— Mais heureusement chaque revers a sa médaille! J’ai gagné le plaisir de faire un succulent repas... Et sachant ce que vous savez, vous n’avez pourtant pas hésité à m’appeler?— Quand on fait une connerie, on l’assume…
Un point pour elle.Nous nous consacrons à nos assiettes, elles le méritent. En attendant mon dessert (je lui fais grâce du fromage) je m’étire sur la banquette et lève le pied de façon à bien lui montrer mes nu-pieds. Volontairement ou non, elle tombe dans le panneau.— Comme c’est amusant, nous avons les mêmes chaussures!Elle lève également sa jolie jambe. Mon pied accroche le sien au prétexte de m’assurer que ce sont bien exactement les mêmes.
Elle n’a sans doute pas l’habitude de boire du vin, elle a les pommettes rouges. Lorsqu’elle repose son pied je ne retire pas le mien._ Tout de même, vous devez lui en vouloir.— ???— Bien, c’est de sa faute si je vous ai giflée, tout de même!— C’est vrai.Je la vois venir avec ses gros sabots, mais je laisse filer.— Vous savez qui c’est sur la photo?— Euh, non.— Je vais pas laisser passer, tout de même!— Faut surtout pas…— Si je savais qui c’est, j’irais la voir.— Pour la gifler elle aussi?— Nooon! Pour la lui piquer! Et après j’ai bien l’intention de me faire tous ses collègues!— Vrai?— Vrai de vrai!
— Ecoute! La société a une chambre réservée à l’année pour les clients étrangers près d’ici. Si tu veux, je passe tout en note de frais…— D’accord! Ca me va!Le temps d’un café (tant pis pour le déssert!) nous y allons gaiement. Elle tient parole et met beaucoup de cœur à assouvir sa vengeance. Si elle met sa menace à éxécution, nombreux seront celles et ceux à bénir les coups de canif conjugaux de B....!
                                                                                                                   _-.-.-.-.-_
Le lendemain matin je fais un détour par le bureau de Jacotte.— Dis donc! La prochaine fois que tu fais une exposition, évite d’envoyer des photos de toi à poil à n’importe qui!Là-dessus je lui jette l’impression que j’ai faite de son nu. Elle mériterait que je l’affiche sur le panneau syndical!
Diffuse en direct !
Regarder son live