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Cela aurait pu être.

Chapitre 2

Nouveau départ.

Inceste
Cela aurait pu être... mais jamais ne le fut.A mon frère qui n’a jamais vu le jour.
— Votre petite dame, qu’il a dit ? Il parle de Marie, ma sœur ? Bon sang, ça va vite, les ragots !

Quand j’ai rapporté la conversation à ma sœur en rentrant, elle s’est mise à rire.Mais qu’est-ce qu’il se passe encore ?
— Figure-toi qu’après ton départ, j’ai ta voisine Ginette qui s’est présentée pour m’accueillir : « Bonjour, Madame d’Ambre. C’est bien que vous ayez pu rejoindre enfin votre mari. La famille réunie. C’est qu’il était un peu triste, notre véto. » Rapporte-t-elle en mimant notre voisine, puis rigole à nouveau.
Elle ajoute avec un air mutin :
— Ginette n’a pas tort : je m’appelle bien madame d’Ambre, moi aussi.
Je suis déconcerté par le quiproquo qui s’avère maintenant difficile à nier. Un bruit qui court, qui gonfle et se répand : c’est fichu ; trop tard. Plus tu nies, moins on te croit. Le village entier est persuadé que l’épouse du vétérinaire l’a rejoint.Mais c’est ma sœur !Sont fous dans ce village de Gaulois !
Et pourtant je ne me vois pas nier ni argumenter le contraire, tellement cette idée d’être en couple Marie et moi me plaît de plus en plus, énormément.Marie enchaîne en m’indiquant, de plus, que Ginette lui a proposé de garder le pitchou quand nous en aurons besoin ; « C’est génial ! », qu’elle me dit.
A-t-elle compris l’ampleur et les conséquences de notre mensonge ?Nous n’avons pas menti : « Pas vu, pas pris. », me dis-je. Je suis un démon.
En y réfléchissant après coup, cela fait son chemin... Marie, ma sœur, ma complice, mon âme, mon cœur, devenue ma femme aux yeux de tous. Dit comme cela, c’est du délire ; éperdument honteusement délirant.Marie, ma femme... Le principe m’émoustille quelque peu. Peu ?Je bande. Je suis fou.
Ce soir, Marie ne dormira pas non plus dans mes bras ; je ne pourrais retenir mes ardeurs : ce sera "veuve Poignet" en pensant à ma sœur.
Malgré nous, ma sœur Marie et moi nous retrouvons mari et femme aux yeux du village dans une situation ubuesque digne de Feydeau. Le théâtre à la campagne...
Cependant, ce quiproquo a permis à Marie de trouver un travail à mi-temps à la mairie. Son fils, bébé Dan, va chez sa nourrice-voisine et commence à bien marcher maintenant. Il est mignon quand il tend ses bras grassouillets en disant « Orte, ooorte... » Il sait y faire pour se faire porter, le bougre !Notre vie s’écoule paisiblement ; nous sommes heureux.
Cependant, un soir en rentrant après une mise bas longue et délicate laissant un veau orphelin, je me retrouve au salon, au coin de la cheminée qui crépite. Il fait un peu frais en ce printemps.
Je remarque la mine triste, voire renfrognée de ma douce sœur et la questionne :
— Qu’est-ce qu’il se passe, dis-moi ?— L’autre con m’a appelée cette aprèm. Il me menace de venir me chercher si je ne reviens pas, dit-elle en s’écroulant en pleurs.— Tu veux faire quoi ?— Je vais partir loin, fuir...— Non. Il ira à ta poursuite, mais tu seras toute seule, isolée. Ici vous êtes à l’abri, avec moi.— Qu’est-ce que je vais faire ? Je n’ai plus la force. Et je suis bien ici... me dit-elle d’une petite voix.— Ça va aller. Donne-moi ton téléphone.
Ce qu’elle fait aussitôt. Je jette son portable au sol et saute dessus comme un diable pour le réduire en miettes. Après une danse de sabbat pour exorciser nos démons autour du téléphone atomisé, je jette le tout au feu et reviens posément, tranquillement me rasseoir.
— Je t’en rachèterai un autre.
C’est avec un léger sourire sur ses lèvres et le regard pétillant qu’elle m’annonce :
— T’es fou !— Oui, je suis fou de toi, ma petite chérie, ma Marie, ma sœur... Je suis Morgane de toi à la vie ! ai-je envie de lui dire, mais je ne le fais pas. A la place, je lui prends la main pour l’attirer vers moi, dans le fauteuil pour notre tendre rituel, la serrant encore plus fort que d’habitude contre ma poitrine. Nous ne pouvons plus nous passer de ce cérémonial vital.

Je ne veux pas qu’ils partent tous les deux.
Son bassin se colle à mon ventre, ses seins, sa peau, son cœur vibrant, la chaleur de son corps, tout intensément à fleur de peau. Mon service trois-pièces crie famine, à l’étroit.Je vais exploser...
— Tu veux que je l’encule à sec, ce gros connard, avec une poignée de gros sel ? lui dis-je, soudain, un sourire carnassier aux lèvres.
Elle glousse en se tortillant, enroulant ses bras autour de mon cou.
— Grand fou, je t’adore qu’elle répond en me donnant un baiser humide et appuyé.
J’ai réussi à lui donner un petit sourire. J’ai ma méthode. J’aime provoquer des images incongrues, hilarantes, absurdes et improbables dans son cerveau, comme un électrochoc.Ça marche à tous les coups.
Son corps alangui contre le mien, notre rituel devient communion et fusion à la fois. Douce torpeur loin des angoisses. Nos lèvres ne se quittent plus, nos souffles mélangés. Nos bouches s’entrouvrent. Je la sens vibrer contre moi. Je caresse son visage pour descendre dans le creux de son cou ; sa peau si fine palpite. Je l’embrasse alors à pleine bouche.Je m’emporte. Mes mains se glissent sous son pull. Sa peau si chaude, si douce, appelle mes caresses. Elle enfouit son minois dans mon cou en gémissant, se blottissant encore plus. Je sens son minou à travers mon pantalon, à moins que ce ne soit mon sexe dressé cherchant son doux contact.Je ne sais lequel va à la rencontre de l’autre le premier.
Mais où tout cela va-t-il nous mener ?
J’ai beau résister contre mon envie d’elle, de mon désir pour elle, je ne sais plus où j’en suis. Si, je le sais trop bien : je lui appartiens depuis toujours ; mon cœur, mon âme, mon corps. Notre indécente posture accolée me manquait, mais qu’en est-il pour elle ? Si elle pouvait me donner un signe, juste un signe...
— Que vais-je devenir ? me demande-t-elle.— Tu vas vivre, ma douce.— Comment ?— Auprès de moi ou auprès d’un homme qui t’aimera autant que moi.— Non, jamais avec un autre homme que toi onii-chan, me répond-elle dans un souffle.
Je baisse la tête vers elle. Ai-je bien entendu ?
— Tu veux bien m’expliquer ?— Désolée...— Non, pas de faux-semblant ou faux-fuyant entre nous. Explique-moi.— Depuis toujours, je suis bien auprès de toi. Je me sens vivante dans tes bras. Je vibre en dedans dès que tu me touches. Je ne veux pas que cela s’arrête, débite-t-elle d’une traite.— Depuis toujours ?— Oui, mais je n’osais pas te le dire ; c’est interdit, c’est immoral. Je t’ai laissé libre de t’en aller.— Même chose ; je n’ai jamais voulu t’entraîner sur cette voie glissante après toutes les horreurs que nous avons vécues.
Je la serre encore plus contre moi. Avec un sanglot étouffé dans sa petite voix, elle relève son visage vers moi, suppliante :
— Qu’allons-nous devenir ?— Je suis avec toi, tu es avec moi. Nous allons dans le même sens, je crois.
C’est une perche que je lui tends, une bouteille à la mer.
— Tu m’aimes, Olivier ?— Oui, Marie : je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai.
Soupir... Nous y voilà !
— Comment ?
Oui, nous y voilà : assez tergiversé ! Il est inutile de se leurrer : notre amour est au-delà des lois. Nous sommes sans dieu, sans honte, juste deux adultes jadis blessés et salis qui ont attendu trop longtemps de pouvoir s’aimer pour retrouver la pureté volée, la liberté.Oui, nous serons un couple anormal, immoral, débauché, dépravé même, tout autant que la vie a pu l’être envers nous autrefois.
Juste le bonheur d’être à deux !
Je me sens pousser des ailes pour lui répondre :
— Tout, Marie ! Vraiment tout ! Nous serons tout l’un pour l’autre, sans condition. Tu es le verbe aimer à toi toute seule.— Aime-moi comme ta femme. Tu veux bien, Olivier ?
Cette nuit, Marie dormira dans mes bras, ainsi que toutes les autres nuits.
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Petit Dan a quatre ans maintenant. Il marche, court, galope comme un cabri. Un gosse curieux, avide d’apprendre ; il va à l’école du village. Il m’appelle "papa", et j’adore.Marie et moi, sur notre balcon, regardons les Pyrénées émerger des brumes de l’aube naissante.C’est une belle journée qui donne envie d’aimer encore et encore.
"Et les coups de poing, les coups de vieux.J’veux qu’on les prenne à deux..."[Vianney]
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Note de l’auteur :
— "Onii-chan" : "Grand Frère" en japonais, avec une connotation de respect et de grande affection que je n’arrive pas à trouver en français.
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