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Aventures épiques et galantes d'une déesse sur terre

Chapitre 6

Athènes, sixième partie

Divers
Peu avant son départ, Kérame avait décidé de célébrer le nouveau départ de sa famille. Il avait réuni une tablée d’une dizaine de personnes dans un banquet de départ riche et bien arrosé. Des litres de vin coulaient autant que les rires des convives qui trinquaient pour un oui ou pour un non. Au comble de l’allégresse, le potier déclara : « Il ne manquerait plus que mon fils se marie et je serai l’homme le plus comblé d’Athènes ! », ce à quoi une voix répondit : « Réjouis-toi, ô noble hôte, car les dieux pourraient bien exaucer ton souhait plus vite que tu ne le crois ! ». Entendant cela, Callianax chercha la source de ces paroles et reconnut son ami Philémon. Il se rapprocha rapidement de ce dernier et tenta de le faire taire, mais emporté par l’ivresse, l’acteur continua : « Quoi donc mon ami ? Serais-tu redevenu timide ? Parle-lui donc de cette femme qui te fait bouillir les sangs depuis des mois, si bien que l’on croirait que c’est Éros lui-même qui a mis le feu à ta poitrine.— Toi ? Avec une femme ? Et pourquoi me faire autant de mystères, fils ? S’enquit le père dans un rire.— Tu n’étais pas au courant alors, reprit Philémon. Pourtant, il est sacrément mordu de cette femme mon cher hôte. Si tu l’entendais parler d’elle, il en fait des portraits des plus éloquents. Tiens, si tu veux tout savoir, elle ressemble comme deux gouttes d’eau à celle-là ! » ajouta-t-il bruyamment en montrant du doigt Nemis qui servait une coupe de vin à un associé de Kérame. L’un des convives pouffa de rire. « Ton fils, épris d’une esclave ? Lança-t-il. Ha, voilà qui est bien drôle, il ne manquerait plus qu’elle le commande au lit ! » Les quelques hommes qui l’entouraient se mirent également à s’esclaffer grassement et tapageusement. Callianax saisit le bras de Philémon et lui dit sèchement « Tu es devenu fou ? Tu m’avais promis de garder ces confidences pour toi.— Quoi, c’est vraiment elle ? Comment aurais-je pu le savoir ?— Si tu t’étais tout simplement tu, tu n’aurais pas eu besoin de savoir.— Callianax, nous avons à parler, interrompit Kérame. Si vous voulez bien m’excuser messieurs, j’ai une affaire à régler en privé avec mon fils. Quant à toi, esclave, je m’occuperai de ton cas plus tard. »
Son ton était devenu froid, comme si sur sa voix habituellement chaude et généreuse s’était abattu un hiver glacial et sec. Le garçon fila, excédé, dans la cuisine tandis que les convives, dessaoulés par ce qu’il venait de se passer, décidèrent de quitter la maison le plus discrètement possible, croyant s’attirer les foudres de l’amphitryon
Maître de maison
pour un bruit importun.

Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls, Kérame invectiva son fils de manière cinglante par ces mots : « Comment as-tu pu me faire cela ? » En face de lui, les yeux du jeune homme ne fuyaient pas son regard, bien au contraire, ils contemplaient son visage sans aucun air de crainte ni de remords. « Si ce n’avait été qu’une bagatelle, continua-t-il, une simple histoire de sexe, j’aurais pu comprendre que tu eusses envie de l’utiliser mais… »Callianax continuait de dévisager son géniteur sans dire un mot et son silence devenait pesant. « Il y a autre chose que je dois savoir, reprit Kérame. L’aurais-tu par hasard… tu sais… — Quoi donc père ? Affranchie ? Demandée en mariage ? Mise enceinte ? Les trois peut-être ? Répondit-il avec une calme insolence.— Comment oses-tu me parler sur ce ton ? Je suis ton père et…— Et moi je suis un homme ! Un homme qui aime cette femme car c’est cette femme qui m’a fait un homme.— Une femme ? rétorqua Kérame avec dégoût. C’est à peine un objet, un jouet dont je vais te priver. Dès demain je la vendrai au premier bordel qui m’en donnera deux oboles
Pièce de monnaie en argent de peu de valeur.
.
— Alors tu devras me vendre avec elle ! Cria-t-il. Car même libre, une vie sans l’aimer est une vie d’esclave, esclave d’une vie sans amour. »Un bruit sourd vint soudain interrompre la dispute. Dans l’entrebâillement de la porte, Nemis applaudissait en souriant. « Je te félicite Callianax, voilà des mots que je ne suis pas près d’oublier. Ton éloquence a grandi tout autant que ton assurance et je ne pouvais rêver meilleurs mots que ceux que tu as prononcés à l’instant.— Que fais-tu ? Grogna le maître de maison. Ne t’ai-je pas ordonné de m’attendre dans tes quartiers ?— Tes ordres sont vains Kérame, ils sont aussi insignifiants que toi.— Comment oses-tu…— Silence ! Interrompit la servante, dont la voix résonnait dans toute la pièce et jusque dans la tête du patriarche. Tu as grandi mon garçon, ton esprit s’est épanoui et ton cœur a mûri comme un fruit à mon soleil. J’aurais aimé passer un peu plus de temps avec toi mais hélas nous avons été découverts. »
Tout à coup, une lumière commença à émaner du corps de la femme, sa peau devenait luisante et brillante et de son visage rayonnait une douce chaleur. Les deux hommes se mirent à genoux immédiatement en baissant les yeux et en levant les mains.
« - Je suis désolé, bredouilla le jeune home, je pensais que Philémon tiendrait sa langue et qu’il ne te reconnaîtrait pas, je ne lui ai pas dit qui tu étais, seulement…— À quoi je ressemblais. Je ne t’en veux pas, tout le monde commet des erreurs et tu tireras une leçon de la tienne, je te fais confiance. »
Elle releva Callianax en prenant son visage entre ses mains chaudes et lui appliqua un baiser sur le front. Son père, toujours à genoux se mit à supplier la divine apparition qu’il craignait désormais. « Ô grande déesse, j’implore ton pardon, geignit-il. Pour apaiser ta colère, laisse-moi sacrifier cent bœufs, je n’ai jamais voulu te porter offense de quelque manière que ce soit.— Ton enfant est un être bon. Il possède en lui la passion, le désir, la créativité, la curiosité. Tout ce dont il avait besoin était de la confiance et des leçons sur les femmes. Je lui ai enseigné ce qu’il devait savoir et aujourd’hui il est prêt à prendre sa place dans le monde. Tu ne t’opposeras pas à sa destinée quelle qu’elle soit et quand bien même tu le ferais, sa détermination balaierait tes objections. Un navire doit partir bientôt pour les colonies, l’un de vous deux le prendra, je l’ai décidé ainsi. Quant à moi, je quitterai Athènes à l’aube car ma présence a été dévoilée. D’ici là, je logerai dans un endroit plus confortable du côté de la porte nord. ».
Sur ces mots, Aphrodite tourna les talons et obscurcit la pièce de son absence.
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