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Le Big Boss

Chapitre 1

Trash
La société Pégase existait depuis un an, et c’était peu dire qu’il s’agissait d’un succès retentissant. Grâce à un brevet révolutionnaire, Pégase était devenu la plus grosse capitalisation boursière du CAC40 ; Google lui-même commençait à sérieusement s’inquiéter. Pégase était mondialement reconnu comme le moteur de recherche le plus performant et le plus rapide sur le marché. L’argent rentrait à flots et tout semblait aller pour le mieux, surtout pour le patron, Marc. Il venait d’emménager dans la plus haute tour de la Défense et embauchait du personnel pour occuper les locaux, et il prenait cette tâche très au sérieux.
Aujourd’hui, il recevait Stéphanie qui candidatait comme secrétaire. Marc la matait depuis son bureau, elle avait envoyé sa photo avec son C. V., et si sa frimousse était séduisante, son corps était encore plus torride que ce qu’il avait imaginé.
« Vous pouvez entrer. »
La secrétaire blonde se leva, elle avait un long corps fuselé et souple, de longues jambes, une taille fine, des seins volumineux et des lèvres épaisses rendues irrésistibles par un rouge à lèvres sensuelles. Elle devait être consciente de son châssis de rêve, car elle le mettait bien en valeur : un tailleur court pour laisser voir ses gambettes interminables ; un chemisier serré aux boutons prêts à craquer sous la pression exercée par sa poitrine, et des talons si hauts qu’ils donnaient envie de la retourner immédiatement sur le bureau.
Elle était bien différente de la candidate d’hier, Caroline. Celle-là n’avait pas le visage trop désagréable, mais elle avait un embonpoint marqué et autant de sex-appeal qu’un iguane.
Stéphanie entra dans mon bureau, remuant des hanches comme si elle était à un défilé. Marc prit bien le temps d’admirer la candidate avant de déclarer sévèrement :
« Assoyez-vous.— Merci. »
Il lui posa quelques questions sur son expérience professionnelle (quasi nul), ses diplômes (même pas le bac) et ses connaissances informatiques (Word quoi ?) C’était à croire qu’on avait retiré sa matière grise de son cerveau pour engraisser ses nichons.
« Mademoiselle, je crois que vous ne correspondez pas tout à fait au profil que je recherche.— Oooh !— Cependant, je suis sûr que vous êtes capable de taper sur un clavier, donc tout n’est pas perdu. Il y a même une possibilité pour que vous deveniez secrétaire. Une secrétaire particulière...— Particulière ? »
Pourquoi avait-il pensé que la subtilité serait une bonne idée avec elle ? Il se reprit en mettant les points sur les i.
« Écoutez, vous êtes nulle, vous n’avez aucune compétence. Mais si vous savez sucer avec talent, il reste une chance pour vous.
— Oh ! Monsieur, je ne suis pas de celle que vous croyez...— Vraiment ? Alors la porte est derrière vous. »
Marc la vit rougir un petit peu et hésiter en se levant. Mais plutôt que de tourner les talons, elle s’approcha de lui en souriant. En arrivant devant lui, elle s’agenouilla avec une grâce exquise et demanda poliment : « Monsieur, si vous permettez...— Je t’en prie, et fais ça bien. »
Elle débraguetta le jean et fit coulisser le pantalon. Puis, le débarrassant de son slip, elle s’exclama, sans doute plus par souci de trouver un emploi que par réelle conviction :
« Oh ! Qu’elle est belle, j’en ai rarement vu d’aussi grosses.— Ouais, ouais... Allez, plus vite. »
La convaincre de lui faire une pipe avait été franchement facile, se réjouit Marc. Hier, il avait dû insister fortement pour que Caroline finisse par comprendre ce qu’il attendait d’une candidate dans son entreprise. Il avait dû aller jusqu’à la menacer de la mettre sur une hypothétique « liste noire » des personnes à ne pas employer pour qu’elle accepte finalement de prendre sa queue en bouche. Et elle n’avait pas fait le moindre effort, c’est comme si elle pensait qu’avoir une bouche était une qualité suffisante pour devenir secrétaire, il avait dû se fatiguer à presser sur son crâne pour obtenir une gorge profonde. La qualité du personnel était vraiment à la baisse...
Stéphanie au contraire semblait enthousiaste, elle gobait la queue avec plaisir, et paraissait en avoir l’habitude. Sa langue experte léchait le membre sur toute la longueur, sa salive et ses grognements prouvaient l’enthousiasme qu’elle avait à travailler et à pomper une bite. Elle faisait preuve d’une méticuleuse rigueur à sucer, respirant finement par le nez pour ne pas avoir à ouvrir sa jolie petite bouche.
Marc finit par lui dire d’arrêter, et il aurait pu jurer qu’elle semblait déçue. « Salope, mets-toi sur le bureau ; je vais tester ta chatte. »
Là encore, elle ne fit aucune histoire. Ne sembla même pas se vexer de se faire traiter de "salope". Elle se releva prestement et retira son tailleur et sa culotte en dentelle dans un strip-tease rapide, puis elle s’allongea contre le bureau. Elle écarta bien ses jambes, présentant une chatte déjà chaude et humide.
En comparaison, la précédente candidate, Caroline, avait été réticente. Il avait fallu presque dix minutes à Marc pour lui faire entrer dans la caboche que si elle ne couchait pas, ce n’était même pas la peine de songer à avoir un avenir dans la profession. Et que, tant qu’à coucher, autant que ce soit avec lui qui était plutôt beau gosse, qu’avec un vieux patron ventripotent. Quand il finit par s’enfoncer dans sa chatte étroite, il avait presque eu le temps de débander.
Mais avec Stéphanie, non seulement il bandait encore, mais il prit un pied de dingue à fourrer ce minou bien luisant. Ça glissait du tonnerre, il pouvait lui entrer dedans et accélérer le tempo sans gêne. Et les bruits qu’elle faisait : « AAAahhh ! » « Ooooh ! » « Encore Monsieur ! » « Baisez-moi ! » étaient ravissant. Si elle ne jouissait pas réellement, elle faisait diablement bien semblant.
Stéphanie ne fit pas d’histoire quand il l’encula. Contrairement à Caroline hier qui ne voulait pas qu’on lui dépucèle le cul. Marc aurait été tenté de l’embaucher rien que pour ça ; voir combien de temps ça lui prendrait avant de l’enculer à fond. Mais elle n’était pas assez canon pour en valoir la peine ; et pour ce qui était de dépuceler, c’est pour ça qu’il recrutait d’émoustillantes stagiaires.
Stéphanie se contenta d’un long « OOooooooh ! » qui semblait autant être dû au plaisir qu’à la douleur. Elle se retourna et toute rougissante, déclara : « Oh Monsieur, n’oubliez pas que je devrais m’assoir plus tard... »
Marc se fichait bien qu’elle ait mal au cul, il avait fort envie de remplir le petit trou du cul de la jeune secrétaire de sauce blanche. Il se sentait tellement bien dans cet étroit conduit, qu’il ne le quitta qu’avec regret dans un petit bruit « pop ! » et une grosse quantité de semence déversée. Il aimait l’idée que Stéphanie sente son sperme couler le long de ses longues jambes, et que ses employées sachent qu’il venait de se la taper.
« Vous avez prouvé que vous étiez compétente pour quelque chose. Restez près de votre téléphone, on vous rappellera sans doute. »

Il faut dire que c’était un bon coup, et l’idée de se baiser son beau petit cul chaque matin avait quelque chose d’enivrant. Marc se demanda si, demain, quand il se taperait Nicole, la troisième candidate, elle lui ferait aussi bonne impression. C’était improbable, mais il était du genre optimiste et l’idée de se farcir une black le faisait déjà bander.

Trois semaines plus tard
Stéphanie frappa à la porte.
« Oui ?— Monsieur, c’est Madame Marie-Laure Malfuque de la société Spyvirus.— Merci Stéphanie, faites-la entrer. »
Marc la regarda bouger son cul en souriant, il avait gardé sa petite culotte dans sa poche après sa baise matinale.
Marie-Laure entra dans le bureau. C’était une jolie petite femme de trente ans à lunettes carrées et à l’allure on ne peut plus sérieuse. Avec ses cheveux noir coupé court et son chemisier noir, elle ne donnait pas une impression de jovialité. Marc connaissait son dossier : une première de promo d’école de commerce, sûre d’elle et de son bon droit à être supérieure aux autres. Pourtant, il sourit en la voyant, elle représentait un gros paquet de fric.
« Monsieur Duchaussier, vous avez étudié notre proposition ?— Je l’ai lu. En résumé, vous voulez pouvoir collecter toutes les données de recherche des internautes pour connaître leurs goûts, leurs centres d’intérêt, leur penchant politique, et bien sûr, leurs vices.— Nous cherchons juste à pouvoir orienter les internautes vers...— Laissez tomber le baratin. Ce qui vous intéresse, c’est de manipuler ces pauvres cons pour qui avalent ce que vous comptez leur gicler à la gueule.— Si vous tenez à résumer de cette façon...— Ouais. Et je n’ai rien contre... tant que vous payez grassement.— Très bien, alors il reste juste à signer ce docum---— Mais avant ça. Je voudrais quand même signaler un truc.— Oui.— C’est que vous êtes de gros enculés. Et j’aimerais assez vous l’entendre dire. »
Marie-Laure n’était pas née de la dernière pluie, elle côtoyait les puissants depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’ils avaient leurs manies. Elle réussit à garder sa contenance et fixa Marc les yeux dans les yeux. Elle n’hésita pas et déclara d’une voix assurée :
« Nous sommes de gros enculés.— Et vous en particulier ?— Hum... Je suis une grosse enculée.— Je suis bien d’accord avec vous. Alors je crois que vous méritez une bonne fessée... Venez ici. »
Cette fois, Marie-Laure baissa le regard. Marc esquissa un sourire vicieux. Il savait qu’elle ne pouvait pas partir, si elle signait le contrat, elle aurait une promotion assurée. Si au contraire, on apprenait que l’échec de l’accord était de sa responsabilité, elle se ferait virer. Sa réputation en serait définitivement entachée et elle ne pourrait plus espérer qu’un job de récureuse de chiotte.
Elle s’approcha du bureau, le rouge aux joues.
Marc sortit une cravache du bureau. À la vue de cet instrument, Marie-Laure commença à blanchir.
« Allez, plus vite que ça, la jument. » la houspilla Marc, en lui faisant signe de se pencher.
Ce qu’elle fit. Elle sentit ensuite qu’on relevait son tailleur et qu’on lui retirait sa culotte en coton noir.
Le premier coup arriva, elle cria immédiatement. Elle n’était pas habituée à la douleur, son niveau de vie la maintenait loin de toute souffrance physique. Et se faire cravacher le cul, cela ne lui plaisait pas du tout du tout ; elle avait l’impression de recevoir un châtiment cruel, douloureux et immérité.
D’autres coups de cravache s’abattirent sur son fessier, elle pleurait à chaudes larmes, son visage austère et hautain était totalement transformé. Maintenant, elle ressemblait à une petite fille demandant grâce.
Elle entendit la secrétaire, Stéphanie, entrer. Qu’on puisse la voir dans un tel état ne fit que renfoncer sa honte. La secrétaire déposa quelques vêtements sur le bureau. Quand elle repartit, Marc arrêta de faire pleuvoir les coups de cravache.
« Merci... balbutia-t-elle. Vous allez signer maintenant ?— Pas tout de suite, d’abord tu vas enfiler ça, » indiqua Marc en pointant du doigt le tas de linge que Stéphanie venait d’apporter.
Marie-Laure sembla hésiter, ce qui fit sourire Marc, elle n’était pas encore brisée ; tant mieux. Avec sa cravache, il cingla l’air à côté de son oreille, et fit retomber l’outil de dressage avec fracas sur le bureau. L’effet fut immédiat, Marie-Laure se déshabilla en vitesse, dégrafant même son soutien-gorge sans qu’il ne le demande. Elle enfila ensuite le costume posé devant elle, l’humiliation fut intense quand elle comprit que ce qu’elle devait porter était un uniforme de Bunny Girl, comprenant même le petit pompon au cul.
Quand elle fut déguisée, elle reposa avec espoir sa question favorite : « Vous voulez bien signer le contrat ? S’il vous plaît ?— Pas encore. Avant ça, je veux m’assurer que tu le veuilles assez.— Mais bien sûr ! Sinon jamais je n’aur---— Tais-toi ! Si tu veux ma signature, prends ça. » Marc tendit un verre d’eau à la pauvre femme déguisée d’un costume humiliant.— Merci... euh... Vous voulez que je vous serve à boire ?— Idiote. Non. Je ne signerais quand tu reviendras avec ce verre plein.— OK, d’accord !— Et quand je dis plein, je veux dire rempli de sperme... à ras bord.— Quoi ?! Mais je---— il y a près de deux cents employés mâles dans cet immeuble. Ça ne devrait pas être trop difficile de trouver de la matière première.— Mais je peux pas... comment je... »
Marc ignora ses protestations désespérées et enchaîna : « Et pour rendre les choses un peu plus amusantes, rajouter du challenge, tu n’auras que trois heures pour remplir ta mission. Comme ça, on verra si tes diplômes en communication et marketing servent vraiment à quelque chose.— Mais, c’est impossible... je...— Tu peux perdre ton temps à me parler, ou tu peux faire en sorte que je signe. Mais dans ce cas, tu ferais mieux de te mettre en route fissa... »
Marie-Laure ferma la bouche et partit du bureau en pleurant... mais le verre à la main.

Deux heures cinquante plus tard
Stéphanie frappa à la porte du bureau.
« Monsieur, Marie-Laure Malfuque souhaiterait un nouvel entretien.— Faites-la venir. »
Marie-Laure entra, la démarche tremblante pour avoir trop écartée les cuisses. De derrière son bureau, Marc pouvait sentir qu’elle dégageait une odeur animale ; une odeur de sexe, de sperme et de baise. On lui avait tellement mis la main sur le crâne pour la faire sucer que ses oreilles de lapin en avaient été aplaties. Son visage était maculé de foutre séché, son uniforme déchiré par des mains l’ayant agrippée trop fort en la fourrant. Ses bas en nylon ne ressemblaient plus à rien.
La jeune femme sûre d’elle qui était entrée dans ce même bureau ce matin n’existait plus. Ce n’était plus qu’une pute sans honneur, ayant accepté toutes les queues qui voulaient bien d’elle. Elle n’avait plus aucune estime de soi, elle s’était vendu de la pire des façons. Si avant, elle pouvait regarder un homme dans les yeux sans ciller, maintenant, elle ne pouvait plus en voir un sans se demander de quelle façon il voudrait abuser d’elle, et elle savait qu’elle s’y soumettrait.
« Monsieur, vous allez signer ? Sa voix était suppliante, désespérée, celle d’une condamnée espérant une délivrance.— Bien sûr, une fois que tu auras bu ton verre cul sec. »
Sa dernière lueur d’optimiste s’évapora. Elle se doutait qu’il demanderait ça, mais elle avait espéré que, peut-être, ce dernier affront lui serait évité par miracle... Bien sûr que non, elle devra boire la lie jusqu’au bout.
Ses larmes coulaient sans qu’elle puisse les arrêter. Elle porta le verre rempli de foutre gluant de près de quatre-vingts hommes, et commença à boire. Le liquide visqueux entrait dans sa bouche, se posait sur langue, coulait le long de sa gorge avant de finir dans son estomac. C’était goût acre et dégoutant. Elle avait l’impression d’être devenue une vide-couille, son corps ne servant plus qu’à accueillir la semence des hommes.
Le verre se vida peu à peu. Pour finalement être complètement vide.
Marc savait que maintenant, même s’il signait, elle ne serait plus jamais employée nulle part, son avilissement se saurait. Il ne lui donnait pas six mois avant qu’elle ne comprenne que son seul avenir était celui de pute. Il bandait par sa puissance, par sa capacité à détruire une vie en quelques heures...
Marc signa.
Et sa vue se brouilla, comme si de la neige électronique remplissait sa vision. Puis de l’obscurité, un noir de plus en plus profond. Et finalement dans des ténèbres absolues. Quelques mots en vert clair s’affichèrent :
« Simulation terminée, vous pouvez retirer votre casque. »
Marc hésita puis porta les mains à sa tête. Un encombrant dispositif lui était posé sur le crâne. Il le souleva et la mémoire commença à lui revenir peu à peu. Il n’était pas le patron, le Big Boss de l’entreprise Pégase. En fait, il n’était même pas sur terre, mais sur un vaisseau générationnel en direction de Sigma IV. Dans quatre cents ans, le vaisseau arriverait sur la lointaine planète pour commencer la colonisation de cette nouvelle terre. Sauf que le vaisseau, le Pégase, n’était parti que depuis deux siècles. Pour Marc, ça voulait dire qu’il allait devoir vivre sa vie entière sur le vaisseau, et que seulement ses arrière-arrière-petits-enfants poseraient le pied sur Sigma IV.
Il avait juste dix-huit ans, et aujourd’hui, il venait de passer le test d’évaluation psychique. Ce test combiné au test d’évaluation intellectuel allait déterminer le poste qu’il occuperait pour le reste de sa vie. Il n’y avait pas de seconde chance, une fois que l’ordinateur aurait analysé le déroulement de l’expérience en réalité virtuelle, la sentence serait finale.
Il était assis dans un fauteuil en acier, la salle autour de lui était d’un dallage blanc immaculé, et juste devant lui, l’écran de l’ordinateur central allait se prononcer sur son sort.
« Marc Duchaucier, vos résultats aux tests d’aptitudes intellectuelles vous ont placé dans la catégorie des 1% les plus douées du vaisseau Pégase X35-01. »
Marc se rengorgea en apprenant ce résultat. Il avait été inquiet en enlevant le casque, il savait qu’il avait échoué à certains tests de l’évaluation psychique, celui d’embauche par exemple. L’épreuve prévoyait que la première femme soit compétente, que la deuxième corresponde aux critères physiques que son cerveau considérait comme "canon", et que la troisième soit un peu plus compétente que la première, mais d’une ethnie différente ; dans le but de savoir s’il avait des préjugés racistes. Mais ce test n’avait sans doute que peu d’importance, il était dans les 1 % des plus compétents intellectuellement ! Ça voulait dire qu’il avait toutes les chances de devenir l’une des têtes pensantes de l’équipage, un ingénieur peut-être ? Et pourquoi pas Capitaine ? Ce serait génial... pas tellement pour l’argent, celui-ci n’avait qu’une importance marginale sur le Pégase, étant donné que le luxe était quasiment inexistant. Mais un haut grade permettait d’avoir une cabine plus grande, plus d’accès aux aires de confort, une catégorie de repas supérieur. Et puis bien sûr, aux femmes... Plus on avait un bon poste, plus on pouvait espérer baiser, et avoir une descendance. Un Capitaine pouvait se taper presque toutes les femmes du vaisseau, et celles-ci seraient ravies d’ouvrir leurs jambes pour lui.
Marc sourit en pensant à cet avenir radieux qui se rapprochait à grands pas.
Les diodes de l’ordinateur clignotèrent furieusement, le CPU se mit à vrombir pendant quelques minutes puis il rendit son jugement :
« En ce qui concerne le profil psychologique de Marc Duchaucier, les éléments suivants ont été constatés :
Moralité : basse, limite psychopathique : n’hésite pas à mentir, trahir, tromper.
Éthique : N’a aucun scrupule à abuser des autres
Conscience au travail : Ne fait preuve d’aucune diligence quant à son travail, nombreux symptômes de paresse.
Bilan : le test d’évaluation psychique le situe en dessous des 1 % les plus bas. »
Marc serra les dents, tentant de se rassurer. Ils ne pouvaient quand même pas se passer de ses compétences techniques et intellectuelles, juste parce qu’il aimait s’amuser et avait voulu se taper quelques nanas.
L’ordinateur crépita encore un peu, faisant chauffer sa mémoire vive et déclara :
« En conséquence de ces tests, Marc Duchaussier sera employé par le service du reconditionnement, au service du retraitement des déchets organiques. Ce jugement est final. »
La porte s’ouvrit, deux gardes entrèrent dans la pièce. Marc était encore assis, écrasé par le poids du jugement. Son cerveau surchauffait lui aussi en comprenant ce que le futur lui réservait. Il allait se retrouver dans les cales, là où tous les détritus tombaient ainsi que les fluides et les excréments. Son travail serait de trier ces déchets, de toucher à la merde du reste de l’équipage. Il logerait dans un dortoir misérable et mangerait une nourriture infecte et synthétique pour le reste de sa vie. Quant aux femmes, elles l’éviteraient en se pinçant le nez. L’odeur qu’il dégagerait après avoir passé des jours dans les cuves d’urines à retirer les déchets solides serait infecte.
« Attendez ! Je veux repasser le test ! Je... »
Alors qu’il protestait, un des gardes utilisa une seringue hypodermique pour implanter une puce qui indiquerait à chacun son statut de paria. Puis il fut poussé hors de la salle d’évaluation. Normalement, ses amis et ses proches auraient dû être là pour le féliciter ; au lieu de ça, il pouvait les voir partir au loin, éviter déjà tout contact avec lui. Un des gardes s’approcha de lui :
« Vous avez cinq minutes pour rejoindre vos nouveaux quartiers dans la cale. Si vous sortez des zones qui vous sont assignées, vous recevrez une décharge électrique qui s’intensifiera de seconde en seconde. Votre travail sera supervisé par caméra ; si vous n’êtes pas assez efficace, vous serez puni.— Mais...— Ce sera tout, au revoir Monsieur. »
Fin.
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