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Bonnes vacances !

Chapitre 1

Au Jardin d'Eden

Erotique
Le Jardin d’Éden est notre propriété à Santorin, au nord de l’île près du port d’Oia. C’est un véritable havre de paix caché dans un nid de verdure. La maison, la terrasse et la piscine sont face à la mer qui nous offre de magnifiques levers de soleil.

Après notre ’’Incroyable croisière’’, ce matin, à 6 heures, avec Yanis, mon mari, nous avons conduit Monique et Olivier à l’aéroport pour leur retour sur Paris.
Ce départ crée un grand vide, la maison est à présent silencieuse, chacun s’occupe de son côté, John (le fils de Monique) et Mélina (la fille de Yanis) discutent tranquillement au bord de la piscine, Yanis lit un bouquin et je suis sur mon transat, amorphe, triste dans mes pensées... Je me rappelle notre premier baiser au cinéma, nos caresses dans la cabine à la piscine, le jour où Yanis nous a surprises au lit... Même Nikos par sa discrétion respecte notre mélancolie. Un peu comme lors d’une disparition, un lugubre silence règne dans la villa. On ne parle pas, on murmure, chacun vit dans sa bulle.

Après le déjeuner je vais me reposer. Ma nuit avec Monique a été courte, je suis contente que la fatigue m’emporte. Après deux heures de sommeil je me réveille brutalement, anxieuse, je pense à "Elle", elle m’a dit qu’elle m’appellerait dès son arrivée, il est 16 heures et elle aurait dû déjà m’appeler, que se passe-t-il ?

(Je rappelle que mon histoire se passe à une époque où il n’y avait pas de portable mais le téléphone en bakélite.)

Dring...Dring... C’est elle ! Je me précipite dans le séjour. Mais déjà Yanis a pris la communication :

— Kalimera... Achille.... Né ! Né !...

La conversation se poursuit, incompréhensible et pendant ce temps peut-être que Monique m’appelle, je fulmine. Enfin Yanis termine et se tourne tout sourire vers moi :

— Ma chérie c’était Achille, le gars de Mykonos avec son p’tit copain, ils sont à Ios l’île voisine et proposent de venir nous voir demain... Je leur ai dit banco !
— Tu as bien fait, ça nous occupera !

Je me rends compte que je suis sèche, presque désagréable dans ma réponse au moment où le télèphone sonne à nouveau. Je suis plus rapide que lui à décrocher :

— Allo !... (en un instant ma tristesse s’évanouit) MONIQUE, quelle joie !!!. Ma chérie comment vas-tu ?... Deux heures de retard je m’inquiétais, tu me manques tellement, tu connais le dicton : Un être vous manque... Oui c’est ça. Sinon tout va bien ?... Il fait très chaud à Paris... Tu te balades à poil !... Achille nous a appelé, tu te rappelles, le type du Sodome bath avec son copain ?... Ils viennent à Santorin demain... T’es une coquine... Et Olivier comment va-t-il ?... Tu le prends en main... Tu as bien raison. Va voir sa corsetière, elle te dira comment faire...Tu me raconteras.... Oui moi aussi je te dirai avec Achille, je t’appellerai demain... Oui j’embrasse tout le monde... Gros, gros bisous, à demain ma chérie !

Ses dernières paroles « Je t’aime » résonnent, font écho dans ma tête. Je cours vers la piscine, vois Yanis et les enfants assis au bord du bassin, et au moment de plonger je leur crie :

— C’était Monique, elle est bien arrivée et elle vous embrasse ! (Tout le reste je le garde en secret au fond de mon cœur)

Ploufff, je traverse le bassin sous l’eau, je veux m’isoler, plus rien ne m’intéresse, je reste avec "Elle" par la pensée, je fais ainsi quatre ou cinq longueurs sous l’eau, pour évacuer la tension accumulée. En remontant à la surface, je me retrouve aux pieds de Nikos qui me sourit et m’invite :

— Madame je vous ai servi un carcadet glacé, je le remercie d’un sourire.

Je m’allonge essoufflée sur un transat près de Yanis et des deux tourtereaux. Mon mari me regarde tendrement :

— Ça va ma chérie ?
— Oui... ça va !
— Ça te dit de retrouver Achille et Hélios ?
— Oui mon chéri... C’est très bien.
— J’en ai parlé aux enfants...
— Nadine ! (m’interpelle Mélina) J’espère que tu me laisseras un morceau du bel Achille.
— Quant à moi, (ajoute John), je me prendrais bien un coup d’Hélios !
— Un coup de soleil, tu veux dire ? Ajoutè-je, sous la rigolade de tous.

On continue à boire, rigoler, l’ambiance de la maison redevient animée. Yanis entraîne sa fille à l’eau et je reste seule avec John et lui demande de venir à côté de moi :

— Je suis contente que vous soyez venus en vacances avec nous et de savoir qu’avec Mélina vous allez vous pacser... Dis-moi que sont ces marques sur tes fesses ?
— Ben Mél te l’a dit… J’ai été puni par un type de ’’La Nouvelle Athènes’’ parce que je suis arrivé en retard à un rendez-vous et j’ai refusé d’embrasser un homme.
— Oui mais... Tu as aimé ?
— Euh, je ne sais pas, c’est difficile à dire, c’est douloureux sur le coup, après quand la chaleur se diffuse, c’est différent et...
— Tu as aimé ?
— Mélina aime voir les marques et l’homme qui m’a battu lui a donné la badine.
— Oh oh, donc elle s’en servira !
— Peut-être ?
— T’espère petit coquin... T’es maso ?
— …
— Dis-moi autre chose, tu prends goût aux jeunes garçons pour t’intéresser à Hélios ?
— Au club j’ai rencontré un garçon comme moi et on se fait plaisir. Par contre avec les hommes je reste passif.
— Tout le contraire de Yanis, t’es comme un minet ! (Il me fusille du regard. Alors je rigole et le presse contre moi.) Mais non mon chéri, je plaisante, le principal est que tu restes mon amant passionné .

Il m’embrasse amoureusement puis après un silence il ajoute

— Et toi une amante passionnée ! Je voulais te dire bravo pour ce que tu as fait de ma mère, bien sûr je m’étais rendu compte de l’évolution de son apparence mais de là l’imaginer libertine.

— Je peux te dire que notre croisière en a fait une sacrée baiseuse, une vraie bisexuelle avec un grand B, peut-être pour prendre une revanche sur ton père, pour rattraper le temps perdu comme elle dit. A mon avis les deux ont besoin d’un dominant, à ce sujet je lui ai recommandé de rencontrer, la couturière !
— Élisabeth ! La corsetière ? J’ai l’impression que bien des choses vont changer à la maison.

Mélina revient vers nous, à la sortie de la piscine toute fraîche et mouillée

— C’est fini de comploter tous les deux ?
— Ma chérie, (en prenant un air supérieur), je parle avec mon futur gendre !,
— Allez, venez vous baigner.

Elle nous prend par la main et sautons ensemble dans l’eau, nous retrouvons Yanis. Ma gaité naturelle reprend le dessus, je chahute un peu avant de reprendre mes longueurs de piscine sous l’eau. Je sens John nager près de moi, il me prend par les hanches, se colle à mon dos comme un poisson pilote et nous remontons à la surface. Il me plaque ventre contre le mur carrelé, sa verge bande entre mes cuisses, ses mains compriment mes seins. J’aime comme il m’embrasse dans le cou, me fait un suçon avant de me mordre... fort. C’est bon et douloureux à la fois. Il bande dur, je le veux en moi. Des deux mains, j’écarte mes fesses, oriente le bélier, la porte de la forteresse cède, ma position fait que je n’ai que la pointe de son sexe en moi, j’étouffe un ’’Mmmm’’ de jouissance. Sa pénétration s’accompagne d’une morsure encore plus violente, je ne peux retenir un sifflement de douleur. Ses lèvres remplacent ses dents. Il vient trois, quatre fois entre mes reins puis se dégage.

Je me retourne et l’embrasse à pleine bouche. Nous retrouvons au centre du bassin Mélina et son père qui, de ce que j’entends, lui parle de notre soirée au ’’Sodome bath’’ avec Achille et Hélios.
On s’amuse longtemps au ballon dans l’eau, en sortant le soleil s’est couché derrière la maison. Chacun va se préparer pour le dîner. Je prends ma douche avec Yanis, toujours très cajoleur et taquin. Peut-être excité par ce qu’il a vu dans la piscine, certainement par la morsure dans mon cou, il me prend sous la douche comme un sauvage, comme une pute et sans attendre mon plaisir se répand en moi en rugissant.

J’enfile juste un soutien-gorge et une robe de coton à fleur. Le repas en extérieur, aux chandelles est très agréable. On parle encore alors que la lune apparaît à l’horizon. La journée se termine sous de meilleurs hospices qu’elle n’a débutée, demain avec Achille et Hélios ça sera chaud, pour l’instant je suis crevée et je vais me coucher.

Un bisou à chacun, je laisse tout le monde sur la terrasse et m’endors très vite seule dans le lit.
…..


Neuf heures de sommeil non stop est le meilleur moyen pour retrouver la forme. Yanis dort encore à poing fermé, la soirée a dû se prolonger. Je prends une petite douche et cours direct à la piscine, le matin l’eau fraîche est très agréable. Je nage longtemps avant que Mélina ne me rejoigne. Après de tendres bisous nous reprenons notre nage sportive.
Nikos nous apporte un café que nous prenons au bord de l’eau. On se décide à rejoindre nos hommes et à nous préparer, je lui recommande de mettre le micro-bikini rouge du ’’Sodome-bath’’ que je porterai avec une robe de coton rouge. Je bouscule Yanis pour le faire sortir du lit et on sort de la chambre quand le taxi dépose nos invités.
Sous le store de la terrasse la table pour le petit déjeuner est dressée.

Achille un beau mec brun costaud, aux cheveux frisés abondants, il a le profil grec type, il est accompagné de Hélios, un mignonnet presque aussi grand que lui mais filiforme et avec une chevelure blonde descendant dans le cou. Tous deux en bermuda et tee-shirt bleu marine.
Achille est très heureux de me retrouver comme Hélios de revoir Yanis. Nous présentons les ’’enfants’’ et le courant de sympathie passe très vite même si la communication n’est pas simple
Pour le petit déjeuner pas besoin de parler, Achille s’intéresse beaucoup à Mélina qui malgré ses origines ne parle pas grec quant à Hélios, le blondinet a jeté son dévolu sur John. .
Dès le repas terminé Achille nous propose de rejoindre son bateau. A bord de la méhari il tient à monter devant avec nous deux en disant « Youth go back !» Je fais le voyage assise sur sa cuisse et dans ses bras, je me laisse aller, appuyée contre lui, son odeur musquée est enivrante, sa musculature protectrice.
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