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Le blé à moudre

Chapitre 3

Inceste
Cette fois, il est sûr que Rose a compris. Mais elle ne fait aucune allusion à l’incident. Revenir dessus n’est pas si simple. Daniel baisse les yeux quand elle croise son regard et il se sent, les semaines qui suivent, de plus en plus décontenancé. Rien, pas un mot, pas un geste, le grand bide en quelque sorte. Si au moins elle avait une réaction violente, du genre colère ou un truc comme ça ! Mais là, pas un mot plus haut que l’autre, pas un pas pour lui indiquer si elle serait d’accord ou non. Il est perdu dans cette incertitude, n’osant pas provoquer davantage le destin.
Les vacances qui commencent ont un gout d’amertume et il se terre le plus possible, loin de l’objet de ses envies. C’est atroce d’être ainsi déchiré par des sentiments si contradictoires. La tête et le corps ne sont plus en harmonie et le désespoir guette un Daniel qui n’entrevoit aucune issue à son dilemme. Il évite même les repas. Il est ce matin sur son lit quand elle frappe à sa porte et entre dans sa chambre. Elle est habillée pour sortir.
— Je sors mon chéri ! Il y a de quoi déjeuner dans le réfrigérateur. Tu vas bien ? Je te trouve... étrange depuis quelque temps ! Tu n’as pas de souci au moins ?— Non ! non, maman...
Daniel a menti instinctivement. Il ne peut tout de même pas lui jeter à la figure son envie. C’est encore plus vrai quand il détaille sa manière d’être vêtue ce matin. Une jupe passée sur des bas qui soulignent le galbe de ses mollets, et un chemisier qui se tend sous la pression de ses seins. Un appel à l’amour, un furieux cri comme un hymne au sexe.
— Je peux savoir où tu vas ?— ... ?
La question vient de la surprendre. Plus sans doute par le ton que par la réponse qu’elle appelle. Son fils a dans l’intonation, marqué comme une désapprobation, un reproche. Elle n’oppose à cette demande que son sourire et Daniel doit se contenter de ce dernier. Mais alors qu’elle est à peine au fond du couloir, il saute lui aussi dans ses vêtements, pour suivre cette maman qui sort. Avec mille précautions, des ruses de Sioux pour ne pas se faire repérer, il file cette silhouette qui marche tranquillement, sans même se retourner.
Sur la place du marché, il voit Rose qui avance vers un bar. Elle y rentre et au fond, assise, la femme avec qui... il l’a vu dans sa chambre, il y a quelque temps déjà. Les deux femmes se sont embrassées sur la joue et il voit cela de loin. Le garçon doit se replier et se cacher alors qu’elles viennent de sortir. Sur le trottoir à quelques dizaines de mètres de ce curieux qui leur emboite le pas, les talons claquent en cadence. Elles finissent devant l’entrée d’une jolie maison. Un petit chemin gravillonné serpente à partit des grilles qu’elles viennent de franchir, pour avancer vers une demeure toute en longueur, sans étage, aux fenêtres équipées de volets bleu marine.
Le jeune homme les regarde disparaitre, happées par une porte qui se referme sur elles. Il hésite un long moment, puis en croisant la pelouse pour se rendre aux abords de la maison, il doit faire le tour du bâtiment pour rester à couvert. Au bout de quelques minutes et le cœur battant, il se trouve face à une piscine. Il n’a du reste que le temps de se coucher derrière un pin parasol que Rose et son amie arrivent près de cette étendue d’eau. Elles s’installent sur le bord de celle-là et discutent. Daniel est trop éloigné pour entendre la discussion. Il est là depuis un moment et il voit soudain un homme qui s’avance près du couple de femmes.
L’autre sert ce qui de loin semble être du café, puis il retourne d’où il est apparu, la maison. Alors la compagne de Rose se lève et elle laisse tomber une de ses chaussures ou mules. Le bout de ses orteils nus est trempé dans l’eau, pour sans doute en tester la chaleur. Ensuite cette femme retire prestement ce qui la couvre, sans précaution. Elle se tourne alors vers l’objet du désir de Daniel. Elle lui parle, mais lui n’entend pas vraiment. Il devine qu’elle exhorte Rose à se mettre à l’aise. Une gerbe d’eau entoure la femme qui vient de plonger. Elle reste un instant sous la surface, entièrement nue.
Le garçon voit et n’en croit pas ses yeux, sa mère qui elle aussi ose se mettre nue sur cette terrasse. Elle s’approche de l’eau, s’assoit sur le rebord de la piscine et la femme revenue au bord lui prend la main et l’attire avec elle dans le bassin. L’eau absorbe les deux naïades qui disparaissent une seconde aux yeux de Daniel. Il en profite pour faire encore quelques pas qui l’amènent dans un coin aussi calme, derrière un buisson de fleurs odorantes. Bien à l’abri, il peut désormais observer tout à loisir les deux femmes qui nagent de concert.
Rose et son amie restent dans cette masse mouvante qui ondule sous les mouvements de ces sirènes qui semblent rire. Le son gracieux de ces gloussements accroche les oreilles du jeune homme. Puis la maitresse de maison prenant appui sur ses mains, soulève son corps pour sortir du bain. Elle pose un pied sur le rebord et sa nudité éclate devant Daniel qui, à moins de dix mètres, peut tout çà loisirs détailler ce corps inconnu. Elle est aussi « châtain » et les poils de son pubis lui donnent la preuve éclatante que c‘est bien une couleur naturelle. Cette beauté lui renvoie des images de la chambre de sa mère, quelques jours auparavant.
Il ne bouge plus de son bosquet alors que Rose continue à faire quelques longueurs de bassin. C’est par l’échelle située à l’autre extrémité de la terrasse qu’il la voit s’extirper de l’élément liquide. S’il ne voit rien de son ventre et de sa poitrine, il a tout de même une vue plutôt agréable de ses reins. L’autre s’approche avec une sorte de sortie de bain et la passe à sa mère. La main de celle-ci attrape le poignet qui lui tend le drap en éponge. Et ahuri, il assiste à un baiser des plus fous. Sa mère qui enlace une autre femme, d’une manière qui ne lui laisse aucun doute sur les relations qu’elles entretiennent.

Bien sûr, si ce spectacle le déboussole, il n’en oublie pas pour autant, qu’il n’y a pas si longtemps... ce qui voudrait dire que ces deux femmes qui s’embrassent en amoureuses sont des amantes de longue date. Le ventre du garçon est comme un brasier. Il bande devant une pareille scène de folie. D’autant que les mains des deux dames se faufilent sous les serviettes éponges et que de temps en temps émerge une cuisse, un derrière. Elles sont comme un vieux couple qui va faire l’amour et Daniel sent se comprimer dans son pantalon, ce sexe qui réclame son tribut.
Mais comme si elles sentaient un danger, ou si un sixième sens les interrompait, elles se calment avant de se diriger vers des transats qui les attendent. Enveloppées dans les sorties de bain, de son point de vue végétal, il suit la trajectoire de ces deux donzelles qui sont maintenant face à lui à six ou sept mètres. Il se dit qu’elles ont peut-être flairé sa présence. Mais au moment où elles prennent leurs aises sur les chaises longues, le type que Daniel a aperçu fait son retour auprès des nageuses. Il arrive avec un plateau de rafraichissement.
Couché sur le sol, dans une position inconfortable, son érection monumentale fond comme neige au soleil. Le gars s’est assis près de l’inconnue et il sert un verre à la mère du voyeur. Puis l’autre femme aussi est servie et il reste en short entre elles deux. La discussion est assez vive, mais les éclats de rire sont nombreux. Le type a posé sa main sur l’épaule de celle qui parait être sa compagne ou épouse. Il lui touche devant Rose les seins, sans la moindre gêne. La situation pour le jeune homme est intenable. Des douleurs dues à cette façon de se tenir, la tête levée pour entrapercevoir les gestes des autres, ses muscles se tétanisent et il ne sait plus trop comment se mettre.
Lentement, devant ses yeux, une scène étrange se met en place. Le mec vient de baisser son short et il est aussi nu que les deux femmes. Il s’est agenouillé aux côtés de l’amie de Rose et ses doigts voyagent sur le corps de celle-ci. En fait, il enduit de crème la dame qui se laisse faire en gloussant. D’abord le dos et ensuite il l’a fait s’étendre, ventre vers le ciel. Mais apparemment ça ne va pas comme il le désire. Alors d’un bond, il se relève et de loin, Daniel voit le sexe de ce type qui ballote à demi tendu. Il fonce vers une sorte de garage et en ressort, porteur de deux matelas bien larges.
Les lits d’appoints posés à même le sol, il invite les deux bronzeuses à s’y installer plus confortablement. Rose est sur le ventre, à quelques mètres du transat abandonné. Sa copine elle se laisse masser la poitrine et elle a simplement écarté les jambes. Le type passe et repasse sur chacune d’elles toujours aussi nu qu’un lombric. De son poste de guet, Daniel oublie ses courbatures. L’autre qui se situe désormais dans l’axe de son regard montre sa chatte que celui qui la tartine de crème évite soigneusement. Pourtant le jeune homme remarque qu’elle frémit sous ces sortes de caresses déguisées.
Les mains vont et viennent et les endroits où elles officient sont brillants après leur passage. Rose à quelques centimètres reste sagement couchée sur le second lit de mousse amené par le masseur zélé. Du reste il est revenu à plusieurs reprises sur les cuisses et sur le pubis de celle à qui il prodigue ses soins. Quand il va pour câliner ce triangle qui fait bander Daniel aussi maintenant, elle arrête le geste du monsieur. Elle lui parle, mais c’est si bas que le voyeur ne comprend rien de ce qui se dit.
Il vient de faire un demi-tour sur lui-même, entre les deux matelas. Un flacon que de sa place Daniel n’a pas remarqué laisse couler sur le dos de Rose un liquide que son fils imagine être de la crème solaire. Puis les mains pratiquent la même gymnastique sur toute la hauteur de sa mère. Elles montent et descendent, au rythme des battements du cœur du jeune garçon. Parallèlement à cette vision, il jalouse le porteur de ces doigts qui frôlent l’épiderme de celle qu’il admire et convoite. À nouveau, il bande devant ce ballet de phalanges qui valsent sur l’objet de son désir.
La jalousie est là, poison violent qui lui donne envie de se lever et d’aller voler dans les plumes de ce gaillard qui... qui quoi du reste ? Enfin le jeune coq se raisonne ! Non ! L’autre-là ne fait qu’épargner à sa mère un coup de soleil. Mais c’est simplement le fait que ce... cet inconnu lui pique une place qu’il estime lui revenir,qui fait bouillir notre jeune coco. Le même scénario se répète sur le ventre de Rose devant les yeux hallucinés de Daniel. Cette fois, oubliés les bobos dus à l’inconfort de sa position ! Ignorés les maux de ses muscles qui se nouent ! Il n’est plus que rage et envie.
— xxxOOOxxx —
Daniel se tourne sur le côté pour rétablir dans ses guibolles, une circulation sanguine coupée depuis trop longtemps. Il bouge trop, et ne se cache plus suffisamment, mais comme ses regards ne sont plus tournés vers les jeux pour adultes qui se déroulent au bord de la piscine, quand il reprend sa garde, l’homme n’est plus là, rentré dans doute dans la maison. Les deux femmes sont couchées l’un près de l’autre, mais elles se lèvent et reprennent les transats, que pour les besoins du massage elles ont abandonnés. Lui ne comprend pas très bien ce qui se passe. Il ne bronche plus, attentif au moindre des mouvements des deux belles plantes qui prennent le soleil.
Puis comme si le ciel d’un coup lui tombait sur la tête, le jeune homme se sent soudain tiré vers l’arrière par une force inconnue. Il n’a pas le temps de dire un mot qu’il est relevé violemment par deux mains solides.
— Alors mon coco, on rentre chez les gens pour mater ? Attends voir un peu que je te dresse les côtelettes mon jeune ami.— Eh, Georges, qu’est-ce qui se passe ?— Regardez Mesdames, ce que j’ai attrapé, un voyeur dans toute sa splendeur.
Daniel est maintenu par deux bras costauds et il est poussé vers l’emplacement, d’où les deux femmes regardent la scène.
— Mais ? Daniel qu’est-ce que tu... Bon sang ! Qu’est-ce que tu fiches là ? — Tu le connais, Rose, ce gaillard ?— Oui... c’est... c’est mon fils !— Et alors il n’est pas obligé de se planquer de cette façon pour nous espionner.
Rose s’est relevée et elle court vers la maison. L’homme tient toujours son gamin par le colbac. Le jeune homme a les yeux baissés, ne sachant quoi dire ou faire. Alors le nommé Georges relâche son étreinte.
— Ah, il est joli le coco que voilà ! Qu’est-ce que tu faisais là, coucher derrière un bosquet ? Il y a longtemps que tu nous observais ? Réponds où...— Arrête Georges ! Rose est déjà assez ennuyée comme ça ! Fous-le dehors et elle se chargera de voir ça avec lui.— Tu as raison, par respect pour ta mère, je ne te colle pas une raclée, mais tu la mériterais largement ! Allez, avance ! La sortie c’est par là !
Daniel n’a pas dit un mot. Devant la porte d’entrée, sa mère l’attend. Elle est à nouveau vêtue. Il marche derrière elle, tête baissée, penaud. Dans son crâne tournent en boucle les images de ce qu’il a vu, mais aussi ce type qui lui a mis la main au collet. Chez sa mère il part dans sa chambre alors qu’elle passe dans sa cuisine. Il reste seul quelques minutes, et elle arrive. Cette fois, elle n’a pas mis de gants pour entrer. Elle est là sur le seuil.
— Bon ! Je crois qu’il faut qu’on parle tous les deux non ?— ...
Le garçon a toujours les yeux qui fixent la moquette de sa chambre. Être pris en flagrant délit de voyeurisme n’a rien de folichon. Rose a les mains sur les hanches et elle attend des explications. Que lui dire ? Difficile d’avouer qu’il l’a suivi par jalousie et que finalement il a été hypnotisé par le spectacle que son amie et elle donnait.
— Alors Daniel ? Tu crois que tu as le droit d’entrer chez les gens de cette manière ? ET moi ? Je n’ai donc pas droit à une vie privée comme tout le monde ? Tu peux m’expliquer ce que tu es venu faire chez Georges et pourquoi tu t’étais caché derrière un buisson ?— Je... je te demande pardon !— Pardon ? Mais ça ne va pas chez toi, hein ? Pardon de m’avoir humiliée de la sorte ? N’ai-je pas tout fait pour te donner une éducation correcte ?— Mais... j’étais... enfin je suis jaloux.— Jaloux ? Jaloux de quoi grands Dieux ? Explique-toi bon sang ! Ça fait des jours que je te sens tourner autour de tout ce que je fais, autour de ma chambre, épiant le moindre de mes gestes.— Oui... mais... je t’aime !— Parce que tu crois que moi, je ne t’aime pas, plus, que sais-je encore ? J’ai passé ma vie à t’aimer. Tu es la seule chose qui me reste de bien dans cette foutue existence et tu entres chez mes amis, tu te comportes comme un fou, un sale gosse et je devrais tout endurer sous l’unique prétexte que tu m’aimes ?— Je suis jaloux de ces gens-là, de cette femme à qui tu donnes...— Je donne quoi ? Elle est mon amie et cela ne te donne en rien le droit d’intervenir dans cette histoire. J’ai aussi une vie et ne suis pas seulement une mère.— Je... j’ai...— Quoi ? Tu as quoi ? Vas-y ! Ne tourne pas autour du pot comme ça ! Je t’écoute ! C’est le moment.— J’ai envie de toi, de te faire l’amour ! De te connaitre comme une femme et plus comme une mère.— Mais je suis une femme et je l’étais avant d’être une mère. Ensuite cet amour que je te porte ne sera jamais autrement que filial. Pas question qu’il en soit autrement.— Mais moi... je suis malheureux...— Mais non ! Tu te fais des idées et dans quelque temps tu vas rencontrer une jeune fille de ton âge. Tu seras amoureux d’elle et tout rentrera dans l’ordre. Il n’est pas question que... qu’il se passe autre chose.
Daniel lève les yeux sur cette bouche qui distille des paroles qui tuent dans l’œuf ses derniers espoirs. Il a mal aux tripes, son ventre se tord sous cette envie qui le bouffe. Il entend ce que dit cette femme, cette mère, mais il ne veut pas y croire. Elle ne peut pas le laisser avec cette... ce... enfin, elle ne peut pas le repousser comme ça. Il se remet sur ses pieds, avance vers elle. Elle vient d’ouvrir les bras pour l’accueillir.
Il se précipite dans ce pont ouvert. Le jeune homme pose ses lèvres sur le cou de Rose. Elle ne bouge pas, le garde bien dans cette niche chaude où il se blottit. Puis il tente de faire dériver sa bouche vers celle qui l’attire. Mais elle le repousse, il revient à la charge et la brune à nouveau l’écarte vivement d’elle.
— Daniel ! Ça suffit ! Je suis ta mère et pas ta petite amie.— Oh ! S’il te plait... juste un baiser ! Je ne demande que cela, un baiser, un vrai.— NON ! C’est non et il n’y a pas à revenir là-dessus ! D’accord ? — Pourquoi, pourquoi ?— Parce qu’une mère n’embrasse pas son fils sur la bouche, une mère donne de l’amour à ses enfants, elle ne fait pas l’amour avec eux ! Tu saisis la nuance ? La différence ? — Qu’est-ce que je vais devenir, je suis amoureux de toi, je t’aime !— N’insiste pas lourdement. Ce n’est pas possible et ça ne le sera jamais. Il est temps pour toi de te trouver une petite copine... allez, mon grand. Je veux bien oublier l’incident de tout à l’heure, mais tu ne me parles plus d’amour au sens ou là tu l’entends.
Daniel a quelques larmes aux coins des yeux. Son amour pour cette femme est immense ! Mais au fond de lui, il sent, il sait qu’elle a raison. Ce ventre qui l’a porté durant des mois, cette voix si douce qui l’a bercé ; cette poitrine qui l’a nourri aussi un long moment, tout cela, c’est son amour à elle. Et rien ne doit être gâché par une autre façon de la regarder. Il la voit qui se tient droite, qui reste loin de lui, comme si elle avait soudain conscience que cet homme qu’il devient, elle ne le connait plus.
— xxxOOOxxx —
Ils sont tous là ! Un dimanche ordinaire, qui réveille des souvenirs. Ceux de Rose au bout de la table sont tellement présents. Rose c’est... un peu comme un rayon de soleil. Mais le soleil n’est pas que dans ses yeux. Il est dans les regards de ce gamin qui court, avec ses petites mains qui se tendent vers elle. Une image parfaite, un sosie miniature d’un autre enfant qui vingt-deux ans plus tôt, était là, couché sur son ventre. Un petit pas pour lui, mais un grand amour pour elle. La fille qui donne un bisou au petit bonhomme qui joue avec ses voiturettes, assis sur la moquette d’une chambre vide toute la semaine, cette fille elle a dans les traits comme un air de ressemblance avec... elle.
Sur le coin de la table de la cuisine, un homme lit son journal. Il jette un regard vers le gosse et il se projette des années en arrière. Une jeune femme vient entourer de ses bras le cou de ce lecteur attentif. Rose visualise cette scène et un sourire monte à ses lèvres. Ils sont tous là. Le petit d’homme s’est relevé et voyant sa mère embrasser son père, il tire sur les jupes de celle-ci.
— Maman, maman... — Benjamin... viens voir mamie, allons, laisse papa et maman tranquille.— Oui ! Viens mon petit, viens, maman t’aime, mais grand-mère aussi et regarde...
Le petit bonhomme tourne la tête vers Rose. Elle tient dans sa main un morceau de ce gâteau au chocolat dont son père Daniel raffole. Alors il fonce vers cette manne attirante. Daniel lui regarde sa mère et son sourire destiné aux deux femmes éclate sur son visage d’homme heureux. Lui aussi se perd dans ses pensées, celles d’un temps où ce n’était que blé à moudre et amour pour cette Rose aux rides si belles. L’amour se conjugue aussi parfois de cette manière-là et celui-là peut aussi souvent se multiplier.
— Mamie... donne, donne-moi du gâteau...— Viens ! Alors, viens.
Une part de cake coupée pour lui ! Pour ce petit d’homme si semblable à celui pour qui elle a tout donné, hier... un amour sans faille même dans les pires instants !Puis une porte qui se referme sur... d’étranges souvenirs parfois...
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