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Un bon fils

Chapitre 1

L'amour immoral

Inceste
Quand a commencé ce que je vais vous relater ? C’est assez confus, c’est sûrement malsain également. Mais c’est arrivé et je dois faire avec. Ça me réveille la nuit, je suis en sueur et pourtant, je dois avouer que dès que j’en ai ou aurais l’occasion, j’ai fait, je fais et referai sans doute toujours avec un égal plaisir cette... faute charnelle, cette effrayante monstruosité.
Comment trouver les bons mots ? Ceux juste pour expliquer l’inexplicable ? En existe-t-il seulement des mots qui excuseraient ne serait-ce qu’un peu, la vilénie dont je suis l’auteure ? Je n’en sais rien ! Le mieux serait peut-être de le faire le plus simplement du monde. Mais je ne veux pas banaliser, pas donner le sentiment que je m’absous seule de ce qui s’est tramé.
— xxxXXxxx —

Je suis une femme de quarante-cinq ans, mariée depuis ma dix-neuvième année avec un homme que j’ai connu sur les bancs de l’école. Pas la maternelle, mais bien la primaire, celle d’un village de province pareil à tant d’autres. Toujours est-il que, appelons-le François pour la commodité de mon récit, François, disais-je donc, avait lui aussi quarante-cinq ans. Un tout petit mois nous séparait et j’étais donc son ainée de trente jours exactement.
Notre amour était né sans que nous y prenions garde, sans vraie raison non plus, juste tout bêtement parce que ça devait sans doute arriver. Il était et a toujours été le seul homme de ma vie (là je me mens à moi-même), l’épaule sur laquelle je m’étais si souvent reposée. « À chaque problème, une solution » restait sa devise pour avancer dans la vie. Mais revenons à notre affaire ! L’école, la petite quoi, nous avait vu quitter notre belle montagne pour la grande ville. Tout un changement pour des gosses qui n’avaient connu que la liberté des prés à vaches et les grands espaces où le soleil et l’air n’étaient pas encore mauvais.
Nos études nous avaient conduits dans la même sphère étudiante, ce qui avait sans doute précipité un rapprochement entre nous deux, paumés de villageois perdus dans un monde inconnu. Nous avions d’abord partagé nos soirées, puis nous avions échangé quelques bécots bien chastes, si j’en juge par la jeunesse d’aujourd’hui. Les années ont bien entendu passé et ensemble nous avions obtenu chacun de notre côté, le diplôme que nous convoitions. François rayonnait d’une joie de vivre très communicative.
Le soir des résultats de ces sésames pour une vie meilleure, ma petite chambre au CROUS régional voyait un jeune homme et une jeune fille, entrer dans la vie adulte. Celle-ci débutait par une position pas très catholique, que beaucoup diraient... allongée. Je vous fais grâce de nos maladresses d’adolescents en quête d’un plaisir nouveau. S’il est vrai qu’avec le temps le vin se bonifie, pour François et moi, les amours aussi s’étaient embellies au fil des répétitions de plus en plus nombreuses.
De retour dans notre morceau de France idyllique, après un temps de réflexion assez long pour paraitre raisonnable, nous avions consolidé notre aventure par une union qui aurait pu durer encore aujourd’hui. La vie est parfois assez spéciale, la nôtre, j’en rends grâce à Dieu s’est déroulée presque comme un livre ouvert. Un bel avenir tout tracé en quelque sorte. Tout d’abord une chaumière pour y loger nos petites joutes amoureuses, puis avec le temps un peu d’argent gagné à la sueur de nos fronts, à force de travail.
La voiture aussi, objet moderne que chaque personne rêve de posséder était venue marquer notre quotidien. Puis de plus grandes, avec toujours aussi d’excellentes raisons pour qu’elles se trouvent changées fréquemment. Cerise sur le gâteau, mon mari et moi avions eu la joie de concevoir ce qui pour moi reste encore à cet instant où je retrace les évènements de notre existence, la plus merveilleuse des arrivées. La naissance d’un enfant, et fierté suprême pour mon François, un garçon. Une consécration en somme qui nous tombait du ciel lors de notre vingt sixième années.
C’est en mars, pour le printemps comme chez les oiseaux que notre petit Rémy était né. Rose et joufflu, bien en forme, un beau bébé bien braillard, de quoi enchanter nos nuits comme nos jours pour toute une destinée. Tout, de ce qui faisait de notre couple un bloc bien solide, oui, tout allait pour le mieux. Et nous aurions pu couler des lustres heureux, remplis de bonheur. Seulement... seulement, il y a toujours un grain de sable pour venir enrayer les plus belles mécaniques.
— xxxXXxxx —

La vie est une vraie salope souvent. Elle sait très bien vous arracher ce qu’elle donne si généreusement longtemps. Et pour nous, elle n’a pas manqué à cette règle immuable : Jamais rien n’est acquis, ne jamais se reposer sur ses lauriers ! Rémy est devenu un beau jeune homme. Il a désormais vingt ans et de l’avis de tous, c’est le portrait craché de son père. Même morphologie, même corpulence, et c’est jusque dans les gestes d’un quotidien banal que tous lisent encore aujourd’hui, d’identiques mimiques à celle de ce papa qu’il chérissait.
Des études studieuses, trop parfois et une vie bien rangée, un fils comme beaucoup en aimeraient en somme. Et c’est ainsi que les jours heureux donnaient au couple que nous formions François et moi, un sentiment d’intouchabilité, de solidité inébranlable. Ce en quoi je me trompais et même bougrement, je dois l’avouer aujourd’hui. Et ce qui va suivre devrait le démontrer. Non seulement personne n’est à l’abri de rien, mais pire encore, les gens trop bien dans une existence trop parfaite ne sont pas armés pour affronter les coups durs.

Pour notre couple tout est arrivé un samedi matin. C’est ce jour-là que nous faisions régulièrement les courses pour la semaine suivante. Le marché pour les produits frais, le super marché pour les gros volumes ou les choses plus lourdes, eaux minérales, enfin tout ce qui pouvait représenter un quelconque intérêt pour des personnes normales. Ce matin-là donc, un petit air d’été planait sur les étals de nos commerçants ambulants qui jovialement hélaient le chaland. François comme beaucoup d’hommes et de femmes transpirait légèrement.
À quel moment l’avais-je vu vaciller sur ses grandes quilles, se tenir la poitrine ? Je n’en garde qu’un vague souvenir, mais le résultat lui m’a marqué. Dans ses yeux, j’ai lu de suite que quelque chose lui tiraillait la poitrine. Du reste sa main sur son cœur, sa bouche ouverte pour chercher de l’air, tout me renseignait sur le malaise de mon mari. Il s’était ensuite effondré au milieu des badauds et le temps que les pompiers appelés d’urgence interviennent, il s’était passé plusieurs minutes qui m’avaient paru des éternités.
Tout le monde sait que dans ce genre de problème le temps compte énormément. Et le résultat de cette crise restait encore tellement visible des mois plus tard. Plus question pour François de vivre autrement qu’en fauteuil roulant. Totalement handicapé, c’était toute notre vie qui avait basculé dans l’horreur de ce samedi-là. Et bien entendu que c’était toujours vivre que d’être assis là dans sa charrette, mais était-ce bien une bonne chose ? Durant plus de quinze mois, mon amour restait l’objet de toutes nos attentions à notre fils et moi.
Mais Rémy se devait lui de vivre pour lui. Ses études le tenaient éloigné de la maison, loin de cette misère morale qu’entraînait la maladie de son père. Il s’avérait vrai que François, très prudent lors des années fastes, avait su nous mettre financièrement à l’abri du besoin. Je lui consacrais tout mon temps, toute mon énergie aussi depuis son invalidité. Je n’en restais pas moins femme, avec des exigences, des envies de femme et toutes mes journées tournaient autour de mon pauvre chéri, plus mort que vivant.
Les week-ends, notre fils prenait le relai et si je continuais à faire le marché, c’était toujours en quatrième vitesse, pour ne pas rester trop éloignée de cet homme qui demeurait le centre de tout ce qui m’entourait. L’angoisse des longues heures sans un mot, avec juste des regards qui ne disaient plus rien de ce François ressentait, comme absents, perdus dans le vague, engendrait la peur. Cette appréhension s’estompait un peu lorsque Rémy revenait à la maison. Nous faisions à deux ce que la semaine je devais faire seule. Donner la becquée à François comme si c’était un oiseau, le lever, le coucher, le tenir le plus confortable possible.
Cette promiscuité de tous les instants du vendredi soir au lundi matin bien sûr nous avait rapproché mon fils et moi. Et je me sentais heureuse qu’il soit là. Mais évidemment, il m’arrivait, et ça continue toujours, que le soir venu, alors que son père était couché dans le lit conjugal, désormais médicalisé, je suive d’un œil distrait un film à la télévision. Plus de sortie, plus de restaurant, mais là n’était pas l’essentiel. Il m’arrivait également de perdre pied et de me laisser aller à quelques larmes. Elles survenaient généralement le plus souvent alors que j’étais dans mon lit vide de la chambre d’ami, que j’occupais depuis... le retour de François à notre domicile.
— xxxXXxxx —

C’est ainsi que je crois que... tout est arrivé, à cause de mes pleurs. Il y avait quelques mois, je ne me souviens plus très bien combien, pas plus de vingt à mon avis, Rémy de sa chambre, juste à côté de celle où je dormais, était entré dans la mienne. Sans doute réveillé au beau milieu de la nuit par quelques sanglots que je n’avais pu retenir. Il était venu simplement s’asseoir sur le bord de ma couche et d’une main tendre, m’avait caressé le visage. Seule la lampe de chevet restée allumée distribuait une faible lueur qui dansait dans mon espace de nuit. À demi endormie je ne m’étais pas de suite rendue compte que c’était mon fils qui était là.
Puis cette petite main qui me chauffait le visage était si réconfortante. Alors lorsqu’une bouche s’était approchée de la mienne dans l’intention de me faire un bisou, allez savoir pourquoi, j’avais tourné la tête. Pas vraiment pour échapper à ces lèvres qui m’apportaient juste un peu de réconfort, non ! Mon visage s’était placé involontairement dans une ligne qui avait fait que nos lippes venaient de se rencontrer. Et aussi bizarre que cela puisse paraitre, l’impression que c’était François qui m’embrassait m’était apparue, comme un signe du destin.
J’avais alors entrouvert cette bouche et sans me rendre compte de ce que je faisais, ma langue était arrivée, comme ça, sans méchanceté dans celle de Rémy. Surpris dans un premier temps par la tournure prise par les évènements, il avait entrebâillé ses lèvres et c’était avec une certaine fougue qu’il répondait à ce baiser par vraiment « normal ». Et comme sa caboche était penchée sur moi, dans un élan irrépressible, j’avais simplement maintenu le haut de son corps contre le mien en l’attrapant par les épaules. Un véritable coup de chaleur s’était emparé de mon corps. Quelque chose que je ne pouvais plus contrôler, plus gérer.
Et sans que nous nous en rendions compte, du bord du lit, mon fils venait de passer dans les draps. Il était en caleçon et contre ma cuisse battait une baguette très dure qu’il ne cachait pas vraiment. Nous n’avions pas échangé un seul mot. Par contre je dois reconnaitre que ses mains de ma joue étaient allées vers mes oreilles. C’est chez moi un endroit que son père affectionnait quand... enfin je suppose que vous avez compris, je suis sensible de cet endroit. Puis je dois le dire, en été je me couche absolument nue et ce soir-là ne faisait pas exception.
Il faut dire aussi qu’à la maison, la nudité entre nous trois n’avait jamais été un réel problème. Depuis toujours, nous n’avions aucun complexe de ce côté-là. Par contre je n’avais jamais vu Rémy en érection et le fait qu’il soit allongé contre moi, dans la moiteur du lit, a été sans doute l’élément déclencheur. Mon garçon n’arrêtait plus de me donner de petits bécots, tout en murmurant des mots saccadés.
— Ne pleu... re plus ma... man ! Je suis là.— On ne devrait pas... ce n’est pas bien ce que nous fais... ons !
Mais ses mains n’arrêtaient pas leur périple de plus en plus osé. De mes oreilles à mon cou, il n’y avait guère de chemin, puis de là, partir à l’aventure devenait presque un passage obligé. Et folle que j’étais, je ne faisais rien, mais alors vraiment rien, pour le faire stopper ces caresses immorales. Pire encore, je crois bien que mon corps tout entier se tendait vers celles-ci qu’il appelait de toutes mes forces. Mais à aucun moment, je n’avais cherché de mon côté à toucher ce qui me faisait pourtant terriblement envie.
Complètement excitée par cette promiscuité et par la tournure prise par les évènements, je me sentais fondre littéralement dans les bras de ce gaillard qui avait tout de son père. Et lorsque sa bouche chercha mes seins, je ne contrôlais vraiment plus du tout la situation. Mon esprit criait un non totalement ignoré par tous les pores de ma peau. Lesquels non contents de me transmettre des sensations de plus en plus affirmées, les transformaient en une gigantesque chair de poule. Des frissons dont mon Rémy ne pouvait pas ne pas comprendre la signification.
Quand ses pattes trop douces s’étaient approchées de cette plage allant de mon nombril à mon entrejambe, il aurait sans doute encore été temps de repousser leurs avances. Mais je n’étais plus dans un état normal. Trop de privations, trop de tensions et cette envie qui envahissait tout, qui déferlait en moi, je ne la maîtrisais plus. Je me sentais perdue dans ce qui allait faire de moi, un paria, une salope à coup sûr. Mais les lèvres trop douces avaient aussi suivi le chemin des phalanges, les remplaçant dans une course où je perdais pied.
Et j’avoue avec honte que c’était même toute seule que j’avais écarté les cuisses, livrant ainsi le passage à cette caboche qui sortait de cet endroit où elle n’aurait plus jamais dû revenir. La langue m’avait fait frémir sans que je puisse retenir un premier soupir... d’aise. Je savais déjà que je ne résisterais plus à ce besoin d’être baisée. Il était là, cet homme au bon moment. Qu’il soit la chair de ma chair ne pouvait plus rien changer. Mon ventre pleurait une trop longue absence. Je me rendais compte également que mon gamin n’était pas aussi novice que je l’aurais cru.
Il avait réussi en quelques secondes à décapuchonner mon clitoris et tétait lentement ce clou avec maestria. Et sa langue qui tournait sur cette excroissance délicate entrecoupait les succions de ses lèvres, achevant ainsi de me rendre folle. Je ne m’étais pas tout de suite aperçue que dans les soubresauts qui faisaient se cabrer tout mon être, j’avais pressé son jonc, toujours enfermé dans son caleçon. Après avoir rué durant un long moment, sous les câlins terriblement ciblés de ce jeune homme fougueux, je mouillais sans cesse.
Bizarrement l’idée que ce soit Rémy qui officiât à cet endroit, loin d’apaiser mes envies avait tendance à les multiplier. Et il gesticulait beaucoup aussi, se déhanchant pour faire glisser le long de ses jambes le tissu qui sans doute le dérangeait. Quand il parvint à se libérer de son slip, il revint prendre la position avec une légère variante. Son corps entièrement nu, il s’allongeait de manière à être à cheval sur moi. Et ses cuisses se plaçaient de par et d’autre de ma tête. Si je n’avais pas compris le message, sa queue tendue se chargeait de me le rappeler.
Elle se frottait à mon visage, dure et chaude à la fois. Complètement ivre d’un plaisir espéré, la chose raide se trouvait d’un coup si proche de mon nez et de ma bouche que j’en étais grisée par l’odeur de sexe et que pour une raison qui m’échappait, je la prenais entre mes lèvres. J’avais si souvent pratiqué cette caresse avec François... qu’il me paraissait normal que son fils héritât de celle-ci. Et la fellation qui s’imposait n’était ni forcée ni refusée. Je suçais mon fils avec en plus cette incroyable sensation que cet interdit rendait meilleure la pipe.
Du coup lui aussi haletait et je sentais sa bite si vivante qui vibrait entre mes mâchoires. Je lui astiquais le manche sans autre perception que celle d’un vrai bonheur. Mais il sut se trémousser suffisamment, et surtout se reculer d’un coup pour échapper à une éjaculation qui devait être toute proche. Une petite goutte de liquide séminal avait déjà fait son apparition sur la jeune pousse que je léchais avec plaisir.
Il en voulait plus, en fait, il voulait tout. Je n’avais plus la prétention de refuser quoi que ce soit. Alors il vint sur moi, et la pénétration se fit à la missionnaire. La première fois que Rémy s’enfonça en moi avait quelque chose de « déjà vu ». Un remake de ce que son père et moi avions connu bien des années plus tôt. Je jouissais depuis quelques minutes déjà et lui se retenait toujours. Il sortit son sexe de ma chatte pour se mettre à genoux à côté de moi. Cette fois encore, il attendait une pipe que je lui fis sans rechigner.
Toute honte bue, il était de toute façon trop tard pour avoir des remords ou des regrets. Et lorsque d’une main, il me guida pour me mettre moi aussi à genoux, je compris ce qu’il voulait ; que c’était en levrette que je serais saillie ! Celle-ci dura longtemps, sa trique me fouillant lentement, puis revenait plus violemment. Il maniait sa queue comme un virtuose du sexe, et je hurlais de plaisir, ne pouvant absolument pas retenir mes cris. Je ne sentis pas du tout lorsqu’il m’inonda les fesses de ses rasades de semence.
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Après cette nuit-là, nous avons refait l’amour presque chaque fin de semaine. Du vendredi soir au lundi matin, jour où il repartait pour son bahut, nous continuions à nous occuper des soins de son père. Puis la nuit venue, voire chaque moment de libre, nous les passions à jouer les amoureux. François ne réagissait de toute manière aucunement, toujours perdu dans un monde auquel nous n’avions plus accès. J’attendais les week-ends comme auparavant j’espérais le retour de mon mari. Le nouveau François avait simplement rajeuni.
Rémy lui ne se comportait pas en mari, mais vraiment en amant averti et attentionné et il me demandait toujours avant d’entrer dans mon lit la permission. Ses mains avaient la douceur de celles qui ne pouvaient plus me caresser. Un transfert qui arrangeait tout le monde. Enfin... dans un univers qui se limitait à nous deux. Nos amis, nos voisins, dans notre entourage proche personne ne savait et ne devrait jamais connaître notre secret. Rémy et moi avions de longues discussions et il m’assurait que ce que nous faisions n’avait rien de dégoutant. C’était aussi pour me rassurer et prêcher pour sa patrie, un peu quand même !
C’est une nuit d’hiver que mon mari nous a quittés ! Une nuit de décembre, avec de la neige qui recouvrait tout. Hospitalisé la veille, c’est avec le cœur serré que j’ai appris la nouvelle à huit heures du matin. Rémy et moi avons assumé ce départ avec une sorte de fatalité avérée. Impossible de lutter de toute façon contre cette suite logique aux évènements qui libérait mon malheureux François. Durant toute la durée des obsèques, nous n’avions pas réitéré ces gestes d’affections entre nous.
Ensuite, Rémy était reparti pour ses études, et pour moi, une solitude sans borne devait s’en suivre. Nous sommes restés quelques semaines, éloignés l’un de l’autre. Mon garçon préparait ses examens à des kilomètres de la maison, dans sa chambre du CROUS. Pourtant le retour suivant de mon fils dans ce cocon familial dans lequel désormais je me trouvais esseulée, mon cœur bondissait de joie. Les gestes du quotidien n’avaient plus la même saveur sans son père ou lui. Un seul être vous manque... vous connaissez la chanson ! Alors pourquoi lors de ce fameux week-end au bercail aurais-je refusé les avances de celui qui était devenu le seul homme de la maison ?
C’était au salon que j’avais replongé dans les délices du sexe au goût d’interdit. Il s’était approché de moi, m’avait embrassé sur la joue et c’était moi qui avais fait à nouveau le premier pas. À peine dix minutes après son arrivée, pas même le temps de se dévêtir totalement, je l’avais littéralement poussé sur le canapé. Il faut reconnaitre aussi qu’il n’avait guère résisté. Le feu qui me consumait n’avait rien à voir avec un amour filial, je l’avoue. Telle une véritable salope, je m’étais précipitée sur son sexe, gourmande de trop d’attente.
Tout le samedi et le dimanche nous nous étions comportés comme deux amants et non pas comme une mère et son fils. Je n’arrivais plus à faire la part des choses. Mais le dimanche soir, Rémy m’annonçait que durant les quelques semaines où il n’était pas rentré, il avait rencontré une jeune fille. Il avait des vues sur celle-ci et apparemment elle lui rendait volontiers ses attentions. Une sorte de pointe de jalousie dans ma voix avait sans doute percé alors que je l’encourageais à sortir avec elle.
— Tu as raison Rémy ! Le monde ne doit pas s’arrêter de tourner parce que ton père nous a quittés.— C’est surtout pour toi que je m’inquiète, maman !— Pour moi mon chéri ?— Oui ! Tu imagines bien que nous n’allons pas pouvoir continuer à... nous comporter comme deux amants. J’aime beaucoup faire l’amour avec toi, mais... cette situation ne pouvait pas durer, tu comprends ?— Oui ! Oui bien entendu mon chéri ! Tu as ta vie et j’ai la mienne. Mais peut-être que de temps en temps... tu... nous pourrons parfois...— Non ! Maman, je ne peux pas faire cela à Nathalie. C’est une fille bien et tu es ma mère, ce n’est pas convenable.— Mais qu’est-ce que je vais devenir ? Dis-moi comment je vais...— Nous n’aurions jamais dû commencer une relation pareille. Je m’en veux d’avoir cédé... et encore tout ce week-end... je m’en veux...— Oh mon chéri... je crois que nous avions besoin de cela pour nous soutenir. Mais ne t’en fais pas, je m’en sortirai. — Sortir... tu as raison, il te faut sortir, voir du monde. Et tu es encore si belle, tu vas plaire à beaucoup d’hommes...— Oui ? Le seul à qui j’aimerais plaire, après ton père c’est seulement toi...— Ce n’est plus possible. Il ne faut pas ! C’est contre nature et même si au fond de moi, j’ai toujours trouvé cela génial... nous ne pouvons plus continuer... — C’est bon ! Vis ta vie d’homme et je saurai retrouver un équilibre un peu perdu. Ne t’inquiète pas pour moi, mon chéri.
Le lendemain matin, Rémy repartait pour la dernière ligne droite avant ses examens scolaires. J’étais déçue, seule et attristée. Mais je me rangeais aux arguments de ce fils qui avait la tête sur les épaules. L’éclipse entre lui et moi durait depuis presque une année. Il venait à la maison, toujours en compagnie de cette fille. Nathalie, une bonne gamine, bien élevée m’avait volé l’être qui comptait le plus à mes yeux. Je ne lui en voulais pas, les jeunes devaient suivre leur route. Et cette femme semblait l’aimer.
Quelques mois plus tard encore, Rémy était rentré, complètement dévasté par un abandon soudain de la belle Nathalie. Et bien sûr, le soir même tous les deux nous succombions à nouveau à un penchant dévorant. Dans mon lit, nous avons refait les gestes qui se font entre amants, entre mari et femme. Pas ceux qui auraient dû convenir entre un fil et sa mère. Mais bien que sachant que c’était anormal, je dois dire que j’ai participé activement à ces contacts intimes. Les gestes que j’ai refaits avec Rémy tendaient tous à nous emmener vers un plaisir tabou.
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Depuis, il a trouvé un bon travail pas très loin de notre maison. Il rentre tous les soirs et ce qui se passe entre les murs épais de notre demeure reste secret. Il ne parle plus de Nathalie, plus d’une autre non plus. Je n’ai pas besoin de chercher un autre amant, celui que j’ai presque chaque soir dans mon lit me convient parfaitement... Au fond de nous, nous savons que c’est moche, que c’est immoral, mais nous ne faisons de tort à personne. Ce que nous vivons ensemble reste tout de même un amour indéfectible.
Lorsque nous avons de la visite, rarement je l’avoue, nous nous comportons aux yeux des autres, comme une maman et son garçon. Si beaucoup sont surpris de voir Rémy jouer les « Tanguy », lui répond que quelqu’un doit veiller sur sa mère. Comme nous n’avons jamais de gestes équivoques devant les gens, eh bien... notre secret ne transpire nulle part. L’important n’est-il pas que chacun soit heureux ? Je suis une maîtresse incestueuse, mais qui s’en plaint ? Certainement pas Rémy...
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