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Un cambrioleur preque gentleman...

Chapitre 1

Erotique
Brice était un cambrioleur, un petit, un artisan, un solitaire. Par nécessité, car il n’avait aucun goût pour le travail et la soumission à une quelconque hiérarchie, même de voleurs. Egalement par goût, car il aimait bien faire, son marché chez les honnêtes gens, qui étalaient dans leur salon des objets parfois d’un goût incertain, mais souvent d’un certain prix. Et puis, il aimait l’aventure et l’adrénaline. Bref, entrer chez des inconnus pour leur soutirer leurs richesses le faisait vivre et se sentir vivant…En amateur, mais néanmoins consciencieux, il avait déjà écumé maints quartiers sans que la maréchaussée ne réussisse à lui passer les poucettes.En une chaude nuit de juillet, vers les 2h, il marchait, le nez en l’air sous un bonnet-cagoule, en quête d’une « affaire », quand il se trouva devant une maison dont le portail était mal fermé ; il le poussa silencieusement et pénétra dans un jardin. Au premier étage de la maison, un balcon dont la fenêtre était restée ouverte lui tendait les bras … Il regarda autour de lui, pour s’assurer que personne ne traînait dans les parages, descendit sa cagoule, enfila des gants de latex, et vérifia la solidité d’une descente de gouttière toute proche du balcon. Un vol facile, dans une maison vide et mal fermée !Silencieusement, il escalada la paroi, atterrit sur le balcon et se retrouva dans une pièce plongée dans l’obscurité. Quand ses yeux se furent habitués à l’obscurité, il vit, sous l’une des portes du salon, un rai de lumière. La situation se corsait, et elle devint franchement critique quand la porte s’ouvrit, pour laisser passer un homme encore jeune, nu, qui, sans le voir, se dirigea vers une autre pièce, qu’il referma. Brice s’avança jusqu’à la porte laissée entrouverte et vit une jeune femme, nue également, allongée sur le lit en chien de fusil, alanguie, comme peut l’être une femme qui savoure encore son plaisir après avoir fait l’amour. Cette vision l’éblouit… Diable qu’elle était belle ! Diable qu’elle était excitante !Instantanément, son objectif changea : il ne voulait plus rien voler dans cette maison, si ce n’était le corps de cette femme… Quand il entendit le jeune homme revenir, il se dissimula pour le laisser entrer, se recoucher à gauche de sa maîtresse, et s’endormir. Dans la cuisine, il prit un couteau, s’en servit pour couper la cordelette des rideaux du salon et confectionna deux nœuds coulants. Il entra dans la chambre sans être vu par les deux amants endormis. Prestement il noua le pied droit de Simon au pied gauche d’Aude puis, tout aussi rapidement, avec le reste de la ficelle, il attacha la main gauche de l’amant à l’un des barreaux du lit. Surpris, Simon se redressa, réveillant Aude. Les menaçant du couteau de cuisine, Brice leur ordonna de se taire et profita de leur stupéfaction pour attacher la main droite de Simon dans la main gauche d’Aude, et lier leurs mains libres aux montants du lit. La fille était allongée, nue, les jambes écartées, offerte à son désir, et rien ne pourrait empêcher Brice de s’emparer et de jouir de ce corps magnifique, de cette taille fine, de ces seins pleins, arrogants, qui défiaient son désir… Il s’assit au bord du lit et laissa ses doigts baguenauder sur le corps qu’il allait violer, en savourer la douceur de la peau. Ses mains se complurent à la ferme élasticité des seins, effleurèrent les tétons, les titillèrent, les pinçotèrent. Aude, sans illusions, qui s’était attendue à être montée et pénétrée bestialement, sauvagement, par un rustaud, fut fort surprise par ces caresses, douces, jouissives, voire amoureuses, dignes d’un Arsène Lupin. Elle ferma néanmoins les yeux pour manifester son désaccord avec cette prise illégitime de son corps, pour signifier qu’elle ne la désirait pas, car elle aimait Simon, et ne voulait pas du corps d’un autre homme. Mais quand la main de l’homme descendit lentement de ses seins vers son ventre, s’attarda autour du nombril, le chatouilla, puis qu’un doigt chercha délicatement, puis trouva et salua son clitoris, encore gorgé de sang par les caresses de Simon, elle ne put retenir un petit gémissement.
Simon ne voulait pas assister au viol de son aimée et tenait ses yeux bien fermés, mais la crispation de la main de sa chérie dans la sienne, accompagnée de son petit cri, le surprit. Ce ne semblait pas du tout être un cri de douleur… Il ouvrit les yeux, tourna son regard vers elle et vit l’homme cagoulé, dont les yeux semblaient sourire, jouer avec le clitoris d’Aude, le caresser, le stimuler avec délicatesse, jusqu’à ce que le corps d’Aude se cabre brutalement, et qu’elle jouisse dans un feulement de tigresse en rut.
Hagard, comme si ce spectacle ne suffisait pas à son malheur, il entendit sa chérie crier, de sa belle voix, son plaisir à l’inconnu encagoulé. Mais sans que Simon ne s’en rendît compte, son sexe, comme indépendant de sa souffrance mentale, était à nouveau gonflé, durement gonflé même…L’orgasme qu’il avait procuré à sa victime fouetta le désir de Brice ; maintenant, il lui fallait posséder sa victime, la pénétrer, s’enfoncer, remuer, dans ce corps qu’elle ne lui offrait pas, mais qui ne pouvait plus se refuser à lui. Comme il commençait à descendre la tirette de son pantalon pour libérer son braquemart tendu à l’extrême, ses yeux découvrirent le sexe de Simon en érection, une érection impérieuse, gorgée, à éclater, du désir du mâle pour sa femelle …Remué par cette belle preuve d’amour, Brice suspendit la libération de son sexe… retrouva quelques esprits… Certes, certes, il était un voleur, mais il n’avait jamais violé personne de sa vie… Oui, il était fainéant, mais intelligent et beau gosse comme il se sentait, il n’avait pas besoin de recourir à ces extrémités indignes de lui ! De plus, il n’avait pas de préservatif et il serait idiot de laisser ses fluides corporels finir dans les pipettes de la police scientifique…Confus, il se rhabilla et allait se résigner, tout bêtement, à prendre la fuite, quand le sexe bandé de l’homme et le visage de la femme convulsé par le plaisir qu’elle venait de prendre lui soufflèrent une autre issue, plus drôle et beaucoup moins dangereuse…Avec précautions, il détacha la main et le pied droits de Simon et bascula son corps sur celui d’Aude. Puis il saisit la queue du jeune homme qu’il pointa en face de la chatte de la jeune femme qui, les yeux toujours obstinément fermés, croyant son violeur couché sur elle, finalement pas aussi brutal qu’elle le craignait et, animée d’une perverse curiosité, elle se résignait à recevoir dans son sexe le sexe d’un inconnu.Ignorant que Brice s’éclipsait discrètement de la pièce, puis de la maison, Simon appuya son gland contre les nymphes d’Aude, et ne put s’empêcher de le faire lentement pénétrer plus avant dans le vagin encore lubrifié par sa précédente éjaculation, provoquant en retour un très fort soupir chez la femme qu’il aimait tant et qui, les yeux fermés, croyait être baisée par un inconnu. Enragé par cet adultère virtuel, Simon imprima à son sexe un rythme effréné, de soudard, qui sembla ravir Aude par sa vigueur. Mais plus fort il s’enfonçait en elle, plus fort il la défonçait, et plus il voyait le visage aux yeux toujours clos de son aimée se tordre sous l’effet du plaisir, plus grand même que celui qu’il avait déjà pu lire sur son visage. Les paupières fermées, le visage crispé par la jouissance, Aude gémissait, tournait sa tête sur l’oreiller de gauche à droite, de droite à gauche, comme si elle voulait la dévisser. Puis, quand son amant déchargea rageusement son plaisir dans son ventre en fusion, elle jouit dans un long cri, le corps cabré par un violent orgasme.
Repue, assouvie, Aude finit par ouvrir les yeux, et vit le visage fermé de son amoureux amant allongé sur elle.
Elle les referma très vite en rougissant, du plaisir pris et de honte à la fois…
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