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Bonne journée

Chapitre 1

Chapitre unique

Divers
Un lundi matin comme un autre. Je monte dans ma rame de métro habituelle. Je vois une place libre, j’y vais pour m’asseoir. A la station suivante, le wagon sera bondé.

Je suis assise à côté d’une femme qui empiète sur mon siège tellement ses fesses sont larges. En face d’elle, une autre femme qui regarde par la fenêtre. En face de moi, un homme qui me regarde, et me fait : “bonjour”. Je ne réponds pas. Je fais comme s’il n’avait rien dit. Certainement un homme seul qui tente de me draguer, un cinglé de plus, ou pire encore : quelqu’un qui veut discuter.

Je sors mon téléphone, consulte mes mails de travail dessus. Je n’arrive pas à me concentrer, l’homme n’arrête pas de me regarder. J’aimerais qu’il arrête, cependant je ne vais rien dire. Je ne veux pas l’inciter à discuter avec moi ni faire un scandale devant la foule. Je lui lance un regard noir, il me répond par un sourire, je me replonge dans mon téléphone, c’est définitivement un taré.

Il se lève en se penchant vers moi. J’ai un petit geste de recul et il me dit : “bonne journée”. Il se redresse, part, quitte la rame. Je préfère oublier ce moment. Je n’en parlerai à personne, ceci n’a aucun intérêt.

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Mardi, comme la veille, comme à chaque fois, j’attends mon métro. Il arrive, je monte dedans. Je cherche rapidement du regard une place assise, il n’y en a pas. Je vais à l’autre bout, d’autres monteront et je n’ai pas envie d’être bousculée.

Le trajet se passe sans que je ne vois personne, concentrée sur mon téléphone, comme presque tout le temps. Je sursaute lorsque j’entends juste à côté de moi “Bonjour, et bonne journée”. C’est l’homme de la veille, je l’avais oublié. Il me sourit, son regard est fixé sur mes yeux. Je suis déstabilisée. Je ne réponds pas mais l’observe se faufiler entre la foule pour sortir.

Je ne peux pas dire comment il était habillé la veille, mais aujourd’hui je constate un costume bien taillé. L’homme a de l’allure, son sourire était charmant.

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Mercredi, comme la veille, comme toujours, je monte dans le métro. Cette fois, je n’ai pas oublié cet homme, cet inconnu. Je me demande s’il est là cette fois encore. Je le vois, assis. Plusieurs places sont libres. Je ne me pose pas trop proche de lui, mais sur une place de l’autre côté du passage.

Il me voit et me regarde de ses yeux bleus clairs. Il me dit d’une voix agréable, comme s’il était heureux de me voir : “Bonjour”. Je ne réponds pas, mais baisse la tête le sourire aux lèvres, et les joues qui me chauffent un peu.

Je m’installe sur mon siège, sors mon téléphone. Je fais défiler le texte sans réussir à le lire. L’homme ne me quitte pas des yeux, les miens vérifient à plusieurs reprises s’il est concentré sur moi. Son sourire est enjôleur, ses cheveux grisonnants donnent une impression d’homme mûr et réfléchi. Le costume qu’il porte lui va à merveille. Aucune bague aux doigts, aucune alliance. Je cache ma main gauche comme si je ne voulais pas qu’il voit la mienne.

Nous rentrons dans une station, celle où il descend chaque fois. Je range mon téléphone, le regarde se lever. J’attends qu’il me le dise, cela arrive la seconde d’après : “bonne journée”. Je l’observe sortir, je le vois sur le quai. Nos regards se croisent une nouvelle fois et ne se quittent pas tant que le train ne s’est toujours pas éloigné de trop.

Mes collègues de boulot me trouvent de bonne humeur aujourd’hui.

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Déjà un monde fou pour ce jeudi matin. Je monte, je cherche du regard l’homme. Quitte à être compressée par des inconnus, autant que ce soit par quelqu’un d’agréable. Je le vois enfin, debout lui aussi. Je me faufile, m’approche. Il me voit alors que je suis presque à côté de lui. Il me dit de la même manière que les jours précédents, d’un ton charmant : “bonjour”. Je lui réponds timidement “bonjour”.

Nous nous observons. Je ne pense même pas à consulter mon téléphone. Nous nous sourions, mais ne parlons nullement. Il est toujours aussi bien habillé, toujours aussi élégant, il est attirant.

La rame se remplit encore, on me pousse, on me force à me coller contre lui. Je ne râle pas, j’en suis même contente. J’hume son parfum, il sent merveilleusement bon. Ma poitrine est pressée contre son bras, il ne tente rien, ne profite pas de cette promiscuité pour d’autres attouchements que personne ne pourrait voir.

Il se dégage, il doit descendre. Il me dit “bonne journée”. Je lui réponds : “à vous aussi”. J’ai bêtement le sourire aux lèvres que je n’arrive pas à le retirer durant toute cette journée. J’ai pensé à lui jusqu’au petit matin. Il est un vrai gentleman.

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Quelle folie me prend pour ce vendredi matin ? Je suis pressée de voir l’homme. J’ai envie de lui faire plaisir. Je range mon alliance dans mon sac. Je me demande bien pourquoi, je n’ai aucunement l’intention de tromper mon mari, et la marque reste bien présente sur mon doigt. Je réajuste ma jupe qui descend à mi-cuisses, ce qui est bien plus court que ce que j’ai l’habitude de porter.

Le métro arrive enfin, je monte précipitamment dedans. En contraste de la veille, il n’y a pas grand monde. Je le vois assis, il y a de la place un peu partout, mais c’est en face de lui que je vais m’installer.

Il m’a vu dès que je suis montée, nous ne nous quittons plus du regard. Je suis même fière d’être la première à lui dire : “bonjour”. Il est amusé, et me répond par le même mot. Son charme opère sur moi, il est même amplifié. Je me mords la lèvre inférieure, passe un doigt dans mes cheveux et les tournicotte.

A peine installée, je prends le prétexte qu’il fait un peu chaud pour déboutonner ma veste, veste sous laquelle je porte un chemisier suffisamment transparent pour déceler la dentelle qui couvre ma poitrine. Il sourit, regarde sans insistance, tout comme il le fait aussi pour mes jambes nues. Elles ne sont pas croisées, ma jupe les couvre encore moins maintenant que je suis assise. Je ne tente pas de cacher quoi que ce soit alors même qu’il est possible que de sa position il voit ce que je porte dessous.

Je me sens rougir par ma propre audace. Je sens le bas de mon ventre s’enflammer. Je bouge un pied, touche le sien. Je ne lui dis pas pardon, il ne change pas de position mais me sourit davantage.

Déjà le moment de notre séparation. Il se lève, se penche vers moi tout en effleurant de sa main le haut de mon genou droit. C’est comme si une décharge électrique bien agréable venait de me traverser. Je me mords à nouveau la lèvre inférieure après avoir lancé un soupir de plaisir, il me dit : “merci beaucoup, et bonne journée”. Je n’arrive pas à répondre quoi que ce soit, j’attends, espère quelque part… mais il s’en va. Il vient de me frustrer : il n’a pas essayé de me voler un baiser. J’ai déjà envie de le revoir.

Le soir, mon mari râle : le plat est trop salé. Il n’arrive cependant pas à gâcher ma bonne humeur. Mais, il ne comprend pas non plus mes invitations pour un moment complice. Tant pis pour lui, je m’offre un plaisir sans lui, mais l’homme du métro est bien présent dans mes rêveries.

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Enfin lundi matin. Je suis tout heureuse de prendre une nouvelle fois ce métro. Je n’ai pas eu le coup de folie de vendredi : ma tenue est plus classique pour aujourd’hui. J’entre, je le cherche du regard, je ne le vois pas. Je traverse la rame, mais ne le trouve pas. Cela me fait un petit coup au cœur, une petite déception.

Je me fais une raison ce vendredi : je ne verrai plus l’homme. Il n’a pas été là de la semaine, je ne pense pas qu’il refera son apparition plus tard. Les jours suivants me le confirment. Prendre le métro a bien moins de saveur sans lui. Et je ne me plonge plus dans mon téléphone : je regarde autour de moi, j’observe, j’espère.

Je ne cesse pas de penser à lui. Tous les soirs, mes rêves débutent par “bonne journée”.
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