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Chien perdu

Chapitre 1

Erotique
Lorsque Marie se leva vers 7h la maison était étrangement silencieuse. Elle descendit les escaliers et pénétra dans la cuisine. Ses yeux noisettes lançaient des éclairs de colère... Michel avait quitté la maison de bonne heure par la porte-fenêtre et l’avait encore mal refermée!!! Ses cheveux courts et noirs en bataille, elle sortit dans le jardin pour appeler le chien qui en avait profité pour s’échapper. Sa longue silhouette en chemise de nuit parcourut les abords de la villa.Mais elle eut beau appeler son jeune braque de sa voix étrangement grave et mélodieuse, il n’y avait aucune signe de vie aux alentours! "Marquis? Ohé?! Ouhou" Sa voix se perdit inutilement dans le vallon. Ils ne répondirent pas non plus à un long coup de sifflet. Quelques cigales plus matinales commençaient juste à crisser en hésitant.Rajustant ses lunettes, elle rentra dans la maison et prit l’escalier pour accéder à la terrasse de l’étage. De là elle avait une vue dominante sur les alentours. C’est d’ailleurs ce qui l’avait décidée à acheter ce mas isolé avec Michel, son mari. Elle émit un dernier coup de sifflet, mais en vain. elle scrutait le panorama incroyable, un panorama qui sembla leur apporter paix et sérénité, eux qui avaient tant été habitués aux bruits de la ville! Marie et Michel avaient été séduits d’emblée. Michel était un beau brun aux yeux bleus, de 7 ans son aîné c’était un homme trapu et musclé, souvent taciturne et parfois même un peu brutal.Lorsqu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois, c’était à une grande fête d’anniversaire durant les vacances en Ardèche. Michel  était marié avec Emmy, une Anglaise rousse de petite taille. Malheureusement elle était stérile et leur couple s’étiolait. Il lui fit une cour assidue toute la soirée. Et pendant qu’Emmy, qui avait un peu bu, écoutait un groupe de jeunes jouer de la guitare au milieu de la nuit, Michel avait pris Marie par la main pour l’emmener vers la rivière. Là, dans le lit couvert de cailloux froids, ils s’étaient embrassés. Marie s’était laissée faire, mi-excitée mi-affolée par la tournure des événements. Ses expériences sexuelles étaient très limitées, elle fit de son mieux pour ne pas passer pour une sainte nitouche. Il lui pinçait les seins à travers son t-shirt, elle lui massa la verge à travers le short. Et elle sut qu’il était rudement bien outillé! Raisonnant sa peur elle se laissa aller, s’agenouilla et lui offrit une fellation convaincue. Il gémissait d’aise en lui tenant la tête.
  Puis Michel la releva pour la déshabiller et il la prit en missionnaire sur une solide table en bois destinée aux pique niqueurs. Elle avait connu un orgasme foudroyant, il avait apprécié son fourreau étroit et doux. Ces deux-là étaient faits l’un pour l’autre.Dès la semaine suivante, Michel avait demandé le divorce, pour lui monter sa passion et son désir de construire une famille avec elle. Depuis ils s’étaient mariés et il lui avait fait trois garçons qui l’occupaient désormais à plein temps. Et pourtant elle s’ennuyait parfois! Marie était une institutrice en demi-retraite après quinze ans de service et trois enfants. Une forme de "devoir accompli" à une vitesse express. Elle avait eu un éveil tardif à la vie, du coup elle avait dû mettre les bouchées doubles. Elle avait quitté son travail pour se consacrer à ses "hommes" et avait parfois quelques bouffées de regret, vite chassées par la multitude des tâches qui lui incombaient. Son trouble s’était accru lorsqu’ils avaient quitté Nantes pour emménager dans la maison, située au dessus de Die dans les collines de la Drôme. Michel avait pris sa retraite de l’armée et était devenu consultant pour une entreprise de sécurité de Valence, il partait souvent très tôt et s’absentait parfois une semaine entière. Leur vie sexuelle intense s’était peu à peu refroidie. Michel était vigoureux mais il profitait évidemment de nombreuses opportunités professionnelles avec les femmes.Marie assurait courageusement l’intendance,  elle avait bien compris pourquoi il ne s’intéressait plus guère à elle. Dans ce trou perdu,  le soir, souvent seule, elle broyait parfois du noir. Elle se posait des tas de questions. Avait-elle eu raison d’épouser un homme marié? Comment avait-elle pu croire que Michel allait changer? Était-ce un bon choix que de venir habiter ici avec ses enfants? Son couple avec Michel était-il encore assez solide? Pourquoi l’amour de ce dernier était-il peu à peu devenu si brutal et dénué de romantisme?Elle consulta son portable et songea que le collier de son chien de chasse contenait une gourmette où était gravé leur numéro de téléphone; s’il lui arrivait quoique ce soit, elle finirait par en être informée. Michel serait furieux. Elle était inquiète sans se sentir coupable puisque c’était lui qui l’avait laissé s’échapper.L’ancienne institutrice mit le percolateur en route et sourit en humant l’odeur réconfortante de l’arabica chaud. Elle s’attabla et commença à déjeuner... mmhh... une douce chaleur emplit son bas-ventre lorsqu’elle ferma les yeux et repensa aux deux premières années de passion avec lui. Ses seins la brûlaient et elle se sentait humide en revoyant leurs éteintes passionnées. Il avait allumé en elle un feu qui l’avait dévorée! Pourtant cette époque était révolue, elle savait qu’elle faisait dorénavant son devoir conjugal sans enthousiasme, répondant juste aux besoins de cet homme qu’elle comprenait de moins en moins. Il la prenait avec rudesse le premier soir qui suivait son retour. Il débordait d’une énergie sexuelle étonnante pour ses cinquante ans! Elle subissait ses assauts sans mot dire, presque chaque jour. Tant de femmes auraient voulu être à sa place.. mais elle ne se sentait plus partie prenante. Elle était simple spectatrice, une sorte de vide-couilles passif... Elle s’appliquait alors à le faire jouir le plus rapidement possible, sans éprouver elle-même autre chose qu’un sentiment de lassitude.
Pourquoi ne se souciait-il pas de ses aspirations à elle? Ou était passé le romantisme torride qui l’avait animé pour la conquérir et la faire chavirer les premiers temps? Est-ce qu’elle pourrait un jour le reconquérir pour revenir comme "avant"?Elle eut soudain une sensation de vide. Les enfants étaient partis en vacances chez sa mère à Paris. Ils lui manquaient. Marie remonta à l’étage pour faire un peu de ménage et une lessive,  puis redescendit se préparer à contre cœur un  repas pour  midi. Elle s’était arrêtée la veille au passage à l’épicerie-boucherie du village, en face de l’église, pour réapprovisionner le frigo dont les stocks baissaient dangereusement. Marie regrettait son hypermarché de Nantes non pour ses prix raisonnables, mais surtout pour le choix qu’elle n’avait plus ici. En revanche elle appréciait le caissier, un géant jovial d’une trentaine d’années avec qui elle aurait volontiers trompé sa solitude (et son mari). Les commères du village disaient hélas qu’il préférait plutôt les hommes... dommage!Son sourire s’effaça, elle  repensa au chien,  et elle vit alors que le répondeur clignotait. Un message lui disait:
— "J’vous appelle pour vous dire qu’j’ai r’trouvé vot’chien!!! "
Message qui avait enregistré les coordonnées du portable de l’homme. La voix était rocailleuse mais jeune, un peu frustre. Une impression de malaise inexplicable l’envahit. Elle la chassa brusquement et sélectionna le bouton rappel. Marie put joindre le numéro depuis son portable, mais tomba sur la messagerie vocale:
— "Bonjour, je vous remercie, j’habite à proximité du village des Charroux au-dessus de Die. Si vous voulez on peut se retrouver vers 15H devant l’église, merci !" laissa-t-elle.
Ceci fait, satisfait d’avoir une bonne nouvelle, elle mit quelques belles pommes de terre épluchées dans un plat, ajouta de l’eau et programma le four pour que la cuisson démarre dans trente minutes et dure une heure. En se remémorant à nouveau le message vocal, elle eut un frisson. "Vot’chien..." la voix avait quelque chose d’inquiétant qui la glaçait.Elle sortit sur la terrasse, se mis le couvert sur la table de jardin et fila arroser le potager.  Lorsqu’elle regagna la maison, son cafard avait disparu, le soleil de juillet luisait ardemment et Marie se sentait heureuse. Enfin. N’avait-elle pas choisi cette vie? Elle était bien loin de se douter du drame qui allait se nouer et qui changerait sa vie dans la Drôme.  Si elle avait su, peut-être aurait-elle tenté de retenir le temps...
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