L’accidentNous sommes en deux mille un, le premier janvier, nous venons de basculer dans le vingt et unième siècle depuis une heure. Aujourd’hui, j’ai vingt ans, je fête le nouvel an avec une bande de copains de la fac de médecine, l’alcool coule à flot. J’ai bu trois où quatre verres mais je suis encore lucide. J’ai rencontré un mec de mon âge que je ne connaissais pas, il n’est pas de la fac, nous avons flashé l’un sur l’autre, il me plait beaucoup et je lui plais beaucoup. J’ai décidé de passer la nuit avec lui pour qu’il fasse de moi une vraie femme, je veux me faire dépuceler le jour de mes vingt ans par ce mec beau comme un dieu. Oui, je suis vierge, je ne pense qu’à mes études, je n’ai eu que deux mecs dans ma vie, nous nous sommes contentés de quelques caresses, et même pas très approfondies. Un peu les cuisses, les seins au travers du tissu et c’est tout, pas le temps !!Pourtant je suis un véritable canon, un mètre soixante quinze, des seins hauts et bien rond qui remplissent sans problème un bonnet C, un ventre très plat du fait de mon heure de gymnastique journalière à six heures du mat, des fesses de black, hautes et bien rondes et des jambe à la Karembeu. Sans oublier un joli visage bien régulier et doux avec des yeux bleu clair, le tout encadré par des cheveux châtain clair ondulant jusqu’à ma chute de rein. Ça, on peut le voir ou le deviner, ce qu’on ne devine pas, c’est mon bronzage intégral, (j’habite seule au dernier d’un immeuble sans vis-à-vis dans un appartement avec terrasse privative, je bronze nue dès que je le peux), et mon pubis lisse et doux comme une peau de bébé. Je ne passe pas inaperçue, mais je ne fais rien pour aller plus loin, je veux réussir mes études au point de ne pas prendre de vacances en été. Mais voilà, j’en ai marre, je veux vivre un peu, avoir des relations normales avec mon entourage que je sens de plus en plus distant. C’est pour ça que je suis là, pour connaître d’autres personnes. La soirée a commencé chez moi vers dix-neuf heures, je me suis allongée sur le divan nue. Mes mains ont glissé sur tout mon corps pour atterrir sur mon sexe et venir titiller mon clitoris. Mon majeur s’est enfoncé dans mon vagin pour se lubrifier et est venu tourner sur mon petit bouton. Le plaisir est venu assez vite, comme d’habitude, je ne prends pas le temps de laisser monter le plaisir, comme pour tout ce que je fais, il faut que ça aille vite. Je dois dire qu’il me faut a moins une masturbation par jour et très souvent plusieurs. Il m’est même arrivé d’aller me masturber dans les toilettes de la fac au milieu d’un cours, une soudaine envie de jouir. Seulement, je suis sûre que je ne jouis pas comme je le devrais, je ne retire que peu de plaisir de mes masturbations.Je me suis préparée avec beaucoup d’attention, j’ai bien mis en valeur mon corps. Après m’être masturbée, j’ai pris une douche pour me calmer. Une touche de parfum sur mon pubis et derrière les oreilles. J’ai enfilé une robe assez moulante mi cuisses avec une fente devant remontant assez haut le tout sans sous-vêtements. Elle fait bien ressortir mes seins et mes fesses. Je déteste les sous-vêtements, ils laissent des marques assez disgracieuses et sont assez oppressant, je suis toujours nue sous mes vêtements. Je me suis regardé dans le miroir de ma chambre, je suis magnifique, très sexy et très attirante. Je suis venue avec un couple copains de fac, nous sommes à vingt cinq kilomètres de Toulouse. J’ai passé la soirée à me faire draguer par une multitude de mecs, mais celui là m’a tapé dans l’œil est très beau, semble assez posé, pas du tout show off, simple et intelligent. J’ai aussi remarqué qu’il ne boit pas, je l’ai vu boire qu’un verre de champagne dans toute la soirée au moment du passage à la nouvelle année, je pourrai monter dans sa voiture sans craintes. Il vient vers moi.–Je dois dire que j’aime bien cette fête, pas de viande saoule, pas de coups de gueule, pas de baston, que de la musique et des rires, ça me change de mes anciennes fêtes du nouvel an.–Ça se terminait toujours par de la viande saoule ou en baston ?–Au moins une fois sur deux, tout le monde prenait un malin plaisir à se saouler la gueule, juste pour être bourré le premier jour de l’année.–J’ai remarqué que toi tu ne buvais pas.–Je bois très peu d’alcool, très jeune, j’ai eu l’image de mon père rentrant saoul tous les soirs à la maison avant que mes parents ne divorcent, ça m’a calmé. Je n’ai aucune envie de me montrer dans cet état.–Je le comprends parfaitement.–Et en plus, tu es là, et je ne peux détacher mes yeux de toi, j’ai envie d’être constamment avec toi.–Moi aussi, embrasse moi idiot.Il se penche sur moi, nos lèvres fusionnent dans un tendre baiser. Ses mains passent sous mes cheveux et parcourent mon dos jusqu’à mes fesses. Je vois qu’il a l’air d’apprécier ce qu’il découvre, elles insistent sur le bas de mon dos. Je détache un peu mon visage du sien.–Ce que tu découvre te plait ?–Enormément.–Et je suppose que tu aimerais bien continuer d’investiguer.–Tu lis dans mes pensées, j’ai envie de faire la découverte de tout ton corps et de lui donner du plaisir.
–En un mot, me faire l’amour ?–Oui, j’ai envie de toi, d’explorer ce corps, que je devine magnifique, qui se cache sous cette robe. –Vu la forme de la robe, tu n’as pas grand-chose à découvrir, tout est pratiquement exposé.–Et c’est justement ça que j’aime regarder.–Et moi, j’ai envie de t’en montrer plus, tu es bien venu seul à la soirée ?–Oui.–Et ça te dérangerais de repartir avec quelqu’un ?–Pas du tout si c’est avec toi.–Qu’attendons nous ?–Suis moi.Nous nous dirigeons vers la sortie de la pièce, je peux admirer ses fesses hautes et apparemment très fermes. Il est grand, a une silhouette d’athlète, des épaules larges et une démarche de félin. Je suis de plus en plus sous le charme, je veux me donner à ce magnifique mâle. Je sens que je m’humidifie en pensant à ce qui va se passer dans moins d’une heure, j’ai envie de lui. Nous arrivons à sa voiture, il m’ouvre la porte pour me permettre de m’installer. –C’est quoi cette voiture ?–Une Chrysler Lebaron cabriolet de mille neuf cent quatre-vingt douze.–Pas mal du tout.J’entre en ouvrant bien mes jambes, la fente de ma robe remonte jusqu’à mon pubis lisse, son regard plonge entre mes cuisses, il a déjà un petit avant goût de ce qui l’attend. Il a bien capté le message, il me sourit. Il monte au volant, je ne peux m’empêcher de me pencher sur lui pour l’embrasser de nouveau. Une de ses mains se pose sur ma cuisse et remonte lentement, me laissant le temps de dire non. Mais ce n’est pas mon intention, je veux lui faire comprendre que je suis à lui, et que je suis impatiente. Un doigt arrive sur ma vulve inondée, il se glisse entre mes lèvres et s’enfonce un peu dans mon vagin.–Non, pas maintenant, je te réserve une surprise, amène moi chez toi.–Le problème, c’est qu’il n’y a pas de chez moi, en ce moment, je suis chez un copain, c’est minuscule, j’occupe le canapé et je ne me vois pas te faire l’amour sous son regard concupiscant.–Il ne reste plus que chez moi, vas-y, je t’indique.Il démarre, je me cale dans le siège, ce cabriolet est assez confortable, en plus, il a une boîte automatique, sa main droite peut venir me titiller le genou et la cuisse. Il ne va pas plus loin bien que mes jambes ne soient pas serrées. Nous roulons tranquillement sur la nationale quand surgit à grande vitesse une voiture sur la gauche. Elle nous percute violemment au niveau de sa portière, notre voiture et catapultée dans le fossé les quatre roues en l’air, je ressens une violente douleur en haut du dos, c’est le trou noir.J’ouvre les yeux pour voir un plafond blanc, je suis sur un brancard, une minerve me maintient la tête. Je réussi à tourner les yeux, je vois que je suis dans une salle d’hôpital. Une infirmière me tourne le dos, elle prépare une seringue. Quand elle a finit, elle se retourne vers moi.–Ah, vous êtes réveillée, vous n’avez pas trop mal ?–Pas tellement, mais où suis-je ?–A l’hôpital Rangueil, en salle d’IRM. Vous avez eu un très grave accident de voiture, votre colonne vertébrale a été touchée, nous attendons de vous faire un examen pour savoir exactement ce qu’il en est. –C’est grave ?–Ça peut l’être, il faut faire l’examen, je vais vous faire une injection pour faciliter la lecture.Je suis un peu affolée par sa réponse, je veux bouger mon bras, mais elle s’en empare. Elle m’injecte son produit et me fait entrer dans la salle d’examen. Je veux me redresser, mais elle m’en empêche.–Ne bougez pas, laissez nous faire, on a l’habitude. Deux infirmiers glissent leur bras sous mon corps et me soulèvent pour me déposer sur la machine. Je n’ai plus ma robe, je suis dans une immonde blouse bleu ciel. L’infirmière m’enlève la minerve. L’examen dure dix bonnes minutes, je suis coincée dans ce tube qui fait un boucan du diable, mais ce n’est pas la première fois que je passe une IRM, je connais. Une fois l’examen terminé, l’infirmière me remet la minerve, les hommes me replacent sur le brancard et l’un d’eux me ramène à ma chambre. Une fois dans mon lit, je veux bouger mon bras droit, impossible. J’essaie avec le gauche, même résultat, de même pour les jambes. Je commence à paniquer, je suis tétraplégique, ce n’est pas possible !!!Je gamberge pendant plusieurs minutes quand la porte s’ouvre, un médecin entre l’air grave, il me regarde avec un regard de pitié, je comprends instantanément. –Je vais finir ma vie sur un fauteuil n’est ce pas ?–Vous avez compris de vous-même, c’est exact, votre colonne vertébrale a été très sévèrement touchée au niveau des cervicales, il n’y a pas de lésion, mais c’est très grave, vous êtes paralysée des quatre membres. J’éclate en sanglots, que vais-je devenir, j’étais en fac de médecine, promise à un avenir brillant, bac avec mention bien à quinze ans et demi, cinquième année de médecine à vingt ans, l’avenir était tout tracé. Je ne peux même pas compter sur mes parents, mon père est mort d’un cancer il y a trois ans et ma mère s’est suicidée il y a quinze mois, elle m’a jamais pu se relever de sa disparition. Ils nous ont laissé un petite fortune, mais ça ne fait pas tout. Il ne me reste que ma sœur, mais nous nous sommes fâchées, elle ne veut plus me voir, elle me trouve trop égoïste et trop obsédée par mon avenir, elle dit que je ne vois pas les gens à côté de moi. Il est vrai que je ne m’occupais pas trop de ma petite sœur, j’avais autre chose en tête. Elle m’en a voulu car je ne l’aidais pas quand elle en avait besoin, surtout à la mort de maman. Je réalise maintenant que j’étais assez égoïste et que seul mon avenir comptait. Je ne peux pas la solliciter, mais ça, c’est mon orgueil qui se manifeste. Le médecin s’assoit sur le bord du lit. –Vous savez, il y a des gens extraordinaires qui son tétraplégiques, je ne citerais que William Hawking qui est un physicien et un cosmologiste de renommée mondiale. C’est une maladie et non un accident qui l’a handicapé, mais le résultat est le même. Son état ne l’a pas empêché de devenir ce qu’il est devenu.–Oui, j’ai entendu parlé de lui, mais je dois dire que ça ne me fait pas mieux accepter ce qui m’arrive.Tout à coup, je réalise que je n’étais pas seule dans la voiture, qu’est devenu ce superbe mec dont je ne connais même pas le nom. –Je n’étais pas seule dans la voiture, qu’est il arrivé à mon compagnon ?–J’ai le regret de vous dire qu’il ne s’en ai pas sorti, c’est lui qui a pris la voiture sur le côté, il a été tué sur le coup.Non, ce n’est pas possible, il était trop beau pour mourir comme ça. La vie est trop injuste, vivement que je rentre chez moi pour y mettre fin une bonne fois pour toute. Que me réserve la vie, une éternité à rester à la merci de la personne qui veut bien s’occuper de moi, je ne suis capable de rien, même pas d’aller pisser toute seule. Il faut que je trouve le moyen de me procurer des médicaments qui pourrons m’aider à mettre fin à mes jours, cette vie à venir m’est insupportable, je suis une personne qui fonce, comment le faire en restant allongée sur un lit ou assise sur une chaise roulante que tu ne peux même pas diriger toute seule ?
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