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La boulangère boulotte

Chapitre 1

Hétéro
Il y a quelques années je tenais mon cabinet médical dans le village voisin du mien ; le midi je rentrais déjeuner chez moi, et m’arrêtais acheter mon pain à la boulangerie de ma commune, distante de quelques kilomètres. A cette époque, la boulangerie était tenue par une employée, une petite femme d’une quarantaine d’années, petite et boulotte. Je devinais qu’elle devait avoir un joufflu bien rond et bien plein, comme le laissait devenir la largeur agréable de ses hanches et de ses mollets rebondis. Elle était très sympa, et nous parlions souvent longtemps, car d’un naturel bavard, elle prolongeait ces moments habituellement brefs.
Je m’aperçus vraiment du faible qu’elle avait pour moi le jour où, la boulangerie ayant été vendue, elle allait se retrouver sans travail, et qu’elle ne put me cacher sa tristesse et les signes de son attachement à moi en me faisant remarquer qu’elle ne me verrait plus, puisqu’elle habitait à une vingtaine de kilomètres.
Son dernier jour à la boulangerie, la voyant si tristounette, la mine défaite à l’idée de ne plus me revoir, je lui dis :
"  Mais ça n’est pas grave… Vous savez où est mon cabinet, alors si vous avez le temps passez-y… Comme ça… pour discuter ; car il n’est pas question que vous changiez de médecin pour moi, je ne voudrais surtout pas qu’on puisse m’accuser de détourner la clientèle de mon confrère…"
Son médecin exerçait en effet dans la même commune que moi, et elle avait donc l’occasion de venir…
— "Oui, mais je n’oserai pas venir vous déranger…
— Ne vous en faites pas, il n’y a pas de problème… je suis rarement débordé…"
J’avais lancé ça ; la balle était désormais dans son camp ; si elle passait c’est donc que l’envie la titillait… Plusieurs semaines s’écoulèrent pendant lesquelles j’espérai un peu, au début, sans y croire…
Puis un après-midi, à l’heure de la consultation, je la trouvai là, dans la salle d’attente, toute seule… et elle avait apporté des gâteaux.
Je la fis entrer, m’assis à côté d’elle, fis bouillir de l’eau pour du café instantané, et nous parlâmes chaleureusement de choses et d’autres ; sa vie n’était pas très drôle, elle était désormais au chômage, s’ennuyait, elle qui aimait tellement voir du monde…
Elle fit allusion aussi à ses petits soucis de santé (étant donné que je suis médecin, la conversation avec des gens, même en dehors du contexte de mon travail, s’oriente souvent sur ce type de sujets, ce qui m’agace en général… mais là non ; car la tournure des événements se mit à m’exciter…) :
— " …et puis en ce moment, je me sens gonflée…" sa main montrant son abdomen
— … Ah ? Vous êtes ballonnée sans doute… ?

— Oui… je ne sais pas…
— Faites voir", dis-je, me surprenant de ma propre audace ; et sans attendre, j’avais posé ma main sur son ventre rebondi… D’ailleurs, sans même que j’eus à insister, elle avait remonté son tricot, me montrant son abdomen replet, que je me mis à tâter avec délectation. Il était en fait plus tendu par l’embonpoint, que par les gaz en surplus…
— " Oui en effet, vous êtes ballonnée… " Ma main tâtait doucement son ventre, et elle semblait troublée par la situation… Je jouais sur l’ambiguïté de la situation et de mon rôle, bien que c’était pour moi très clair : elle était venue me voir pour une visite amicale, et non pas en patiente (et d’ailleurs, elle ne m’avait jamais consulté…). Je laissai s’installer un court silence mesuré, puis ajoutai, en prenant un air songeur :
— " Vous savez ce qu’il vous faudrait… ? Je sais, vous allez trouver que ça n’est pas tellement moderne, "dis-je en souriant"… c’est plutôt une recette de grand-mère, mais ça fait le plus grand bien…" Je ne la laissai pas répondre. " Un bon lavement ! " Et j’ajoutai aussitôt, sans temps mort, pour enfoncer le clou, d’un ton sérieux : " Oui un copieux lavement, évacuateur… abondant, ça vous nettoierait bien et vous soulagerait.
Son visage s’empourpra aussitôt ; elle savait la situation plus qu’ambiguë… Elle pouvait y mettre fin immédiatement… s’indigner, protester ou passer de sujet ; mais je connaissais ses sentiments à mon égard, et peut être de peur de perdre toute chance de continuer à voir innocemment son petit béguin, elle s’enquit, en balbutiant, et sans même un sourire d’ironie (ce qui aurait pu me faire mettre un terme au jeu) :
— " Vous croyez… ?
— Mais bien-sûr. Rien ne vaut parfois les vieilles méthodes naturelles …
— Mais ça se fait encore, ça… ? Enfin, je veux dire, le matériel… Ca existe ?
— Mais bien-sûr, vous l’achetez à n’importe quelle pharmacie ; il vous vendent tout ce qui faut : le pichet, la tubulure… la canule."
A cette évocation (sur laquelle j’insistai lourdement, l’air de rien) elle rougit encore…
— " Mais… comment on fait ça… on le fait avec quoi ?" dit-elle très troublée, presque balbutiante…
— " Eh bien de l’eau bouillie, pas trop chaude, un tout petit peu de Mercryl, un peu d’huile d’amande douce, quoi…"
— Oh, mais c’est trop compliqué pour moi… jamais je n’arriverai à faire ça, moi…"
Je sentis que son trouble n’empêchait pas une certaine malice de s’exprimer… Sa candeur devait être feinte, pour une bonne partie… Je saisis la nouvelle perche qui m’était tendue… Le belle avait envie que je m’occupe de sa petite personne, de façon un peu plus intime, et comme il ne pouvait être question que je supplante son médecin - c’est moi qui avais fixé la règle…
Je pris mon air le plus détaché possible, jouant mon va-tout, risquant cette fois un refus ou un recul :
— " Si vous voulez, je veux bien vous aider… Vous achetez le matériel et vous m’appelez…
— …Oh, mais je ne voudrais pas vous déranger ; vous devez avoir du travail, et puis je n’habite pas à côté…
— Ne vous en faites pas… Vous m’appelez dès que vous avez acheté le matériel et moi, je viendrai quand j’aurai le temps… Je n’ai pas énormément de travail certains jours, vous voyez bien.
De toutes façons, vous n’êtes pas non plus à deux ou trois jours près ; ça fait déjà un moment que vous vous sentez gonflée ; ça traîne… dans deux ou trois jours ça ne sera pas parti… Et puis, si ça se passe tout seul, et bien tant mieux ; si vous n’en n’avez plus besoin, vous ne m’appelez pas, voilà tout."
Je ne voulais pas la brusquer, qu’elle prenne peur, se sentant obligée et qu’elle regrette déjà son invitation à m’occuper de ses intestins… Je lui laissai ainsi le temps de la réflexion ; ainsi, elle aurait le temps d’examiner ses désirs troubles, de se raisonner si elle devait le faire, et lui laissais encore l’initiative : si elle m’appelait, c’est qu’elle le désirerait vraiment ! Et puis si elle croyait aussi naïvement ce qu’elle faisait semblant de croire, c’est à dire que le lavement avait un intérêt indiscutable, elle n’était pas si bête pour ne pas savoir se l’administrer toute seule.
Et puis elle pouvait aussi demander à son mari de s’acquitter de cette tâche… Quel mari refuserait ?!
Si elle m’appelait, c’était donc qu’elle avait un désir trouble que je m’occupe de son fondement…
— " Eh puis ", ajoutai-je, mi-ironique, mi-tendre, posant ma main sur son épaule, "je ne refuserai rien à ma boulangère préférée…"
Je pariai plutôt sur ses craintes, ses remords, son manque de courage… ou bien le sang-froid qu’elle retrouverait une fois seule. En effet, j’avais cessé de me faire des illusions, quand, près de deux semaines plus tard, je fus surpris de son appel que je n’attendais plus :
— " Bonjour. Vous savez, c’est toujours pareil… Je me sens toujours ballonnée…"
Je m’interdis l’interrogatoire médical (bien montrer que je n’agissais pas en médecin, mais en presque ami soucieux de rendre service…) :
— " Bon… Vous voulez que je passe… ? Vous avez acheté le matériel…?
— Oui, je veux bien, ça serait gentil" (Je jubilais, secrètement surexcité…) " Oui, je l’ai acheté… et j’ai du Mercryl et de l’huile d’amande douce…"
Elle était à point la grosse poule ! Prête à m’offrir ses grosses fesses - plus haut signe d’abandon - en grand cérémonial…! J’allais prendre mon pied… !
— " Bon, je vais passer cet après-midi…
— Oh, mais je ne veux pas vous déranger… si vous ne pouvez pas aujourd’hui…
— Si, cet après-midi, ça va. Y a pas de problème…" Là, il fallait battre le fer quand il est chaud, ne pas laisser son désir retomber, ne pas lui laisser le temps cette fois d’éprouver un remord…
Quand je raccrochai j’avais un sexe dur comme du bois qui tendait mon pantalon… Elle m’avait donné son adresse sans omettre de me dire que son mari maintenant travaillait loin et ne rentrait que tard le soir… Ca aussi, c’était encore bon signe !
A 16 H, ma consultation juste terminée, je fonçai chez la belle, prenant bien soin de laisser ma mallette dans ma voiture : je ne venais pas en médecin (tant pis pour les voisins s’ils épiaient les visites de mon ex-boulangère, je n’avais pas d’alibi "médical" de la visite du docteur… il fallait savoir prendre un risque, quand une récompense aussi grande était au bout !)
Elle m’ouvrit, très rouge, mais avec un air grave… l’air affecté de la pauvre femme bien ennuyée avec son ventre, et moi je pris l’air de circonstance, l’air de l’opérateur très concentré sur ce qu’il va faire. Le jeu continuait !
Mon statut la rassurait, ainsi que la gentillesse qu’elle me prêtait : elle savait que même si le jeu dégénérait, elle ne risquait rien avec moi, n’étais-je pas médecin ? C’est pourquoi elle allait me prêter son corps, ou plutôt la partie la plus secrète et la plus intime de son corps, celle qu’on ne montre en général pas facilement, mis à part à son médecin… enfin, c’était "pour lui rendre service", la soulager… (oui mais de quoi exactement, hein… ? Vous avez une idée, coquins… ?) Elle me fit entrer, me demanda, gênée :
— " Où faut-il que je me mette…?
— Eh bien… Vous avez un pouf… ? Le plus confortable est la position à quatre pattes sur un pouf, le ventre appuyé…
— Non, je n’en ai pas…
— Eh bien, tant pis… Le mieux, à ce moment-là, ce sera à quatre pattes sur le lit ; ça sera plus pratique pour moi, même si c’est moins confortable pour vous.
— J’ai déjà fait bouillir l’eau ; elle est en train de refroidir…
— Eh bien, c’est parfait."
(Elle n’avait pas perdu de temps, la cochonne…!)
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