Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 47 J'aime
  • 6 Commentaires

Chronique immortelles - Les enfants de Tantale

Chapitre 3

Lesbienne
Nous sommes assises cote à cote sur le lit. Et je suis embarrassée. Bon d’accord, Antinea a payé sa dette et avec de profonds coups de langue a comblé mon désir de jouissance. Seulement dans notre furia, nos tee-shirts, mon string et son short ont été détruits. Et nous sommes parties sans rechange, sans soutien-gorge en prime parce que je vous jure que la Bulgarie au mois d’Août il fait chaud ! Antinea n’a plus que sa culotte intacte, et moi ma jupe. Difficile de garder un peu de dignité devant le comte et la comtesse avec ce qui reste ! Mais Antinea comme toujours a réponse à tout.
— Ne t’inquiète pas ma chérie, je connais bien le château, ce n’est pas la première fois que je viens. Tiens, regarde ! Me dit-elle en ouvrant un placard.— Ouf, sauvées… Rien que pour la température ambiante, ça ne sera pas de trop, parce qu’entre nous, tu es glacée ma chérie.— Mais toi aussi, me répond-elle, c’est normal pour des vampires.— Normal ? Qu’est-ce qui est normal ?— Mais notre température… Nous ne sommes plus à trente sept degrés comme des humains normaux, mais autour de vingt trois, conclut-elle avec décontraction.— Tu déconnes ???
Punaise ! Elle a raison ! Je parcours mon corps de mes mains, je suis glacée ! Et je me demande si le frisson qui me parcourt vient de ma température ou d’une forme d’angoisse.
Du sang froid ! Euh… pardon, je veux dire… Et puis flûte ! Des dizaines de robes sont rangées dans le placard. Pas vraiment à la mode toutefois, un peu dans le style fin de siècle (dix-neuvième, pas vingtième…). Mais enfin, après avoir hésité et essayé une bonne partie de la garde-robe, nous optons pour des robes longues très légères, très aérées qui dissimulent peu nos charmes et nos atours si vous voyez ce que je veux dire, qui nous font ressembler aux nymphettes qu’affectionnait naguère le photographe David Hamilton, pour vous donner une idée.
Je n’ai pas l’habitude de ces tenues. Ce qui s’en rapproche le plus est le chiton antique que l’on porte sur Mikro Kea lors des cérémonies. La seule fois ou j’ai porté une robe de soirée, c’est lors de cette fameuse soirée à Paris ou je me suis durement frittée avec Thor. Et je ne vous parle même pas de mes quinze années à poil sur Éden. Bref, on est loin de ma tenue de base jean/tee-shirt !
Mais nous sommes féminines et séduisantes. C’est donc avec des murmures admiratifs que nous sommes accueillies en regagnant le grand salon ou nous attend le couple en compagnie d’autres personnes arrivées entre-temps. Je parcours l’assemblée du regard. Tous des vampires sans exception. Andrei nous fait les présentations. Je ne mémorise pas tout, sauf que la plupart sont apparentés au noble couple. C’est alors que le destin me fait une surprise.
— Et pour finir, un de mes multi-arrières petit fils : Stefan, conclut Andrei en me présentant un jeune garçon.— Mes hommages, vos altesses, dit timidement le gamin. Je suis très honoré, c’est la première fois que je suis en présence de deux déesses olympiennes.— Merci, répond Antinea, je te souhaite une longue vie.
Je suis restée bouche bée, clouée par la surprise. Ce garçon doit avoir une dizaine d’année, et c’est bien un jeune  vampire. Mais il a un teint normal, il n’a pas la pâleur caractéristique des autres personnes de l’assistance, il est rempli de sang de la tète aux pieds. Qu’est-ce que çà veut dire ??? Je le regarde s’éloigner, quitter la pièce, et je jette un regard interrogateur à Andrei.
— Le cycle biologique des enfants de Tantale est un peu particulier, commence t-il en réponse à mon interrogation muette. Nous concevons les enfants comme tout un chacun mais chez la future mère, il se produit un changement particulier. Son volume sanguin augmente pour permettre au fœtus de se développer normalement. A la naissance, rien ne permet de distinguer un futur vampire d’un enfant… ordinaire.— Mais comment, pourquoi ?
— Parce que pour grandir, un enfant a besoin de ressources et d’un système sanguin performant que notre biologie spécifique ne permet pas. Zeus avait pensé à tout… L’enfant peut se nourrir normalement de toutes sortes de nourritures. Ce n’est qu’à la puberté que notre système sanguin se modifie. En quelques semaines, quelques mois, nous perdons le goût des nourritures ordinaires lesquelles ne nous profitent plus et que nous entamons notre régime alimentaire… particulier. Quand à nos canines, elles ne se développent qu’une fois les dents de lait tombées, très tard, à l’adolescence.— Mais… çà peut être très… dangereux pour l’enfant ?— Comment cela ?— Oui, enfin, dis-je embarrassée, ces enfants, pleins de… fluide vital… Ils pourraient être attaqués par des… vampires adultes ?— Là encore, Zeus avait pensé à tout, reprend-il. Quelque chose dans notre instinct nous l’interdit, nous empêche de faire ce genre d’acte. Ce n’est jamais arrivé. Venez avec moi.
Il m’entraîne vers un balcon depuis lequel on surplombe une partie de la petite cité. La nuit est tombée et Je vois des enfants jouer dans la pelouse à la pale lueur de la lune…
— Ils sont l’avenir de notre espèce, déclare le comte. Nous veillons sur eux.— Ils sont nombreux. Je ne m’y attendais pas. Je ne les ai pas vu en arrivant tout à l’heure ?— Vous savez à présent que nous supportons mal le soleil, répond-il avec un petit sourire.— Ah évidement, je commence à comprendre pas mal de choses. Et le crucifix et l’eau bénite ?— Non, çà c’est une légende, réponds Andrei en riant. C’est une invention de l’église.
Je m’attarde quelques instants à regarder jouer les jeunes. J’en vois certains croquer des fruits, et justement un grand figuier balance ses branches prés de nous. Je cueille une des figues, mais le fruit n’a aucun goût, rien, j’ai l’impression de mâcher du coton hydrophile. Ecoeurant…
— La plupart des aliments n’ont aucun goût pour nous, reprend Andrei. Certains ont carrément un goût infect. Si vous gouttiez l’ail…— Ah ? Ça aussi ?— Oui. Vraiment horrible…
Nous retournons vers la salle pour découvrir que certains ont commencé des jeux… qui ne sont pas du tout ceux des enfants. Antinea est assise entre deux hommes et échange des baisers baveux, alternant l’un après l’autre. Elle est insatiable, c’est pas possible, depuis qu’on est en vampire elle n’arrête pas. Et j’avoue que moi, mon envie de baiser de faiblit pas. Alors une question me traverse l’esprit.
— Andrei, le désir sexuel excessif des immortels, les vampires y sont-ils aussi sujets ?— En pire, répond Andrei. Voyez vous Christine,  chez nous l’appétit sexuel compense temporairement l’appétit tout court, du moins pendant quelques heures. Mais… je manque à tous mes devoirs. Puis-je vous offrir à boire ?— Volontiers.
Restée seule un court instant, je contemple l’assemblée. J’ai envie de baiser ! Ça va finir en partouze, c’est sur. Antinea m’a jeté un clin d’œil complice. Mais ce n’est pas tout. D’autres personnes me lancent de fréquents regards. Certains ont le regard gourmand, ils ont envie de goûter à ma personne.
Andrei est de retour avec deux verres. Mais je sursaute en prenant le mien. C’est du… enfin vous voyez ce que je veux dire. Et je frémis ! D’où sort ce… liquide ?
— Je devine ce que vous pensez Christine, mais personne n’est mort pour le contenu de ce verre.— Mais alors… comment ?— L’invention de la transfusion sanguine… Notre réputation de férocité est très usurpée. Nous n’aimons pas tuer des gens, même si certains le font sans trop de remords… Voyez-vous, pendant des siècles, nos ancêtres n’ont eu d’autre solution que de tuer des gens pour se nourrir. Mais ce n’était pas sans risque, car des meurtres de cette nature attiraient forcément l’attention des populations… et les mettaient sur nos traces. Notre histoire est une longue suite de meurtres et de représailles. Nombre des nôtres ont fini dans des circonstances horribles. Pour diminuer les risques, nous étions contraints à une vie de nomades. Ou alors, nos communautés s’installaient dans de grandes villes et s’attaquaient à des marginaux ou des criminels que personne ne regrettait. Nous avons assaini nombre de cités figurez vous !— Et la transfusion sanguine dans tout çà ?— J’y viens. Dés le début, nos communautés ont… investi dans les sociétés chargées de collecter le sang nécessaire aux hôpitaux. De nos jours, nous contrôlons la plus grande partie des organismes chargés des prélèvements sanguins dans le monde. Et nous prélevons une faible proportion des récoltes pour nos besoins personnels. Mais je vous rassure, ce prélèvement est infime par rapport aux volumes en circulation. On peut considérer que c’est du vol, mais nous considérons que c’est un moindre mal, car les actes violents de notre part envers les mortels sont devenus rarissimes… et seulement envers des individus douteux…— Quel genre ?— Violeurs, trafiquant, repris de justice, vous voyez le genre…
Je regarde le contenu du verre dans ma main. Je n’aime pas le sang en temps normal et je dois faire abstraction de çà quand je suis de service chez les pompiers. Mais là… C’est tout différent. Je suis hypnotisée. Et je salive ! Je suis fascinée par les reflets des lumières à sa surface. Je m’enivre des effluves qui s’en dégagent. J’ai déjà sa saveur dans la bouche. Et je croise les regards curieux et intéressés de l’assistance. Ils se demandent si j’en suis capable ? Ils vont être servis !
Je me suis levée et me suis avancé de quelques pas pour que tous puissent me voir. Lentement, je porte le verre à mes lèvres et le boit délicatement, à petites gorgées… Je tente de garder un air satisfait, mais en même temps le goût du liquide m’affole ! C’est comme si on avait mis soudain un turbo dans mon moteur !
Je finis mon verre, l’air satisfait. Mais mon avis de baiser est à son maximum ! Alors je viens prendre la main de Vera qui était en train d’échanger des caresses avec un autre homme, l’entraîne au centre de la pièce. Et devant toute l’assistance je l’embrasse lentement, langoureusement, partageant avec elle le goût particulier du liquide qui m’emplit encore partiellement la bouche. Et Vera répond à mes baisers. Sa langue me remplit la bouche, elle cherche après les dernières traces de fluide présentes. Par Zeus, qu’est-ce qu’elle sait embrasser. Mais qu’elle est froide, glacée !
D’un geste sec, j’ai fait tomber sa robe de ses épaules, la rabat sur sa taille, dévoilant un corps et des seins d’un blanc presque immaculé. Je les mordille l’un après l’autre, les caresse… Deux blocs de glace… J’avise sur un banc l’homme avec qui elle commençait à baiser, lui fait signe de venir. Une fois à ma portée, j’achève de dénuder l’homme, découvrant une peau aussi pale que celle de Vera… ou la mienne.
J’ai appuyé sur l’épaule de la comtesse,  la force à se mettre à genoux. Elle se laisse faire docilement. Elle découvre le sexe de l’homme, dur et raide comme un piquet pendant qu’à mon tour je laisse glisser ma robe au sol. Je la rejoins à genoux devant le sexe de l’homme qu’elle a commencé à recouvrir de salive. Je suis interloquée. Le sexe de l’homme est glacé lui aussi, le reste de son corps aussi, tout est glacé. Mais j’ai trop envie de baiser et nous nous mettons toutes deux à pratiquer une fellation en règle.
Il y a eu comme un signal et les groupes se forment dans le salon, des groupes ou la blancheur des peaux prennent des reflets bizarres dans la lumière blafarde des luminaires. Je me laisse aller, invite un homme qui passe par là, lui présente mon arrière train. Il me prend rapidement…
C’est horrible ! C’est un vrai pic de glace, un glaçon, une stalactite qui est entrée dans mon intimité. L’effet est presque douloureux. Je redresse brutalement la comtesse, la bascule au sol, plonge ma tète entre ses jambes, mon amant toujours planté dans ma chatte.
La salle est remplie de corps entremêlés, résonne des soupirs des amants. Un homme a remplacé mon premier amant, puis un second, puis un troisième. Chacun m’a remplie mais… quelque chose ne va pas. Le plaisir ne vient pas. Ma sensibilité est bien là, mais je sens que la jouissance ne viendra pas. Je perds mon temps. Je perds mon envie.
Lentement je repousse mon amant du moment et avance lentement vers une porte fenêtre du salon. J’ai froid. Je me roule dans un manteau noir qui traînait là et gagne la terrasse. Dans la pale lumière de la lune, avec mon manteau, je dois ressembler plus que jamais à une chauve-souris géante. Et soudain un frisson me parcourt l’échine. Il y a des esprits ici. Je ne les perçois pas aussi intensément que sur Raiatea lors de mes aventures polynésiennes, mais je sens leur présence.
Une grosse pierre dans un coin attire mon attention. Une pierre taillée rectangulaire, ancienne, usée par le temps, haute d’une cinquantaine de centimètres, avec une grande jatte en terre cuite posée à terre juste à coté.. Je frémis à nouveau en m’approchant d’elle.
— Vous nous abandonnez Christine ? Quelque chose ne va pas ?
Andrei m’a fait sursauter. Je ne l’ai pas entendu arriver. Lui aussi s’est entouré d’une cape et à cet instant plus que jamais, il est l’incarnation du comte Dracula.
— Andrei, cette pierre, qu’est-ce que c’est ? Pourquoi me met-elle mal à l’aise ?— Vous savez que les vampires sont durs à tuer n’est-ce pas ? Répond le comte après avoir pris une longue inspiration. Nous guérissons en quelques minutes des blessures les plus graves alors que vous le faites en une fraction de seconde. Seul un coup direct touchant directement le peu de sang que nous avons en nous peut être fatal. Voyez sur ce mur ce blason, les armoiries de notre maison gravées dans la pierre. Qu’y voyez vous ?
J’examine la sculpture. Une épée et une hache entrecroisée, une flamme en dessous et ce qui ressemble à une coupe au-dessus des deux armes, l’ensemble étant encadré de chaque coté par un poignard, lame pointée vers le bas.
— Les deux poignards symbolisent les crocs des vampires, reprend Andrei. Et au centre ce qui peut nous tuer : le feu qui dévore nos corps plus vite que nous ne pouvons guérir, l’épée si elle nous frappe en plein cœur et la hache qui sépare nos tètes de nos corps. Trois façons de mourir dont la première est la plus ignoble si vous voulez mon avis.— Et la coupe ?— Christine, quand un immortel est las de a vie, il arrête son cœur, ou se laisse vieillir normalement. C’est bien çà n’est-ce pas ? Cette pierre est celle ou ceux des nôtres qui en ont assez de la vie viennent mourir. Ils posent leur tète sur cette pierre, et l’un de nous leur tranche la tète. Et cette coupe recueille les dernières gouttes de sang qui s’écoulent du corps pour être partagé entre ceux qui accompagnent le mort dans ses derniers instants…
J’ai un frémissement d’horreur. Et je réalise alors à quel point ce que vivent les vampires ressemble à un enfer. Les enfants de Tantale sont des innocents qui payent pour un acte qu’ils n’ont pas commis. Et ils sont condamnés à tuer pour survivre, pourchassés leur vie durant par les humains ordinaires. Ils ne peuvent s’établir, soumis à une vie de nomade, sans pouvoir connaître une vie de famille, rongés par cette faim et cette soif dévorante que leur sollicitude m’évite de ressentir. Ils ne peuvent profiter pleinement du soleil, ne connaissent rien de la chaleur des corps, la douceur des aliments, les odeurs de la terre, rien ! Et avec pour seule certitude que leur fin sera violente et douloureuse. C’est atroce. Alors la solution m’apparaît évidente.
— Andrei, ce que vous vivez n’a pas de sens. Votre malédiction n’a pas de sens. Le Kostia d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le Zeus de jadis. Il lèvera votre malédiction j’en suis sure. Mais déjà, si vous voulez, je peux tous vous changer en humain normaux, afin que vous puissiez de jouir de….
Andrei m’a arrêté d’un geste.
— Je vous remercie Christine, votre proposition est généreuse, mais elle est impossible à réaliser.— Imp… impossible ? Mais pourquoi ? Dis-je décontenancée.— Parce que le Zeus de jadis comme vous dite a établi une règle à la malédiction, à savoir que si un autre dieu quel qu’il soit tentait de faire… ce que vous proposez, les années vécues le rattraperaient presque instantanément.— Je… je ne comprends pas… Qu’est ce que çà veut dire ?— J’ai plus de deux cent cinquante ans Christine. Si maintenant, vous faisiez de moi un humain, mon age me rattraperait aussitôt. Ce qui veut dire que je mourrai rapidement de vieillesse dans les minutes qui suivent…
Je suis glacée. Et je comprends. Faire des humains de ces vampires revient à les condamner à mort ! Il faudrait pour éviter cela modifier leur essence profonde, leur ADN, ce que je ne sais pas faire. A moins que Kostia ? Mais Andrei a deviné mon interrogation.
— Zeus a bien des années plus tard voulu annuler sa malédiction. Mais comme je vous l’avais dit, son immense colère lui avait permis de lancer sa malédiction, mais il n’a jamais pu atteindre à nouveau ce niveau de puissance pour défaire ce qu’il a fait. Pour se faire pardonner, il nous a fait cadeau de cet immense domaine, en échange de quoi en retour nous lui… Mais vous lui demanderez vous-même, je ne sais si vous pouvez être mise au courant.
Un autre mystère ? Je décide de l’ignorer pour l’instant.
— Et… et Ouranos ? Lui le pourrait.— Je sais que Zeus l’a sollicité. Mais vous connaissez le créateur. Il lui a répondu un truc du style « c’est ton problème, débrouille toi ! »— Évidemment… Et vos enfants, tous ces gosses que j’ai vu jouer ce soir, en faire des humains ne les condamne pas à vieillir puisqu’ils sont au début de leur vie ? Eux on pourrait !— Mais çà les condamne à une vie de mortel, à vieillir et à mourir pour ce qui est pour nous une brève échéance. De l’autre coté, ils sont assurés d’une quasi immortalité. Que croyez vous qu’ils préfèrent ? On a souvent philosophé sur le sujet vous savez… Vous renonceriez vous à votre immortalité pour une vie de délices que vous ne pouvez pas imaginer ?
Je ne réponds pas. Il a mis dans le mille. Je ne peux me mettre à leur place. Mais pour la première fois depuis longtemps, j’éprouve un sentiment d’échec. Je ne peux rien pour eux, je ne suis d’aucune utilité, je ne peux même pas ressentir ce qui fait leur quotidien. Tout cela est inutile. Je réfléchis quelques secondes.
— Monsieur le comte, je vous remercie de votre accueil et de tout ce que vous m’avez appris. Mais je souhaite prendre congé de vous et de votre communauté dés demain. Je suis désolée de ne pouvoir rien faire pour vous…— Votre marque d’intérêt envers nous est déjà un honneur votre altesse, répond-il cérémonieusement.

Le lendemain après avoir fait nos adieux au couple, la Jaguar nous ramène au petit aérodrome. Mais alors que Antinea s’apprête à se diriger vers l’hélicoptère, je la prends par la main.
— Viens par ici toi, j’ai passé un coup de fil à Mila pour nous préparer une chambre !
Antinea se laisse entraîner en riant. A peine entrée dans la chambre, j’ôte la robe dont Vera m’a fait cadeau avant de partir.
— Tu veux faire quoi ma chérie ? Me demande t-elle.— Je veux que tu redeviennes humaine, immortelle, dis-je suppliante, je veux retrouver ma chérie, Athéna, la protectrice d’Athènes, mais plus çà.
Je me suis déjà transformée, ma peau a viré au bronze, la chaleur l’envahit à nouveau, je ressens les battements de mon cœur, le sang qui recommence à circuler dans mes veines. Et Antinea en fait autant. Je retrouve ma beauté brune, mon amour, ma belle déesse, enfin ! Je me colle à elle échange un long baiser. Elle chaude, douce, vivante, tendre, je me grise de son contact, j’enfouis mon visage dans ses cheveux.
Je la débarrasse rapidement de sa robe, finit de me dévêtir, la bascule sur le lit, m’allonge sur elle. Un pénis pousse rapidement entre mes jambes que j’insinue dans la grotte d’amour de ma chérie. Oh Antinea ! Si douce, si chaude, si ardente, si humide…
De longues minutes plus tard, je sors lentement de mon évanouissement le visage dans les cheveux de mon amante. Elle me ranime avec des petits bisous, des mots doux. Antinea et moi, c’est un perpétuel recommencement, une découverte de l’autre sans cesse renouvelée. On échange un sourire, mais mon regard se fait lointain.
— Christine ? Tu es avec moi ?— Oui ma chérie, dis-je en souriant. C’est juste que… Il n’y a pas si longtemps, j’étais un vieux monsieur aux portes de la mort. Et depuis, je suis devenue immortel, je suis devenue femme, j’ai découvert l’existence des dieux tutélaires du monde entier, toi, Zeus, Thor, les autres, le créateur, des nymphes, des centaures, des minotaures… et maintenant des vampires ! Il ne manque plus que des zombies et des loups-garous !
Antinea ne répond pas. Mais elle me regarde à présent avec cet air mi-coquin, mi-amusé comme chaque fois qu’elle me réserve une surprise de son cru.
— Non ? Ne me dis pas que ??? Oh putain !!!!

Fin de l’épisode.
Diffuse en direct !
Regarder son live