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Aventures épiques et galantes d'une déesse sur terre

Chapitre 7

Athènes, épilogue

Hétéro
Callianax passa de longues heures à chercher son amante, il faisait le tour des auberges de la ville sans grand succès. Alors qu’il était sur le point d’abandonner, il distingua au détour d’une rue, une forme familière, il ne pouvait pas l’identifier formellement mais quelque chose en lui l’avait reconnue. Il la prit en filature et tenta de la rattraper mais elle conservait toujours une longueur d’avance, peu importe ses efforts.
Au bout de quelques centaines de mètres, il se rendit compte qu’il s’apprêtait à quitter la ville, la silhouette, elle, avait disparu dans les ténèbres. D’ordinaire, les portes de la cité ne sont pas ouvertes à cette heure-ci, or, elles l’étaient et personne ne montait la garde. Callianax respira un grand coup et s’engouffra dans la nuit.
Il était difficile de se repérer, les quelques flambeaux disposés à l’extérieur offraient une visibilité limitée, tout comme le croissant de lune accroché à la voûte céleste. Seule une faible lueur lointaine transperçait l’obscurité. Callianax la suivit, comme un papillon attiré par une flamme, trébuchant fréquemment, frôlant des arbres et des buissons mais ne s’arrêtant pas, toujours en mouvement et sans réfléchir à l’endroit où la lumière l’emmenait.
Quand il la rattrapa enfin, il la reconnut à peine, la lampe qu’elle tenait éclairait faiblement son visage. En regardant autour de lui, il constata qu’il avait quitté la route, le couple se trouvait dans ce qui ressemblait à un bosquet, entouré de broussailles, puis il se tourna vers la déesse, souriante, qui le fixait du regard. Elle retira la fibule d’or sertie qui tenait ses vêtements et ceux-ci tombèrent à ses pieds dans un bruissement sourd. On ne distinguait pas bien ses courbes mais cela ne gêna pas tant le jeune homme qui connaissait par cœur ce corps qu’il avait tant de fois caressé et poli comme l’argile entre ses doigts. Il ne se priva d’ailleurs pas d’exercer son doigté délicat sur les hanches de Nemis sur qui il fondit d’un bond, enfouissant son visage dans sa poitrine.
Il embrassait et tétait chaque sein avec un enthousiasme frénétique, passant de l’un à l’autre pendant que ses mains passaient en revue l’anatomie de sa bienfaitrice à la recherche de ses points sensibles. C’était là l’un de ses dons naturels qu’il n’avait pas eu besoin de développer car il avait vite compris qu’un toucher ferme mais délicat était le secret du meilleur potier comme du meilleur amant. Lorsqu’il atteint la base du dos, un léger tressaillement lui indiqua qu’il était proche de son but. Il ne perdait aucune seconde de ce moment qu’il savait éphémère car c’était la dernière fois qu’il ferait l’amour à sa déesse. Callianax profitait de chaque instant pour apprécier toutes les sensations que lui procurait la peau de sa divine dulcinée, sa douceur, son odeur, son goût. Puis ses lèvres dévalèrent ces monts fertiles pour parcourir les plaines chaudes jusqu’à la colline sacrée et clairsemée d’une petite végétation, il y fit une halte pour la baiser abondamment et en respirer l’air parfumé. Enfin, sa bouche plongea dans l’abysse humide au cœur de la baie, immergeant sa langue dans les profondeurs sensuelles à la recherche du trésor englouti d’Aphrodite qui se laissait explorer à souhait, jusqu’à ce que les frémissements se changeassent en secousses, puis en tremblement qui agitèrent cette terre bénie jusqu’à l’éruption volcanique déversant son flot bouillonnant dans une explosion de plaisir brut.
Nemis, satisfaite de son élève, était impatiente de passer à la suite et s’allongea dans l’herbe en écartant les cuisses. Callianax, qui avait dans l’intervalle retiré ses vêtements, entreprit d’honorer sa déesse ainsi qu’elle le lui avait appris et après avoir fertilisé cette terre sacrée, le jeune homme allait la féconder. Néanmoins la situation était différente, Il n’avait plus affaire à une esclave, un objet, bien qu’il ne l’eût jamais considéré ainsi, ou simplement son amante Désormais c’est une déesse qu’il allait prendre, un être dont l’existence lui était supérieure et c’est rempli d’ardeur et d’honneur qu’il s’inséra en elle, dans ce sexe toujours aussi chaud et étroit que la première fois. Le visage blotti dans le cou d’Aphrodite, il épousait et moulait son corps de coups de reins lents, savourant chaque centimètre du divin vagin. En dépit de son excitation, il tâchait de rester concentré, ne cédant pas à la précipitation. De même, tous ces sens étaient en alerte, à l’exception peut-être de la vue puisque l’obscurité les recouvraient : aucun frissonnement, aucun gémissement, aucun souffle ne lui échappaient. Sa fierté en tant qu’élève autant qu’homme, et pas tant homme comme un mâle que comme un mortel, le poussait à donner le meilleur de lui-même. Pour rien au monde il ne voulait déshonorer cette déesse qui avait vu en lui quelqu’un d’assez digne pour lui apprendre les secrets de l’amour et les appliquer pour lui donner du plaisir. Évidemment, elle le sentit et comprit ce qu’il faisait, alors en caressant sa tempe du bout des doigts elle lui susurra ces mots : « Tu n’as rien à me prouver en cherchant mon plaisir seul par crainte de ma nature, un plaisir n’est entier que lorsqu’il est partagé, fais tiens mon plaisir et je ferai mienne ta jouissance, telle est l’essence même du cœur. Pas la fierté, pas l’honneur, seulement le désir et la chaleur qu’il répand dans les êtres qu’il touche. »
Callianax releva la tête et sourit aux traits flous que dessinait sur le visage en face de lui la faible lueur de la lanterne près d’eux. Il ne pouvait pas en être certain et pourtant il savait qu’elle l’avait vu et lui souriait en retour. Enhardi par ces paroles l’homme redoubla de vigueur et se laissa porter par l’union de leurs sensations jusqu’à la laisser éclater dans un orgasme communicatif duquel sperme et gémissement giclèrent de concert. Mais ce n’était là que le premier acte, les deux amants avaient pour eux toute la nuit pour s’étreindre encore et encore…
Quand l’aurore éclaira de ses feux le jour naissant, Callianax était assis, adossé à un olivier, non loin de la route qui menait à la cité, nu comme un ver. Il contemplait avec tendresse et un peu de tristesse Nemis qui, devant lui, se rhabillait et réajustait sa coiffure. Le jeune homme se hâta de faire de même car il lui restait une dernière chose à faire avant de voir sa déesse le quitter à tout jamais. Il sortit de la bourse qu’il portait à la ceinture un petit flacon de terre cuite, large à la base et évasé à son col tel une goutte, pas plus grand que sa paume et fermé par un petit bouchon. Sur un fond noir brillant on distinguait deux personnages, d’un côté une femme aux traits fins, les seins nus et drapée d’un linge délicat qui lui recouvre le bassin et les jambes. Sa chevelure élégante donne l’impression de flotter par-dessus une tiare sculptée. Sa peau est parée de bijoux et ses pieds délicats de petites sandales. De l’autre, un jeune homme nu, arborant des ailes déployées et levant les yeux vers l’autre figure dans une attitude de respect et de vénération. « Qu’est-ce donc ? Demanda Aphrodite.
— Du parfum. Je l’ai acheté hier matin, j’ai fabriqué l’alabastre
Petit flacon de terre cuite ou de verre utilisée pour contenir des huiles parfumées du parfum
moi-même. Comme nous allons nous dire adieu, je tenais d’autant plus à te l’offrir.

La déesse examina avec attention le travail de son protégé. La forme était parfaite, le décor travaillé avec une minutieuse dextérité et la texture douce et lisse. Enfin, elle le déboucha et huma les senteurs qui s’en exhalait. « Il te plaît ? Interrogea Callianax.
— Assurément, mais moins que son contenant. Il est la preuve de ton talent. Exerce-le avec la même passion et la même adresse dont tu as fait preuve cette nuit et si un jour tu devais douter de toi, ou de la voie à suivre, répète-toi ces mots : Ἐὰν ἀνελίσσῃς τήνδε τήν διήγηςιν ἐπί Ἀμαζόνι, νόθος ταύτην κλέψει
Formule de protection classique très connue
. Cette formule te rappellera ce que tu ne dois jamais oublier. »

Sur ces mots elle déposa son dernier baiser sur le front de Callianax et disparut dans l’éclat du jour naissant. Quant à ce dernier, il resta longuement à scruter l’horizon de la mer infinie, là où la Destinée devait le mener car en effet si Kérame avait prévu de quitter Athènes en prenant le bateau pour les colonies, c’est finalement son fils qui embarqua pour ce long et périlleux voyage. Arrivé en Sicile, il fonda son propre atelier dans la cité d’Éryx
Réputée pour son temple d’Aphrodite
ainsi qu’une famille. Il y prospéra sa vie durant, usant de son art dans son échoppe comme dans son lit avec la femme qu’il aimait, n’oubliant jamais chaque année d’offrir en libation
Action de répandre un liquide en l’honneur d’une divinité
quelques gouttes de parfum pour Aphrodite qui, sous la forme d’une esclave, l’a libéré de ses doutes pour lui offrir une vie dont il ne pouvait que rêver.
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