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Campus

Chapitre 2

Bouleversements

Divers
Chapitre 2 : Bouleversements
J’ai du mal à ouvrir les yeux. Je suis allongée sur une surface moelleuse et fraîche. Du cuir sans doute. Qu’est-ce qui m’est arrivé ? Je me souviens être venue donner des cours à Maxence, un garçon que je viens à peine de rencontrer. En échange, j’ai pu utiliser son sublime piano et pratiquer une heure de cet instrument qui m’avait tant manqué. Nous nous sommes rapprochés et là...
J’ouvre les yeux et découvre que Maxence a installé ma tête sur ses genoux, dégageant bien les cheveux de mon visage. Il m’observe, le front plissé, soucieux. Mon regard se pose sur ses lèvres fines, celles qui avaient failli m’embrasser il y a peu. Soudain, tout me revient.
— Adam ! m’écriai-je en me relevant subitement.
Je manque presque de tomber, mais les mains de Maxence me retiennent les épaules et je me retrouve assise à côté de lui.
— Reste assise, ordonne-t-il d’une voix rauque, tu vas encore tomber dans les pommes.
Il me regarde d’un œil sévère, attendant que je reprenne mon calme avant de me questionner:
— Explique-moi, qui est Adam ?— Mon grand frère...— Et qu’est-ce qu’il te voulait ? — Ce n’était pas lui, c’était mon père. Il veut que je rentre chez moi...— Cette nouvelle a l’air de t’effrayer plus qu’autre chose... dit-il d’un ton plus doux.— Mon frère a eu un accident. Apparemment, il est à l’hôpital dans le coma, réussis-je à articuler.— Et c’est l’annonce de cet accident ou bien ton inévitable retour à la maison qui t’angoisse autant ?— Je dois aller voir mon frère...— Tu n’es pas en état, tu tiens à peine debout. Reste là, je vais t’apporter un verre d’eau.
Il me laisse seule quelques instants, le temps pour moi de remettre de l’ordre dans mes idées. Mon frère est dans un état grave, il risque de mourir à tout moment. Je m’en voudrais tellement s’il meurt avant que je puisse le revoir ! Pourtant, l’idée même de rentrer chez moi me tétanise. Je tremble d’effroi. Maxence revient s’installer à mes côtés et me tend un verre d’eau.
— Et si je t’accompagnais ? propose-t-il avec entrain.— Quoi ?! m’écriai-je.— Tu dois y retourner pour voir ton frère non ?— Oui, mais...— Alors je viens avec toi. C’est non discutable, dit-il en se levant.— On ne se connaît même pas, c’est insensé ! — Tu as besoin d’un soutien pour y aller et je suis là. En plus, tu me dois une heure de ton temps, ne l’oublie pas.— J’ai comme l’impression que je n’aurais jamais le dernier mot avec toi...— Bien vu, fit-il avec un clin d’œil. Allez en route, on prend ma voiture.
Je le suis sans discuter jusqu’à sa voiture et suis étonnée de découvrir une petite 206 grise ancienne génération. Avec l’allure de sa maison, j’aurais pensé qu’il avait une voiture bien plus classe et plus luxueuse. Mais étrangement, cela me rassure un peu. C’est typiquement la voiture d’un jeune conducteur. Ça l’humanise. Moi qui commençais à m’inquiéter.
Je ne suis pas du genre à accorder ma confiance aussi facilement d’habitude. Mais en un jour, j’ai vu toutes mes certitudes s’écrouler. J’étais certaine de ne pas avoir à mettre un pied chez moi de toute l’année, mais le sort en a décidé autrement. Je me croyais raisonnable, mais je me suis rendue de mon plein gré chez un parfait inconnu, sachant pertinemment que je prenais le risque de perdre ma vertu. Mon frère, la personne qui compte le plus à mes yeux, celui qui a été l’oreille attentive dont j’avais besoin durant ma jeunesse, et que je croyais invincible, est entre la vie et la mort. Et tout ça en moins de vingt-quatre heures.
Alors, me voilà dans la voiture d’un "presque inconnu", en route vers la campagne comtoise qui a bercé mon enfance, le ventre noué par le stress. Au bout d’un long moment de silence, Maxence ose m’interroger.
— Tu n’as pas revu ton frère depuis longtemps ? — Juste avant la rentrée. Nous avons eu une légère altercation avant mon départ. On s’est dit des choses horribles, je regrette tellement... Si ça se trouve, ce sont les derniers mots que je lui aurai dits.— Il est dans un état grave ?— Mon père a parlé de coma. Apparemment, il aurait été renversé par un chauffard en pleine rue. Le conducteur a pris la fuite. Mais je n’en sais pas plus, mon père est resté très vague. — Nous en saurons plus quand nous serons à l’hôpital, essaie de te reposer en attendant. Il nous reste une bonne demi-heure de route.
Il a raison, mais je ne peux me résoudre à fermer l’œil. Au lieu de cela, j’en profite pour détailler un peu plus ce garçon si étrange. A sa manière de s’habiller, il ressemble en tout point aux jeunes de notre âge. Pourtant, il possède un petit quelque chose qui le rend unique et si mystérieux. Peut-être est-ce son regard d’un bleu intense, ou bien la cicatrice sur ses lèvres fines surmontant un menton légèrement proéminent ? Ses cheveux en bataille dont les mèches s’éparpillent sur son front, ou sa mâchoire carrée qui lui donne un air menaçant ? Tout ce que je sais, c’est qu’il m’attire. Mais pourquoi ? Pourquoi lui et surtout pourquoi maintenant ? Je n’arrive pas à l’expliquer et la cartésienne qui est en moi a du mal de se satisfaire de ces questions condamnées à rester sans réponses.
Je l’observe conduire, il semble concentré sur la route. Ses poings sont crispés sur le volant, ce qui fait saillir les muscles de ses avant-bras imberbes. On peut y discerner un tatouage, une inscription si petite qu’elle est indéchiffrable de là où je suis. Tout en lui est un mystère, c’est peut-être ce qui le rend si intrigant.
Je devrais avoir honte de penser à ça en ce moment ! Mon frère est entre la vie et la mort et moi, je dévore allègrement des yeux un quasi-inconnu, l’esprit embrumé par un désir sourd qui ne cesse de croître en sa présence. Je commence à avoir chaud, malgré la température automnale peu élevée.Pense à Adam, pense à Adam... Les dernières phrases que nous nous sommes jetées en pleine figure étaient cinglantes, tranchantes et aujourd’hui, j’en regrette chaque mot.
Adam est un jeune homme si enjoué et si turbulent. Déjà durant l’enfance, il n’a fait que tourner en bourrique nos pauvres parents. Mon père était d’une sévérité exagérée avec lui. Hélas, cela n’a fait que renforcer sa rébellion. J’essayais d’être un tampon entre eux, mais chacun d’entre eux me repoussait, alors j’ai fini par fermer les yeux sur la situation et m’isoler dans la musique. Pourtant j’aurais peut-être pu éviter ce drame en étant une sœur attentive. Non, au lieu de cela, je l’ai rejeté, comme mon père l’a fait avant moi. Culpabilité et honte s’emparent alors de moi et je sens monter une violente nausée.
— Arrête-toi s’il te plaît, le suppliai-je.
Jetant un regard vers moi, il voit tout de suite ma pâleur fantomatique et comprend l’urgence de ma réclamation. Rapidement, il se gare sur le bas-côté et je me jette hors de la voiture pour être le plus loin possible lors de l’inévitable expulsion. Maxence a la décence de rester dans la voiture et ne vient à ma rencontre qu’une fois qu’il me voit revenir. Il reste silencieux et me tend un paquet de mouchoirs et une bouteille d’eau. Au bout de quelques minutes, il rompt le silence.
— Tu es certaine de vouloir y aller ?demande-t-il sérieusement.— C’est mon frère...— Il est dans le coma, il y a peu de chances qu’ils te laissent le voir.— Je dois au moins épauler mes parents. — Eve, je sais reconnaître la peur et toi, tu es terrorisée. Mais pas par l’accident, c’est plus ancien. Est-ce que ton père... est-ce qu’il t’a battu ou...— Quoi ? Non ! Où vas-tu chercher ça ? m’indignai-je, on ne se connaît que depuis hier et tu te permets de juger ma vie comme ça ? De quoi tu te mêles ? — Excuse-moi, dit-il en se renfrognant, je n’aurais pas dû te dire tout cela. Tu me rappelles juste une vieille amie, qui avait la même tristesse dans le regard. Elle, je n’ai rien pu faire pour l’aider alors j’imagine que j’ai développé une sorte d’ instinct de chevalier blanc. En tout cas, je reste persuadé que tu ne devrais pas y aller. Tu as fait deux malaises en peu de temps, je refuse de te laisser en encaisser plus. Alors, oui, on ne se connaît pas, mais tu vas m’écouter: on va reprendre la voiture et retourner chez moi. Là, tu pourras te reposer et même jouer du piano pour te relaxer. Ca te va ?— Mes parents ne comprendront pas...— Tu n’auras qu’à prétexter que tu as trop de travail et que tu te sentirais inutile là-bas.— Mon père m’a ordonné de venir...— Et moi je t’ordonne de rentrer avec moi, dit-il d’un ton sec qui déclenche un frisson courant le long de mon échine.
Je ne sais comment il l’a compris, mais son emprise sur moi est si forte que je ne peux que lui obéir. Nous remontons dans la voiture et rentrons dans l’agglomération bisontine. Tout ceci est insensé! Je ne suis pas un robot, j’ai ma propre volonté ! Pourtant, quand il prend ce ton autoritaire avec moi, mon corps prend le dessus et se soumet avec empressement. Je dois bien avouer que j’y trouve un certain soulagement. Je n’avais aucune envie d’y aller et le fait qu’il prenne cette décision à ma place, m’ôte un poids de la poitrine. Comment expliquer que je remets ma vie entre les mains d’un parfait inconnu, je me le demande encore ?
Lorsque nous arrivons chez lui, Maxence me mène jusqu’à la salle de bain et me donne de quoi me doucher. Une fois seule, sous l’eau brûlante de la douche, j’arrive enfin à évacuer le stress de cette journée. Le chaud m’anesthésie, je me sens molle, sans vie. Durant de longues minutes, je laisse mon esprit vagabonder, oubliant tout de ce qui m’entoure. Ce n’est ni un bruit ni une odeur qui m’avertit d’une présence, mais plutôt une sorte de sensation, étrangement plaisante. Maxence se tient devant la porte fermée, immobile, le regard brûlant de désir. Il remarque tout de suite que je l’ai vu, mais ne bouge pas pour autant. Nos regards s’ancrent et nous restons là, sans qu’aucun de nous n’esquisse le moindre geste.
C’est lui qui brise le lien en premier. Ses yeux descendent sur mes lèvres, poursuivent leur chemin vers ma plantureuse poitrine, explorent les moindres recoins ma peau diaphane. Son regard me brûle et entre mes cuisses, une douce chaleur s’installe. Je dois être rouge de honte, mais je ne peux me soustraire à cet examen peu ordinaire. J’aime cet éclat de désir dans ses prunelles azurées et la bosse qui s’est formée dans son jean atteste de son excitation manifeste, ce qui me laisse rêveuse.
La peur m’empêche de bouger. J’aimerais avoir le courage de lui dire de me rejoindre, mais je ne me sens pas prête. Et je me vois mal, pour ma première fois, choisir un aussi mauvais moment. Alors, je reste silencieuse, immobile, même si en moi, une voix me hurle de franchir le pas.
Finalement, il se contente de déposer les vêtements qu’il m’avait apportés sur le rebord du lavabo et fait mine de partir, mais il marque une pause. Soudain, il se dirige vers moi d’un air déterminé.
Il entre dans la douche italienne sans même ôter ses vêtements. Son tee-shirt en coton vient immédiatement se fondre sur sa peau, dévoilant une musculature vigoureuse et solide. En un quart de seconde, tout bascule: son corps vient se lover contre le mien, ses lèvres s’emparent des miennes avec fougue et sa langue se fraye un passage dans ma bouche avec autorité tandis que ses mains palpent le galbe de mes fesses. Le baiser s’intensifie et je m’y laisse couler, emportée par le plaisir des sens. Ce n’est pas mon premier baiser, mais c’est celui qui déclenche un tsunami d’émotions, bouleversant mes certitudes.
La dureté de son désir, appuyé contre mon ventre, me fait frémir et je commence à redouter la suite des événements... A ma grande surprise, quand ses lèvres se détachent enfin des miennes, c’est pour mieux frôler chaque parcelle de peau qui le sépare de mon mont de Vénus. J’appose mes mains devant, telle une barrière de bonne fortune, maigre protection face à cet assaillant si déterminé. Il sent ma réticence et me rassure :
— Je ne te prendrais pas ta virginité, je veux juste t’apporter un peu de réconfort. Laisse-toi faire, savoure juste l’instant présent. Je ne te demanderai rien en retour.
Mes derniers doutes s’envolent alors et je le laisse découvrir ce qu’aucun autre homme n’a eu l’occasion de voir jusqu’à présent. Au début, il se contente d’observer, écartant mes lèvres pour admirer ma grotte inexplorée. Je ne peux qu’attendre, impuissante et ignorante devant cet homme qui prend le contrôle de mes sens.Puis, il s’enhardit et ses doigts glissent dans les replis de ma vulve, agacent mon bourgeon palpitant avec une dextérité telle, que je sens déjà monter en moi les prémices de la jouissance. Je manque de défaillir quand de sa langue, il continue son exploration et insinue un doigt dans mon vagin si sensible. Cette intrusion, combinée à l’exquise caresse de sa bouche qui vient aspirer mon clitoris gonflé d’excitation déclenche en moi un foudroyant orgasme. Alors que le plaisir atteint son apogée, je ne peux retenir un petit cri et m’agrippe à ses cheveux afin de ne pas m’écrouler.
Je reste abasourdie par l’intensité du plaisir qu’il vient de me procurer, alors qu’il commence à s’éloigner doucement. J’arrive quand même à articuler son nom, et il se retourne, impassible.
— Merci. Dis-je simplement.
Un demi-sourire éclaire son visage, révélant une fossette que je n’avais pas remarquée jusqu’à présent. Enfin, il sort, me laissant digérer toutes ces émotions. C’était... Comparé à tout ce que j’ai connu jusqu’à présent, rien n’égale ce plaisir. Cet orgasme qu’il m’a offert était tellement puissant... Je sais que dans peu de temps, la culpabilité va refaire surface, alors je profite de ces derniers instants de volupté pour finir de me laver consciencieusement.Lorsque je retourne au salon, je retrouve Maxence, mais ce dernier n’est pas seul. La fougueuse Roxane se jette sur moi dès qu’elle m’aperçoit et m’enlace avec force.
— Je suis désolée pour ton frère, j’espère qu’il va s’en sortir, s’excuse-t-elle.— Merci, dis-je en me dégageant aussi vite que la politesse le consent. Je... je pense que je vais y aller.— Non, reste, me dit-elle d’un ton suppliant, Max dit qu’il t’a proposé de rester dormir, que tu n’es pas en état de rester seule.
Leur insistance à me voir rester est troublante, mais je suis trop fatiguée pour refuser. Constatant mon acquiescement, elle me mène jusqu’à une chambre, dont le mobilier sommaire exhale une atmosphère pesante. Tout y est d’un beige très clair, des rideaux à la parure de lit. Du plafonnier, un vieux lustre à cinq branches, une lumière jaunâtre inonde la pièce. Roxane, avec ses cheveux roses et son jean troué, détonne complètement dans cet environnement si classique.
— Si tu as besoin de quoi que ce soit, surtout n’hésite pas, propose Roxane.— Merci, ça devrait aller. — Est-ce que je peux te demander quelque chose d’un peu indiscret ? Tente-t-elle timidement.— Euh... bien sûr. — Toi et mon frère, vous... vous êtes ensemble ? — Quoi ? Non ! Dis-je un peu trop rapidement pour paraître crédible.— Ca ne me dérange pas, ne t’en fais pas. C’est juste que Max a beaucoup souffert ces dernières années à cause d’une fille, je ne voudrais pas qu’il arrive la même chose. — Nous sommes juste amis...
Bon, des amis qui jouent de leurs langues entre eux, mais ça elle n’est pas obligée de le savoir.
— Tu sais, il n’est pas le genre de mec à sauter sur tout ce qui bouge. S’il n’avait pas eu cette histoire sérieuse, j’aurais pu croire qu’il était gay tellement il évite la gent féminine. C’est pour cela que j’ai pensé que vous deux...— Oh non, c’est juste qu’il m’a proposé de venir utiliser votre piano en échange de cours particuliers et disons que c’est un peu tombé au mauvais moment. C’est gentil de la part de ton frère de prendre soin de moi alors qu’on ne se connaît pas, mais ça me gêne terriblement.— Tu ne devrais pas, il le fait de gaieté de cœur, dit-elle en posant une main sur mon épaule.
Cette fille est décidément bien trop tactile pour moi. Là où les contacts de Maxence m’enflamment de manière incontrôlable, ceux de Roxane m’incommodent et déclenchent en moi une gêne profonde.
Je feins la fatigue pour mettre fin à la conversation, et quand enfin, je me retrouve seule, étendue sous la couette duveteuse, regrets et remords viennent me tourmenter et envahissent mes songes jusqu’au matin.
Le lendemain matin, il est très tôt quand j’ouvre les yeux et je n’ose sortir de la chambre, de peur de déranger quelqu’un. Je regarde mon téléphone et y découvre quelques messages de soutien d’Anna et Laura, mais surtout, un de mon père. Il est concis, mais tranchant. Il comprend ma décision, mais joue la carte de la culpabilité envers ma pauvre mère et s’attend à me voir revenir sous peu.
J’en frissonne d’effroi. Il est en colère, ça se sent dans ses mots. Je vais être tenue de retourner chez moi quand même, il me laisse juste quelques jours de répit. Je déteste par-dessus tout décevoir mon père, même si lui ne s’est pas gêné pour le faire.
Ma mère, quant à elle, est quelqu’un d’assez perturbé. Enchaînant les dépressions depuis ma tendre enfance, elle vit sous la coupe de son mari, sans jamais oser émettre son opinion. Elle erre comme un fantôme dans notre grande demeure, reléguant les tâches ménagères à notre bonne, Jeanne, préférant s’intoxiquer à coups d’antidépresseurs. Elle n’a jamais été proche de nous, n’a jamais montré le moindre signe d’affection.
C’est pourquoi cela ne m’étonne pas lorsque j’apprends par un coup de téléphone à Jeanne que l’état de ma mère n’a pas changé et que l’annonce de l’accident d’Adam n’a eu aucun effet sur elle. En revanche, mon père semble devenir fou. Malgré leurs sempiternelles querelles, il aime mon frère, indéniablement, et le voir dans cet état sans pouvoir y changer quoi que ce soit, doit le déstabiliser à un point inimaginable. Lui, le grand adepte du contrôle... S’il savait tout ce qu’il vient de se passer entre Maxence et moi...
Alors qu’elle est en train de me donner des nouvelles de l’état de mon frère, j’entends derrière elle la sonnerie de notre porte d’entrée.
— Mademoiselle Eve, je suis désolée, mais je dois vous laisser, s’excuse Jeanne, la police vient interroger votre mère et votre père a expressément demandé que je sois présente. — La police, comment ça ? — J’imagine qu’ils font toujours une enquête quand un accident de ce genre se produit. — Un accident de ce genre ? Qu’est-ce qu’il s’est passé Jeanne ? Dites-moi tout ! m’inquiétai-je.— Votre père ne vous a rien dit ? — Il a parlé d’un chauffard qui l’aurait renversé.— Ce n’était pas un simple chauffard Mademoiselle, la police a conclu à un acte intentionnel. Je pense qu’il faudrait vraiment que vous rentriez chez vous. Votre père a besoin de vous. — Je ne comprends pas... paniquai-je, refusant d’admettre ce qu’elle était en train de m’avouer.— Votre frère a été victime d’une tentative de meurtre, Mademoiselle Eve.
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