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Carol, belle et dangereuse

Chapitre 4

Lesbienne
4 La croix et le saké – Salut, moi c’est Ashley.– Bonjour, je m’appelle Cathy, répondit la nana avare de sourire sans quitter son livre des yeux.Le phrasé sobre me rappela où on se trouvait ; Fordham appartenait à l’Association des collèges et universités de l’ordre des jésuites, autant dire qu’ici, mieux valait éviter les comportements inappropriés, Lena Price avait insisté sur ce point.– Pourquoi tu n’es pas en cours ?– Avec ma mère, on rejoint mon père en Angleterre, je suis venue récupérer mon dossier d’études.Décontractée en apparence, je noyai un soupir de déception dans une longue gorgée de soda, incapable de détacher mon regard de la poitrine appétissante moulée par le pull de laine vierge, comme sa propriétaire sans aucun doute ; l’oie blanche se repérait à des kilomètres.– Ah ! Londres et sa tour, la relève de la garde...Rien ni personne ne semblait en mesure de distraire la studieuse Cathy de sa lecture, à mon grand désespoir, qu’était-il advenu de la coutumière curiosité féminine ? Mon pouvoir de séduction semblait en panne sèche. Il me suffisait d’habitude de fixer quelqu’un dans les yeux pour provoquer une réaction, mais là, le modèle de vertu refusait de lever la tête. L’enquête allait sérieusement se compliquer si tous les étudiants se prenaient pour des enfants de chœur.– Tu veux boire quelque chose ? Je te l’offre.Le nez hors de son bouquin, Cathy me sourit poliment.– Non merci. Tu viens d’où ?Enfin ! Je racontai l’histoire d’une malheureuse élevée dans une communauté de la côte Ouest qui prônait la polygamie, la difficile traversée du pays pour échapper à des parents indignes, l’accueil dans un foyer de New-York parrainé par l’Église. Affecté par le parcours de la pauvresse tenue trop longtemps dans l’ignorance de la parole du vrai dieu, l’archevêque avait décidé de m’offrir une chance de rédemption à Fordham. En réalité, ce dernier répondait à une injonction du bureau du procureur.– Je ne connais pas beaucoup la ville, il y a des endroits où on peut sortir le soir pour s’amuser un peu ?L’enquête exigeait de déserter les sentiers battus, il me fallait connaître les lieux de rassemblement secrets des étudiants. Là, renifler la trace des disparues ne poserait aucun problème majeur.– Oui, plusieurs. Attention, la rectrice en fait surveiller quelques uns, elle a déclaré la guerre à l’alcool.– Ashley Bolton, aboya un Japonais d’une trentaine d’années engoncé dans une tenue stricte, veuillez me suivre.Je me levai, décidée à reprendre cette conversation au plus vite.– On se voit tout à l’heure, tu m’attends.Le rougeoiement passager de la main de Cathy échappa au responsable des études chargé de m’accompagner devant la rectrice.
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Soutenue par les parents, cette dernière bénéficiait d’une cote bien moins élevée auprès des étudiants, la jeunesse du 21ème siècle acceptait difficilement la rigueur monastique imposée à Fordham. Madame Forsyth me laissa debout au milieu de la pièce sobre histoire de marquer son autorité ; le maigre dossier fourni par l’archevêque lui avait appris peu de chose, sinon que j’étais censée venir d’un milieu éloigné de la ligne de conduite de l’Église.– L’éduction et la foi sont les deux piliers sur lequel s’appuie le pays, nous visons rien moins que l’excellence, je compte sur vous malgré le handicap de votre passé.Si seulement le général en chef des Jésuites pouvait regarder autre chose que son bureau encombré de paperasse, au milieu de laquelle trônait un grand crucifix de bois verni, l’élément le plus luxueux du décor digne d’un couvent. Nombre d’étudiants devaient trembler à la seule pensée d’une convocation dans l’antre de la rectrice, ce qui expliquait la prudente réserve de la nana à la cafétéria.
– Bien madame, répondis-je d’une voix grave teintée d’un léger accent californien.Natalie Forsyth se décida à lever les yeux de l’austère plan de travail, et ce qu’elle vit la déstabilisa. Je connaissais mon rôle à la perfection, celui d’une jeune fille un peu larguée, débordante de sensualité, une tentatrice de la pire espèce car inconsciente de son pouvoir. La vieille devait se demander comment monseigneur l’archevêque avait pu ne pas s’en apercevoir, ou se laisser abuser par un joli minois. Comble de l’horreur, du moins pour la pauvre, l’envie de succomber l’effleurait aussi.– Ici on travaille dur, mademoiselle, il n’y a aucune place pour les perturbatrices d’aucune sorte. C’est bien compris ?Le mouvement d’humeur soudain m’amusa, la bigote était en proie à des pensées impures, le trémolo dans la voix ne laissait planer aucun doute. Malheureusement, elle s’en défendait de toutes ses forces, un peu de charme risquait de ne pas suffire, j’avais intérêt à enfoncer le clou.– Oui madame, parfaitement, insistai-je d’un battement de cils appuyé. Je peux vous demander une faveur ?Natalie Forsyth leva les yeux une fois encore, victime d’une seconde onde de chaleur provoquée par ma voix que je voulais envoutante, pire que la première. Son pied droit écrasait le gauche sous le bureau ; toutefois, la douleur faisait à peine retomber la tension nerveuse.– Demandez toujours.– J’aimerai faire partie de l’équipe d’athlétisme.Les disparues étaient sportives, autant n’ignorer aucune piste.– Oui, bon, on verra, gronda la rectrice pressée de retrouver un peu de sérénité dans la solitude, d’abord les études. Vous pouvez disposer.– Merci madame, j’espère ne pas vous décevoir.Je pris mon temps, convaincue du regard suspendu à mes fesses. Natalie Forsyth et moi, on était amenées à se revoir.
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La première chute de neige de la saison faisait le bonheur des enfants à l’approche des fêtes de fin d’année ; les parents, moins enchantés par la météo, peinaient à rester concentrés sur la liste des cadeaux de dernière minute. De loin en loin sur les trottoirs détrempés, entre un vendeur de marrons glacés et un marchand de vin chaud à la cannelle, une chorale de l’Armée du salut invitait à la générosité, un père Noël attirait des clients potentiels dans un magasin de jouets. La folie de la fièvre acheteuse gagnait les New-Yorkais pressés de dépenser leurs économies.– Lena ? Bonsoir, qu’est-ce que vous pouvez me dire au sujet du Pink Velvet ?Le temps ne se prêtait guère aux mondanités à l’angle de Madison Avenue et de la 48ème Rue, et Cathy m’attendait. Un quadragénaire emmitouflé dans un grand manteau, les bras chargés de paquets, poussa la porte du snack-bar du pied ; la femme qui lui souriait à travers la vitre embuée resta assise à sa table, aucunement décidée à venir en aide au malheureux porteur frigorifié. Je me concentrai sur le rapport téléphonique, attentive ; le bureau du procureur possédait une source inépuisable d’informations complétée au fil des enquêtes des services de police.– Vous tenez une piste ? s’emballa Lena.– Peut-être, les étudiantes disparues en ont parlé à des amis avant de disparaître, et je ne crois pas aux coïncidences.De l’autre côté de la vitre embuée dans le snack-bar, deux lascars se prenaient le bec un peu trop près de Cathy, je laissai passer une ambulance pressée remontant l’avenue sirène hurlante, suivie par un véhicule banalisé.– D’accord, Lena, je vous recontacte dès que j’en sais un peu plus. Évitez de vous endormir au bureau.Le téléphone portable disparut dans une poche du blouson de cuir. Le Pink Velvet n’ouvrirait ses portes aux noctambules que dans trois heures, un laps de temps suffisant pour effectuer un repérage sérieux des alentours, après avoir pris soin de Cathy. La piste suivie depuis le milieu de l’après-midi menait à ce curieux compromis entre le club privé et la discothèque, un lieu fréquenté par une clientèle sélecte, majoritairement de riches businessmen japonais plutôt discrets ; l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941 restait encore en travers de nombreuses gorges américaines.– Hé mignonne ! T’as du feu ? On va faire un tour.Pourquoi il se trouvait toujours un empêcheur de tourner en rond ! La bouche du voyou s’ouvrit sur un hurlement de douleur muet, à la recherche de l’air indispensable à sa survie, la cigarette échappa aux doigts désarticulés.– Fume pas, connard, c’est mauvais pour la santé.J’abandonnai l’individu désorienté à son sort, certaine qu’il aurait du mal à terroriser les femmes isolées ce soir.
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Cathy fit le tour du pied-à-terre transformé en chambre d’étudiante, en réalité une planque utilisée par la brigade des stupéfiants.– Tu n’as pas beaucoup d’affaires.Si, ailleurs, au loft aménagé dans un atelier de couture désaffecté du Bronx, le plus au Nord des cinq quartiers de New-York. Les dealers avaient appris à leurs dépens que traîner dans le coin ne pouvait que leur attirer des ennuis ; depuis, les gamins jouaient au basket en toute sécurité dans la rue, ils n’avaient plus à faire un détour sur le chemin de l’école. C’était mon Amérique à moi, et j’en étais fière. En revanche, aucune relation ne connaissait mon adresse, hormis Lena pour des raisons professionnelles.– Tu as à boire ?À sa voix chevrotante, Cathy mourrait d’envie de se prendre au jeu ; d’ailleurs, on était là à sa demande. Je lui indiquai le réfrigérateur d’un mouvement du menton. Le pouvoir psychique qui lui avait commandé de m’attendre à Fordham pour les besoins de l’enquête n’opérait plus depuis longtemps, elle succombait à mon charme naturel.– Une bière ? demanda la belle, inconsciente de la pose suggestive adoptée par son corps sous mon regard intéressé.C’était beau de la voir bousculer la barrière de ses certitudes, tiraillée entre le besoin de suivre la foi de ses parents et l’envie de se forger son propre destin. Rien que pour ça, j’adorais cet instant singulier de la séduction passive. Je lui laissai volontiers le choix de succomber à l’un ou à l’autre de ses tourments, sachant que la vérité ne s’embarrassait d’aucune morale tristounette. Et si le dieu des religions monothéistes était une femme, une lesbienne patentée victime de narcissisme ? Personne n’était revenu pour démentir ma théorie fumeuse. Cathy prit place sur le bord du lit.– Tu crois au bien et au mal ?– Oui, dans sa version légale, je pense qu’on doit protéger la société des mauvaises actions. Quant à savoir si une entité supérieure interdit ce à quoi on pense depuis tout à l’heure, j’espère que non. Priver l’humanité de ce bonheur n’a rien de charitable.Le rire de Cathy me rappela à l’ordre, la psychiatrie à deux balles faisait souvent cet effet aux jeunes de 20 ans. Son regard s’emplit d’amertume.– Je suis vierge.En sous-entendu, elle voulait le rester. Ça devait pouvoir s’arranger.
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Cathy me sourit tendrement, blottie dans mes bras, encore surprise de son abandon quelques instants plus tôt. Elle laissa une main batifoler au hasard de ma nudité, sauf aux endroits sensibles de mon corps en attente d’exubérance. C’était si exaspérant que l’attente devenait insupportable.– Je n’ai jamais fait « ça ».C’était l’évidence même. Il fallait dédramatiser ou l’aventure allait s’arrêter là, et la frustration m’empêcherait de bosser. Je saisis son poignet avec douceur pour amener la main sur mes seins.– Le mieux est de faire à l’autre ce qu’on aime, les caresses, aussi avec la bouche, il n’y a rien de plus naturel.Je n’allais pas lui sortir le manuel de la parfaite lesbienne mot à mot. Cathy se décida enfin, les gestes empruntés devinrent francs. Son regard resta rivé au mien quand elle osa un coup de langue sur un téton, j’approuvai d’un sourire. L’encouragement muet la rassura, la bouche se referma sur la pointe de mon sein qui s’empressa de pointer, fier. C’était délicieux, je l’amenai à pincer l’autre entre ses doigts.La belle s’attarda, je la fusillai du regard, agacée par tant de retenue. Elle s’engagea dans une multitude de baisers gentillets sur mon ventre, puis à l’orée de ma toison. La décision lui appartenait malgré mes envies d’autre chose. Sa langue glissa dans mon nombril, m’incitant à encore un peu de patience, un doigt effleura ma fente d’un geste équivoque. Son regard ne me quittait pas.C’en était trop, je ne voulais pas me contenter d’une petite masturbation maladroite. Cathy avait été trop loin pour reculer, ma main sur sa tête l’incita à descendre plus bas, à la source d’un éventuel plaisir. Elle voulait être guidée, sans doute pour justifier son propre désir.– Lèche-moi !L’ordre gronda dans la chambre, la langue lissa mon intimité de bas en haut. J’étais à la fois aux anges et au supplice.– Mets la dedans.Cathy s’invita enfin dans ma moiteur, ce n’était pas trop tôt. Au plissement des yeux, je devinai que la saveur de mes sécrétions la surprenait, ça rendait l’instant plus jouissif encore. Mes doigts enfoncés dans sa tignasse, elle ne pouvait plus m’échapper, en avait-elle seulement envie. La langue commença à se mouvoir, si maladroitement que c’en fut meilleur. Ses doigts cherchèrent mon clitoris dans l’espoir d’une délivrance rapide.Non, je refusai une conclusion aussi banale, pas question de la laisser s’en tirer à si bon compte, ce moment m’appartenait. Je m’installai à califourchon sur sa bouche pour la dominer, physiquement et moralement, au risque de tout perdre. Tant pis, cette putain d’excitation devenait torture.Cathy n’aimait pas le goût particulier de mon intimité, mais elle n’avait d’autre choix que de faire avec, l’entendre déglutir augmenta mes sensations. La bouche en ventouse, la langue me fouilla, me combla, sa seule échappatoire était de me faire jouir, je tirai un malin plaisir de la situation. Le temps s’arrêta.Enfin, après avoir repoussé l’inéluctable plusieurs fois, sentant que Cathy prenait du plaisir à m’en donner, je me laissai aller. Penchée en avant, je lui offris mon bouton sensible qu’elle s’empressa de taquiner, la caresse subtile m’entraîna irrésistiblement vers le point de non-retour. Ce fut fort, violent, j’ouvris les yeux sur un plaisir puissant avant de ne plus rien voir.
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Le dossier cartonné passa d’une main à l’autre, une grosse enveloppe fit le chemin inverse. La présence de madame Forsyth en compagnie du responsable des études de Fordham dans une voiture près du Pink Velvet révélait déjà le fin fond de l’histoire ; la rectrice vendait des étudiantes à des trafiquants nippons. Restait à remonter la piste, puis à délivrer les victimes. Avec un peu de chance, les ordures sous les verrous, Lena Price allait passer de bonnes fêtes de fin d’année.– Besoin d’aide, mademoiselle ?Je levai des yeux larmoyants sur le bellâtre d’une quarantaine d’années vêtu d’un costume chic plutôt léger en cette saison ; tout indiquait que l’individu allait entrer au club. Ma main effleura la sienne, comme pour le remercier de son attention, l’esprit du Japonais resta fermé à l’induction psychique. Tant pis, il me restait encore le choix de la séduction classique.– Mes parents viennent de s’envoler pour l’Europe, je vais passer Noël toute seule à New-York.– Vous n’avez pas d’amis ?L’esprit assez fort pour me résister, l’inconnu se laissait prendre par un joli minois. Ce que les hommes pouvaient se montrer prévisibles.– Des copains de fac, des obsédés égoïstes comme tous les étudiants. Il n’y a que leur plaisir qui compte.– L’empressement de la jeunesse. Permettez-moi de vous offrir un verre.Un battement de cils plus tard, la lourde porte du Pink Velvet soigneusement gardée par un gorille se refermait sur nous. Bonjour la ségrégation, il n’y avait que des Japs. Côté féminin en revanche, l’ouverture à d’autres cultures était de mise. Les émanations érotiques chatouillèrent mes narines, j’arborai un petit sourire de complaisance ou de concubine, au choix. On se retrouva au long comptoir de bois précieux, le proprio se moquait des essences menacées.– Qu’est-ce que vous prenez ? demanda sans conviction mon cavalier, accaparé par la beauté à peine vêtue d’un slip de bain qui se déhanchait entre les verres.La danse de comptoir était un incontournable des lieux de débauche. De mon côté, je suivis du regard le responsable des études de Fordham jusqu’à le voir disparaître dans un bureau, le dossier remis par la mère Forsyth sous le bras.– La même chose que vous.Si l’inconnu tournait à l’eau gazeuse, la soirée allait me paraître longue.
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