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La bourgeoise et le marabout

Chapitre 34

La libération de Marie Madeleine ...

Erotique
C’est un rituel depuis de longues années, chaque premier mardi de chaque mois, je déjeune avec mon amie Marie Madeleine de La Croix Nivet. Nous nous connaissons depuis l’adolescence puisque nous étions toutes les deux élèves à l’institut des Sœurs de la Miséricorde. Contrairement à moi, Marie Madeleine ne travaille pas, car son mari Ferdinand, banquier très connu de la place parisienne et maître d’une loge maçonnique ayant pignon sur rue, considère que la place de sa femme n’est pas au travail, mais à la maison ou auprès des bonnes œuvres de la paroisse de Passy. Bien que proche de la soixantaine, mon amie fait attention à sa ligne et soigne sa silhouette ; il faut dire que ses moyens lui permettent de fréquenter régulièrement salon de coiffure, manucure, institut de beauté et autres temples dédiés aux bourgeoises désœuvrées. C’est donc une belle femme mature !
Une fois assises face à face dans un restaurant cosy de l’avenue Kléber à deux pas de l’Arc de Triomphe, je trouve que Marie Madeleine n’a pas très bonne mine. Je lui demande donc :
— Tu n’as pas l’air très en forme. As-tu des soucis de santé ?
Elle réfléchit quelques instants, semblant se demander si elle peut se confier, puis se lance :
— Non Hélène, ma santé est bonne, mais j’ai l’impression de devenir folle.
et elle poursuit :
— Ferdinand s’est fait opérer de la prostate il y a maintenant huit mois et il a depuis perdu tout appétit sexuel. Auparavant, il n’a jamais été très fougueux et porté sur la chose, mais là, le pavillon est en berne permanente.
Tout en écoutant mon amie, je ne peux m’empêcher de penser à ce faux-cul de Ferdinand. Sa femme dit qu’il n’était pas porté sur la chose alors que tout le monde sait que c’était un obsédé qui draguait tout ce qui porte jupon et se payait parfois du bon temps avec des call-girls. Il a souvent tenté de me faire du rentre-dedans et aurait sans nul doute bien aimé me sauter. Mais je n’en dis rien à Marie Madeleine qui continue :
— Il ne me regarde plus et ne me touche plus. Et le pire, c’est que régulièrement, je fais des rêves érotiques et me réveille de plus en plus souvent en sueur au milieu de la nuit. Je prends des somnifères, mais cela n’y change rien. J’ai vraiment l’impression de sombrer dans la folie !
Me penchant vers elle au-dessus de la table pour ne pas être entendue des autres personnes du restaurant, je lui demande :
— Je vais peut-être te choquer, mais pourquoi ne pas envisager d’utiliser un sex-toy pour calmer tes ardeurs ?
Un triste sourire se dessine sur ses lèvres quand elle me répond :
— Bien sûr que j’ai essayé puisque j’en ai commandé un en cachette sur Internet. Mais j’ai l’impression que cela empire les choses, mes rêves n’en sont que plus forts.

Je fais semblant de réfléchir, mais je sais que ma décision est prise. J’ai là l’occasion unique de faire payer à Ferdinand la vie de débauche qu’il a menée pendant de si nombreuses années et son infidélité à mon amie Marie Madeleine.
Je laisse le serveur déposer devant nous deux tartelettes à la fraise nappées de crème chantilly puis je dis à mon amie :
— Je dois t’avouer Marie Madeleine que j’ai également connu quelques tracas du même ordre, mais moi c’était suite à la ménopause. Maintenant, ça va beaucoup mieux, mais j’ai dû recourir à une sorte de médecine parallèle sur les conseils de ma gynéco.
Elle m’interrompt en me demandant l’air un peu perplexe
— C’est quel genre de médecine alors ? Et tu vas beaucoup mieux ?
Je lui fais un grand sourire et je lui réponds :
— Oui, tout est maintenant rentré dans l’ordre. Si tu veux, je peux prendre un rendez-vous pour toi et je t’accompagnerai à la première séance pour te rassurer.
Son accord se lit aussitôt sur son visage :
— Oh oui, tu es vraiment ma meilleure amie. Tu as toute ma confiance et je te suivrai les yeux fermés.
Une fois le déjeuner achevé, j’embrasse Marie Madeleine qui va rentrer chez elle en lui disant que je la tiens vite au courant. Tout en marchant tranquillement vers la station de métro, j’appelle Monsieur Coulibadou et lui explique en quelques mots ce que j’attends de lui. Rendez-vous est pris pour le mardi suivant à 17h30 à son cabinet.
C’est une Marie Madeleine un peu angoissée qui marche à mes côtés sur le boulevard de Clichy et elle me dit être sur le point de renoncer lorsque nous sommes devant le cabinet de mon marabout. Pour la motiver, je lui dis :
— Attends de voir les effets de ce premier rendez-vous puis, si tu n’es pas convaincue, nous en resterons là.
Elle me répond :
— D’accord, mais tu restes avec moi pendant toute la consultation. Ainsi j’aurai plus de courage en te sachant à mes côtés.
A peine sommes-nous entrées que Monsieur Coulibadou nous fait entrer dans son bureau. Je lui dis :
— Bonjour docteur. Je vous présente mon amie Marie Madeleine de la Croix Nivet et nous vous remercions de nous recevoir aussi vite après mon appel téléphonique.
Jouant son rôle à merveille, mon marabout s’incline respectueusement devant nous :
— Madame de Saint Jouy, soyez certaine que je vais faire tout mon possible pour trouver une solution aux soucis de votre amie.
Puis il invite Marie Madeleine à lui raconter de vive voix tout ce qu’elle m’a déjà confié au restaurant. Monsieur Coulibadou l’écoute avec attention et prend même quelques notes. A la fin du récit, il lui dit :
— Madame de la Croix Nivet, pour cette première exploration, je vous propose un simple examen sous hypnose pour me permettre d’établir un diagnostic le plus juste possible. Veuillez s’il vous plaît retirer votre robe et vous allonger sur ce canapé haut.
Marie Madeleine me regarde avec un peu d’appréhension, mais je l’encourage du regard. Une fois sa robe déposée à ses pieds, mon amie apparaît en lingerie digne d’une grand-mère, une large culotte blanche qui lui monte presque jusqu’au nombril et un soutien-gorge des plus communs sans aucune dentelle. Rien de bien excitant !Une fois qu’elle est allongée, maître Coulibadou lui fait boire un verre de liquide blanchâtre, fait balancer un pendule devant ses yeux en lui parlant d’une voix douce. Au bout de trois ou quatre minutes, bien qu’elle ait les yeux ouverts, la patiente semble parfaitement endormie.Mon marabout s’approche alors de moi, me plaque contre lui et m’embrasse à pleine bouche. Je me frotte contre lui et je devine son sexe dressé sous sa blouse blanche. Je voudrais qu’il me prenne sur-le-champ, mais il y a plus urgent. Il me dit :
— Alors Hélène, vous souhaitez vraiment que je transforme votre amie en véritable bourgeoise délurée ? J’avoue que cela me tente beaucoup !
Tout en caressant sa queue par-dessus le tissu, je lui réponds :
— Oui, je veux qu’elle découvre, comme je l’ai fait, tous les plaisirs de la chair et se venge ainsi de son mari qui baisait partout à droite et à gauche sans s’occuper de sa femme.

Se penchant vers Marie Madeleine, il lui dit à l’oreille :
— Racontez-moi l’un de ces rêves qui vous font croire que vous êtes folle.
Comme si elle était dans un état second, elle se met à lui parler d’une voix monocorde :
— Avec mon mari, depuis de nombreuses années, nous dormons dans la même chambre, mais dans des lits jumeaux séparés. Lorsqu’il est endormi et ronfle, je me donne du plaisir avec un sex-toy caché dans ma table de chevet. Mais ensuite, une fois que je suis endormie à mon tour, je rêve qu’un amant invisible me visite et me fait de nouveau jouir avec le sex-toy. J’ai beau serrer les jambes, il parvient toujours à le glisser en moi. Je suis comme paralysée et j’ai l’impression que le godemiché devient de plus en plus gros.
Tandis que Marie Madeleine poursuit son récit, toujours plus lubrique, mon marabout s’empare d’un sex-toy d’ivoire et me demande de l’humecter de ma salive. Une fois que c’est fait, il écarte la culotte de mon amie et, sans aucune difficulté, introduit entièrement l’engin dans sa chatte. La respiration de Marie Madeleine s’accélère et son ventre s’agite sous les va-et-vient du jouet sexuel. Le marabout dégage alors l’un des seins du soutien-gorge et commence à le sucer et le mordiller tout en continuant à user du godemiché. La voix de Marie Madeleine est de plus en plus saccadée.
— Je jouis si fort que mon mari se réveille, mais, dans l’obscurité de la chambre, il ne se rend compte de rien. Alors mon amant invisible en profite pour me faire mettre sur le côté, le visage tourné vers mon mari. Il se glisse contre moi et sa queue me pénètre tandis que mon mari me demande si tout va bien. Je lui dis que j’ai fait un cauchemar et que c’est fini. Mais mon amant me baise encore et encore.
Soudain, son récit s’arrête et elle jouit longuement sous les effets conjugués du sex-toy dans sa chatte et des mordillements sur son téton.
Maître Coulibadou réajuste la petite culotte et le soutien-gorge de Marie Madeleine avant de la réveiller d’un claquement sec des doigts. Mon amie met quelques secondes avant de bien reprendre ses esprits puis, nous regardant alternativement, demande :
— Que s’est-il passé ? Je ne me souviens de rien, mais j’ai l’esprit apaisé comme si j’avais fait une longue et bonne sieste.
D’un ton très rassurant et professionnel, mon marabout lui répond :
— L’hypnose a pour but de vous aider à plonger au plus profond de vous pour relâcher toutes les tensions qui vous minent. Comme de nombreuses femmes de votre âge et de votre milieu, vous vous êtes plus occupée des autres que de vous-même. Il y a donc des pans entiers de votre personnalité qui se sont sclérosés faute d’être utilisés. Mais cela n’est pas irrémédiable.
Marie Madeleine lui répond :
— Comme Hélène, j’ai eu une éducation très stricte. Il est en effet possible que j’aie maintenant besoin de me réaliser pleinement.
Le marabout lui répond :
— Je vous propose de revenir me voir dans une dizaine de jours. Mais d’ici là, je vous invite à adopter une lingerie plus gaie. Cette recommandation peut vous surprendre, mais sachez qu’il est important que vous portiez des dessous dans lesquels vous vous trouvez belle. Votre personnalité et votre corps vous appartiennent, vous devez apprendre à ne pas leur imposer le carcan de votre éducation. Osez être vous-même !
Marie Madeleine réfléchit quelques instants puis lui dit :
— Je dois malheureusement vous dire docteur que ce n’est pas facile de changer aussi radicalement les habitudes de toute une vie.
Après m’avoir regardée avec un petit sourire, mon marabout répond à Marie Madeleine :
— Fiez vous à Madame de Saint Jouy votre amie. Elle a aussi connu ces doutes, mais elle a maintenant trouvé sa voie. Faites-lui confiance, elle connaît quelques excellentes boutiques.

Une fois dans la rue, Marie Madeleine me dit :
— Ce docteur Coulibadou est un peu surprenant, mais il me semble qu’il a bien compris mes problèmes. Comme il me l’a recommandé, je vais me fier à toi pour renouveler tous les dessous et je souhaiterais que tu sois encore présente lors de mon prochain rendez-vous.
Je lui réponds :
— Bien sûr, tu peux compter sur moi. Mais je t’invite à ne pas parler de tout cela à Ferdinand, car il ne comprendrait pas la situation. Je l’ai constaté avec François, nos affaires de femmes sont incompréhensibles de nos hommes.
Elle acquiesce aussitôt :
— Oui, tu as raison. Cela restera notre secret.
J’ai hâte d’être à cette prochaine consultation pour Marie Madeleine et j’imagine déjà la tête de son mari lorsqu’il découvrira les résultats atteints...
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