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Aube Lointaine

Chapitre 7

Le combat des Invaincus.

Divers
Bella se maudit intérieurement à cause de son imprudence car Jondalar et elle se sont laissés surprendre, ce dernier étant nu, sans armes et ils ne se sont même pas soignés. En résumé ils ne sont pas prêts pour un combat, alors qu’ils savaient que les compagnons de ceux qu’elle a tués allaient revenir d’un moment à l’autre. Elle décide par conséquent de gagner du temps, et tout en se levant sans aucune hâte elle répond en essayant de cacher son appréhension :
 ― Varuna s’est déconnectée peu de temps après mon arrivée, en me demandant de surveiller le prisonnier. Quant à l’Orc que soit dit en passant tu as mal dressé, il a détalé en disant qu’il avait senti l’odeur d’une biche, sans m’écouter quand je lui ai demandé de revenir. 
 À présent qu’elle est debout tout comme l’homme-jaguar qui l’a imitée, découvrant ce dernier bien plus grand qu’elle malgré ses talons aiguille parce qu’il doit mesurer dans les 1 mètre 90, elle se tourne sans se presser comme si tout était normal, vers les nouveaux venus qui se trouvent à la lisière de la clairière. Elle est soulagée de constater que l’archère n’est pas là, car cette dernière avec son arme à la main et une flèche encochée aurait eu un avantage certain, pour ne pas dire mortel. 
 Mais elle n’est pas rassurée pour autant, car le barbu qui se se tient à dix pas est tout comme elle bardé de mailles, une épée longue au fourreau à lame d’acier est attachée à sa hanche gauche, et il a au bras du même côté un bouclier rond en fer. Bien qu’il soit tête nue cela implique à la valeur de son équipement, qu’il doit être d’un niveau supérieur à celui de la pseudo-barbare. Peut-être même le 7 ou le 8. 
 Quant à celui qui est resté légèrement en retrait par rapport à lui car ils sont deux, il fait dans les deux mètres de haut, porte une armure de plates avec un heaume dont la visière est relevée, et dans son dos est accrochée une épée à deux mains sa poignée indiquant qu’elle est également en acier. Ce qui signifie qu’il a atteint un niveau équivalent. 
 Celui qui semble être le chef la jauge, sûr de son avantage il ne semble pas inquiet mais affiche au contraire un air scrutateur, avant de répondre :
 ― Tu me prends pour une truffe, Jolie Poupée ? Tu vas aussi me dire que si tu as détaché l’animal, c’était pour qu’il te prenne en levrette histoire de passer le temps ? 
 Bien que devenue écarlate en visualisant la scène dans sa tête, elle réplique avec aplomb :
 ― Oui, c’était un peu l’idée.  ― Sauf que si tu n’étais pas une ennemie on serait revenus ici à notre point de départ, et pas sur le chemin qui mène à Clair Val.  
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 Cette indication est précieuse car selon les explications que Wrenn Turen a données à Bella, elle définit clairement les deux groupes comme étant adversaires, et que les guerriers qui viennent d’arriver se sont approchés d’une zone dangereuse à leurs risques périls. Par conséquent une attaque sans préavis ne devrait pas être considérée comme étant infamante, par ceux qui ont édicté cette règle.  
 Forte de cette constatation et voyant du coin de l’œil son Loup arriver d’elle ne sait où sur sa droite, comme si étant réel il avait profité qu’elle faisait connaissance avec son nouvel ami pour aller gambader dans la forêt, et alors qu’il s’est arrêté lui aussi à la lisière de la clairière en restant discret pour observer la scène, la jeune femme décide de passer à l’action. Car elle est persuadée que seul l’effet de surprise mêlé à l’arrogance des deux hommes, peut inverser le rapport de forces. 
 Ouvrant rapidement son menu elle prend son arc nain en main, dans la foulée elle encoche une flèche, elle tire et son projectile va se planter dans la face du géant, qui disparaît dans une gerbe d’étincelles rouge-sombre après être devenu flou quelques instants. Son inventaire se retrouvant posé sur le sol là où il était avant. Ses doutes car elle n’était pas vraiment certaine de bien agir, sont dissipés quand la voix qu’elle connaît à présent bien annonce :
Gain d’expérience, accès au niveau 4
Victoire sur un adversaire de trois niveaux supérieur, réputation + 2

 Bella ne s’arrête pas sur le fait qu’elle s’était trompée dans son estimation au sujet du rang de cet ennemi, et elle ne prend pas non plus le temps de choisir de nouveaux sorts car elle ne l’a pas. Espérant qu’elle aura l’occasion de s’en occuper plus tard, elle s’éloigne de Jondalar en partant dans la direction opposée par rapport au Loup, qui n’a toujours pas bougé et qui cette fois il n’y a aucun doute est devenu plus gros, alors que le chef de clan est resté sur place médusé.  
 Tranquillement la jeune femme range son arme de jet et dégaine ses deux katanas, dans l’idée d’attirer leur dernier adversaire sur elle car il doit être furieux, ce qui permettrait à son compagnon celui qui a des mains, d’aller récupérer l’imposante épée du défunt pour s’en servir. Car s’il ne possède probablement pas la compétence qui va avec, étant donnée sa stature il doit tout de même être capable de la manier, et à défaut d’être efficace il pourrait comme celui qui a quatre pattes, créer une diversion en encerclant leur ennemi. Qui bien que plus fort qu’eux pris séparément, se retrouvera ainsi dans une position d’infériorité. 
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 Car alors que son sort Grand-pas est toujours actif, Bella n’est pas certaine d’être victorieuse en cas d’affrontement direct vu que ce guerrier en impose plus qu’elle, c’est pourquoi elle décide de le provoquer en crânant un peu :
 ― Score : les gentils trois, les méchants zéro ! Si on parlait de ta reddition, mon bonhomme ? 
  L’homme affiche un rictus mauvais, puis il répond :
 ― Et si on faisait plutôt les présentations ? ― Pourquoi, tu veux m’ajouter à la liste de ceux que tu as vaincus, comme cette vantarde de Varuna ? ― Je m’appelle Jean Sans-Peur, et toi ?
 Alors que son enseigne rouge apparaît la jeune femme constate qu’il n’y a pas de matricule derrière, cependant au dépit de son adversaire elle ne marque aucune surprise car elle s’y attendait à moitié, et elle réplique calmement :
 ― Moi je suis Bella Donna. 
 Le guerrier tique en constatant qu’ils sont a égalité sur ce point, et elle ajoute en désignant l’homme-jaguar :
 ― Mon ami que tu as traité d’animal et torturé, c’est Jondalar. 
 Elle constate que l’enseigne de se dernier vient de passer du bleu-neutre au vert-allié, ce qui lui indique qu’il a l’intention de l’aider dans le combat qui va se mener, et pour le prouver des griffes qui ont l’air acérées et qui mesurent plus de cinq centimètres de long, jaillissent au bout de ses doigts. Sauf que comme il n’a pas prononcé lui-même son nom, leur ennemi ne doit pas voir le panonceau au dessus de sa tête. De toute manière il serait pour lui rouge et c’est la raison pour laquelle elle annonce sur un ton ironique, afin de préciser qu’il n’est jamais mort non plus :
 ― Je suppose que ceux d’entre-nous qui vont survivre à cette rencontre, pourront l’appeler Le Combat des Invaincus.
 Perdant patience et lui faisant l’honneur de la considérer comme étant la plus dangereuse, ce qui n’est pas faux puisqu’elle n’est que légèrement blessée alors que son allié a plusieurs plaies, et qu’il n’a pour l’instant que ses mains comme armes, l’homme lui demande :
 ― Tu as l’air fortiche avec un arc, et une flèche de plus placée au même endroit m’aurait réglé mon compte. Alors pourquoi t’en as pas profité ? ― Parce qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Et depuis mon arrivée sur Aube Lointaine, je me suis découverte une nouvelle passion qui est la valse. 
 C’est ainsi que constatant que sa contusion ne la gêne pas plus que ça, elle entame une danse avec ce nouveau partenaire, tandis que Jondalar avance bien plus péniblement en direction de la grande épée, que l’imprudent a laissée au sol au lieu de la mettre dans son inventaire. Ce qui au final, pourrait faire la différence entre une victoire et une défaite. D’autant plus que l’homme-jaguar a remarqué plusieurs fioles parmi les objets posés à côté de l’arme, et après en avoir pris une il la lève en direction de Bella en lui lançant un regard interrogateur. Constatant que c’en est une de soins moyens elle hoche la tête pour répondre oui, et sans hésiter il avale son contenu, légèrement étonné qu’elle disparaisse comme par magie une fois qu’il l’a vidée. 
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 Distraite par cet échange, la jeune rôdeuse subit une première attaque qu’elle pare de justesse. Dans la réalité et face à un adversaire plus grand et plus lourd qu’elle, elle serait immanquablement tombée à la renverse. Mais dans la virtualité et grâce à sa force qu’elle a boostée, elle reste solidement plantée sur ses jambes au grand dam du guerrier, qui grogne de dépit. Elle recule d’un pas pour se désengager, et un deuxième grondement qu’il n’a pas poussé puisqu’il vient du Loup déconcerte son ennemi, qui tourne un bref instant la tête de côté pour voir de quoi il s’agit. 
 La jeune femme en profite et elle porte une attaque d’estoc autrement dit la pointe en avant, ce qui serait davantage efficace avec une lame plus fine mais a tout de même son effet, puisque l’acier trempé pénètre celui qui ne l’est pas à droite du bouclier, faisant éclater quelques mailles au passage. La blessure n’est que légère mais c’est une première touche, et la situation du guerrier ne s’arrange pas puisque tandis que son agresseuse se replie pour rester hors d’atteinte, et que le loup sans bouger le fixe d’un œil mauvais, l’homme-jaguar revigoré s’avance l’épée à deux mains brandie devant lui.
 Cependant le chef de clan ne se démonte pas, et il demande avec ironie :
 ― C’est ça que tu appelles un triomphe glorieux, Jolie Poupée ? ― Tu ne t’es pas trop embarrassé de ce genre de considérations, quand tes acolytes et toi vous vous êtes attaqués à mon ami. À cinq contre un, c’était plutôt un acte de lâcheté.
 Il pousse un nouveau grognement cette fois provoqué par l’agacement mais certainement pas la honte, puis elle demande :
 ― Tu veux que je te le laisse, Jondalar ? 
 L’homme tourne cette fois la tête de l’autre côté pour jauger son troisième adversaire, et Bella saisit l’aubaine en lançant une deuxième attaque plus appuyée que la première, mais à présent de taille c’est à dire du tranchant car il a déplacé son bouclier pour protéger sa plaie, ce qui a découvert le bras qui le tient. La maille est cette fois cisaillée, la blessure plus profonde, et celui qui l’a reçue pousse une plainte provoquée par la douleur. Tandis qu’elle recule à nouveau d’un pas, l’Homme-jaguar répond à sa question :
 ― Tu te débrouilles très bien sans moi Jolie Poupée, alors je me mettrai à danser avec vous que si je te sens en péril. 
 Si elle constate que le même surnom prononcé par deux personnes différentes n’a pas du tout sur elle le même effet, vu qu’elle est en train de rosir de plaisir, notre jeune rôdeuse n’en garde pas moins la tête froide et elle réplique :
 ― La confiance que tu places en moi m’honore, mon ami. Sauf que non seulement avec cette brute on est de force égale, mais en plus une archère peur arriver d’un moment à l’autre, et nous trouer la peau avec des dards avant qu’on ait pu la tuer. Alors si tu pouvais donner un coup d’épée ou deux dans le dos de cette brute, histoire de lui secouer les puces, ça m’arrangerait.  ― Ce qui ne serait pas très loyal.  ― Parce qu’ils ont été loyaux les hommes-tigre, quand ils ont attaqué ta meute tuant même vieux et les les petits ? 
 Aussitôt la jeune femme regrette ses paroles cruelles pourtant elles ont fait mouche, puisque celui à qui elles étaient destinées lève les bras, pour que son arme imposante se retrouve la pointe en arrière au dessus de sa tête. De cette manière il va pouvoir prendre de l’élan avant de frapper comme s’il s’agissait d’un gourdin, et d’un pas décidé il avance vers leur adversaire. Ce dernier se tourne d’un quart pour parer à toute éventualité, mais ce n’est pas suffisant puisque Bella lâche son katana gauche afin de pouvoir tenir le droit à deux mains, et elle porte de toute ses forces un nouveau coup mais cette fois sur sur le flanc gauche. 
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 Cette troisième blessure est plus grave mais pas mortelle car les mailles ont encore freiné la lame, cependant le guerrier tombe à genoux lâchant son épée longue, et il demande toute morgue l’ayant quitté :
 ― Je suppose que pour moi, c’est fini ? ― Pour Jean Sans-Peur l’invaincu, c’est effectivement terminé. Car si tu étais un type bien je t’aurais probablement fait grâce, mais je suis certaine que si je te laisse t’en aller, tu recommenceras à torturer des gens qui ne t’ont rien fait.  ― Eh, j’étais même pas là ! ― Mais tu a laissé ton prisonnier, qui soit dit en passant n’aurait jamais dû l’être, sous la garde de deux êtres cruels. Ce qui fait de toi un très mauvais chef, ou un chef mauvais.  ― Et je suppose que si je te propose d’échanger ma vie contre mon inventaire, tu vas refuser ? ― Les deux m’appartiennent déjà, par conséquent il s’agit d’un marché de dupes. ― Humph.
 Puis Bella se tourne vers Jondalar, et lui demande :
 ― Il t’a fait du mal, tu veux te venger ? ― Non Jolie Poupée. Ç’a été ton combat depuis le début, alors ça doit le rester. 
 Il est probable qu’il ignore que tuer cet adversaire d’un niveau élevé lui rapporterait pas mal d’expérience, ou peut-être qu’il le sait et qu’il s’en moque. Mais il est également possible que comme ceux de son espèce ne mourant pas de la même façon que les autres, vu qu’ils ne se dé-pixelisent pas ce qui reste un mystère à éclaircir, ils évoluent également d’une manière différente. 
 Toujours est-il qu’il revient à la jeune femme d’appliquer la sentence qu’elle a elle-même prononcée, ce qui ne lui plaît qu’à moitié étant donné qu’il s’agit de tuer de sang froid, même si c’est pour de faux puisque Jean ou quel que soit son vrai nom, va se réveiller allongé sur son lit et en pleine forme. En tout cas au niveau du physique, car son orgueil va certainement en prendre un coup. Pour se motiver elle se dit qu’elle ne peut pas reculer, car sinon celui qu’elle aura épargné, ne manquera pas d’aller se vanter qu’elle n’a pas eu le cran de l’exécuter. 
 C’est pourquoi elle place son katana au dessus de l’épaule de ce dernier, afin d’ajuster sa hauteur, ensuite elle arme son bras et brusquement elle l’abat sur le cou du condamné, bien contente qu’il disparaisse dans une gerbe d’étincelles rouge-sombre avant que sa tête ne tombe sur le sol, son inventaire s’y retrouvant intact. 
 C’est alors que sans surprise, la voix se fait entendre :
Gain d’expérience, accès au niveau 5
Niveau d’évolution intermédiaire atteint, augmentation d’une caractéristique au choix.
Victoire sur un adversaire de trois niveaux supérieur, réputation + 2

 Bella en déduit que le guerrier était de niveau 7, et elle n’est pas trop déçue de ne gagner que deux points de réputation car elle en est désormais à huit, au bout de seulement son deuxième jour de jeu. Mais le plus important étant qu’elle vient d’accéder au cinquième niveau, et qu’elle doit à présent choisir un paquet de sorts qui vont améliorer considérablement ses conditions de vie, et surtout de survie. 
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 Cependant elle n’a pas le temps de s’en occuper, car un nouveau personnage vient d’entrer en scène. Il s’agit de l’archère, celle au sujet de laquelle elle s’inquiétait le plus à cause de ses attaques à distance, pourtant son arrivée ne se passe pas du tout comme elle l’avait imaginée. 
 En effet alors que Bella ne s’était même pas rendue compte de sa présence, la femme vient de basculer en avant lâchant son arc longà double courbure, et elle est à présent allongée sur le ventre. Notre rôdeuse ne voit de sa tête qu’une crinière rousse dissimulant son visage, et le loup devenu encore plus gros la domine de toute sa hauteur, les pattes avant posées sur ses épaules, si bien qu’elle ne représente plus aucun danger pour personne.
 Tandis que l’animal regarde son invocatrice l’air content de lui, et il y a de quoi, cette dernière lui dit très amusée par la situation :
 ― Décidément, tu es un allier plus que précieux mon ami à quatre pattes, car contrairement à toi celle-là je ne l’avais pas vue venir.
 Il étire ses babines sans montrer les dents afin de faire ce qui ressemble étonnamment à un sourire, et elle ajoute :
 ― Toi et moi on va passer de plus en plus de temps ensemble, alors il faut que je décide comment je vais t’appeler. Qu’est-ce que tu penses de Furtif ?
 Aussitôt une petite enseigne verte avec ce nom inscrit apparaît au dessus de la tête du canidé, et la jeune rôdeuse s’exclame s’adressant à elle ne sait trop qui :
 ― Eh, j’ai dit ça au pif ! J’aurais aussi bien pu choisir Danse avec les archères !
 Aussitôt le pseudonyme change, et elle précise :
 ― Non, ça c’est trop long. Finalement je préférais Furtif, enfin, en attendant de trouver mieux…
 Il y a une nouvelle modification, et tandis que Jondalar attend patiemment la proie du loup se manifeste :
 ― Si je vous promets d’être gentille, vous ne me ferez pas de mal ?
 Bella regarde aussitôt son allié à deux pattes, et elle lui demande :
 ― Toi qui la connais un peu, tu crois qu’on peut lui faire confiance ? ― Même si c’est elle qui m’a blessé, elle n’a pas été méchante avec moi. Au contraire, elle avait l’air triste quand elle me regardait, comme si elle regrettait ce qui s’est passé. 
 Un ordre mental s’ensuit, Furtif descend de sur la jeune femme, et quand cette dernière se redresse époussetant sa tunique de lin classique, notre Rôdeuse découvre une jolie rousse qui doit être un peu plus grande qu’elle mesurant dans les 1 mètre 70, et qui se justifie :
 ― Vous savez, moi j’ai pas vraiment voulu faire équipe avec eux. Quand le gentil Gnome sur la place du Village, m’a expliqué qu’il valait mieux que je me trouve des compagnons pour rester en vie, je me suis mise avec les premiers qui sont venus me trouver. En plus, c’était ça où être provoquée en duel et repartir de zéro.  ― Tu t’appelles comment ? ― Kira Redness. 
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 Au moment-où elle dit son nom il apparaît au dessus de sa tête sans matricule derrière, et étant donné que son enseigne est bleue ce qui indique une attitude neutre, notre héroïne en déduit qu’elle ne lui a pas menti puisqu’elle n’a pas d’intentions belliqueuses. En tout cas pour l’instant, car elle se rappelle que Wrenn Turen lui a expliqué à elle, que cela pouvait changer à tout moment si la personne avait envie de trahir. Mais suite au témoignage qui a été fait en sa faveur, elle décide d’accorder le bénéfice du doute à la nouvelle venue, et elle se présente à son tour : 
 ― Moi je suis Bella Donna.
 Puis désignant l’homme-jaguar :
 ― Mon ami c’est Jondalar, et tu as déjà fait la connaissance de Furtif.  ― Et vous êtes un clan ? ― Pas vraiment, en tout cas on n’en a pas encore discuté, vu qu’on vient juste de se rencontrer. 
 L’Archère qui ne doit pas être beaucoup plus vieille que la Rôdeuse, tandis que cette dernière active son sort de soins légers pour se guérir, lui fait remarquer en montrant les deux équipements des guerriers qui sont toujours posés sur le sol : 
 ― Parce que moi apparemment, grâce à vous je n’en ai plus de clan. Alors si vous m’acceptez… ― On peut toujours l’envisager, mais ce que j’aimerais savoir avant de décider quoi que ce soit, c’est ce que tu as comme forfait. Car ton chef n’était pas très bien organisé, et si j’étais tombée sur vous cinq en même temps, c’est moi qui serais morte à l’heure qu’il est. 
 La jeune femme rousse rougit en baissant les yeux, et elle répond comme si c’était un aveu :
 ― J’ai un Premium.  ― Et tu en as honte ?! ― Bé, les autres aimaient pas trop ça. Ils disaient à la première occasion que je suis une gosse de richards, et pas très gentiment.  ― Eh bien moi au contraire ça m’arrange, vu que j’ai le même que toi. Alors si on arrive à s’entendre en ce qui concerne les moments où on sera connectées, on pourra faire équipe. Car ce qui m’intéresserait, serait d’avoir des partenaires sur qui je peux compter. Le Gnome qui t’a mise en garde n’avait pas tort, se retrouver seul ici peut être fatal, suivant les rencontres qu’on fait.  ― Là je suis en vacances, et à la rentrée j’irai à la fac. Alors si tu viens toi aussi de terminer le lycée, ça nous laisserait au moins deux mois et demi pour progresser, et après on verrait.  ― Ou pas. Car en plus de savoir nous servir d’un arc, commencer bientôt des études supérieures nous fait un deuxième point commun. À ce moment-là je viendrai moins souvent sur Aube Lointaine, mais je continuerai quand-même, et tu seras effectivement capable de te débrouiller en mon absence. ― Tu veux dire que ça nous fait trois points commun. Car tes parents ne doivent pas être pauvres, pour t’avoir payé un Premium. ― C’est un peu plus compliqué que ça, vu que je ne suis pas riche mais boursière. Je te raconterai peut-être mon histoire plus en détails, quand on se connaîtra mieux. Mais pour l’instant, tu n’as pas besoin d’en savoir plus à mon sujet. 
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 Kira n’insiste pas et alors que son enseigne est devenue verte, Bella renvoie Furtif car elle ne peut pas encore le garder avec elle en permanence, puis après que l’Homme-jaguar lui a tendu l’épée à deux mains estimant probablement qu’elle lui appartient et que ce n’était qu’un prêt, elle va récolter les équipements des guerriers qu’elle a vaincus. Aussitôt le même phénomène que la veille se reproduit, car elle se sent engourdie malgré que le sort Grand passoit toujours actif, c’est pourquoi elle demande à son nouvel ami :
 ― Tu as un inventaire, Jondalar ? ― C’est quoi, ça ? ― Un endroit où tu mets ce que tu veux transporter, sans avoir à le tenir dans tes mains. Car moi j’ai trop de choses dans le mien, ce qui me ralentit.  ― J’ai ma besace, et quand elle est pleine je jette ce qui est de trop. ― Et là, il te reste de la place ? ― Oui, pas mal. 
 La jeune femme préfère ne pas imaginer ce dont il a bien pu se débarrasser, qui n’avait probablement aucune utilité pour lui mais aurait une grande valeur pour des aventuriers, et plutôt que de lui en faire la remarque elle continue dans son idée :
 ― Alors ce serait sympa, si tu pouvais prendre ce que moi j’ai en trop. Car contrairement à toi je ne jette rien, mais je vends mon surplus.  ― Sans vouloir t’offenser, car je sais qu’il s’agit d’un trophée que tu as mérité au combat, ça serait bien pour t’aider que je récupère mon bâton. ― Ton bâton ? ― Oui, celui que l’être à peau verte m’avait pris. 
 Elle va vérifier parmi son équipement, pour constater qu’effectivement il ne s’agit pas d’une lance car il y a une pointe effilée de chaque côté, puisune fois qu’elle l’a pris en main que ces dernières sont bleutées, ce qu’elle n’avait pas remarqué avant et indique assez clairement qu’elles ont été forgées par les elfes. Autrement-dit, que l’arme est d’une grande valeur. Cependant contrairement à Jondalar elle estime que cette dernière ne lui appartient pas, et la rend à son légitime propriétaire qui lui sourit de gratitude. Sauf que cela ne suffit pas car elle est toujours ralentie, mais ce n’est pas seulement pour cette raison qu’elle lui demande :
 ― Ils t’ont volé autre chose, ces bandits ? ― Eh bien... il y avait également ma deuxième peau en métal qui est un peu comme la tienne, et mes bottillons. Car si ça me dérange pas d’être nu car je suis né comme ça, ils me font une bonne protection en cas de péril. 
 Retournant dans son inventaire elle voit que s’y trouvent à présent deux chemises de mailles, en plus de celle dont elle est équipée, et l’une d’entre elles lui semble être faite de la même matière que les fers du bâton, ce qui lui est confirmé quand elle apparaît à son tour dans ses mains. Il en est de même pour les bottes, elle redevient libre de ses mouvements quand elle les a aussi restituées à celui à qui elles appartiennent, et elle en profite pour désactiver son sort Grands Pas dans le but de l’économiser. 
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 Kira contrairement à l’orc n’ayant pas profité de son handicap temporaire pour l’attaquer de manière sournoise, Bella en déduit qu’elle est digne de confiance. Pas au point de lui faire des confidences, mais peut-être qu’elle sera une alliée de poids dans les combats. Car pour sa part, elle ne pourra pas se servir en même temps de son arc et de ses katana. Ensuite intriguée elle interroge Jondalar, tandis qu’ils s’assoient à nouveau en tailleur l’un en face de l’autre :
 ― Tu as conscience, que ton équipement vaut une fortune ? ― Je ne vois pas ce que la chance a à voir avec ça. Je le tiens du père de mon père, et mon père tenait le sien du père de son père. Ils sont transmis comme ça depuis si longtemps, que personne ne se souvient comment ça a commencé. ― Tu veux dire, que tout le monde avait le même dans ta tribu ?!? ― Déjà on était une meute, et oui, tous ceux en âge de combattre et de chasser avaient le même. ― Et les hommes-tigre les ont pris ? ― Non. Ils en avaient eux aussi, alors ils n’avaient pas besoin des nôtres. Comme il n’y avait plus personne à qui les transmettre, j’ai enterré les miens avec.  ― Il faut que tu saches que la fortune c’est effectivement de la chance, mais on le dit aussi quand on possède des choses de grande valeur.  ― Les choses n’ont de la valeur, que par rapport à leur utilité.  ― C’était peut-être vrai dans ta tanière, mais dans celles qui sont faites de bois ou de pierre c’est différent. Un simple caillou s’il est transparent et brillant, peut dans certains cas nourrir une meute pendant des lunes et des lunes, et parfois même jusqu’à ce que le fils du fils devienne père.  ― Tu me fais aller, là. Comment un caillou, pourrait nourrir un être vivant ? ― Tout simplement en le vendant, ou si tu préfères en l’échangeant contre de la nourriture.  ― Mais qui peut vouloir troquer un caillou qui ne sert à rien, contre quelque chose d’utile ? ― Pratiquement tout le monde sur Aube Lointaine, à commencer par les humains comme Kira et moi. Mais également les gnomes, les nains, les elfes et même les orcs, dont faisait partie celui qui t’a fait du mal avec ton arme. Pour nous certaines pierres que nous appelons des gemmes, ont de la valeur uniquement parce que nous les trouvons belles.  ― Donc, c’est nous les hommes-fauve qui sommes étranges ? ― On serait parmi les gens de ton peuple, c’est Kira et moi qui serions bizarres. Mais étant donné que c’est toi qui as voyagé, eh bien je dirais plus simplement que tu es différent. Car certaines choses qui sont importantes pour toi ne le sont pas pour nous, et inversement des choses qui ont de l’importance à nos yeux, n’en ont aucune aux tiens. 
 Jondalar réfléchit quelques instants, puis il déclare :
 ― En attendant, si j’ai bien compris, mon équipement a de la valeur pour moi parce qu’il me protège, et il en a aussi pour toi car tu peux le troquer contre plein de choses.  ―C’est vrai. Mais comme il t’appartient, c’est à toi de décider ce que tu veux en faire.  ― C’est faux. Car je l’ai perdu au combat, et toi tu l’as gagné ensuite.  ― C’est vrai, mais ensuite je te l’ai donné. ― Donné, c’est comme faire une offrande ? ― Je pense que oui. ― Et… je peux donner une chose, que quelqu’un d’autre m’a offerte ? ― Si on part du principe que maintenant c’est à toi, je pense que tu as effectivement le droit de l’offrir à qui tu en as envie. ― Alors si ça a de la l’importance pour toi, même si j’en doute car ça n’en a aucune pour moi, j’aimerais te donner ça. 
 Dans les mains de l’homme-jaguar apparaît alors une grosse pierre noire de forme ovoïde, qui n’est pas lisse mais rugueuse, et s’il s’agissait d’un œuf il ne pourrait pas avoir été pondu par une poule ni même un aigle, puisqu’il a plutôt les dimensions de celui d’une autruche. Kira qui intéressée d’en apprendre plus sur ses nouveaux amis a assisté à toute la discussion, sans oser intervenir jusqu’à maintenant, s’exclame en le voyant :
 ― Non de Zeus, c’est ce que je pense que c’est ?!?!
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