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Balbutiements

Chapitre 5

Promesses et espérances

Erotique
La table est mise. Nous sommes trois à partager le repas et le fumet est déjà à lui seul un poème. Les galettes de pommes de terre sont dorées et croustillantes à souhait. Les yeux écarquillés de notre invité en disent long sur son bonheur de diner ici ce soir. Moi, je dois dire que je suis dans mes petits souliers… au sens figuré du terme bien entendu. Encore que je me sois faite belle pour l’après-diner. Et mes pieds ont droit également à des égards réservés d’habitude aux soirées de sorties. Notre salle de bain m’a vu une bonne partie de l’après-midi me faire un ravalement de façade que ces gaillards-là, vont sans aucun doute détruire en quelques secondes… mais c’est une autre histoire.
La discussion autour de la table tourne sur ce gros poisson, celui qui, bien que jamais monté à bord du bateau doit faire… au moins… et même plus encore. Les hommes sont de grands gosses finalement. Le mien n’échappe pas à cette règle. Mon esprit s’évade, perdu dans une espèce de brouillard épais. Juste un mixe entre peur, excitation et imagination. C’est détonant et suffisamment flou pour me laisser le regard dans le vide. Michel s’en aperçoit et me fait des appels du pied. Je crois que c’est le sien. Au bout d’un moment, je n’en jurerais plus. Mais je m’en moque, pour l’heure, je reste au chaud dans un monde ouaté et feutré.
Mon cerveau vagabonde entre ces trois pôles avec des pics vertigineux engendrés par cette trouille viscérale qui prend parfois le dessus sur les autres sensations. Au fur et à mesure de la fin du repas qui se profile, la pétoche est omniprésente. Mon époux l’a tellement appréhendé que lorsque je me lève pour aller aux toilettes, je l’entends qui s’excuse auprès de notre invité. Il me rejoint à la salle de bain, alors que je me lave les mains.
— Claude… tu es sûr que ça va ? Tu sais nous ne sommes pas obligés de concrétiser…— Ne t’inquiète pas mon amour ! Je devrais survivre à cette épreuve.— Si c’en est une, c’est que déjà nous devons renoncer… parce que pour moi, il ne peut s’agir que d’une fête… celle de nos sens.— Je sais, je sais Michel… mais ce n’est pas si simple ! C’est toute une éducation, là, qui va prendre du plomb dans l’aile et cette sacro-sainte morale qui refait surface. Je dois absolument passer outre !— Comme tu veux ! Mais en aucun cas tu ne dois te sentir forcée ou dans l’obligation… tu saisis ?— Oui ! Et c’est justement là que ta présence m’est précieuse… tes encouragements également.— Bon ! Je vais retrouver notre hôte… il va coucher là de toute façon…— C’est bien ! Nous avons bu de l’alcool et puis… la chambre d’ami possède… une douche et je serais rassurée de le savoir… propre !
Il me chouffe comme si je venais de dire une énormité. Puis à son visage qui s’éclaire, je sens qu’il vient d’entrevoir le sens de ma phrase… je n’ai pas envie de renifler un sexe qui pue la pisse… et chez les hommes uriner est d’une simplicité qui leur permet de se soulager n’importe où… donc… Michel sait ce que j’attends de lui, tout comme il peut me faire confiance. Faire l’amour avec son conjoint est une chose simple, rendue aisée parce qu’au fil du temps la confiance est là, présente toujours.
Mais avec cet étranger… un quasi inconnu, la prudence est de mise… la capote aussi sera obligatoire pour notre « ami » si d’aventure… Pas de dérogation possible sauf pour une éventuelle pipe, mais nous en sommes encore tellement loin. Je suppose qu’il saura trouver les mots… je peux sur ce sujet lui faire confiance ! Et il est déjà retourné vers Dimitri. Lorsque je les rejoins, ils jasent tranquillement.
— Vous savez Claude… j’aimerais vous entendre jouer de la musique… mais avant permettez-moi de m’absenter un petit moment. Puisque vous avez été assez gentils pour m’offrir l’hospitalité pour la nuit, je voudrais… me mettre à l’aise. Et puis… comme Michel veut faire un brin de toilette… il serait de bon ton que moi aussi, je fasse de même.— Vous avez une salle de bain attenante à la chambre… elle est dédiée uniquement à cette pièce !— Votre mari m’en a touché deux mots… il sait être, comment dire ? Très persuasif… Pour quelques mesures de piano… vous ne m’avez pas répondu…— Si cela peut vous faire plaisir… pourquoi pas…
Michel est resté muet tout au long de cet échange. Le jeune homme se lève et nous abandonne tous les deux à la table. Je tremble un peu. Mon mari a donc réussi à enrober l’hygiène de manière subtile ? Et ça ne me rassure pas plus que cela. Ils ont l’air de s’entendre comme larrons en foire. Ça devrait me rasséréner et ce n’est absolument pas le cas ! J’ai la trouille et j’hésite. Devons-nous aller jusqu’au bout de ce qui me perturbe ? La main de Michel est sur la mienne.

— Tu as toujours des doutes, n’est-ce pas ?— Ça se remarque tellement ?— … ! Ben, je sens ta peur.— Elle a donc un goût si particulier ? Je pue n’est-ce pas ?— Pas du tout… mais je vis avec toi depuis des années mon amour et ces subtilités sont perceptibles pour moi.— … Bon ! Je vais tout de même essayer… il veut que je joue, et toi ?— Peut-être que ça te détendra ! Et puis… je pourrais commencer par te caresser alors que tu serais assise devant ton clavier.
Je l’écoute sans répondre. Je songe qu’un autre s’y est déjà essayé et ce n’est pas si vieux. Il est possible également qu’il soit là grâce à ces attouchements. Ce n’est donc pas très zen que je me rende seule, dans la bibliothèque. Le canapé me rappelle que je pourrais bien y passer et la masse sombre de l’instrument me ramène à la réalité des choses. Je choisis une partition, une valse. Après tout… je n’aurai pas à la danser. Le couvercle relevé, mes doigts se chauffent sur les touches. Et cette fois. Je laisse mon imagination vagabonder pendant que ma lecture de la partition se fait en accord avec mes mains.
Je n’ai pas entendu les hommes entrer dans la pièce. Simplement je les ai sentis… Je sais qu’ils sont debout, pas très éloignés de ce tabouret où je suis assise. Je ne cherche plus à savoir lequel est sur le point de me toucher. Je continue à jouer. La main qui m’effleure la nuque, je la sais, l’aime. Elle ne peut pas me tromper, elle est celle qui vient si souvent que j’en garde la chaleur, l’odeur, la trace sur mon épiderme. Elle glisse de mon cou à mes épaules, s’arrête au passage pour saisir entre pouce et index le fermoir du soutien-gorge qui renferme mes seins.
Dimitri ne devrait pas les voir, mon chemisier les garde encore pour un temps hors de vue. Et pas tout à fait libres, mais moins prisonniers, ils ballottent à chacune de mes inspirations. Les doigts de Michel s’enfoncent dans le coton blanc, malaxant les chairs en douceur. Je songe que l’autre regarde… peut-être même qu’il bave devant ce spectacle. Dire que c’est moi l’actrice de ce mauvais porno… enfin de ce qui va en devenir un. Le corps de mon mari avance encore un peu et j’ai du mal de continuer à jouer.
Il s’est collé le buste contre mon dos. Et bien entendu, je sais, sens cette barre qui me rentre dans les côtes. Il ne bande pas forcément pour moi ! Mais bien plutôt pour cette situation ambiguë qui me tétanise, me terrorise de plus en plus. Ces pattes me saisissent à bras le corps et la musique est stoppée d’un coup. Les mains qui me retiennent dans leur cage sont impatientes. Je me sens toute molle. Quand est-ce que le premier bouton de mon corsage s’ouvre-t-il ? Je ne sais plus et ne veux surtout pas le savoir. Les suivants ne sont pas plus longs à céder.
Le reste est dans un flou qui m’arrange plutôt. Plus rien ne se passe comme je le croyais. Vingt doigts jouent sur ce piano qu’est devenue ma peau. Je suis toujours en jupe, mais le haut de mon corps est entièrement livré à des lutins qui n’en font qu’à leur tête, guidés par leur instinct. Et c’est les yeux clos que je me sens transportée. Je me retrouve allongée au salon où les hommes m’ont ramenée. La cheminée et son feu, mais également la moquette à longs poils, un lit douillet bien chauffé. Et les amusements reprennent.
Je demeure pour le moment inerte, simple passagère, réceptionnaire de leurs caresses. Mon esprit se met au diapason de mon corps et ensemble ils me donnent des frissons. Michel est là ! La main sur ma joue, si je ne fais qu’en ressentir les effets, elle m’est si familière. L’autre lui vient de me déchausser. Il est précautionneux, prenant grand soin de ne pas briser la magie de l’instant. Il a compris la fragilité de ce qui se passe. Un basculement de ma part toujours possible vers un refus anticipé.
Le massage qui sur mes chevilles m’est agréable se transforme en une progression extrêmement lente vers chaque genou, à tour de rôle. Frôlée, câlinée, mais assistée par Michel qui se contente de m’embrasser le visage à petites touches tendres, je fonds dans un bien-être trompeur. Tendue à l’extrême par une situation qui me dépasse, je laisse faire en tentant désespérément de deviner où les pattes vont être dans la seconde qui suit. Ce n’est pas trop compliqué tant que je suis encore vêtue. Lorsque les doigts agrippent délicatement la ceinture de ma jupe… j’ai encore une hésitation.
C’est là que mon mari joue le rôle qu’il s’est engagé à tenir. Sa bouche, pour bâillonner mon cri de détresse, vient dans un palot de rêve me dire sans un mot : « chut et laisse-toi aller ». Je réponds avec ardeur à ce baiser amer. Et quand les lèvres quittent les miennes, je n’ai plus qu’une petite culotte pour masquer ce qui dans quelques minutes ne sera plus tout à fait à mon Michel. Il le sait, il en prend le risque. Un partage est toujours hasardeux, surtout de ce style-là !
C’est moi qui reprends ses lippes puisque notre invité tente de retirer le dernier bastion de pudeur qui fait de moi une femme respectable. Et ce bécot nouveau est plus que crispé. À telle enseigne que je mords les lèvres de mon mari. Il ne rue pas, ne hurle pas de douleur, supportant sans doute pour un plaisir futur cette souffrance que je lui inflige. Et cette fois tout de moi est en pleine lumière. Façon de parler puisque seules les flammes de l’âtre nous couvent de leurs lueurs.
Désormais plus rien n’interdit à ces quatre mains de jouer la partition de leur choix. Je ne résiste plus, sans pour autant me mettre en avant. Si Michel veut me voir faire l’amour avec ce type, il ne peut m’obliger à m’engager totalement. Mais je dois dire que les caresses que ce jeune homme me prodigue ne me laissent pas indifférente. Si je suis si stressée, c’est bien que la chandelle soit mon mari. Logique bizarre de femme, qui en cet instant voudrait que la seule personne de qui je suis amoureuse ne soit pas présente.
C’est d’autant plus idiot que c’est sur mon insistance qu’il est là. Et les mains qui me fouillent pour étrangères qu’elles soient me donnent des vertiges. Je veux croire que ce sont celles de Michel, tout en sachant pertinemment qu’il n’en est rien. Et pour clore le spectacle, le sexe que mon époux présente à ma bouche, je le rejette. Il n’aura droit qu’à la scène de sexe entre cet hôte et moi. Et ses mains pour se soulager si le plateau devient par trop… alléchant. C’est sa punition ! Le terme n’est guère plaisant, c’est pourtant celui que mon esprit imprime dans ma tête.
Je ne touche personne, me contentant de laisser faire. Ces doigts sur mon visage qui me gardent obéissante, et ces autres qui cherchent encore une entrée pourtant liquéfiée, tous sont affamés. C’est le moment choisi par Dimitri pour venir de sa langue découvrir le sillon qu’il tripote depuis un bout de temps. Il ose cette cajolerie intime que je ne refuse jamais à Michel. Des doigts passent encore ! Ceux de ma gynéco ont parfois parcouru le chemin… mais une langue… j’ai beaucoup de mal à la supporter malgré mon envie de baiser.
J’ai un raidissement de tout mon être qui ne peut passer inaperçu. Mon mari l’a si bien compris qu’il tente ce qui jusque-là a parfaitement fonctionné. Un baiser, tentative désespérée pour me remettre dans le sens de ses envies. Je lui abandonne ma bouche et mes cuisses se resserrent sur la tête qui dans la fourche se trouve coincée. Et mes soubresauts intempestifs interdisent à mon lécheur de persister. Il se retire, sans un mot. Ma respiration redevient moins saccadée. Michel aussi éloigne son visage du mien.
Pour mieux revenir me chuchoter à l’oreille des mots que je n’attends pas.
— Je t’aime Claude ! Je t’aime et tant pis, si… tu ne peux pas. Au moins as-tu fait ton possible pour me montrer combien tu tenais à notre amour…— … Il… est déçu ?— Et alors ? Dans ce genre de réunion, c’est l’esprit qui commande au corps. Il a la satisfaction de t’avoir vue… belle, éclatante et désirable.
Puis il se redresse un peu… pour s’adresser à cet invité qui doit se retrouver bien idiot, à poil au milieu de notre salon.
— Je suis désolé… Claude ne parvient pas à surmonter ses peurs… c’est trop rapide, trop, comment dire… prémédité.— Je… comprends… mais ce n’est pas si grave. Je vais aller me coucher.
Alors pourquoi devant ce ton grave de Dimitri, quelque chose se déchire-t-il en moi ? Un peu comme si un voile tombait, un rideau s’entrouvrait.
— Attendez… laissez-moi juste un instant, respirer. Restez là, tous les deux, je reviens !— … ?
Deux visages se tournent vers moi et je sens l’incompréhension de part et d’autre. Je file vers la salle de bain. Je me passe un peu d’eau sur la face et prends une minute pour analyser la situation. Nous sommes tous adultes, je crève d’envie de faire l’amour et cependant, je me sens bloquée par une situation qui me dépasse. Au bout d’un laps de temps que je ressens comme une éternité… il est temps de revenir vers les deux gaillards. C’est bien déterminé que j’entre au salon et cette fois… la maitresse du jeu, je désire que ce soit uniquement… moi.
— oooOOooo —

Ils sont assis à même le sol ! Un est nu, l’autre habillé, contraste saisissant entre ces mâles. Je les surplombe du haut de mon mètre soixante-seize et je veux parler. Ma voix est blanche et résonne dans la pièce silencieuse.
— Michel lève-toi ! Non, pas vous Dimitri. Voilà !
Dimitri je ne sais pourquoi allait se remettre sur ses pieds. Mon ordre lui interdit tous mouvements. Michel est face à mon corps toujours aussi dénudé.
— Assieds-toi dans le fauteuil, mais de grâce retire-moi tout ça !
Je tire sur la manche de sa chemise et il s’exécute. Inutile pour lui de courir le risque de me voir abandonner mon projet. Il vient de saisir que cette fois, je suis plus déterminée que jamais.
— C’est mieux que nous soyons tous sur un pied d’égalité… Et je… enfin j’ouvre le bal, d’accord ?— … tu es… c’est ton choix ?— Oui, Michel, tu l’as voulu, tu vas l’avoir ! Mais tu es spectateur uniquement de ce premier acte pour lequel notre ami Dimitri est là. Nous sommes tous sur une longueur d’onde identique ?
Je n’ai plus besoin de l’assentiment de mon mari. Il y a au fond de ma tête une pernicieuse envie, une idée qui fait son bonhomme de chemin. Je me mets à genoux à la reliure du corps de Dimitri. Là où ses membres inférieurs se rassemblent avec son tronc. Il a gardé la tête juste un peu décalée de la moquette. Ma position fait que mon derrière est tourné vers l’homme avec qui j’ai toute ma vie d’adulte fait l’amour. Il ne peut ignorer cette raie, puis plus bas, ce fruit mûr qui le nargue. Je me penche davantage, approchant mon visage de l’excroissance qui bande déjà.
Ma main elle aussi s’avance vers la queue et il tressaille au contact de ma paume avec cet engin. Je frissonne également. C’est le second sexe que mes doigts enveloppent depuis plus de vingt ans et le choc est réel. Je garde en main ce joujou pour lequel mon esprit ne peut s’empêcher de faire des comparaisons. Je détourne la tête, pour venir me noyer dans les yeux de mon époux. Et ce que je lis dans ses quinquets ressemble fort à un encouragement. Sur son siège, il tient aussi son sexe entre ses doigts.
Forte de cet aval muet, je plonge donc vers le mât dressé et c’est une révélation. D’un coup tous mes sens s’enflamment. Je suis une salope qui va baiser avec un inconnu. Une pute qui va payer pour un piano… une cochonne lubrique qui ne demande plus rien d’autre que du cul… et malheur à celui qui, à cet instant oserait se mettre en travers de mon chemin. Mes lèvres happent avec avidité cette bite, repoussant les mains qui veulent me frôler. Dimitri aussi doit respecter mon désir, mes attentes. Je découvre le goût d’un sexe dont Michel n’est pas propriétaire.
Je suce et y prend plaisir, je lèche, lape, tâtant des deux paumes les bourses qui ballottent sous le manche. Je ne veux plus rien savoir de ce que l’un et l’autre des mecs font. Appliquée à cette sucette, je me prends au jeu, décoincée totalement. J’agis telle une somnambule, paupières closes et bouche ouverte. Ma langue est un objet qui offre du plaisir et les râles de l’invité sont des réponses aux bienfaits que je lui prodigue. Je tends la main vers le siège de mon mari… il se méprend sur mes intentions. Entre deux succions, je lui crie…
— Non ! Passe-moi juste une capote…
Le bruit du cuir sur lequel il repose son derrière m’indique qu’il obtempère. Et comme par enchantement dans ma main, un carré de quelques centimètres qu’entre deux doigts je saisis. Je le passe au gars allongé. Le petit paquet parade entre ses dents et s’ouvre comme une coquille. Le préservatif est rose, couleur bonbon qui parfume un peu l’atmosphère. Et je retire mes lèvres pour que Dimitri mette son chapeau… Il n’y a dans le salon plus que des soupirs.
Cette fois, j’enjambe le bonhomme qui a gainé sa queue. Je me retrouve sur son ventre à faire monter et descendre ma chatte sur sa panse plate. Et la bite est coincée par mes fesses qui vont et viennent lascivement. Il sait que le moment est arrivé lorsque je me soulève délicatement, que mon poignet plonge entre nos deux corps. L’empoignade entre mes doigts et la bite n’a pour but que de guider celui-ci vers cette caverne qui suinte. C’est d’une seule bourrade que je l’enfonce en moi. La surprise est ponctuée d’une sorte de gémissement. Qui l’a poussé ? Dimitri ? Michel ? Moi ?
Je n’en sais plus rien et je m’en fous. Cette fois je suis la cavalière d’un étalon qui rue et c’est divin. Alors entre deux aller et retour, je fais un signe à cet homme qui jusque-là était le seul à avoir usé de cet endroit. Et mon soupir n’est plus qu’une prière…
— Viens ! Viens !
Il est là ! Debout devant le couple que je forme avec Dimitri. Lui aussi enjambe le torse cette fois, de notre « ami » ! Mes mains, bras tendus sont en appui sur la poitrine de mon amant… il n’y a donc plus d’autres mots pour le qualifier, mon buste est suffisamment redressé pour… Michel sait ce qu’il doit faire, ce que je veux. Ma bouche va à la rencontre de la bite qui bande à quelques centimètres d’elle. La partie devient plaisante… l’excitation est à son comble.
C’est une grande empoignade. Je ne veux plus savoir qui fait quoi, qui me prend. Mais le latex est aussi source d’un échauffement excessif. Malgré sa prétendue lubrification au bout de quelques possessions, il ne m’est plus supportable de laisser Dimitri me faire l’amour. Michel lui revient dans le jeu avec tout ce que cela implique et c’est notre invité qui le remplace dans mon gosier. Je ne garde aucune notion de temps ou d’espace et je dois admettre que les sensations sont admirables. De véritables éblouissements que ces coïts répétés.
Il n’est de si grande guerre qui ne finisse un jour. Notre bataille s’achève faute de combattants valides. Je suis épuisée, mais mes deux lascars ne sont plus très vaillants non plus. Il me faut faire un effort pour aller me doucher avant d’aller me coucher. Michel m’y rejoint après avoir discuté un moment et bu un verre avec son nouvel « associé ». Il n’allume pas et je continue à m’enfoncer dans l’épais brouillard d’une nuit sans rêve. Et c’est sa main douce au centre de mon entrecuisse qui me sort de mon sommeil.
Il fait toujours nuit ? Les volets font office de cache lumière et la chambre est plongée dans le noir. Cette main qui joue là m’affole déjà. Mais je ne veux pas toucher. Alors je me tourne et lentement le sexe de mon mari s’introduit là où il aime se promener. Dans la position très particulière de la petite cuillère, je me laisse posséder avec un immense bonheur. C’est très doux, feutré et j’aime beaucoup cette manière de faire l’amour, surtout au petit matin. Quand il a fini, je referme les quinquets et il se lève.
Sans doute comme tout un chacun, éprouve-t-il après pareille performance, la nécessité d’aller aux toilettes. J’ai du reste aussi un identique besoin, mais suis trop paresseuse pour faire le moindre geste et puis… j’adore sa semence en moi. Au bout d’un temps incertain dû à une somnolence qui m’a repris, de nouveau son corps contre le mien et une raideur naturelle est du coup agréable à deviner. Ce qui fait que je garde la posture que j’ai et que pour la seconde fois, Michel nous offre un voyage au pays des merveilles.
Les causes similaires provoquant des effets analogues, je suis emportée par un séisme d’une magnitude non chiffrée sur l’échelle des amours matinales. Par contre cette fois, je suis moins passive et c’est à la missionnaire que nous achevons cette phase de sexe volontaire. Il me sourit, et nous nous embrassons avant que je jette l’éponge pour de bon.
— Eh bien ! Tu es en super forme ce matin… tu ne me diras pas que notre soirée ne t’a pas fait d’effet. — Et notre… hôte ? Comment a-t-il perçu ce moment… de partage ?— Tellement bien que nous avons tous les trois couché ici. Tu ne t’es pas rendu compte que nous t’avions entouré toute la nuit ?— Attends… tu veux dire qu’il était là, contre moi ? Et que toi, tu occupais l’autre côté du lit ? Mais… rassure-moi, nous avons fait l’amour combien de fois ce matin ?— Une seule fois, mon amour. Je viens de me réveiller et j’avais bougrement besoin de… me remettre avec toutes ces images qui tournent en boucle dans ma caboche. Drôle de question ! Tu es si perdue que tu ne sais plus ?— Non ! Laisse tomber… je sors d’un rêve, comme toi mon chéri…
Je suis sidérée. J’ai fait l’amour avec Dimitri en croyant que c’était avec Michel ? Je n’arrive pas à digérer l’information. De plus, il n’avait pas de capote sinon, pourquoi aurais-je senti son sperme couler sur mes cuisses ? Là, c’est de la folie à l’état pur. Et mes peurs reprennent le dessus. Michel lui reste béat dans son coin. Il ne se rend compte de rien ? Finalement j’en arrive à me poser une question lancinante. N’ai-je pas dans ma somnolence imaginé cette première fois ? Michel aurait surement senti qu’il entrait dans ma chatte déjà humide de la jouissance d’un autre. Alors, je me lève et cours prendre une douche.
— oooOOooo —

Les jours qui suivent je me sens sale. Je sais bien que l’amour ou le sexe ne sont jamais malpropres. Mais je ne peux pas cesser de penser que j’ai franchi un écueil et que je n’aurais jamais dû. Mon esprit ne cesse de me répéter que je suis une salope, pas une femme bien. Que faire ce genre de truc n’est pas digne de la femme d’un avocat ! Je hais le piano et même toute la musique. J’en arrive à détester Michel qui m’a entrainé dans cette honte. Il s’aperçoit de mon désarroi, cherche bien entendu à en minimiser l’impact sur notre vie quotidienne.
Mais c’est compliqué. Je me renferme sur moi-même, broie du noir à longueur de journée et deviens l’ombre d’une ombre. Je n’arrive plus à aimer faire l’amour avec mon mari. Il en est marri bien sûr, mais ne me force pas à avoir des rapports qui ne seraient de toute manière pas très jouissifs. Nous ne parlons plus jamais de ce soir-là. C’est comme si un nuage d’orage pesait sur notre couple. Je ne lui en veux pas d’avoir demandé ni d’avoir aimé cela ! Non, c’est à ma petite personne que je m’en prends.
Je me suis avilie toute seule, j’ai dépassé les bornes, franchi un cap d’où je ne saurai jamais revenir en arrière. Et cette seule idée me fait mal, me fout en l’air. Lui reste aussi triste dans son coin, ne sachant plus comment me faire plaisir. Un retour dans le passé est impossible et nous en sommes conscients. Soit, je surmonte cette crise, soit nous courons à la catastrophe. D’un autre côté, je n’ai plus aucune envie de sexe, et il en est malheureux. Nous avons tellement échangé sur ce sujet tous les deux, avant !
Difficile pour moi d’assumer le fait de m’être laissé faire par un autre, même devant lui. Et lui se morfond, se ronge de m’avoir incité à avoir ce genre de comportement. Nous sommes au bord de la rupture. Reste que la solution n’est pas forcément là où lui et moi l’attendons. Dimitri revient à la maison, un après-midi. Je suis seule et déboussolée. J’ouvre tout de même pour ne pas avoir l’air idiote et ne pas paraître… trop bégueule. Nous avons une longue conversation durant laquelle il m’avoue avoir aussi des remords et des accès de jalousie. xxx
Curieusement, cette discussion agit sur mon esprit comme un électrochoc. Michel et moi ne sommes plus les seuls à étaler nos états d’âme. Je lui demande de ne pas parler de cette visite à mon mari et il est forcément d’accord. Son passage me ramène à une vérité toute bête. Il n’a rien fait de mal, Michel du reste non plus et moi encore moins. Juste un jeu qui a failli mal tourner. Mais cette « confession » de celui avec qui, dans mon esprit, j’ai péché m’a remis les idées en place. Petit à petit les détails qui me révoltaient, qui faisaient de moi une fieffée salope s’estompent. Et lorsque mon mari rentre de son travail, c’est une Claude différente, plus sereine qu’il redécouvre.
Je me suis refait une beauté, signe évident que je suis sur la voie de la guérison. Puis je me suis vêtue d’une manière suffisamment éloquente pour qu’il comprenne que la crise peut s’effacer. Dès son retour, il comprend par le baiser échangé que les choses s’améliorent. Puis devant ma tenue plutôt bon chic bon genre, il s’étonne.
— Je ne me souvenais pas que nous avions quelque chose à fêter, ma chérie.— Oh, mais si mon amour ! Ce soir, c’est le printemps qui revient. Celui de nos amours un peu perdues de vue depuis quelques semaines.— Tu veux sortir ? Un bon restaurant ?— Oui… et je voudrais qu’en rentrant nous fassions l’amour… comme si rien n’était arrivé.— Mais que s’est-il donc passé ? Je n’ai plus le sens des réalités… j’ai oublié !— Non ! Un jour, je te promets, je le referai… mais ce sera avec une autre vision des choses. Sauras-tu patienter ?— Oh mon amour… rien ne peut me faire plus plaisir. Oui ! Bien entendu que je serais attentif et proche de toi. Plus de hâte, plus de charrue avant les bœufs.— Je t’aime Michel, mais nous avons eu tort de ne pas en discuter plus et de voir ensemble ce qui était possible ou pas. Je le suis sentie… salie par cette expérience alors que pourtant, l’amour ne devrait jamais amener à se sentir coupable…— Je sais mon ange, j’ai trop voulu et surtout… trop vite. Mais… tu es si belle quand tu jouis… je t’assure, c’est un plaisir dont je garde un souvenir merveilleux.— … Allons diner en amoureux… nous parlerons de tout ceci à table… je ne peux pas te dire mieux.
Et nous sommes allés bras dessus bras dessous en ville. Ensemble le choix de la table est important et c’est un gage de bonne ou meilleure santé pour notre couple. Et Michel lors de cette sortie est redevenu l’amant précieux dont j’avais perdu le chemin. Il est d’une délicatesse que beaucoup de femmes peuvent m’envier. C’est mon Amérique à moi… Et ce sont bien les yeux dans les yeux que nous dégustons… quoi au juste ? Peu importe ce que les assiettes contiennent… nous avons l’ivresse de la vie devant nous !
La route empruntée à l’aller n’est pas la même au retour ! Michel a pris le chemin des écoliers. Une quantité de petites voies secondaires sillonnent notre montagne. Et c’est avec un immense plaisir que nous faisons une halte sur le parcours. Pause faite pour nous dégourdir les jambes, et nous désembuer la cervelle. Je dois reconnaitre que le pinot noir d’Alsace était un vrai nectar. Il est lui aussi plus que chaud. La longue coupure sexuelle que je lui ai et nous ai imposée par la force des choses perturbe notre entendement. Il connait surement l’endroit où nous venons de stationner. Malgré la nuit noire, la froidure de celle-ci, nous marchons sur un sentier inconnu.
— Tu sais ma belle, je venais déjà ici avec mon père. Un peu plus haut, il y a un immense plateau et les callunes couvrent cette clairière perdue dans notre forêt. — Tu m’emmènes où exactement ?— Oh ! C’est simplement un pèlerinage, un endroit que j’ai aimé enfant et que ce soir je voudrais te faire découvrir parce que justement je suis heureux d’être là, avec toi. Mais nous ne pourrons pas y séjourner trop longuement, il fait très froid et sur le plateau, le vent doit être coupant.— Je suis heureuse, Michel que tu me montres ces lieues de ta jeunesse. Mais… avec la lumière du jour, ce serait peut-être plus pratique, non ?— Bien sûr ! Mais je tenais à t’embrasser là… dans un coin où je suis entre souvenirs anciens et coups de cœur récents… Et te dire aussi que tu es tout pour moi. Je t’aime Claude ! — Je crois que nous nous sommes compris et… embrasse-moi, idiot !
Nous venons de renouer avec le baiser. Pacte d’un diable avec une diablesse, scellement d’un amour fort et partagé. Je saisis ici que le sexe n’est pas l’amour. Donner son corps à son mari, compagnon ne signifie pas forcément l’aimer. Et cette différence fondamentale entre deux mondes trop souvent mis en conflit fait que je n’aurai plus peur de partager avec lui et un autre une soirée ou seulement mon corps sera l’enjeu., et il ne sera pas question de mon amour. Après plusieurs tentatives toutes réussies, je lui reprends la main et nous marchons vers notre destin.
— Viens ! Viens, mon chéri, je crois que j’ai besoin de te sentir d’une autre manière. Tes lèvres ont ouvert un appétit autrement plus féroce chez moi… Viens, notre salon et sa cheminée nous font signe et nous attendent.
La voiture ne roule pas plus vite, mais le temps me semble passer bien peu alors que nous voyageons vers notre maison. Le reste se déroule derrière les persiennes closes et un jour… j’écrirai la suite de cette histoire, si ensemble Michel et moi avons le courage de la continuer en bonne compagnie…

Fin !
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