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Chroniques immortelles

Chapitre 2

Trash
J’ai hésité un bon moment à vous raconter cette histoire. Pour éviter tout malentendu, ne perdez jamais de vue que Christine, née Jacques Gautier, est une immortelle de soixante quinze ans en paraissant vingt cinq à l’époque de ce récit. Pour la même raison, les lieux décrits dans cette histoire n’existent pas. Ils sont purement imaginaire.
Mais je dois tout d’abord vous raconter deux anecdotes en lien direct avec cette histoire. La première se passe quelques jours après mon premier séjour sur Mikro Kea vers la fin juillet 2014. Je me suis remise moralement des épreuves que m’ont infligé les immortels, et notamment celle que m’a fait subir Hadès. Alex et moi filons le parfait amour et nous passons la majeure partie de nos soirées à baiser comme des fous.
Ce soir là, il s’est allongé sur le dos et je me suis empalée sur lui. Je procède lentement, je ne veux pas jouir trop vite, je veux profiter de chacun de mes mouvements, je veux sentir chaque centimètre de sa queue glisser dans ma chatte. Dans ces moments, entre deux soupirs, on se laisse aller à nos fantasmes, à nos expériences sexuelles vécues. Je ne sais pourquoi, j’ai parlé de mon supplice dans la salle de torture de Hadès, et surtout quand le dieu des enfers m’a transformé en cette espèce de vampire femelle, aspect que je n’ai pas cherché à reprendre depuis. Et çà excite Alex.
— Je n’ai jamais baisé avec une vampire, me dit-il. Tu ne voudrais, oooooh….. pas te transformer pour voir ?— Tu veux ? OK. Mais attention si je laisse libre court, aaaaaah…. à mon coté obscur !
Une pensée suffit pour me transformer. Je deviens cadavérique, des griffes poussent au bout des doigts, des crocs en guise de dents, des… et Alex pousse soudain un hurlement de douleur ! Paniquée, je redeviens instantanément Christine. Alex respire bruyamment, il transpire. Inquiète, je me dégage rapidement.
— Alex ! Que s’est-il passé ? Qu’est ce que je t’ai fait ?— Oh la vache… Ça va... çà va aller. Ouch ! C’est quand tu t’es transformée. Tout d’un coup j’ai eu l’impression que ma bite était prise dans un étau garni de verre pilé ! La vache ! Comment est ta chatte pour faire un truc pareil ?— Je ne sais pas ? Attend.
Je reprend mon look de vampire… Puis précautionneusement, j’insinue un doigt inquisiteur dans le vagin, et je sursaute !
— Oh punaise ! C’est fou… Tout mon vagin est hérisse de… sortes de picots, comme des pointes ! Sûrement un cadeau de ce taré de Hadès ! Mon pauvre chéri, je m’en veux !— C’est pas grave, recommences… Mais fait toi un vagin normal cette fois.— Je me demande comment ont fait Marguerite et Médor pour me sauter !— Oh, ces deux là, sous cette forme, ils ont des bites en béton armé...
Quel est le rapport ? Lisez, vous comprendrez plus loin. Le second événement s’est produit quelques jours plus tard. Il vous rappellera des souvenirs, sinon lisez le chapitre 5 de l’héritier de Protée. Nous rentrons du « Cousson », la discothèque voisine de Digne. C’est moi qui conduit, et avant de prendre le volant, j’ai soigneusement ramené mon taux d’alcool à zéro. Et peu avant d’arriver en ville, des clignotants bleus scintillent à un carrefour. Un gendarme nous fait signe de nous ranger. Et flûte… Je réalise alors que j’ai oublié mes papiers…
— Bonsoir messieurs-dames. Vos papiers et ceux du véhicule je vous prie… Oh mais ? On s’est déjà rencontrés n’est-ce pas ?

Tu parles qu’on se connaît ! C’est le même adjudant qui nous a contrôlé il y a un mois, ce fameux soir ou Alex m’a révélé être un immortel… Bon, je suis dans la merde : pas de papiers, et la voiture au nom de Jacques Gautier... Je décide alors d’exercer le pouvoir de fascination, ou d’hypnose comme vous voulez, dont Kostia (Zeus) m’a fait cadeau et que j’ai déjà utilisé par ailleurs. Une scène de « Star Wars » me revient en mémoire...
— Mes papiers sont en règle, dis-je concentrée sur l’esprit de l’homme.— Ah ? Euh… vos papiers ont en règle ?— Il est inutile de nous contrôler.— Il est inutile de vous contrôler.— Nous pouvons aller.— Vous pouvez aller.— Allez, circulez…— Allez, circulez et… présentez mes respects à Monsieur Kostia la prochaine fois que vous le verrez !
Je redémarre complètement ahurie. Attends, qu’est-ce qu’il a dit ? Mais… je… comment connaît-il Kostia ? Je regarde Alex à coté de moi, il est mort de rire !
— Mais … Non ? Ne me dit pas que l’adjudant… Lui aussi ?— Mais si, répond t-il entre deux hoquets. C’est un immortel ! Pascal Marchand, né en 1756. Tu ne t’en es pas rendue compte la première fois parce que tu ne savais pas reconnaître les immortels par leur signature énergétique. Tu étais trop inexpérimentée il y a seulement un mois. Et Pascal ne savait pas que tu étais des nôtres lorsqu’il nous a contrôlé.— Oh punaise… J’ai eu l’air maligne moi. C’est la deuxième fois que je me couvre de ridicule devant lui ! Pas étonnant que la fascination n’ait pas marché.— On va corriger çà, on va l’inviter un de ces soirs.
Quelques jours plus tard en effet, nous nous retrouvions avec sa femme pour une soirée qui a rapidement... tourné à une orgie échangiste. Mais c’est une autre histoire, on en reparlera.
Novembre… Les premières neiges se sont installée sur le sommet du Cousson. Je suis dans ma boutique lorsque la porte s’ouvre. Un client ? Tiens ? Non. Un visiteur connu, en uniforme de gendarmerie.
— Pascal ? Bonjour. C’est gentil de me rendre visite. Café ?— Oui merci Christine, avec plaisir.— Quel bon vent t’amène comme çà en journée ?— Un motif semi professionel. Christine, j’aurai besoin de tes services.— Je t’écoute ?
— Voilà : on est très amis avec nos voisins qui ont une fille unique de douze ans qui est en classe de cinquième au collège du Cheval Blanc. C’est une gamine sans histoire, très gentille, studieuse, bonnes notes et tout. Or brusquement, elle a changé il y a environ un mois. Subitement, elle s’est renfermée, ses notes se sont écroulées et elle dit qu’elle aimerait changer de collège.— Oh ? Tu penses qu’un événement s’est produit au collège pour la faire changer, c’est çà ?— Exactement. Ses parents s’en sont rendus compte évidement, et ont voulu en savoir plus, mais la gamine persiste à dire que tout va bien et… elle les envoie promener à chaque tentative. Ne sachant que faire, ils m’en ont parlé, me demandant si c’est possible d’enquêter sur place. Mais tant qu’une plainte n’a pas été déposée, je ne peux rien faire. L’idéal serait d’aller voir dans le collège, dans l’environnement direct de la petite pour essayer de découvrir ce quelque chose. Et c’est là que tu interviens.— Moi ? Comment çà ?
— Parce que tes talents sont précieux… et supérieurs à ceux de immortels présents dans les environs, notamment ton grand talent pour la télépathie, ce que personne d’autre dans le coin ne possède. Mon idée, est que tu prennes l’aspect de la petite, que tu ailles à sa place au collège et chercher ce qui cloche, et que tu en fasses le compte rendu pour nous permettre d’intervenir en fonction de ce que tu auras découvert.— Waw ! Prendre l’aspect d’une gamine de douze ans ? Oui, je comprends… Mais comment faire pour prendre sa place sans me faire remarquer ?— C’est là que nous avons une opportunité. Elle a une petite faiblesse cardiaque et elle doit faire un check-up régulièrement à Marseille. Or elle va le faire ce vendredi. Il ne reste plus qu’à prendre son aspect et aller en cours à sa place… et voir ce qui se passe.
Je réfléchis à toute vitesse. Mon passé de professeur d’histoire ressurgit, je me plonge dans mes souvenirs. Je suis bien placé pour savoir que les enfants ne sont pas toujours en sécurité à l’école...
— C’est d’accord, je tente le coup. Le tout est de savoir si mes talents de télépathe fonctionneront. Je me demande encore comment çà marche.— Comme un EEG tout simplement. Notre cerveau émet des ondes électriques à chaque pensée et l’EEG les retranscrit sous formes de graphiques. En télépathie, c’est le cerveau d’une autre personne qui joue le rôle de récepteur. Et le phénomène étant réversible, comme la pensée produit des ondes, un autre cerveau recevant ces ondes reconstitue la pensée d’origine. Il suffit d’être très réceptif… ce qui est ton cas.— Est-ce que tu aurais une photo d’elle ?— Oui plusieurs, j’étais persuadé que tu le demanderai. Tiens regarde, elle s’appelle Mireille.— A ton avis, à quoi pourrait être dû son changement d’attitude, dis-je ne me déshabillant,— On va voir çà après.
Je regarde les photos. Mireille est une jolie gosse, pré-adolescente, brune, cheveux châtain . Une gamine ordinaire. Je me pénètre de son physique, me concentre sur elle. Puis…
— Protée, fait de moi le sosie de Mireille.
Le frisson habituel me parcourt. Ma taille diminue soudain de plusieurs centimètres. Subitement, tout me semble plus grand. Je me tourne vers le grand miroir et découvre le reflet de la gamine, un corps d’enfant même pas nubile, avec juste l’amorce d’une future poitrine.
— Çà fait drôle. Oh mon Dieu, cette voix !
J’ai une voix cristalline, une voix d’enfant, pas du tout celle d’une femme adulte. Il va falloir que je m’y fasse.  Jamais je n’avais pris l’aspect d’une  fille, et mes souvenirs de l’époque ou j’étais un jeune garçon datent de soixante ans au moins !
— Qu’est-ce que çà donne ?— C’est parfait, répond Pascal. C’est tout à fait çà. Je ne saurai pas que tu es Christine, je m’y tromperait.
Je me regarde dans la glace sous toutes les coutures. Puis je veux vérifier un détail. Je plonge ma main entre mes cuisses
— Oups ! c’est sensible. En tout cas, elle est vierge. C’est toujours çà.— Tu pensais à un viol ? Oui, on y avait pensé aussi.— Bon, on le fait. Pascal, il faut que tu me briefes un max.
Je reprend mon aspect de Christine Gautier, me rhabille. On se met autour d’une table. Pendant prés d’une heure, nous passons en revue les différentes causes possibles de son changement, et ce que je devrai faire en cas de découverte de l’évènement perturbateur. Il me détaille comment se comporte la petite Mireille au quotidien. J’apprends le nom des ses copains et copines. Je connais heureusement le collège du Cheval Blanc, je connais aussi beaucoup de membres du personnel enseignant. Petit à petit, je me sens entrer dans le personnage. Je sens que je vais pouvoir le faire. Pendant une journée, je vais être Mireille, élève ordinaire d’un collège ordinaire ou probablement se passe quelque chose de pas ordinaire. Et ce sera vendredi.
Vendredi 28 novembre 2014. Pascal me passe un coup de téléphone. Mireille est partie tôt ce matin avec ses parents pour Marseille. Feu vert pour l’opération.
Vous qui lisez ceci, à partir de maintenant, ayez toujours à l’esprit que sous l’aspect d’une pré-ado de douze ans, j’ai en réalité soixante quinze ans à l’époque ou se déroule cette histoire.
J’éprouve quand même une certaine anxiété… Je dois être crédible, me comporter comme le ferait Mireille. Je ne dois pas faire de gaffe. Elle s’est renfermé disait pascal ? Très bien, je vais donc jouer les silencieuses tout en restant aux aguets. Les premières minutes dans la cour de l’école ne révèlent rien de particulier. Ses copines viennent me saluer. Grâce aux infos de Pascal, je les identifie toutes ou presque. C’est tout juste si l’une d’entre elle me trouve un peu « bizarre » aujourd’hui. Je réponds que j’ai mal à la tète et que j’ai mal dormi. Peut-être que je couve une grippe ? Ni avant le premier cours, ni lors des pauses, aucun élève ne vient me chercher noise. L’hypothèse de harcèlement ou de racket semble écartée.
Cours de maths… rien à signaler. C’est tout juste si le prof s’étonne de me voir là. Il croyait que j’avais mon check-up aujourd’hui ? Non vendredi prochain lui dis-je. Cours de français idem. Histoire pareil. Je m’applique, voire un peu trop puisque la prof s’étonne de la justesse de mes réponses. Oups ! J’ai failli gaffer. Pause méridienne, repas à la cantine, toujours rien. C’est un peu avant une heure d’étude que tout se déclenche. Je sens une présence derrière moi.
— Eh bien Mireille, je t’attends ? As-tu oublié notre heure de cours particulier du vendredi ?
Je me retourne. Le prof de math. Quelque chose fait « tilt » dans ma tète. Cela ne figure pas sur l’emploi du temps que m’a fourni Pascal.
— Euh non… enfin oui, j’ai oublié.— Pas grave ; dépêchons nous, nous allons être en retard.
Je le suis jusqu’à son bureau, à l’écart dans une des ailes du collège. Je le vois fermer la porte à clef. Je commence à comprendre... Je pose mon sac à dos sur un meuble après l’avoir soigneusement orienté… et démarré la mini-caméra qui y est dissimulée, et que m’a donné Pascal à toutes fins utiles…
— Viens ici ma petite Mireille, vient faire la bise à tonton…
Je repense alors à la recommandation de Pascal lorsque nous avons envisagé cette hypothèse. Il doit être clair que je ne suis pas consentante, que tout ce qui va se passer se fera sous la contrainte.
— Non, je n’ai plus envie. Je ne veux plus. Je veux partir. Ouvrez moi la porte.— Allons, allons ma petite, dit-il en soupirant, pas de çà entre nous. Que diraient tes parents si je leur montrait ces photos et ces vidéos, qu’ils voient ce que tu sais faire si bien ? Ils seraient très déçus n’est-ce pas ?
Je me suis repliée contre un mur, pour voir comment il va s’y prendre. Il me prend par la main, m’attire avec lui. Il s’assoit sur une chaise et me fait asseoir sur ses genoux. Il me tient par la taille d’une main, l’autre commence à courir sur mon pantalon.
— Tu es si belle ma petite Mireille, et tout est tellement mignon chez toi. Tu es toute douce, si douce aux caresses.
Tout en parlant, il a insinué sa main sous la ceinture de mon pantalon et glisse vers ma culotte. Je ne peux réprimer un frémissement. Le salaud ! Il sait y faire ! Si je n’y prend pas garde, je vais réagir comme une adulte, prendre du plaisir ce qui ne doit apparaître à aucun prix. Le problème, c’est que j’ai une soudaine envie de baiser ! Soudain, il passe sa main derrière ma tète et m’embrasse à pleine bouche. Et merde ! Je dois faire un énorme effort pour ne pas le lui rendre ! Là, je vais avoir un problème !
— Enlève ton pantalon. Déshabille toi.
Je parviens à me contrôler… Je prend un air résigné et me déshabille la tète basse.
— Allons, allons, la culotte aussi…
Je suis à présent complètement nue. Il s’est mis a coté de moi, me caresse mes  tétons, ma chatte, mes fesses. Je frémis avec un air soumis… Puis il me pousse contre son bureau, m’y allonge sur le dos. Je dois reprendre le contrôle de la situation. J’ai un rôle à jouer,
— S’il vous plaît, non, arrêtez.
 Il fait comme s’il ne m’avait pas entendu. Il se met à genoux, relève mes jambes, puis plonge son visage entre mes cuisses. Il me lèche partout sur ma chatte, les grandes lèvre, les petites. Il insinue sa langue au contact de la fine membrane. Oh punaise, si çà continue il va me faire jouir, et çà ne doit pas arriver ! Mentalement, je diminue la sensibilité de mon bas ventre… Ouf ! Je ne sens presque plus rien. j’ai été à deux doigts de capituler ! Il me redresse. Il a sorti la queue de son pantalon et a commencé à se branler. Tout dans son attitude montre qu’il commence sérieusement à s’exciter.
— Allez, vient me sucer, dit il entre deux respirations profondes.— Non, s’il vous plaît, je n’aime pas çà.— Suce moi petite pute! Sinon, je balance tout à tes parents !
Devant ma feinte hésitation, il me met à genoux et enfourne sa queue dans ma bouche. Sans douceur il a pris ma tète à deux mains et me force à le sucer. En temps normal, j’aimerai ce genre d’exercice. Sa queue est de belle taille et j’adore me faire violer la bouche. Mais… la télépathie fait son œuvre. Pendant quelques secondes, je parviens à pénétrer son esprit et ce que j’y découvre m’écœure. Ce porc à l’âme plus noire qu’un banquier d’affaires ! Tant mieux, ce sera plus facile…
Il a laissé tomber son pantalon à ses pieds. Un moment, je pense qu’il va jouir dans ma bouche. Mais il a une autre idée en tète. Brusquement, il me relève, me retourne, m’allonge sur le ventre sur son bureau. Je sens sa main caresser ma raie, il est en train de me lubrifier ! Je sens son gland se positionner contre mon anus. Pas fou le gars ! Il va m’enculer et ainsi je reste vierge !
— Non ! dis-je d’un ton suppliant, çà fait trop mal !— Tu vas voir ! Tu vas aimer !
Il n’en a cure. Déjà son gland a forcé le passage. Il marque un temps d’arrêt, attend que je me relâche, puis reprend sa pénétration. Oh punaise ! Que c’est serré ! Malgré la diminution de ma sensibilité, je ne peux m’empêcher d’éprouver un semblant de plaisir que je prend soin de dissimuler. Au contraire je force mes glandes lacrymales pour laisser filer quelques larmes. Ce qu’enregistre la mini caméra ne doit laisser aucune place au doute. Et il met du cœur à l’ouvrage ! Tournant légèrement la tète, je le vois avec son portable à la main. Il est en train de filmer ou de prendre des photos ! Là je n’en espérais pas tant. Et il est pas loin de jouir. Il est temps pour moi de passer à la contre-attaque.
— Aaaa…. Attendez Monsieur, arrêtez deux minutes ! Je… je voudrai vous faire quelque chose de spécial, un cadeau !
Il marque un temps d’arrêt. Il est surpris, interrogatif. Il sort de mon intimité, je peux me redresser. Je me dirige vers mon sac à dos.
— Quelque chose de spécial ? Quoi donc ma petite Mireille ?— Tout d’abord, arrêter l’enregistrement de la petite caméra qui se trouve dans mon sac. Ce qui va suivre n’a pas besoin d’être enregistré.— Que… quoi ? Une caméra ? fait-il décontenancé… Ooooooh, espèce de sale petite pute ! Tu voulais me faire chanter pas vrai ? Tu vas me donner tout de suite cette caméra ! Sinon...— Sinon quoi ? dis-je sèchement.— Sinon, je te… je… Mais…  Qu’est-ce que ?
Je le regarde avec un mauvais sourire. Je dois lui faire une peur mortelle, alors je soigne la mise en scène. Sur son visage, je vois s’inscrire l’étonnement, puis l’incrédulité, la stupeur, puis la peur ! Lentement je me transforme, adoptant progressivement l’aspect effrayant de démon satanique sous lequel Hadès m’a fait subir sa dernière épreuve ! Et je complète le tableau en me rendant hermaphrodite. Cette fois, c’est la terreur panique qui s’affiche sur le visage du professeur. Il jette un coup d’œil vers la porte. Mais à son premier mouvement, je me jette sur lui, le prend à la gorge, plante mes griffes dans la peau de son cou.
— Tu es à moi ! Dis-je en grondant.
Sa bouche est ouverte cherchant à dire quelque chose . Ses yeux sont exorbités. Une pensée à Hadès… Je plonge ma langue de lézard géant dans sa bouche, force sa gorge, descend dans son œsophage. Il panique, cherche sa respiration. Il a des nausées, il cherche à vomir, à me vomir. Ce n’est que lorsque je le sens prêt à défaillir que je retire ma langue. Il recrache un flot de bave, reprend avec peine sa respiration. Je ne lui laisse pas de répit, je le couche sur le sol. J’ai ramassé son slip, et lui fourre de force dans sa bouche. Pas la peine qu’il ameute tout le collège !
J’attrape sa bite à pleine main et m’empale sur lui. Sa queue pénètre profondément d’un seul coup dans mon vagin, ce vagin garni de pointes acérées somme des dents ! Un terrible spasme de douleur le secoue, tout son corps se tétanise. Je m’en fiche ! Je monte et je descend lentement sur lui. Il tremble de douleur à chacun de mes mouvements. Mince ! Je sens qu’il a joui ! Alors là, on aura tout vu ! Sa queue devient flasque, je ne peux l’empêcher de se retirer de mes fondements. Mais il ne va pas s’en tirer comme çà…
— Tu vas voir, tu vas aimer ! lui dis-je cruellement.
Je le retourne comme une poupée de chiffon. Je l’immobilise malgré ses efforts désespérés pour se dégager. D’un seul coup je le pénètre, m’enfonce violemment en lui. Il essaie de crier, il essaie de se débattre. Je ne lui laisse aucune chance. Impitoyablement, je multiplie les aller et retour de ma bite que j’ai soigneusement rendue écailleuse. Je ne voudrai pas être à sa place ! Ce n’est que lorsque je le sens s’abandonner, au bord de la perte de conscience que je le libère. Je le retourne à nouveau, me met à califourchon sur lui. D’une main, je lui prend la gorge. Je laisse courir les griffes de l’autre sur son torse. Il est en larmes, pitoyable, sa queue à vif, il est mur. Je peux en faire ce que je veux.
— Et maintenant écoute moi bien, dis-je en grondant. Je suis obligée de te laisser une chance d’échapper à ton châtiment. Tu as jusqu’au coucher du soleil pour aller avouer tes crimes et tes fautes auprès de la justice. Si lorsque le soleil s’est couché, tu ne l’as pas fait, alors tu seras à moi pour l’éternité et je t’emmènerai avec moi en enfer ou tu vas jouir pour quelque chose, je te le promets. Et pour que tu sois certain de ne pas avoir fait un cauchemar, je te laisse ce petit souvenir.
D’un geste rapide de la main, du bout d’une de mes griffes, je lui trace à vif sur la peau un pentacle autour d’un téton, lui arrachant au passage de nouveaux gémissements de douleurs.
— Jusqu’au coucher de soleil, tu m’as bien compris ?
Il agite frénétiquement la tète en signe d’assentiment. Il n’est plus rien, plus rien qu’une loque. Des larmes au coin des yeux fous, ces derniers exorbités par la terreur et la douleur, des traces sanglantes sur le torse, la queue à vif. Il s’est pissé dessus. Je ne suis pas mécontente de moi… Une dernière fois je sonde son esprit. C’est à vomir. Mais je remarque aussi autre chose… Son PC portable, il pense à son PC… Il est cuit.
Je reprend l’aspect de la petite Mireille, mais en gardant mes yeux de chat et mes crocs, pendant qu’il commence péniblement à récupérer. Je me rhabille.
— J’emmène avec moi ton smartphone et ton PC, dis-je d’une voix encore sourde. Tu ne m’en veux pas ?  Ooooh, azerty... Original comme mot de passe.
Les deux appareil disparaissent dans mon sac à dos. Avant de sortir, je lui décoche une dernière pique.
— Et inutile de t’enfuir, je suis partout avec toi, dis-je avec un mauvais sourire. Tu es un client de premier choix, tu feras un excellent repas. Tu sais ce qui me ferait plaisir ? C’est que tu n’ailles pas voir la justice ! A tout à l’heure…
Une fois dans le couloir, j’efface rapidement les dernières traces de ma transformation et sort du collège. Le concierge veut me faire des histoires, mais un peu de manipulation mentale a tout arrangé et il m’a ouvert les portes sans autre difficultés. Je fonce chez moi. Je veux être témoin de la suite. La gendarmerie n’est qu’à deux pas du collège. Rapidement, je prends un aspect adulte. Pour la circonstance, je n’ai pas pris l’identité de Christine. Je dois rester anonyme. A présent, je ressemble à Mireille lorsqu’elle aura un vingtaine d’année. Elle sera une jolie brune, vraiment gâtée coté physique.
Je sors précipitamment. Je suis à vue de la gendarmerie. Et… gagné ! A l’autre bout de la rue, je vois le prof arriver lentement la tète basse. Je passe l’entrée. Pascal est à la réception. Il a fait en sorte d’y être à poste pour la journée. Son regard se fait interrogateur en me voyant, puis il s’éclaire : il vient de reconnaître ma signature énergétique.
— Très joli physique, me dit-il en souriant. Ou as tu été chercher cette personnalité ?— Mireille à une vingtaine d’année, dis-je. C’est gagné Pascal. Son prof de maths. Il arrive. Voilà la caméra, tout a été enregistré. J’espère qu’il sera clair que j’ai été forcée. Son portable avec lequel il a filmé notre séance, et son PC ou il stocke ses vidéos !— Pfiou ! Beau travail ! Tu ne veux pas rentrer dans la gendarmerie par hasard ? Attention, le voilà !
Je me met dans un coin et attend la suite. Le prof est détruit. Il tremble encore légèrement. Ses yeux son hagards…
— Monsieur ? Ça ne va pas ? Je peux vous aider ? Demande pascal. Quel est le motif de votre visite ?— Euh… je… je voudrai, euh…
Son regard fuit. Il n’y arrive pas. Il cherche ses mots, regarde dans tous les coins. Il me regarde sans me reconnaître. Alors, pendant quelques secondes, je fait mes yeux de chat et lui lance un terrible sourire en laissant paraître mes crocs. Il panique !
— A… Arrêtez moi ! Je suis un monstre ! J’ai violé des gamins. Je… je suis prof de maths au collège. Je suis un criminel, mettez moi en prison, vite, je vous en supplie, je vous en supplie !— Euh, du calme… On va prendre votre déposition, j’appelle une collègue. Mais ne vous mettez pas dans cet état. On va y aller calmement. Vous allez me raconter votre histoire doucement.— Non ! Pas doucement, il faut m’arrêter, vite, vite !!!
Il pleure, il chiale. Une lavette, une serpillière, plus la moindre trace de dignité humaine. Pascal me lance un clin d’œil complice. « C’est du beau travail » semble t-il dire. Du moins c’est ainsi que j’ai capté sa pensée. Et je quitte la gendarmerie avec le sentiment du devoir accompli.
Le lendemain matin. Samedi. On sonne à la porte alors que je suis encore au petit déjeuner.
— Pascal ? Quel bon vent t’amène ?— Déjà pour te remercier. Ensuite pour te donner les résultats. Ça y est, le prof a été écroué. Il a été inculpé de plusieurs dizaines d’agressions sexuelles sur mineurs. Le contenu de son smartphone et de son PC qu’on a « officiellement » saisi dans son bureau, était vraiment ignoble. Il est bien parti pour quinze ans de taule. — C’est des bonnes nouvelles. Reste à savoir comment la petite Mireille surmontera tout çà…— Justement, c’est pour çà que je viens te voir. Ce matin, je passe voir ses parents pour leur apprendre ce qu’on a découvert, en passant sur le comment bien entendu, et on me demandé à ce que tu sois présente.— On ? Qui çà « On » ?— Kostia.— Quoi ???
J’en laisse échapper ma tasse qui se fracasse au sol.
— Kostia ? Mais comment ? Que vient-il faire dans cette affaire ? Il est là ?— Je n’en sais rien. Il n’est pas là. J’ai eu droit à un contact télépathique de sa part cette nuit. Il souhaite que tu voies la gamine avec moi, c’est tout ce que je sais.— Ah ben çà… OK, je te suis, on ne refuse rien à Monsieur Kostia !
Quelques minutes plus tard, nous entrons dans le jardin de la maison des parents de Mireille. Pascal me fait passer pour une gendarmette stagiaire. Il m’a amené un uniforme de gendarmerie à ma taille, et j’ai endossé l’aspect de Mireille à ses vingt ans.
— Adjudant Marchand ? Heureux de vous voir Pascal. Vous êtes là en tant que voisin ou en tant que gendarme ?— Gendarme... Je viens vous mettre au courant des résultats de notre enquête. Mais avant tout, mademoiselle ici présente a une formation de soutient psychologique. Pendant que je vous explique ce que nous avons découvert, accepteriez vous qu’elle voie Mireille en particulier ?— Ma foi oui, bien sur. Elle est dans le jardin, elle fait de la balançoire.— Merci.— On… on vous connaît ? me demande la mère. Vous avez quelque chose de familier.— C’est gentil à vous. Mais c’est la première fois que je vous voit, Madame.
Pendant que Pascal fait son exposé aux parents stupéfaits, je découvre la jeune fille en train de se balancer. Elle a le regard fermé, même pas triste. Elle me regarde approcher sans émotion apparente. Et maintenant, que dois-je faire ?
— Bonjour.— Bonjour. T’es qui toi ?— Juste une amie. Tu veux bien qu’on parle un peu ?— Oui… De quoi ?
Soudain j’entends une voix, une voix dans ma tète, une voix bien connue.
«  C’est bien Christine, prends le contrôle de son esprit »
C’est Kostia qui me parle ! Je me concentre, la prend sous mon contrôle comme il me l’a appris.
«  A présent, fouille sa mémoire. Recherche tous les souvenirs de ses traumatismes »
Je m’exécute. Oh mon Dieu ! Je découvre tout ce qu’elle a subi. J’en ai les larmes aux yeux…
«  Et à présent, pense simplement que ces souvenirs soient effacés ...»
Mireille est parcourue d’un frisson. Elle émerge brutalement de sa torpeur, comme si elle s’éveillait d’un mauvais rêve.
— Oh ? J’ai eu comme un étourdissement… Comment tu t’appelles ?— … Mireille.— Comme moi ?— Oui comme toi, dis-je en souriant.
Elle me sourie largement.
— Tu me pousses ?
Nous quittons la maison laissant les parents médusés. Il sont sous le coup de découvrir ce qu’il est arrivé à leur fille, mais plus encore de découvrir que celle-ci a tout oublié de ses épreuves grâce à une technique d’hypnose toute récente que maîtrise à merveille l « la jeune stagiaire » ! Mireille rigole, s’amuse, joue avec le chat de la maison. Elle ne gardera aucun souvenir de ses épreuves.
Le seul risque est que quelqu’un se demande comment la petite pouvait se trouver à la fois au collège du Cheval Blanc et à Marseille pour un check-up médical ! Mais il y a fort à parier que l’essentiel des conversations roulera sur l’arrestation du prof de maths et sa mise en examen. Et les langues se délieront… Je pense à tout çà depuis la fenêtre de mon appartement. Je pense à ce lavage de cerveau que j’ai fait à la petite. Évidement, je sais que ce n’est pas moi, que c’est Kostia qui m’a prêté ses pouvoirs pour accomplir ce geste. Et je le remercie du fond du cœur pour Mireille. Merci Monsieur Kostia, merci à toi grand Zeus.
Et sa voix se fait à nouveau entendre dan ma tète.
« Il n’y a pas de quoi Christine. Tu fais exactement ce que j’attendais de toi. Continue. A bientôt »
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