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Ballade magique en forêt

Chapitre 3

L'accord

Avec plusieurs femmes
Nicolas continua de suivra Indis, qui elle-même suivait Eïla.
— Oui, dîtes-moi Nicolas ? demanda Indis.— Comment avez-vous deviné que je voulais poser une question ?— De la même façon que je peux lire certaines de vos pensées.— C’est formidable... Alors, la beauté d’une personne que vous percevez est l’ensemble de ses qualités ?— Exactement, nous arrivons à percevoir quand quelqu’un a le coeur pur, et notre esprit assemble cette qualité à ce que vous appelez le physique.— Alors, à quel point pensez-vous que j’aie le coeur pur ?— N’oubliez pas que nous pouvons voir dans vos pensées, même si c’est limité. Posez donc votre vraie question !— Quelle répartie Indis... A quel point me trouvez-vous beau ? Je suis gêné de poser cette question un peu égocentrique...— Rassurez-vous, elle ne l’est pas, Nicolas. Vous avez besoin de réconfort et de confiance en vous, voilà tout. Si vous voulez la vérité, nous vous trouvons extraordinairement beau et attirant.
Nicolas se figea encore, stupéfait et plus heureux qu’il ne l’a jamais été.Ils arrivèrent devant une porte classique, derrière laquelle on pouvait entendre quelques discussions et rires.
— Nous voici arrivés au salon, Nicolas.
Eïla ouvrit la porte et ils entrèrent. Une douce mélodie résonnait, et il y faisait plus chaud. L’architecture était semblable à celle de la première pièce, mais elle était mieux éclairée. Un grand canapé rond recouvert d’un tissu qui ressemblait à de la soie entourait une magnifique table basse en bois. Nicolas se sentit immédiatement appaisé, en dehors de toute contrainte. Quelques filles, aussi belles qu’Indis, discutaient discrètement un peu loin.
Eïla reprit Nicolas et Indis.
— Installez-vous. Nous avons beaucoup à se dire.— Où puis-je m’installer, Eïla ?— Où vous le souhaitez. Néanmoins, je puis percevoir qu’Indis aurait préféré à côté de vous, répondit Eïla en souriant discrètement. — Cela ne vous dérange pas, Nicolas ?
— Je vous laisse deviner...
La réponse était évidente. Indis et Nicolas s’assirent côte à côte, en face d’Eïla.Indis se colla contre lui et croisa les jambes, ce qui fit remonter sa robe plutôt courte jusqu’au haut de ses cuisses. Il avait également une vue imprenable sur son décolleté, sur lequel il ne vit aucun sous vêtement.
— Nicolas, j’ai beaucoup de choses à vous expliquer, commença Eïla. Vous vous demandez sans aucun doute, pourquoi, comme nous l’avons dit, vous représentez notre futur. Un peu d’histoire...
Il y a plusieurs centaines d’années maintenant, tous les hommes de notre peuple ont été bannis par notre déesse, Lëa. Après plusieurs milliers d’années à nos côtés, leurs esprits ont lentement dévié vers l’égoïsme, le besoin de possession, et de contrôle. Elles les a alors envoyés se fondre dans la masse de ton peuple, leur ôtant leurs pouvoirs et leur longévité.
Depuis, nous vivons seules, dans l’attente que Lëa nous accorde de rencontrer la personne qui pourrait nous aider. Et c’est vous, Nicolas.Plongées dans notre solitude, notre élan vital et notre épanouissement s’efface au fil des siècles, et le pouvoir de Lëa également. Nous sommes étroitement liées à elle. Nous la nourrissons de notre élan vital, et elle nous envoie une partie de sa grandeur, sous forme de ce que vous appelez un peu de magie.
Cela fait maintenant longtemps que nous recherchons un homme qui serait capable de nous redonner ce qui nous manquait au quotidien. Vous devinez de quoi je veux parler, Nicolas. Vous êtes à nos yeux à toutes la personne parfaite.
— Je dois vous avouer Eïla que je suis confus... J’aime la nature, votre façon de vivre, et je vous apprécie déjà beaucoup. Mais me couper du reste du monde en un instant me paraît relativement lourd à porter. Je pense à mes parents et mes amis... Et je ne comprends pas encore vraiment le but de ma venue.— Chaque chose en son temps, Nicolas. Indis, voudriez-vous nous apporter le plateau ?— Avec plaisir, Eïla.
Indis se leva et partit. Elle revint un instant après, avec un plateau contenant une carafe, trois verres et, semblerait-il, plusieurs pâtisseries.Toute la vaisselle était faîte d’un métal gris clair étincelant.
Eïla reprit :
— Servez-vous à votre guise, Nicolas. Ce sont des gâteaux que nous préparons. Ils n’ont rien de spécial, mais nous nous accordons toutes à dire qu’ils sont particulièrement bons. Nous vous avons également préparé une boisson qui nous ne faisons qu’occasionnellement.— Mille merci. Je dois avouer que je commençais à avoir aussi soif que faim, mais je n’osais sortir mes rations devant vous.— Ah, vraiment ? Quelle coïncidence ! Répondit Eïla souriante. J’espère que cela vous plaira.— Hum... Cette boisson est alcoolisée ?— Effectivement. Après autant d’aventures, nous avons pensé que cela vous ferait du bien. — Ce n’est pas dans mes habitudes, mais c’est délicieux, vraiment...— Profitez-en, Nicolas. Reprenons. Vous vous questionnez sur votre raison d’être ici, les tenants et les aboutissants. Vous vous doutez, Nicolas, que nous ne pouvons en rien vous forcer. Ainsi, vous pourrez aller et venir à votre guise. Comme je vous l’expliquais précédemment, votre présence ici nous sera précieuse. Nous aimerions profondément que vous nous réappreniez la vie en communauté mixte. Nous avons besoin d’un homme sage pour apporter une vision différente de la notre dans le plus grand respect, et nous savons que c’est votre nature. Nous souffrons toutes de notre solitude féminine, et notre besoin de masculinité est indispensable à notre bonheur qui est, lui-même, comme je vous le disais, indispensable à notre survie.
Nicolas écoutait Eïla avec attention et but sa coupe plus vite qu’il ne l’aurait pensé, en songeant qu’il aurait adorait une deuxième. Indis, qui était assise contre lui, remarqua immédiatement cette envie en lui. Sans mot dire, elle la remplit à nouveau.
— Il suffit de demander ! Dit Indis en rigolant, décrochant alors le premier sourire à Nicolas.

Eïla reprit.
— Nous savons que vous souffrez également de votre solitude, et que vous comprenez par réciprocité la notre. Je dois vous avouer qu’après avoir eu l’accord de notre déesse Lëa, nous avons toutes ici sauté de joie. Je pense, Nicolas, que nous pourrions mutuellement compléter nos besoins et assouvir nos désirs. Nos moments de plaisirs sont très fréquents, pour ne pas dire continuellement, mais suffisent à peine à conserver notre élan vital. Nous avons besoin de plus à présent.— Je comprends parfaitement, Eïla. Néanmoins, je doute être capable à moi seul d’aider une communauté entière... Et probablement encore moins sur le plan de la sexualité.— Vous avez beaucoup plus de capacités que vous ne le pensez. Nous vous demandons seulement d’assouvir nos envies, et les vôtres, et de nous guider dans la vie quotidienne. Je sais que vous le pouvez, et nous avons quelques petits... Secrets magiques pour la sexualité, soyez-en certain.
Elle s’arrêta pendant un moment avant de reprendre :
— Indis...
Celle-ci comprit immédiatement. Elle se leva alors, et vint en face de Nicolas en posant à terre un genou et de croiser ses doigts. Son élégance et sa robe bleue nuit de velour, épousant parfaitement son corps et mettant en valeur ses atouts, surprit Nicolas à nouveau.Encore une fois, elle illumina ses magnifiques yeux bleus, cette fois-ci plus intensément et accrocha son regard.
Nicolas fixait les yeux lumineux d’Indis. Sans voir ses lèvres bouger, il l’entendit pourtant dans sa tête avec une voix partagée entre la supplication et l’excitation :
— Nicolas, acceptez notre demande... En des mots plus convaincants, guidez-nous et baisez-nous, je vous en supplie.
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