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Choc incestueux

Chapitre 2

Inceste
Je marchais dans la nuit, les bras contractés et les mains dans les poches afin de lutter contre le froid mordant. La situation me dépassait totalement et j’avais besoin d’en parler à quelqu’un. Mais qui ? Ma mère ? Non, surtout pas. La connaissant, elle se mettrait à crier et, dans mon état, je n’étais pas prêt à endurer cela. Il me fallait quelqu’un de fiable et de neutre.
Je décidai donc de prendre un bus de nuit pour me rendre chez ma grand-mère, la mère de mon père. Son domicile se trouvant à un quart d’heure de bus, je savais qu’il me serait facile de tenir la "promesse" que j’avais laissée sur mon petit billet.
De plus, connaissant ma grand-mère, je savais qu’elle avait l’habitude de dormir peu. Par conséquent, la visite de l’un de ses petits-enfants à une heure aussi tardive ne la dérangerait pas plus que cela.
Je poursuivis mon chemin jusqu’à l’arrêt de bus et montai dans le véhicule en direction de chez ma grand-mère. Le bus démarra et, durant tout le trajet, je gardai la tête collée contre la vitre, le regard perdu. Je ne pouvais m’empêcher de penser à ce que j’avais surpris entre ma soeur et mon père quelques minutes auparavant. Revoir l’image de Lily en train de sucer le sexe de mon père me laissait dans des états contradictoires : tantôt, cela m’excitait et me donnait envie de me masturber, tantôt cela m’inspirait un dégoût innommable.
Le bus finit par s’arrêter à l’arrêt où je voulais descendre. Après être descendu du bus, je marchai les cinq cents mètres qui séparaient l’arrêt de bus de la maison de ma grand-mère.
Arrivé devant la maison, je sonnai à la porte. J’entendis aussitôt des bruits de pas provenant de l’intérieur et ma grand-mère m’ouvrit.
— Laurent ? Mais... Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi viens-tu au beau milieu de la nuit ? Et pourquoi cet air choqué ? Bon, entre. Tu vas m’expliquer ce qu’il t’arrive autour d’une bonne tisane.
Je suivis mon aïeule à l’intérieur et celle-ci me dit de m’assoir sur un fauteuil du salon en attendant qu’elle ait fini de préparer la tisane.
Ma grand-mère revint dans le salon quelques minutes plus tard avec deux tasses de tisane. Elle s’assit en face de moi et me demanda ce qu’il se passait. Je lui racontai tout ce que j’avais vu entre mon père et ma soeur dans les moindres détails, du moment où je m’étais levé pour aller boire à celui où je les avais surpris pendant l’acte.
Pourtant, en écoutant mon récit, mon aïeule ne sembla pas particulièrement choquée ni même impressionnée.
— Décidément... Toujours aussi pervers, mon fils. Je comprends que ce que tu as vu entre Lily et ton père puisse t’avoir choqué. Je le serais tout autant à ta place mais je connais ton père : il a très mal vécu son divorce avec ta mère. Plus que tu ne le crois. Il n’a jamais apprécié le fait que ta mère ait essayé de le contrôler. Cela le blessait profondément et, d’après ce qu’il m’a dit, il s’était promis de lui rendre la monnaie de sa pièce et, pour cela, il s’est sûrement servi de ta soeur.— Oui, mais... Comment Lily aurait pu accepter de coucher avec lui comme ça ? Je ne comprends pas. — Ton père a toujours été un très bon parleur. Il lui a probablement monté la tête en lui disant que votre mère essaierait de vous contrôler tout comme elle a essayé de le faire avec lui et que, pour éviter cela, il fallait frapper fort, c’est-à-dire la choquer le plus possible. Enfin, ce n’est qu’une hypothèse.— Mais qu’est-ce que je peux faire, alors ? Je ne sais pas si je pourrais retourner là-bas et faire comme si je ne savais rien...— Tu n’auras pas à le faire, mon enfant. Maintenant que tu as vu ce qu’il s’est passé entre ta soeur et ton père, tu peux prendre position par rapport à la situation. Et puis, si mon hypothèse est juste, ton père essaiera tôt ou tard de te monter contre ta mère, c’est-à-dire, probablement, te faire participer à leurs petits jeux incestueux.
— Mais je ne pourrais jamais...— Il est encore trop tôt pour prendre position. Voilà ce que nous allons faire : tu passeras la nuit ici. Avec une bonne nuit de sommeil, tu verras les choses de manière plus claire. Ensuite, tu rentreras chez ton père et tu attendras qu’il te parle de ta mère et, à ce moment-là, tu pourras prendre position.
Ma grand-mère m’accompagna jusqu’à la chambre qu’occupait mon père durant son enfance. Mon aïeule me souhaita une bonne nuit et referma la porte derrière elle.
Vaincu par la fatigue et l’état de choc, je tombai rapidement dans les bras de Morphée. Cette nuit-là, contrairement à ce à quoi je pouvais m’attendre, je ne rêvai pas de la scène que j’avais surprise entre ma soeur et mon père. À tout le moins, je ne m’en souvins pas.
Le lendemain matin, vers neuf heures, je sortis du lit et allai retrouver ma grand-mère dans la cuisine. Elle prépara deux tartines et deux tasses de café puis nous prîmes notre petit-déjeuner.
Deux heures plus tard, après que je l’eusse aidée à débarrasser la table et à faire la vaisselle, il fut l’heure pour moi de partir. J’embrassai ma grand-mère qui m’encouragea à garder mon calme et à attendre le bon moment puis je partis en direction de l’arrêt de bus pour retourner au domicile de mon père.
À mon arrivée, mon père et Lily étaient déjà en train de préparer le dîner. En me voyant, mon père sourit et me demanda :
— Eh bien, Laurent, où est-ce que tu es allé pour rater le repas le plus important de la journée, c’est-à-dire le petit-déjeuner ?— Je l’ai pris dans un café. — Ah... Bon, au moins, tu es là pour mon superbe émincé zurichois.
Voulant éviter le plus possible la conversation, j’aidai Lily et papa à préparer le dîner. Vingt minutes plus tard, le dîner était prêt. Nous nous installâmes à table et commençâmes à manger.
Je mangeais nonchalamment mon émincé tout en fixant d’un air perdu la purée d’épinards qui accompagnait la viande. La voix de mon père me tira de ma rêverie.
— Laurent, quelque chose ne va pas ?— Non, non, tout va très bien. J’ai juste envie de savourer ce délicieux repas. — Hum... Tu en es sûr ? Parce que sortir de la maison en ne laissant qu’un petit mot pour soi-disant aller manger un croissant dans un café, je n’appelle pas ça aller très bien. Sans compter la façon dont tu parles de la nourriture. Quand les gens parlent trop bien d’une chose, c’est qu’ils en ont une autre à cacher. Alors, qu’est-ce qui ne va pas ?— Mais, tout va très bien, je te dis !— Non, je vois bien que tu es énervé ! Dis-moi pourquoi.— Papa, je crois qu’il sait...— Comment ça, Lily ?— Oui, papa. Lily a deviné : je sais que vous avez couché ensemble; je vous ai vus. Comment est-ce que vous avez pu faire ça ?!— Nous pouvons tout t’expliquer, Laurent. Écoute-nous jusqu’au bout, s’il te plaît.
Et voilà, l’hypothèse de ma grand-mère se confirmait. Le moment était venu pour moi de prendre position...
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