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Charmes et Sortilèges

Chapitre 1

Un train nommé Désir

Erotique
Un train nommé Désir
Le train venait à peine de rentrer en gare que déjà les voyageurs s’approchaient des rails tandis que les haut-parleurs annonçaient l’arrivée de ce convoi en provenance de Railey. C’était un vieux modèle, avec des compartiments fermés, rien à voir avec les rangées de sièges du TGV.
Je venais de me taper une course folle en talons hauts dans les rues de San Darès. J’avais les cheveux ébouriffés, le visage rougeâtre et mon mascara sous les yeux comme deux cocards, un look d’enfer quoi, moi qui, d’habitude, prenais soin de ma personne, ne négligeant aucun détail, féminine jusqu’au bout des ongles quoi. Non pas que je ne m’étais pas arrangée, mais là, j’avais plutôt l’air d’une SDF avec mes mèches blondes aux quatre vents, mon maquillage ravagé, mon chemisier de soie ocre trempé de sueur. Maman m’avait dit de ne pas utiliser la magie de crainte d’attirer le regard des Trolls, ces zoulouëns qui chassent les nymphes pour leur beauté afin de revendre leur corps sur le Dark Web. Les magiciennes n’étaient pas très populaires auprès des hommes qui craignaient de tomber sous le pouvoir de leur magie.
Pourtant, à les voir raffoler du chic de nos tenues et de nos dessous excentriques, il suffisait d’un presque rien pour réveiller leur libido et les faire fondre sous nos nos appâts, rien de moins. À chacun son talon d’Achille ; le leur se promenait surtout en talons hauts.
Avec mon niveau de stress, le taxi était fatalement tombé en panne. Non, je ne pouvais pas avoir une vie normale, moi Clarisse, toujours célibataire à 28 ans, alors je m’étais retrouvée dans la jungle du trafic avec, pour seule avance, quelques minutes afin de me présenter au guichet puis prendre un ticket pour Cherguy. Je portais mon sac et ma veste sous le bras, tirais ma grosse valise à roulettes de l’autre. La sueur perlait sous mes aisselles, trempait mon corsage puis dégoulinait jusqu’à la taille ou la ceinture de ma jupe faisait éponge. Malgré une petite brise au travers du tissu léger d’un chemisier d’automne, j’étais en nage. J’aurais pu écouter ma petite voix intérieure qui disait de ne pas m’en faire, de passer outre les recommandations de maman, faire « Abracadabra » puis voler sur mon super balai dans le ciel, mais bon.
Que dire d’autre à part que ma vie ressemblait à un film catastrophe plutôt qu’à une romance d’amour : déceptions sentimentales, d’histoires de culbutes hâtives qui se terminaient trop souvent en queue de cerise. Jamais un Troll cool à mes côtés pour porter mes bagages et réserver ma place d’avance. Même si le type avait sa virilité pour me satisfaire sur le plan sexuel, je ne sais pas pourquoi, mais je lui faisais perdre rapidement ses moyens. J’avais beau avoir recours à la magie, faire des incantations et des rituels amoureux, l’exciter au coton par des phrases types :
— Humm... Oh oui, ta grosse queue dans ma bouche...
Hummm... Miam, liche, enfile-la bien profond dans ma gorge... Humpf... Burp... Alors, à me faire aller la luette sur son gland, le bourriquot me spalchait rapidos sa mayo sur mon palais, puis il me tirait la tête en arrière et remontait son zip en disant :
— Woaw, toi, t’es une vraie sorcière. Tu sais y faire avec les mecs.
Tu parles, ouais ! À se masturber sur mes boucles blondes ou sur ma fine lingerie, ils oubliaient mes besoins fondamentaux de femme et m’abandonnaient rapidement une fois satisfaits. Moi, Clarisse, blonde, mais pas conne, j’étais encore célibataire à 28 ans. La vierge niquée, c’était mon signe astrologique. Pas de Merlin en vue, pas de baguette magique à l’horizon. C’était désespérant.
— 500 balles ! Mais vous êtes dingues quoi ! Je ne pars pas sur la lune ; je veux juste aller à Cherguy. Y a ma pote qui m’attend là-bas.
Après avoir balancé un mauvais sort à ce connard de guichetier, j’ai pris les escaliers roulants et je me suis mise à trottiner parmi les voyageurs qui piétinaient sur le quai comme un troupeau de moutons égarés.
— Quai numéro 8 ! Départ pour Cherguy : quai numéro 8 ! que ça gueulait dans les micros.

Woaw, la bête était là : une chenille de métal accrochée à ses rails, prête à fracasser des records de vitesse. Je me suis engagée sur le marchepied tandis qu’un zoulouën un peu cucul voulait à tout prix me porter dans ses bras. Ils rappliquent toujours quand on a plus besoin d’eux, ceux-là.
— Pardon ! Pardon !
Je me suis faufilée à travers la foule contenue dans le couloir puis j’ai tiré la porte de la cabine 666. Essoufflée, j’ai enfin posé mes fesses sur la banquette en cuir. Bonté divine, c’était moins une ! Bon. Ce voyage devait durer 12 heures en gros. J’avais pris un billet-couchette pour ne pas me prendre la tête et être en forme le lendemain. Natalie m’attendait à Frisday, à quelque deux cents kilomètres au nord de Cherguy, ville régionale de la Montanie, un pays de sainte merde boudé par les touristes qui veulent juste voir des pyramides. En plus, j’allais devoir me taper un bus misérable pour aller la rejoindre parce que Madame n’avait pas son permis. Eh ben quoi ? Pour une descendante de Salem, ce n’était quand même pas la mer à boire de berner la police et venir me chercher en balais tandem. Mais non ; Madame ne voulait pas se créer de mauvais karma. Houlala, ben alors ! Moi, j’avais arrêté de compter depuis que j’avais compris que ma vie entière était un karma de sainte merde.
— Allô, Nat ? hein ? Te marier... mais tu déconnes ou quoi ?
Nat et moi, on avait fait nos études dans la même Université à San Darès. J’avais pris Alchimie ; elle, elle s’était dirigée en droit : le barreau. Mais elle avait décroché en tombant amoureuse d’un pauv’ Troll qui en avait pris pour 5 ans. De mon côté, c’est quand le labo eut explosé après un test moléculaire risqué que je compris que l’école n’était pas faite pour moi. Nathalie voulait faire tout correctement, être la gentille fille à sa maman, rester vierge jusqu’au mariage... Mais dans quel pétrin elle allait se mettre ? Il n’y avait pas un métamorphe digne d’une sorcière, même chez les non-pratiquantes.
— Puis-je vous aider ?
Je me suis retournée brusquement. Un homme était là, grand et fort, le genre playboy des magazines. Sacrée mouille, je ne l’avais pas senti s’approcher. Son sourire me laissa coi. Il avait une expression dans les yeux qui le rendait un peu trop coquin et cela me troubla passablement. Était-il de la guilde des magiciens ? Avait-il reconnu en moi une de ses comparses ? Instinctivement, je fis gonfler ma poitrine à faire péter les agrafes de mon 90C. En général, je ne laissais pas grand monde indifférent, mais ça me flattait au coton quand il s’agissait d’un mec vraiment beau.
— Permettez ?— Mais faites donc, lui ai-je répondu avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, trop conne pour résister.
Il a pris ma valise, l’a glissée dans le filet au-dessus de la banquette. Je l’ai remercié maladroitement en fixant son pantalon pour deviner c’était quoi la surprise en dessous. Douce vierge ! Quelque chose me disait qu’il était bien monté. Tout à coup, j’ai senti mes guiboles comme de la guimauve. Mes pointes se sont mises à durcir. Ouf, fallait que je m’assoie en vitesse avant de lui tomber dans les bras. Je me suis dit : « Attention Clarisse, mauvais présage... »
Bon. Ça a l’air que je passais souvent pour la bonne fille qui se laisse titiller facilement les seins et le berlingot. Wow, un instant ! D’abord, ce n’est pas vrai du tout. Ça faisait au moins 3 mois, oui je dis bien 3 mois, que je n’avais pas offert ma chatte à un Troll. D’ailleurs, je ne me rappelais plus à quand mon dernier orgasme. Au printemps ? En été ? À l’automne ? Oh oui, c’est vrai ! Je me souvenais avoir pris la situation en main moi-même avec mon vilain petit canard jaune. Coin-coin dans le bain par dépit, pour se soulager, rien de sexuel en résumé.
Mais pourquoi lui qui venait de s’asseoir face à moi, parce que maintenant, je n’arrêtais pas de mater son pantalon et me faire des scénars de cul. Est-ce que je lui faisais de l’effet ou quoi ? À croire que oui puisqu’il n’arrêtait pas de jauger mes lignes par des regards furtifs, me mitraillant sous tous les angles. C’était un photographe de la porn ou quoi ?
Il me balança deux-trois mots sur son dernier voyage en plongeant le regard dans mon chemisier entrebâillé, tandis que moi, je me demandais encore si j’avais des auréoles sous les bras et si mon parfum Essence de Diaz dégageait suffisamment pour masquer l’odeur de ma transpiration. Heureusement, j’avais gardé à portée de main quelques pièces de rechange. Alors que je fouillais dans mes affaires, je l’ai vu dans le miroir me mater le cul de long en large. En me rasseyant, j’ai tiré sur ma jupe, imitant ce geste classique des femmes un peu frigides. Ça l’a fait marrer en coin.
Coup de sifflet du chef de gare. V’lan, on a refermé les portières d’un coup et boum, la machine a fait un bond en avant, me déséquilibrant et m’obligeant à plonger sur la banquette d’en face. Il m’a agrippée au vol et serrée dans ses bras. La loco a commencé à tirer de toutes ses forces, Tchou-Tchou. Je me suis confondue en excuses alors qu’il me retenait sur ses genoux, ravi.
— Désolée ! Vraiment, je ne sais quoi dire, monsieur.— Oh non, pas monsieur, m’a-t-il soufflé à l’oreille. Appelez-moi Nathan.
J’essayai de ne pas me relever trop rapidement.
— Ah ? Nathan, c’est joli comme prénom. Moi c’est Clarisse. Je vais à Cherguy voir une pote qui se marie. La conne...— Vraiment ?— Bien sûr. Je lui ai bien dit que les hommes, ça foutait la poisse. Rien de mieux que de rester célibataire, non ?
Ça voulait dire « Coucou, je suis encore sur le marché ».
— Hum, y a du pour et du contre.— Je vois que vous ne portez pas de bague, alors vous êtes fiancé.— Très perspicace. J’ai rendez-vous à Frisday pour ne rien vous cacher.
Sur ces mots, il finit par me lâcher. D’un côté, j’étais contente parce que j’étais tout simplement mal à l’aise à cause de la transpiration et qu’il me collait trop serré. J’ai repris ma place et j’ai déblatéré d’autres conneries du genre :
— Les voyages, ça m’excite au top ; j’ai tendance à dire n’importe quoi quand je suis comme ça. Faut pas en tenir compte. Hihihi.— Ça ne me dérange pas. C’est amusant.
Je jetais un œil dehors pour qu’il ne lise pas ma déception dans mon regard. Des amis venus saluer le départ des leurs, agitaient des mouchoirs en signe d’adieu. Moi aussi, je pouvais dire adieu à ce mec.Puis le convoi a pris rapidement de la vitesse, faisant cogner les roues sur les joints des rails, « TaTacTaToum, TaTacTaToum... ». C’était hypnotisant comme bruit, une rengaine sécurisante qui m’a rapidement fait passer à autre chose.
— Bon, j’y vais.
Je me suis levée pour aller aux toilettes en traînant mon sac. Un rafraîchissement s’imposait : me repeigner, nouvelle tenue, rouge à lèvres, mascara, parfum, bref, la totale. Nos genoux se sont effleurés ; il n’a même pas levé les yeux de sa tablette. J’ai glissé hors du compartiment, puis je me suis faufilée vers les commodités. Y avait des gens tassés les uns contre les autres dans le couloir. On aurait dit qu’ils faisaient exprès de venir me coller chaque fois que le wagon avait la bougeotte.
J’ai refermé la porte derrière moi. Houlala, quel endroit exigu, c’est le moins qu’on puisse dire. Je me suis quand même défringuée puis j’ai fait un brin de toilette à poil, surveillant du coin de l’œil la porte au cas où ça s’ouvrirait tout seul avec les secousses du train. J’ai passé un gant parfumé sur tout le corps jusque dans les moindres replis de mon intimité. Ma chatte avait besoin de ce rafraîchissement, vraiment. J’ai fermé les yeux : moment zen. Embaumant mes effluves d’un zeste d’innocence, tout ça a fini par me replomber pour de bon. J’ai opté pour un nouveau soutien-gorge et une paire de petites culottes roses en jolie dentelle, puis j’ai enfilé ce chemisier en tissu léger bien assorti à ma jupe à volants froufroutants, très confo.
Allez Zou, une dernière retouche à mes lèvres et je suis retournée m’asseoir. Dans le couloir, des gens discutaient et riaient tandis que je faisais du slalom pour avancer, bousculée par les travers de la voie ferrée qui agitaient les wagons. J’ai reconnu le vieux pont de pierres d’Essaï qui enjambait l’affluent du Gaal. Des couleurs rougeoyantes se fondaient aux nuages, signe que la fin de la journée était amorcée. La campagne défilait comme un film sans fin. Tout à coup, un sifflet a hurlé. Un monstre nous a croisés en ébranlant les voitures lancées à pleine vitesse. Je m’étais tassée pour permettre à un homme de passer derrière moi. Pendant que je me retenais le ventre, j’ai cru sentir sa graine se frotter à mon derrière. C’était clair parce qu’un gars s’est mis à rigoler en voyant le petit manège. Juste ciel, quelle bande de zoulouëns ! Encore de jeunes Trolls ou des militaires qui vont au casse-pipe sans avoir connu l’extase de l’érotisme dans les bras d’une sorcière !
J’aurais pu leur donner un orgasme spontané, mais j’ai haussé les épaules, puis je suis retournée à mon compartiment en laissant ces métamorphes à leurs conneries.En arrivant à ma place, surprise ! Y avais là une Trollette en minijupe, une garce de 18 ans à peine avec ses longs cheveux blonds, petit visage de Barby. J’ai froncé les sourcils. Elle n’a pas bougé, m’ignorant complètement. J’ai pointé un regard interrogateur sur Nathan. Sainte merde, il n’a pas bronché, même qu’il semblait ravi. La petite gueuse discutait avec animation de ses périples de voyage, sautillant parfois sur la banquette en faisant remuer ses petits seins sous son T-shirt moulant, les yeux éperdus qui dévoraient l’homme face à elle comme une mante religieuse. Bien sûr, elle ne portait pas de soutif et on devinait clairement ses bouts durs sous le tissu. Comme je restais là plantée, elle m’a dévisagée un bref instant, se demandant probablement ce que je foutais là, puis elle a repris la conversation comme si je n’existais plus. Dans ma tête, je passais en revue mon livre des sortilèges.
J’aurais pu la transformer en citrouille ou en vieille godasse, mais Nathan s’est levé tout à coup en m’invitant à m’asseoir.
— Tenez Clarisse, prenez ma place si vous voulez ! Brigitte, voici Clarisse ; Clarisse, Brigitte.
La gueuse fusilla Nathan du regard puis fronça les sourcils, pointant le menton en avant :
— T’aurais pu dire que t’étais marié à une maquerelle, ça m’aurait épargné ma salive.
Nathan éclata de rire.
— Haha ! Clarisse est une voyageuse comme les autres. On se connaît à peine. N’est-ce pas Clarisse ? Dites quelque chose pour ma défense, quoi.— Pas la peine, ai-je répliqué. Arrangez-vous ensemble. Moi, je vais aller me commander un drink au wagon-resto. Ça vous dit ?
Nathan hésita. Il regardait les jambes de la jeune fille.
— Heu... Peut-être tout à l’heure. — Très bien.
Je suis ressortie dans le couloir en refermant sèchement la porte. Et toujours ces zoulouëns là, à faire les cons avec des remarques sexistes.
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