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Chroniques immortelles

Chapitre 8

Divers
Piège en eaux troubles.
J’espère que je n’aurai pas d’ennui de copyright avec le titre de ce chapitre. Tant pis, je risque. Embrun, dans les hautes Alpes est une petite ville bien sympathique perchée sur un rocher au bord de la Durance. Je vous en recommande la visite si vous en avez l’occasion. Et au bord de la ville basse, un plan d’eau ou je vais situer ce chapitre. C’est un endroit calme, discret, ou se donnent rendez-vous tard le soir ceux qui ont envie d’un peu de tendresse rémunérée, si vous voyez ce que je veux dire…
En cette soirée d’été, je ne suis pas sous les traits de Christine. Cette fois, je suis partie de mon personnage de Cyrille que j’ai féminisé. Je me retrouve donc sous l’aspect d’une grande fille brune, très loin de la blonde Christine habituelle.
Nb : si pour vous Cyrille n’évoque rien, lisez ou relisez « L’héritier de Protée ». Je ne vais pas vous refaire l’histoire, on n’a que la soirée devant nous.
Pendant que je déambule, je me demande si je fais assez pute ? J’ai soigné le personnage du mieux que j’ai pu. Maquillage un peu excessif, boléro en simili-cuir avec juste un bustier dessous. J’ai le ventre bien dégagé  avec un nombril orné d’un piercing peu discret. J’ai mis une micro-jupe ras-la-touffe (plus courte, on aurait appelé çà une ceinture). J’ai les bas résille et des sandales à talons démesurés avec lesquels j’espère ne pas me casser la figure. Et un sac à main avec le nécessaire propre aux professionnelles. Tout est en place.
Et mon premier client arrive. La démarche nonchalante, l’air un peu tendu, le type qui est en train de faire son marché, vous voyez le genre.
— Bonsoir mademoiselle, dit-il en souriant. C’est combien pour une fellation ?— Je te la fais pour cinquante euros, dis-je assez fort.
Mon client reprend à voix basse.
— Tu casses les prix Christine, me dit-il. Tu crois que tes « concurrentes » vont marcher ?— C’est l’idée Alex. Non seulement, je dois paraître comme une intruse, mais en plus les mettre en rogne.— En tout cas, elles ont l’air d’avoir entendu ! On va ou ? A cote des toilettes comme convenu ?— Oui, il faut qu’elles nous voient passer à l’acte. Tout doit paraître normal.
Si pour vous Alex n’évoque rien, relisez ce que je vous suggérait plus haut ! Nous nous installons à coté des toilettes, suffisamment à vue des autres filles. Alex ouvre sa braguette pendant que je me met à genoux, et au boulot ! Mmm, çà me manquait…
— Tu n’es pas obligée d’aller au bout, me chuchote t-il.
— Mmm, si, il faut que çà ait l’air authentique. Et puis autant prendre du plaisir dans le travail. Laisse toi aller mon chéri.
Il se laisse aller. Je m’applique, je fais des bruits de succion, je le fait pénétrer loin dans ma gorge. Il gémit sans retenue. Personne ne peut douter à cent mètres à la ronde qu’il prend son pied.
— Oh putain, je vais venir ! Lance t-il à voix forte. Aaaaaaah !
Son sperme me remplit la bouche. Je le savoure un moment avant d’avaler ! J’adore çà ! Et son jus est tellement bon... Je le nettoie de la moindre trace, puis il se rhabille.
— OK… Je reviens dans combien de temps ? Dit-il à voix basse.— Disons cinq minutes. Et tenez vous prêts. On ne sait pas quand çà va se déclencher.— Et si rien ne se passe ?— Eh bien, dis-je avec un haussement d’épaule, au moins, on aura pris notre pied !
Alex s’éloigne. Je reviens au bord du plan d’eau, fait quelques pas sur un ponton. Je jette un coup d’œil aux autres filles à quelques distances. Elles ont l’air furieuses. L’une d’elle parle dans un portable en me lançant des regards mauvais. Parfait.
Cinq minutes plus tard, je vois arriver un monsieur très digne, avec costard cravate, la cinquantaine, un peu rond, partiellement chauve. Je ne peux m’empêcher de pouffer !
— Là je trouve que tu pousses un peu ! Dis-je à voix basse.— Hé, ho, j’ai eu juste le temps de me changer. Si tu crois que j’ai eu le temps de fignoler !
A haute voix, il me sollicite pour une passe rapide coté chatte. « Pour cent euros, je te fais aussi une petite pipe au préalable » dis-je assez fort pour que tout Embrun m’entende. Comme précédemment, nous nous positionnons à coté des toilettes. Je le prend en bouche, puis rapidement remis en forme, il me prend en levrette après avoir enfilé une capote. Une fois de plus, il laisse entendre son plaisir, pendant que je l’encourage avec des mots crus tout en gémissant un peu plus que de raison. Rapidement, je le sent se raidir. Des spasmes le secouent. Il se vide dans le préservatif. Par Zeus, il va déborder s’il continue ! Problème si on veut, il m’a fait jouir moi aussi, et cette fois, je crois que c’est tout le département qui m’a entendue !
Rendez-vous est pris dans les cinq prochaines minutes.Il s’éloigne pendant que je reprend ma position d’attente au bord du ponton. Discrètement, Alex rejoint une voiture cachée à peu de distance ou un homme l’attend.
— Toujours rien ? Demande Alex.— Non répond Pascal. Mais çà commence à  mordre... J’ai vu une des filles téléphoner à quelqu’un et compte tenu de ce que j’ai entendu, je parie ce que tu veux que c’était à destination de nos clients.
Pascal Marchand, l’adjudant de gendarmerie de Digne, vous vous souvenez ? Depuis cette voiture banalisée, il ne perd rien des événements grâce à tout l’équipement du parfait espion : lunettes  à amplification de brillance, microphone directionnel de surveillance. Et l’arsenal sur le siège arrière…
— Je n’aime pas çà, reprend Alex. Même immortelle, Christine reste vulnérable…— Elle est volontaire et elle a d’énormes facultés, indispensable pour cette affaire. Et je lui fait confiance. Fais en autant ?— Oui… oui… J’espère juste que çà se passera comme attendu…— Merde ! Lâche soudain Pascal, c’est qui ceux-là ?
« Ceux-là » c’est deux type à la recherche d’un bon coup. Des clients potentiels. L’un deux a manifestement l’habitude des filles de joie. Il passe en revue la marchandise, cherchant la meilleur qualité… L’autre semble intimidé, comme s’il était débutant. Tous deux sont très bien mis, avec des fringues qui doivent valoir des montants à trois chiffres, et il me semble avoir vu arriver une énorme voiture de sport américaine deux minutes avant… J’espère qu’ils vont se trouver une fille avant que… Flûte, trop tard…
— Bonsoir mademoiselle, me dit l’habitué avec un grand sourire. Ça serait possible de vous occuper de nous deux ? On aimerait vous baiser en même temps, çà vous convient ?
Mrd… Comment les dissuader ? Il ne faudrait que pendant ce temps là… Et d’autre part, si je refuse, je vais paraître suspecte. Je décide de forcer les prix.
— Ça serait possible, dis-je l’air intéressée. Mais les deux en même temps… çà vous coûtera trois cent euros pour les deux.— OK.
Je suis coincée ! Le gars n’a même pas cherché à discuter et déjà, il a fourré trois billets verts dans mon sac à  main ! Je n’ai plus qu’à m’exécuter.
— A coté des toilettes, dis-je suivez moi.
Je soupire… Christine Gautier devenue une professionnelle du sexe à son corps défendant... C’était pas prévu. Normalement, Alex devait passer toutes les cinq minutes en attendant ce qu’on espère. Mais on n’avait pas prévu que j’aurai de vrais clients ! Et les deux garçons sont chauds. A peine arrivé à mon baisodrome, une queue jaillit d’un pantalon. Puis, la deuxième.
Au point ou j’en suis… Accroupie, je prend l’un en bouche pendant que je masturbe l’autre. Pétard, ils sont vraiment soignés. J’adore leur eau de toilette. Ils sentent bon. Je passe de l’un à l’autre en utilisant toute ma science, m’attachant à lécher sensuellement toutes les zones si sensibles de leurs organes. Et les premiers soupirs se font entendre. Pour un peu, je leur ferait bien leur affaire juste pour le plaisir !
Puis l’un d’entre eux s’écarte légèrement et enfile un préservatif. Je me relève, me plie en deux, continue ma fellation sur son compagnon. Je sens sa bitte effleurer ma chatte, puis il s’enfonce en une poussée modérée mais continue. Ouch ! Il est bien membré le gars ! Et pourtant, j’en ai vu d’autre. Il me baise d’abord lentement, puis il accélère le mouvement, son bas-ventre claquant contre mes fesses avec un bruit sonore. Ça dure plusieurs minutes, puis celui que je suce s’écarte, et à son tour enfile une capote. Je me tourne. C’est chacun son tour ! Et lui aussi a du savoir faire. Il sait ou se trouve mes zones sensibles et je commence à avoir des frémissements dans tous le corps. Zut ! Je ne dois pas jouir ! Mentalement, je diminue ma sensibilité mais en poussant des soupirs d’aise que je regrette de ne pas être plus sincères !
Puis le rythme s’accélère. Les respirations des deux hommes se font haletantes. Soudain, l’un d’entre eux me demande : « On peut t’enculer ? ». Mince ! « Ça vous coûtera cent euros de plus ! » dis-je entre deux soupirs. Un nouveau billet vert atterrit dans mon sac à main ! Je sens la queue qui me ravage la chatte se retirer et remonter légèrement le long de la raie. Une légère poussée… Je suis tellement excitée qu’il me pénètre sans effort jusqu’à la garde. Il me baise le cul sauvagement, rapidement, frénétiquement pendant que je poursuis ma fellation sur l’autre.
Soudain, il se retire violemment, me retourne. Simultanément celui que je suçai me sodomise à son tour. Je pousse un cri de surprise, juste à temps pour prendre un jet de sperme bouche ouverte. Et en plus il a bon goût ! Plusieurs giclées me frappent le visage, s’écoulent sur le sol. Je sens l’autre se raidir, gémir plus fort. Je sens les spasmes pendant qu’il se vide en moi, avant de se retirer avec précaution en emportant le préservatif avec lui.
— Merci ma chérie, c’était super ! C’est comment ton nom ?— Anastasia…— Ciao Anastasia, t’es vraiment top, me fait l’autre. On peut faire quelque chose pour toi ?— Merci les gars, mais j’ai un commerce à tenir !
Ils m’ont claqué la bise tous les deux. Et un nouveau billet vert est venu enrichir mon sac à main. Après un dernier signe de la main, ils remontent dans leur voiture et s’éloignent. Eh bien, si tous les clients étaient comme çà, il y aurait foule au bord des routes. Me voilà bien… Le but n’était pas de faire du commerce ce soir. Bon… Pascal acceptera peut-être les billets pour les œuvres sociales de la gendarmerie ?
Je suis retournée sur le ponton au bord du lac. Alex ne va pas tarder à arriver pour un nouveau tour ? C’est alors que…
Dans leur voiture, Alex et Pascal n’ont rien perdu de la scène. Alex se marre. Pascal se pince les lèvres.
— Comme je la connais, Christine a du prendre son pied, fait Alex. C’était pas prévu çà !— Oui, mais on a eu du pot que çà soit terminé avant que des ennuis arrivent, car sinon je ne sais pas comment on aurait… Attention !
L’instinct de Pascal s’est mis en branle. Une voiture vient de s’immobiliser à peu de distance du ponton avec trois hommes à bord.
— Met ton brassard Alex ! Ce sont eux ! Et attrape ton flingue. Tiens toi prêt…
Pascal et Alex ont rapidement enfilé un brassard sur lequel est inscrit « gendarmerie ». J’ai moi aussi repéré les trois hommes lesquels viennent vers moi la mine sombre.
— Bonsoir les gars, leur dis-je l’air enjoleuse. Je peux faire quelque chose pour vous ?
La baffe arrive sans sommation, rapide, violente ! Je me retrouve à terre sous la violence du coup. Heureusement que je me suis « durcie » comme prévu en les voyant arriver et je n’ai ressenti aucune douleur. Mais quelle force ! Et comme je regrette de ne pouvoir mettre en application les enseignements de Monsieur Wong ! Il m’aurait été tellement facile de le faire voler dans le lac ! Mais pour le moment, j’ai mon rôle à jouer.
— Mais çà va pas non ? Vous êtes tarés ! Vous…— Ta gueule ! Me lance celui qui m’a frappée.
Il s’est emparé de mon sac à main, s’empare d’un document, laisse tomber le sac sur le ponton. Ses deux acolytes m’ont empoigné et me tiennent chacun par un bras.
— Anastasia Karachaipakoi, Ukrainienne. Putain ! J’ai rarement vu un passeport aussi mal imité… T’as mal choisi ton endroit ma petite. Foutez moi çà en l’air !
Ils m’ont saisi par les poignets. L’un d’eux à sorti un rilsan, et je remarque qu’ils ont apporté un petit bloc de béton. Ils vont opérer comme à l’habitude, comme prévu. A moi de jouer ! Brusquement, je frappe l’entre-jambe de celui qui me maîtrise avec  d’un coup de genou, le faisant crier de surprise et de douleur. Je me fais plaisir ! Je frappe l’autre au visage, ongles en avant lui laissant trois longues balafres sur le visage. Le premier vient à la rescousse. Sur un méchant coup de poing de sa part, je me retrouve à nouveau à terre. Cette fois je me laisse faire. Je saigne du nez, je crois qu’il me l’a cassé. Salaud ! Heureusement, là encore je ne ressens aucune douleur. Déjà, le bracelet de plastique enserre mes poignets et celui que j’ai défiguré y crochète le plot en béton. Ils me redressent de force. Je me fais suppliante.
— Non, arrêtez ! Ne faites pas çà ! Je vous laisse tout le pognon, je… je travaillerai pour vous, je ferai tout ce que vous voudrez ! Je… Noooooon !!!
Hou la vache, l’eau est froide… A cet endroit il y a trois ou quatre mètres de profondeur. Le bloc de béton m’entraîne rapidement au fond et… Merde, il y a bien dix centimètres de vase. Je vais être chouette lorsqu’on va me sortir de l’eau ! Mon rôle est terminé. Calmement, je laisse entrer l’eau dans mes poumons avec une pensée émue pour Paolo/Poséidon qui a fait de moi un être amphibie ! Aux autre de jouer. Pourvu que tout se passe bien. Aïe… L’eau a transmis le bruit d’un coup de feu…
Embusqués face au ponton, Pascal et Alex ont jailli de leur cachette et mettent les trois hommes en joue.
— Gendarmerie ! Crie Pascal. Restez ou vous êtes !
Les malfrats sont pétrifiés. Mais l’un d’eux réagit plus vite et cherche à fuir. Mauvais choix ! Pascal n’hésite pas et l’homme s’écroule une balle dans le genou. Les deux autres ont compris. Ils s’immobilisent et lèvent les bras.
— Personne ne bouge ! Tonne Pascal. Ce soir je suis en mode bavure, OK ? Alex ! Menotte-les à la barrière du ponton !
Rapidement, les trois hommes se retrouvent réduits à l’impuissance, solidement accrochés aux barres métalliques. Puis Alex s’élance vers le lieu ou l’on m’a jeté à l’eau et plonge dans le lac. Pendant ce temps, Pascal tout en les gardant en joue a activé son téléphone portable.
— Adjudant Marchand ici. C’est vous Hugo ? Ça tombe bien. J’ai  immédiatement immédiatement besoin de toi et tes gars, plage du CNASP pour un homicide présumé ! Il me faut aussi des plongeurs, et… ah oui, aussi une ambulance pour une blessure par balle. Non, rien de pressé, un gars qui voulait se prendre pour Usain Bolt…
Pendant ce temps, Alex est descendu à mon niveau.
« Ça va ma belle ? » me fait-il mentalement.« Je suis OK Alex. Comment çà s’est passé la haut ? »« C’est bon, on les a neutralisé. Tout s’est déroulé comme prévu. Pascal avait raison, il était certain que ces gars là feraient pareil que… avec les autres filles. Il suffisait de faire de la concurrence à leur troupeau habituel. Tu as parfaitement joué le coup »« Mmm…. Embrasse-moi ! »
On échange un long et tendre baiser sous-marin. Punaise, je t’adore mon Alex ! Et comme je suis contente d’avoir pu le rendre lui aussi amphibie il y a quelques jours quand on a préparé le piège. Il y a longtemps qu’il serait à court de souffle !
« Tu as le nez de travers… OK, je remonte. Prépare toi à ton rôle de la belle noyée »«  Tardez pas. Il y a vraiment rien à foutre ici ! »
Alex remonte sur le ponton et revient vers Pascal tenant toujours en respect les trois hommes.
— Je ne l’ai pas trouvée, lui lance t-il avec un clin d’œil complice, mais aussi pour que les trois malfrats entendent. On ne voit rien, il fait trop noir, c’est impossible.— De toute façon, il est trop tard, répond Pascal. Bravo les gars. Meurtre, proxénétisme, vous êtes murs pour quelques années de placard.— Il vous faudra des preuves ! s’exclame le chef de la bande.— T’inquiète pas, on en aura. Déjà, il y a tes empreintes sur le sac à main et le passeport. Correct ?— Enfoirés de flic !
Je vous résume la suite : les renforts de gendarmerie qui arrivent avec l’ambulance et embarquent les trois malfrats. Alex s’est éclipsé discrètement à l’arrivée des renforts. Il n’est pas gendarme ! Officiellement, Pascal Marchand aura arrêté les trois hommes seuls. Puis les plongeurs arrivent. J’ai tué le temps en jouant avec les truites qui viennent me voir avec curiosité. Ça fait prés d’une heure que je suis dans le bouillon lorsqu’ils finissent par me trouver. Je me suis mis dans une sorte d’hibernation avec un rythme cardiaque très faible et très lent, et j’ai déconnecté mon cerveau de mon corps. Je suis inerte. Une fois ramenée à la surface, les pompiers ne peuvent que constater le décès.
Je me retrouve « au frigo » à l’institut médico-légal de Briançon. J’y attend un long moment jusqu’à ce que Pascal vienne ouvrir ma « boite ».
— Ça va Christine ?— En pleine forme ! Tu m’as apporté mes vêtements?— Oui comme prévu, répond-il en souriant. Dépêche toi de t’habiller, le légiste ne va pas tarder.— Il est si tard que çà ?— Je t’ai laissé dormir au frais !
Je reprends mes traits habituels de blonde. Je m’habille rapidement. Je suis à peine prête que le légiste rentre, l’air surpris.
— Bonjour mademoiselle. Bonjour Pascal. Euh… qu’est-ce qui vous amène, que puis-je pour vous ?— Vous allez me curer les ongles, dis-je fermement. Et maintenant regardez-moi.
Je l’hypnotise, je le fascine comme me l’a enseigné Kostia. Sur mon ordre, il prélève les pellicules de peau que j’ai arraché au visage de mes agresseurs. L’analyse ADN sera une preuve accablante de plus. Puis il prend mes empreintes après que je les ai modifiées aléatoirement. Quant à mon test ADN, Pascal a transféré un faux résultat dans son ordinateur qui ne donnera rien de probant. La jeune « victime » restera une parfaite inconnue. Le légiste ne se souviendra de rien. Il sera persuadé avoir pratiqué son autopsie dans les règles et déplorera que le corps ait été incinéré « par erreur ». Et Pascal aura les félicitations pour son intuition et son esprit d’initiative. Sa nomination d’adjudant-chef n’est pas loin...
C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que Pascal, Alex et moi regagnons Digne. Je somnole un peu à l’arrière de la voiture. Je repense à ces filles dont les corps ont été retrouvés au fond de plusieurs plans d’eau, toujours avec la même mise en scène, ce qui a permis à Pascal d’élaborer ce « piège en eaux troubles »… Les soupçons pesaient sur les trois malfrats, mais aucune preuve. Il fallait donc les prendre en flag’… Au moins ces ordures ne feront plus de mal à personne. Il fait beau et chaud, je suis détendue. Lorsque pascal s’anime soudain.
— Christine, on se demandait avec Alex… Être amphibie est un cadeau de Paolo n’est-ce pas ?— Oui, lors de mon premier séjour sur Mikro Kea. J’étais au premier cercle. Maintenant, je serais capable de le faire moi-même s’il ne l’avait pas fait en personne, puisque j’ai intégré le deuxième cercle.— Et Alex, depuis quand l’est-il ?— Oh, c’était il y a quelques jours. Je l’ai fait lorsque nous avons mis au point notre intervention. C’était nécessaire pour qu’il fasse semblant de me « chercher »… et de ne pas me trouver. Sinon, les trois tapettes risquaient de se demander pourquoi personne n’avait cherché à me porter secours.— Oui, c’est bien çà, reprend Alex. Et c’est çà qui nous chiffonne.
Il se retourne et me regarde droit dans les yeux.
— Le truc, c’est que seuls les immortels du troisième cercle sont capables d’induire des transformation chez les autres. Toi normalement, tu ne le peux pas. Alors ; comment as tu fait ?— Comment je… dis-je décontenancée. Mais… je ne sais pas ? Je l’ai fait comme çà, naturellement… Qu’est-ce que vous voulez dire ?
Les deux hommes échangent un regard.
Oh putain…
Fin de l’épisode…
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