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Le Cercle Vertueux

Chapitre unique

Travesti / Trans
Verona aime se promener à mon bras au milieu de la foule. Elle a mis sa robe à fleurs préférée. Une robe légère que le vent soulève de temps en temps, dévoilant un peu plus ses jambes fines. Verona a le teint mat et les cheveux noirs de sa mère sicilienne. Et le regard gris pâle de son père polonais. C’est un beau samedi après-midi. Le ciel bleu et l’ambiance printanière décuplent nos sentiments amoureux.
J’ai envie de faire l’amour. Elle aussi et ça se voit. Son sexe se dresse sous la fine toile de sa robe. Ma petite amie est bien membrée. Même au repos, ses bijoux familiaux débordent de sa petite culotte. J’ai envie de la sucer. J’ai envie de la prendre. Nos regards fiévreux se croisent et ne se lâchent plus. Nous voulons, nous devons le faire maintenant. Il nous faut trouver dans l’urgence, un endroit discret où donner libre cours à nos ébats.
Mon ami Hippolyte habite dans une résidence proche. Un rez-de-chaussée avec balcon. Il a laissé la porte-fenêtre ouverte. Il m’est déjà arrivé d’entrer par là pour lui faire une surprise. Verona enjambe le garde-corps du balcon à ma suite. J’entre prudemment dans le salon. Personne ne répond à mes appels. Je prends mon amoureuse par la main et la conduis vers la chambre. De l’autre main, elle commence à déboutonner sa robe.
Lorsque nous entrons dans la chambre, le souvenir d’une nuit d’orgie passée ici me revient en mémoire. Hippo avait invité quelques proches pour pendre la crémaillère. Après le départ de sa famille, il nous avait invités à passer la nuit avec lui. J’essaie vaguement de me souvenir avec qui j’avais couché ce soir-là. Combien étions-nous sur ce grand lit ? Je n’y pense plus lorsque le pénis de Verona surgit entre les pans ouverts de sa robe. Je veux la mener à l’orgasme entre mes lèvres. Sentir son gland gonfler, devenir brûlant et lâcher dans ma gorge de belles giclées de son sperme onctueux et salé. Ensuite, me sucera-t-elle ou m’offrira-t-elle sa croupe ? Elle a déboutonné ma braguette si vite que je ne m’en aperçois que lorsque mon gland turgescent heurte le sien.
Nous nous laissons tomber sur le lit. Nos langues s’enlacent entre nos lèvres accolées. Par de petits mouvements de va-et-vient, nous frottons nos pénis l’un sur l’autre. Verona se retourne et m’offre la cambrure sublime de son dos. Elle secoue doucement son fessier. Ses testicules se balancent entre ses cuisses. Voilà une proposition que je ne peux pas refuser. Ma tête plonge entre ses fesses parfaites. Ma langue humecte délicatement l’anus que je m’apprête à pénétrer. Puis tout bascule...
Des cris menaçants parviennent d’on ne sait où. Des insultes, des menaces fusent. Ceux qui crient sont proches, très proches de nous.
— On vous a vu entrer les pisseuses ! Où est-ce que vous vous cachez ? On vient vous donner une leçon !
J’entrouvre la porte et je les vois. Un groupe de skins, crânes rasés, Doc Martens aux pieds et tenue paramilitaire. Ils sont entrés dans l’appartement d’Hippo à notre suite. Ils nous suivaient probablement dans la rue depuis un moment. Ce n’est pas la première fois que nous sommes pris pour cible par de tels individus. Au moment de refermer la porte, j’en compte quatre.
— On hait les dégénérés comme vous ! On va massacrer vos gueules ! Mais d’abord on va vous enculer tous les deux ! Vous aimez ça, hein ? Une grosse queue dans le fion !
Nous sommes sidérés, Verona et moi. Par chance, Hippo a laissé la clé dans la serrure. Je la verrouille et enfile mon pantalon, juste à temps. Ils cognent contre la porte. À coups de poing, à coups de pieds. Elle ne tiendra pas longtemps. Elle commence déjà à se déformer. Je pèse contre elle de tout mon poids pour empêcher ses gonds de céder.
— S’il y en a un qui essaie de me la mettre dans la bouche, je la lui arrache avec les dents, crie Verona.— On va seulement te la mettre bien profond dans ton p’tit cul, grogne une brute de l’autre côté.
Verona fouille la chambre d’Hippo à la recherche de quelque chose qui pourrait nous aider. Son armoire et sa commode ne gardent ni arme ni objet contondant. Sous son lit, elle trouve un panier contenant sa collection de sex-toys. Ce n’est pas à coups de godemichets et d’extenseur de pénis que nous allons sauver notre peau...
Je ressens les coups de plus en plus violemment dans mon dos. Ils sont déchaînés de l’autre côté. Enragés ! Je peux ressentir leur haine dans ma chair. Je fais signe à Verona d’ouvrir la fenêtre et de s’enfuir par là. Je n’aurai probablement pas le temps de la suivre. À la seconde où je lâcherai, les skins me tomberont dessus. Alors, je résiste aussi longtemps que je le peux pour laisser à Verona le temps de s’éloigner. Ça m’est égal de me faire casser la figure. Mais je ne veux pas voir mon âme sœur se faire violer par ces brutes.
Et puis soudain, les coups cessent. J’entends les rats détaler. J’entends d’autres cris plus civilisés. Il me semble entendre le mot « Police ». Je me risque à ouvrir ce qui reste de la porte. Je traverse prudemment le couloir, le salon et trouve deux policiers en tenue devant le balcon.
— Vous habitez ici ? On nous a signalé une intrusion et l’alarme s’est mise en marche.— Vous les avez laissés filer ?— Qui ça ?— Vous savez bien. Les skins.— Nous ne sommes que deux. Vous ne nous avez pas répondu, monsieur. Habitez-vous ici ?
Je leur ai dit la vérité, toute la vérité. Ils m’ont emmené au poste et m’ont laissé moisir pendant deux heures dans une cellule qui sentait la vieille sueur froide. Finalement, j’ai pu joindre Hippolyte. Il a déposé une plainte contre les skins et a assuré aux policiers que j’étais son invité.

Me revoilà libre. Verona m’attend sur un banc, dans le parc qui fait face au commissariat. Encore sous le choc de notre agression, elle tremble lorsqu’elle me serre dans ses bras. Cette affreuse journée n’est pas terminée. Il nous reste une dernière corvée. J’ai promis à mes parents de dîner avec eux ce soir pour leur présenter ma compagne. Je m’attends au pire.
À ma grande surprise, tout se passe au mieux. Mes parents sont d’abord choqués en apprenant que ma petite amie est transsexuelle. Long silence gênant... Que ma mère se décide à couper en affirmant que la nature n’est tout simplement pas parfaite. Que parfois une femme peut naître dans un corps d’homme. Voilà, voilà. Ensuite, mon père se montre charmant avec Verona. Il affirme même la considérer comme sa propre fille. Je suis si heureux qu’ils nous acceptent. Nous les quittons le cœur léger. Nous avons envie de faire l’amour. Et cette fois, rien ni personne ne pourra nous en empêcher.
— J’ai besoin que tu fasses quelque chose de spécial, me dit Verona à notre retour dans notre appartement. Je veux que tu me prennes brutalement. Fais-moi mal. Gifle-moi. Crache-moi au visage. Tu peux m’insulter, si tu veux. Il me faut de la brutalité. C’est le seul moyen pour moi de ne plus penser à ce qui aurait pu nous arriver cet après-midi. Tu comprends ?
Je la comprends. Verona est d’une douceur infinie. Toujours. Même lorsqu’elle me pénètre. Notre relation m’a débarrassé de mon agressivité. De tous mes défauts, c’est celui que je détestais le plus. Pour satisfaire son désir et l’aider à surmonter l’épreuve de cette pénible journée, il me faut redevenir celui que j’étais avant notre rencontre.
Dès qu’elle entre dans la chambre, je l’attrape brutalement par la nuque et la force à se mettre à quatre pattes. Je soulève sa robe, baisse sa culotte et la prends sans ménagement. Elle pousse un cri glaçant. Vingt minutes plus tard, je suis toujours en elle, sur elle, derrière elle. Mon pied bloque son visage contre la moquette trempée de nos sueurs. Lorsque vient l’orgasme, je jouis sur son visage, puis crache sur son visage et l’insulte vulgairement. Exténué, je me laisse tomber sur son dos humide. Puis je roule sur le côté. Elle vient se blottir contre moi. Je la prends dans mes bras. Ensemble, nous reprenons notre souffle.
— Tu te sens mieux, Verona ? Est-ce que c’était ce que tu voulais ?— Oui. Merci, mon amour. Je sais que c’est fini maintenant.
Nous nous réveillons tard le lendemain, peu après midi. Après un déjeuner léger, nous décidons de partir en exploration urbaine. Nous sommes fans d’urbex. Il y a une zone industrielle avec de nombreuses friches à quelques kilomètres de notre quartier. Nous aimons visiter ces usines désaffectées. Lorsque nous nous sentons inspirés, nous aimons y donner libre cours à nos instincts.
Le bâtiment que nous visitons est une ancienne filature, je crois. Nous y sommes entrés malgré le panneau interdisant l’accès et les rumeurs inquiétantes qui en font un repaire de dealers. Nous courons nus dans les ruines. Verona se couche sur une palette et m’attend cuisses écartées. Lorsque je m’approche, elle me repousse du pied et repart en courant et en riant. Je la poursuis. Je l’ai vue entrer dans un atelier, mais une fois à l’intérieur, je ne l’y vois pas. Je l’entends étouffer un fou rire. Elle se cache dans une fosse remplie de vieux chiffons et de débris. Je m’assieds sur le rebord. J’écarte mes jambes. Du bout des lèvres, elle dépose de délicieux baisers sur mes cuisses et mes bourses. Puis elle entame une fellation humide et appliquée.
Il nous semble entendre du bruit. Nous ne sommes pas seuls ! Rapidement, nous récupérons nos vêtements et nous nous rhabillons. Nous entendons quelqu’un parler. Puis des gémissements, des grognements qui nous rappellent ce qui s’est passé la veille. Nous nous approchons prudemment. Et nous les voyons. Au fond d’un atelier vide, deux garçons en tenue kaki, l’un grand et gros, l’autre petit et mince. Il me semble reconnaître deux de nos agresseurs nazillons. Nous ont-ils suivis une fois de plus ? Il semble que non. Leur présence est le fruit du hasard. Leur occupation le prouve. Le plus gros est visiblement en train d’enculer le plus mince. Ça alors !
Verona et moi sortons simultanément nos smartphones pour les photographier et les filmer. Verona pouffe de rire. Son rire résonne. Les nazillons se figent. Ils nous cherchent du regard. Puis crie en nous découvrant. Ils remontent leurs pantalons à la hâte, laissent dépasser leurs bites et se lancent ainsi à nos trousses. Ils grognent. Ils éructent.
— Ils nous ont filmés, Kevin, crie le plus petit.— T’inquiète ! On va les avoir ! Oh putain, mais c’est eux qu’on a failli baiser hier dans cet appartement de bobo de mes couilles ! Cette fois on va se les faire !
Ils nous coincent rapidement dans un local sans autre issue que celle qu’ils bloquent. Le gros nazillon, Kevin, brandit un couteau à cran d’arrêt et à lame dentée tout en rentrant sa bite molle dans un slip d’aspect douteux. Il remonte sa braguette en s’approchant, lentement, et menaçant.
— Sors les poings américains, Ralf. La fête va commencer. Ces demoiselles sont à nous.
Ralf semble hésiter. Le plus mince des nazillons reste en retrait, hésitant. Derrière moi, Verona manipule son smartphone. Kevin la remarque.
— Toi, là ! C’est pas la peine d’appeler les flics ! Le temps qu’ils se ramènent, on vous aura mis le trou de balle en chou-fleur !— Pourquoi vous nous détestez tant, leur demande Verona en s’avançant vers eux sans crainte. Qu’est-ce qu’on vous a fait ?— On hait les gens comme toi ! — Les gens comme nous ? Tu veux dire les gens qui aiment la prendre dans le cul ? Mais vous êtes comme nous sur ce point. Sur ce point seulement. On vous a vus... On vous a filmés... Regardez !
Verona tend l’écran de son smartphone dans leur direction.
— Vous n‘avez pas le droit, grogne Kevin. De toute façon, c’est pas nous !— Regarde de plus près... J’ai posté la vidéo... Regarde le nombre de vues... Plusieurs centaines déjà en à peine deux minutes...— Elle est truquée cette vidéo ! Vous l’avez truquée avec un de vos filtres d’homos sans couilles !— Elle va devenir virale. Des nazillons qui s’enculent, les internautes adooorent ! Vous allez devenir des stars sur Internet. Vos amis fachos vont bientôt la voir, eux aussi...— Mais n’importe quoi, putain ! Ralf et moi, on... On cherchait des métaux à récupérer pour se faire un peu de blé. C’est tout ! Il s’est penché en avant et son pantalon a... Il a craqué, voilà ! J’ai voulu l’aider. Ça arrive tous les jours ce genre de trucs !

À mon tour, je m’avance prudemment vers eux.
— C’est très simple. Voilà ce qui va se passer. Vous nous donnez vos armes. Vous nous laissez partir. Et mon amie efface la vidéo avant qu’elle ne soit reprise sur d’autres sites. Dépêchez-vous ! Si vous attendez encore, on ne pourra bientôt plus rien contrôler...
À ma grande surprise, Kevin jette le cran d’arrêt à mes pieds, la mine déconfite. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi effrayé. Ralf me tend mollement ses poings américains et un Opinel rouillé sorti de sa poche. Ils nous laissent gentiment sortir. Pour sauver la face, Kevin tente une ultime blague.
— Les femmes d’abord.
Avant de les quitter, Verona se tourne vers eux et leur parle sans peur, sans agressivité.
— Ça ne serait pas plus simple si vous acceptiez ce que vous êtes ? Vous comptez vraiment passer le reste de votre vie à transférer votre haine de vous-même sur les autres ?

Un an et quelques mois plus tard...
Erwin est un milliardaire suisse. Chaque été, il organise sa propre version de la Gay Pride dans sa villa vosgienne. Il y invite ses amis, parmi lesquels j’ai la chance de compter, le temps d’un long week-end d’amour et de sexe. Je déambule au milieu des invités, nus pour la plupart ou portant un simple pagne. Je leur souris, je les admire dans leur diversité. Il y a là des gens de tous âges, de toutes origines et de toutes orientations sexuelles. Le drapeau arc-en-ciel flotte au-dessus de la piscine ronde où des couples, des petits groupes s’amusent, discutent ou font déjà l’amour. Des mains effleurent mon corps. Des visages me sourient. J’ai envie de faire l’amour à la terre entière. Je n’ai pris aucune drogue. Je le jure.
Lorsque Erwin apparaît, ses invités se placent en cercle autour de la piscine. Il porte une chaîne en or autour de la taille et un anneau pénien du même métal. Chacun embrasse et caresse sa voisine, son voisin. Nous nous couchons et commençons à lécher ou sucer le sexe de la personne qui est devant nous. Devant moi, il y a une très belle jeune femme, svelte à la chevelure rousse. Elle écarte ses cuisses et m’offre sa pêche encadrée d’un fin duvet roux. J’écarte mes jambes et laisse le garçon derrière moi, sucer mon sexe encore au repos. Lui-même est en train de se faire sucer par un homme d’âge mûr, qui lui-même est entre les lèvres d’une trans blonde au bronzage intégral parfait, qui elle-même...
Nous formons ainsi un cercle d’amour autour de la piscine. Plus tard, nous nous réorganisons de manière à nous pénétrer à la queuleuleu... Nous formons une chaîne de corps nus en action, secouée par le rythme des vagues que provoquent nos va-et-vient. Je cherche Verona du regard. Une belle femme un peu forte la prend avec un gode-ceinture. Verona jouit sur les fesses d’une trans à la chevelure d’un beau bleu persan. Le garçon derrière moi sort son sexe de mon anus. Des gouttes de sperme brûlant s’écrasent sur mon dos. À mon tour, je jouis sur ma partenaire rousse.
Lorsque tout le monde a joui, nous restons un long moment couchés les uns sur les autres. La nuit tombe lentement. Après avoir bu quelques verres et dévoré une salade et quelques fruits, nous recommençons dans un ordre différent. Je m’arrange pour être derrière la trans à la chevelure bleu persan. Elle prend mon sexe et le dirige dans son intimité en me souriant. Son regard insistant me parait bien mystérieux. Ses gestes sont doux. Elle est aussi douce à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je me sens vraiment bien en elle. Puis je sens un gode me pénétrer lentement. Je me retourne et souris, mais la fille qui veut me prendre avec un gode-ceinture, une trentenaire avec de petites lunettes qui lui donnent un air bien trop sérieux, ne me regarde pas. Elle est si appliquée. Elle semble avoir peur de me faire mal. Je l’aide un peu. Elle finit par me regarder et me rendre mon sourire.
À chacun de ses coups de reins, ses seins charnus viennent se presser contre mon dos et j’aime ça. Je jouis dans le cul de la belle aux cheveux bleus. Ce nouvel orgasme est encore plus fort que le précédent, décuplé par la fille au gode-ceinture qui excite ma prostate. Elle attend que j’ai fini de jouir, puis elle défait sa ceinture, laisse le gode fiché dans mon cul et se masturbe follement. Ses orgasmes à répétition transforment sa chatte en fontaine de cyprine. Après m’avoir éclaboussé les fesses et le dos, elle dépose un baiser sur mon épaule. Puis elle saute dans la piscine et y rejoint d’autres filles qui s’embrassent sensuellement toutes langues dehors.
Verona me rejoint sur les marches qui mènent vers la villa, avec deux coupes de Champagne. La trans aux cheveux bleu persan nous rejoint. Elle essuie son ventre et ses fesses avec un morceau de papier essuie-tout, qu’elle jette négligemment sous un buisson.
— Vous ne vous souvenez pas de moi, n’est-ce pas ?— Que veux-tu dire ?— Nous nous sommes déjà rencontrés tous les trois, dit-elle en rejetant sa longue et belle chevelure colorée en arrière.
Je fixe attentivement son visage et me vois forcer de reconnaître que non, désolé, je ne la reconnais pas.
— Aujourd’hui, je suis Zita. Mais la dernière fois que nous nous sommes vus, on m’appelait encore Ralf.
Je sursaute. Je renverse une partie de mon Champagne sur mes cuisses.
— Ralf ? Toi ? Le petit skin aux poings américains ? Non, tu déconnes ! — Pas du tout. Je voulais vous remercier. Surtout toi, Verona. Ce que tu as dit ce jour-là m’a fait réfléchir. Tes mots m’ont donné la force de m’éloigner de toute cette haine et d’accepter celle que je suis. Grâce à vous, j’ai trouvé le courage d’entamer ma transition. J’ai connu des moments difficiles, j’en connais encore parfois, mais sans vous deux... Vous m’avez sauvée.
Zita vient s’asseoir entre Verona et moi. Je lui offre ma coupe. Elle boit une gorgée, puis éclate de rire.
— Vous n’imaginez pas le bordel que vous avez foutu avec cette vidéo. Tu n’as pas tenu ta promesse, Verona. Tu ne l’as pas effacée comme tu l’avais promis.— Mais si, proteste Verona. Mais c’était déjà trop tard. Elle avait été reprise sur d’autres sites. Que s’était-il passé ?— Comme vous vous en doutez, Kevin a été violemment rejeté par les autres. Ils l’ont passé à tabac. Les autres groupes de skins étaient en colère, eux aussi. Ils disaient qu’à cause de cette vidéo, les gens allaient croire que les skins étaient tous des homos. Ça a complètement dégénéré. Il y a eu des bagarres entre groupes de fachos dans des manifs. Il y a eu du sang. Des arrestations. J’étais déjà loin à ce moment-là. Heureusement.
Nous passons une partie du reste de la nuit, couchés sur une pelouse à admirer les milliards d’étoiles dans le ciel.
— Que fais-tu maintenant, Zita ?— J’apprends le métier de paysagiste. Sentir l’odeur des arbres et des fleurs toute la journée, au son du chant des oiseaux, n’est-ce pas merveilleux ?
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