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Chroniques immortelles

Chapitre 19

LA GUERRE DES DIEUX – 4e partie

Divers
Le matin suivant, je prends le frais sur une des terrasses du palais. Je gamberge. J’essaie de passer en revue et de synthétiser tout ce qui m’a été révélé depuis mon arrivée au palais du cheikh Hussein. Mon système d’alerte intégré n’arrête pas de couiner dans ma tète, mais je n’arrive pas à comprendre ce qui cloche… Je sais à présent que je peux à l’occasion voir l’avenir. Ça ne m’est plus arrivé, mais le pressentiment est venu s’ajouter à mes facultés… Et je ne peux m’empêcher de me demander comment moi, vieux professeur d’histoire en retraite de soixante dix sept ans pour l’état civil, mais de cent deux ans si je compte les quinze années passée sur Éden, comment je peux me retrouver aujourd’hui sous les traits de cette blonde torride affichant vingt cinq ans au beau milieu de l’Arabie !
— Qui peut dire à l’avance ce que sera son avenir ?
Je sursaute. Le cheikh a une façon bien à lui d’apparaître subitement.
— Bonjour seigneur Hussein, dis-je en souriant.— Tu m’as l’air bien pensive Christine ? Dit-il.— En fait… oui. J’essaie de repenser à tout ce que j’ai vécu depuis deux ans, ou dix-sept, je ne sais plus, ce que j’ai découvert, ce qui m’est encore caché, les réponses que je n’ai pas encore… Par exemple, sur Éden, Ouranos faisait la statue de tous les immortels atteignant le troisième cercle, et je me demandais, ces statues qui n’étaient pas des Olympiens, alors ce serait…— De nouveaux immortels venant d’autres lignées, bien sur… Je lis dans ton esprit, pardonne moi. Le dernier avant toi appartenait aux Asgardiens, autrement dit à la lignée d’Odin. Tu auras sûrement l’occasion de le rencontrer un jour…— Eh bien, çà promet, je n’ai pas fini de faire des découvertes !— Plus que tu ne l’imagines...
Je me replonge dans la contemplation du paysage. Il fait déjà chaud… Si encore un petit vent… ah ben tiens, il suffit de demander ! Un souffle se lève et vient jouer dans ma chevelure. Le cheikh me regarde bizarrement… Ah ; c’est gentil à lui…
— Quand rentre Antinea ? Dis-je pour changer de sujet.— Elle te manque n’est-ce pas ? Dit-il avec un petit sourire. Oh ne nie pas, j’ai bien vu les regards que vous vous échangez. Et tu lui manques aussi. La déesse vierge, celle qui n’a jamais eu d’enfant, amoureuse pour la première fois depuis des siècles… C’est émouvant. Elle devrait être de retour en milieu de journée. L’avion de son amie Leïla décolle ce matin de Riyad. Bon ! Sur ce je te laisse, je vais faire ma promenade quotidienne.
Je m’attend à ce qu’il tourne les talons et regagne l’intérieur du palais. Je suis médusée. Le corps du cheikh soudain devient flou, semble se dissiper… A sa place, se trouve maintenant une brume lumineuse qui s’anime et s’éloigne rapidement dans les airs me laissant sans voix.
— Ah ben merde alors !!!
En douterais-je encore que cette fois, il n’y a plus de doutes. Le cheikh est bien un immortel du cinquième cercle. Eux seuls peuvent ainsi maîtriser la conversion de la matière en énergie.
En attendant, je n’ai personne avec qui partager ma surprise. Antinea est encore à Riyad, le cheikh évaporé, et Jack et Emmanuel partis à Alfera pour quelques affaires ordinaires. Je suis donc l’unique VIP au palais ce matin. Je me replonge dans la contemplation du paysage. Tiens ? Je n’avais pas remarqué ces petites maisons à l’horizon ? Un autre palais ? Pourquoi attire t-il ainsi mon attention ? Pourquoi est-ce que j’éprouve soudain l’envie d’aller les voir de plus prés ? Je ne résiste pas longtemps. De plus, la matinée est à moi. Je redescend dans le palais et avise un des serviteurs.

— Excusez-moi, serait-il possible d’avoir une voiture ou un cheval pour une sortie, dis-je timidement.— Bien sur votre seigneurie, dit-il respectueusement, je fais le nécessaire immédiatement. Mais notre seigneur le cheikh a demandé à ce que deux gardes du palais vous accompagnent quand vous désirez vous promener.
Votre seigneurie ? Escortée par deux haschichins ? Waw… Quelques minutes plus tard, nous roulons dans un 4X4 en direction des constructions que nous atteignons au bout d’une quinzaine de minutes. L’endroit paraît désert… C’est une longue maison à un étage, un petit jardin, un mur d’enceinte, un portail entrouvert… Et le désir d’y pénétrer se fait de plus en plus fort.
— Attendez-moi ici, dis-je aux deux hommes.
Je passe le portail, pénètre dans le jardin. Personne… Une porte dans le bâtiment est entrouverte que je pousse, toujours mue par cette irrésistible envie. Un salon, des meubles, une table basse sur laquelle je découvre… deux tasses fumantes de thé à la menthe.
— Christine, enfin ! Magnifique ! Depuis le temps que je rêvais de faire votre connaissance. Je suis enchanté ! Puis-je vous offrir une tasse de thé ?— Une tasse de thé ? Dis-je décontenancée. Euh oui, avec plaisir… Mais, vous m’attendiez ? Qui êtes vous ?— Pardon, j’aurai du commencer par là. Je suis confus. Vous pouvez m’appeler… Lucien.
Et sans autre forme de procès, il s’incline me prend la main et y dépose un baiser ! Je ne peux m’empêcher de sourire. Celle là, on ne me l’avait jamais faite ! Et puis il est charmeur. Et charmant. C’est un bel homme, un occidental je dirai, la trentaine. Et habillé à l’européenne, en jean et chemisette blanche alors que moi je porte tunique et sarouel. Et ils se dégage de lui un charme tout particulier devant lequel je fond déjà !
Mais je ressens aussi son énergie. Et là, je suis sous le choc. Il est d’une puissance impressionnante, au moins du quatrième cercle, mais… totalement différente de ce que j’ai pu ressentir auprès des Olympiens, ou encore du cheikh ou des ses fils. C’est… autre chose… Il m’invite à m’asseoir et s’installe à coté de moi.
— Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis ravi de faire votre connaissance. Christine Gautier ! La seule  immortelle a être passée du premier au troisième cercle en seulement deux ans ! Ah, il me tardait de faire votre connaissance ! Vous savez que vous êtes en train de devenir une légende au sein des immortels ?— Euh… non. Mais je ne comprend pas. Vous saviez que j’étais au palais du cheikh ?— Bien sur ! Je sais beaucoup de choses…— Alors pourquoi n’êtes vous pas venu tout simplement au palais pour faire ma connaissance ?— Ah… c’est compliqué, dit-il d’un air embarrassé. Il faut que je vous explique.
Il me tend une tasse de thé, et sans autre forme de procès, passe son bras autour de mes épaules. Eh bien, en voilà un qui ne perd pas de temps ! Et en même temps, je suis ravie des ses attentions et déjà toute excitée, oubliant au passage toute prudence et toute retenue.
— Voilà : je suis ce qu’on pourrait appeler un… paria au sein des immortels. J’ai été banni d’Éden il y a déjà bien longtemps par Ouranos lui même.— Banni ? Comment çà ?— Eh bien çà remonte à l’époque ou Ouranos a pris la décision d’instruire les hommes, il y a donc a peu prés soixante dix mille ans. Je n’étais pas d‘accord. D’après moi, les hommes étaient indignes de recevoir son enseignement, et surtout bien trop imprévisibles et globalement bourrés de défauts. Et sur ce plan, quand je vois comment l’histoire a tourné, j’avais bien raison… Pour mon malheur, notre désaccord a pris une tournure… excessive, et pour faire simple, j’ai été viré ! Pour la plupart des immortels, je suis un pestiféré à éviter à tout prix, ce qui explique pourquoi j’ai pris la liberté de vous attirer ici plutôt que de me rendre en personne au palais du cheikh.— Et… pourquoi avez vous voulu faire ma connaissance ?— Depuis mon bannissement, j’erre sur Terre en spectateur, regardant les empires croître et s’effondrer, les rois passer, l’humanité évoluer, avancer toujours plus vite vers sa perte… Mais je dois avouer que je prend mon pied parmi les plaisirs inventés par les hommes ! L’alcool, la fête, la musique, le sexe… Tenez, hier encore, j’étais en boite à Miami. La semaine dernière je faisais la fête à Ibiza. Fin Mai c’était l’Indy 500, j’adore les grosses voitures, mais ne le répétez pas… Au début d’Octobre, je serai à Munich pour la fête de la bière, entouré de plein de gretchen, mais alors accueillantes à un point ! Vous ne pouvez pas savoir. Et d’une manière générale, je m’éclate auprès des personnes de tout les sexes et j’ai bien l’intention de continuer jusqu’à ce que l’humanité arrive à son terme. Et puis bien sur, je regarde, j’écoute, je lis… et on parle avec insistance de cette jeune Olympienne qui bat tous les records de précocité chez les immortels. Et je dois dire que je ne suis pas déçu, cette tenniswoman qui vous a servi de modèle est sublime, mais vous êtes absolument magnifique… Cette poitrine à la fois ferme et généreuse, ces jambes musclées, cette taille fine, ces cheveux blonds, vraiment je vous félicite !
Oh le charmeur ! Il a posé sa main sur ma cuisse et en plus je le laisse faire… Je me sens irrésistiblement attirée et excitée par ce bad-boy. Je suis littéralement sous le charme au point que je ne résiste pas lorsque sa main remonte et glisse sous ma tunique. Au contraire, je l’encourage par un spasme de plaisir qui me fait mordre les lèvres. Putain, j’ai envie de ce mec ! Je ne m’en rend pas compte, mais j’ai perdu la tète. Si j’avais gardé un peu de raison, je me serai rendue compte qu’il déborde de phéromones, je réaliserai qu’il est en train de manipuler mes centres du plaisir, je serai tombée en arrêt sur le fait qu’il est un paria chez les immortels, ce n’est sûrement pas pour rien ! Plus que jamais, j’ai envie de baiser !
A contraire, je me lève rapidement et ôte précipitamment ma tunique, me débarrasse frénétiquement de mon sarouel. Je ne lui laisse pas le temps de réagir, je me jette sur lui, le chevauche, l’embrasse fougueusement et passionnément. Ah s’il pouvait maintenant me… ah ben oui, il le fait. Il saisit mes seins à pleines mains, gobe l’un puis l’autre, mordille mes tétons tout en serrant fortement ma poitrine. Il me fait mal. J’ai envie qu’il me fasse mal ! Nerveusement je cherche les boutons de son pantalon, ouvre sa braguette, attrape sa queue déjà dure comme du bois. Je me jette à genoux. Putain, quel engin ! Je me jette dessus, l’enfonce d’entrée au plus profond de ma gorge, je m’ouvre comme une furie, je fais de grands mouvements de tète la faisant sortir de ma bouche avant de l’engloutir au plus profond de mon œsophage. Ah punaise, j’ai envie de…
Oui, il a deviné. Là encore, je ne m’en rend pas compte, mais il sonde mon esprit afin de répondre immédiatement à mes désirs lubriques. Il a enlevé sa chemisette. Il me repousse brutalement, je tombe à plat dos. Il a balancé son pantalon au loin et se jette sur moi, me viole d’une seule poussée. Je crie de douleur, de surprise et de plaisir. Il me prend violemment, bestialement, sans la moindre retenue, et je n’attendais que çà ! A présent je crie mon plaisir sans la moindre retenue. Je jouis ! Une fois, deux fois, plusieurs fois. Il me prend indifféremment par devant, par derrière, par la bouche, en levrette, en missionnaire, il me domine, puis je le domine. Je le sens se vider à plusieurs reprises dans ma chatte, dans mon cul, dans ma bouche. Ce n’est plus du viol, c’est un duel ! Je suis haletante, je vais tourner de l’œil, çà ne va pas tarder ! Mais il me prend soudain les cheveux, me tire la tète en arrière et me regarde durement.
— Je te préviens, défense de t’évanouir, compris ? Ça ne fait que commencer !— Oui putain, baise moi merde, continue à me baiser !— Tu vas voir maintenant ce que c’est que de jouir en continu !
Il m’enfonce quatre doigts dans la chatte. Ça rentre avec une facilité déconcertante tellement elle est lubrifiée de sperme. Sa main se met à trembler, on dirait un vibromasseur tant l’effet en est identique. Je ne met pas trente secondes pour avoir un nouvel orgasme qui me fait hurler de plaisir. Mais il continue sans marquer la moindre pause et je jouit à nouveau quinze secondes plus tard. J’ai l’impression d’exploser, et j’ai refermé instinctivement mes cuisses pour échapper à l’infernale sensation.
— Ah non, dit-il en riant, là tu triches ! Je vais t’attacher les jambes pour t’empêcher de les serrer, tu veux ?— Oui, ce que tu veux, dépêche toi !
Il a sorti je ne sais d’où des bracelets de cuirs sur lesquels sont fixés des anneaux. Il enserre mes chevilles, puis y accroche une barre métallique avec des mousquetons. Ainsi appareillée, j’ai les jambes largement écartées. Et il reprend ses infernales caresses. Le plaisir revient à toute allure, je jouis, encore et encore et encore. Ça devient insoutenable, au point que j’essaie de repousser sa main avec les miennes. Et il s’en irrite .
— Décidément, tu es incorrigible. Il faut prendre des mesures radicales. Je t’attache, d’accord ?— Oui putain, dis-je haletante, fais de moi ce que tu veux !
Je porte à présent des bracelets au poignet. Il vient y fixer des cordes accrochées sur deux murs opposés et les raidit. Je suis debout les bras en croix, jambes écartées, haletante, le suppliant de recommencer au plus tôt ses caresses infernales !
— Ça vient Christine, çà vient, dit-il en souriant. Tu en garderas un souvenir inoubliable… Tu sais ce que j’aime le plus dans la vie ? C’est voir le visage d’une femme en train de jouir. C’est magnifique…
Il m’a passé une ceinture autour de la taille et s’en sert comme support pour me fixer un petit objet au contact de ma chatte. Un œuf vibrant ! Et immédiatement je repars dans un délire de sensations. Je jouis en continu... Il n’y a pas de mots pour décrire l’intensité du plaisir, à la limite de la souffrance ! Il y a longtemps que j’aurai du tourner de l’œil, mais là je bascule dans l’irréel, je ne vois plus vraiment la réalité. Tout se brouille, tout se mêle, ce que j’ai vécu, connu, tout ce qui me reste à vivre ? Lucien me regarde me tordre dans tous les sens, sourit quand je crie, laisse courir ses mains sur mon corps. Il s’attarde sur mes seins, les malaxe. Dans un moment de clairvoyance je le vois avec en main deux espèces de pièces métalliques, comme des crocs de boucher…
— Qu’est-ce que… tu veux… faire avec çà ?— Je vais te suspendre par les seins. N’aie crainte, tu ne sentiras presque rien… OK ?— Oui ! OK, vas-y, suspend moi, fais moi jouir encore, bordel !
J’ai complètement perdu la tète, perdu le sens des réalités. Et je n’ai rien vu ni senti venir. Les crocs sont acérés comme des hameçons… Il m’enfonce brusquement le premier sous un sein. Tétanisée, je sens la pièce de métal traverser mes chairs, la peau du dessus se soulever sous l’effet de la pression et la pointe percer brusquement ! Mon autre sein est traité pareillement. Il y avait un anneau aussi au plafond… Deux cordes  en descendent qu’il fixe par un anneau des crocs. Et je suis comme une folle, dans mon délire, excitée comme jamais plus je ne le serai, dévastée par les sensations générées par ce diabolique petit œuf qui continue à vibrer contre mon entrejambe. Et puis il actionne un treuil. Les cordes se raidissent, mes seins s’étirent, la peau se distend, je suis tirée vers le haut, mes pieds perdent le contact avec le sol. Et je continue à jouir comme une folle !!!
Lucien me contemple un sourire satisfait sur son visage.
— Tu es magnifique, dit-il, exactement comme j’espérais. Voyons maintenant ce qui se passe si tu retrouves une sensibilité normale…— Qu’est-ce que… qu’est-ce que tu fais ?
C’est seulement à ce moment que je réalise ma bêtise, que je me rend compte que j’ai été un jouet entre les pouvoirs de ce type, à ce moment précis ou je retrouve une sensibilité à la douleur ordinaire. Et la douleur arrive, horrible, lancinante, insoutenable. Tout mon corps me hurle d’arrêter le supplice. Avec horreur, je réalise que je n’ai plus le moindre contrôle sur mon corps. Je ne parviens pas à le rendre insensible. Je n’ai plus aucun pouvoir ! Je me tord, je bave sous l’effet de la douleur, je pleure, je supplie, je ne parviens même pas à m’évanouir, je hurle !!! Et Lucien qui me regarde me débattre en riant comme un dément !
Et puis, j’entends un claquement et comme une brûlure sur le torse. Un fouet ! Ce salaud me fouette comme une vulgaire esclave ! La lanière me cingle, marque ma peau, me fait crier à chaque impact, m’arrache des mouvements incontrôlés. Double peine ! Car à chacun de mes mouvements, mes seins martyrisés m’envoient des douleurs intenses. Je n’ai pas d’autres choix que d’encaisser les morsures du cuir sans bouger, sans réagir. Je ne peux que hurler ma douleur…
Et soudain , un éclair aveuglant ! Un fracas de tonnerre ! Puis deux autres ! Je m’écroule sur le sol. Quelque chose a tranché les cordes qui me suspendaient au plafond et celles qui m’écartelaient. Instantanément, je retrouve le plein contrôle de mes pouvoirs. Je m’insensibilise, arrache avec horreur les crocs qui me transpercent la poitrine. Je me guéris, décroche les mousquetons. Qu’est-ce que ?…
Antinea… Jamais je ne la trouverai aussi belle, aussi sombre, aussi menaçante que ce jour là… Son regard a viré au noir. Une lueur meurtrière danse au fond de ses yeux. Et des éclairs menaçants l’environnent, claquent contre les murs, ondulent autour d’elle, accompagnés de grésillements. On dirait un guerrier Sith, on dirait Palpatine… ou alors Tornade, des X-men...
— Antinea ! Lance jovialement Lucien. Quelle surprise ! Ça fait un bail dis donc ? — Qu’est-ce que tu fais ici ? Gronde t-elle…— Qu’est-ce que je fais ? Drôle de question ! Ça se voit non ? Je m’amuse un peu avec ta copine !— Tu… le connais ?dis-je péniblement.— Et comment que je le connais, répond Antinea, tout le monde le connaît. Ce mec est une ordure, un renégat. C’est le mal absolu, la personnification même des malheurs sur cette Terre, un fils de pute !— Ah pardon ! s’exclame Lucien. Le mal, les hommes le font très bien tout seul, sans avoir besoin de moi. Trop facile ensuite de tout me mettre sur le dos ! Et puis s’il te plaît, n’insulte pas ma mère. C’était une honnête ptérosaure qui a toujours consciencieusement couvé ses œufs avec amour !— Mais de quoi il parle???— Tu ES le mal ! Reprend Antinea. Tu es un sadique pervers, tu prends ton pied à torturer les humains, tu te réjouis de leur misère et de leur douleur, tu les tue sans remord si tel est ton bon plaisir !— Euh oui, c’est vrai... Dit Lucien avec un air contrit. Encore que comme tueur, je suis un amateur par rapport aux fils de Chronos. Que Christine demande à Hussein, il pourra en parler des immortels psychopathes !— Ça va Christine ?— Oh, je l’ai à peine touchée, reprend Lucien. Mais tu n’es pas gentille. Tu nous a arrêté en pleins préliminaires… Tant pis, je vais donc jouer la grande scène finale maintenant !— Non, ne fais pas çà !— Trop tard…
Je n’ai rien compris à l’échange. Mais je vois Lucien étendre un bras vers moi, et un trait de feu me frappe de plein fouet. Je suis environnée de flammes ! Heureusement que grâce à Hadès, je suis incombustible, mais… Oh non ! Je ressens soudain une douleur atroce sur tout le corps ! Le feu me dévore ! Je brûle ! En même temps, mêlé à ces sensations d’horreur, j’entends le fracas de la foudre qui se déchaîne, sans vraiment en avoir conscience. Je ne peux rien faire… je vais mourir, m’effondrer inconsciente dans les secondes qui suivent.
Mais je ne meurs pas ! L’horrible douleur me consume sans que je puisse rien faire. Je hurle de douleur et de terreur. Je vois mes mains se carboniser, se consumer, mes os apparaitre… Et j’entends soudain la voix d’Antinea dans ma tète !
« Christine, ce n’est pas la vérité ! Tu n’es pas en train de brûler ! C’est Lucien qui manipule encore ton esprit ! Essaie de te calmer, d’être plus forte que la douleur. Vite ! J’ai besoin de toi ! »
Ce n’est... pas réel ?… Ce n’est pas réel ! Ce n’est pas réel !! Ce n’est pas réel !!! Je passe ces mots en boucle dans ma tète. Je serre les dents, j’essaie d’ignorer l’atroce souffrance qui me dévore… Je me force à regarder ce qui se passe. C’est dantesque ! Une main tendue vers moi, Lucien me tient en son pouvoir. De l’autre, il repousse les torrents de foudre que lui déverse Antinea. Elle utilise toute sa puissance pour frapper ce démon ! Elle grimace. De douleur. Des flammes l’entourent… Il est en train de lui infliger la même torture que la mienne ! Et elle faiblit ! Je le vois, elle recule, perd de son énergie ! Alors…
Alors une sourde colère s’empare de moi, une colère tellement forte que la douleur s’évanouit, disparaît. Je ressens une furieuse énergie monter en moi. Je vais me faire ce salopard ! Un vent s’est levé… Les courants d’air passent à coté de moi, convergent vers Lucien. Ils prennent en force et en intensité au fur et à mesure que ma colère monte. Lucien a tourné la tète, me regarde avec étonnement. Le vent vire à l’ouragan. Je le vois grimacer sous la force des rafales. Et lorsque je laisse échapper un cri de rage, c’est une véritable onde de choc qui frappe le tortionnaire en même temps qu’un éclair aveuglant, et l’envoie se fracasser contre un mur !
Les flammes disparaissent instantanément. Antinea me regarde avec stupéfaction, au moins autant que moi ! Mais déjà, Lucien, commence à se redresser en gémissant… Alors des éclairs se forment à nouveau aux mains d’Antinea, pendant que le vent se lève à nouveau. Mais Lucien fait un geste d’apaisement…
— C’est bon les filles ! On arrête, je capitule. Je reconnais ma défaite… Je ne vous importunerai plus, vous avez ma parole. Parole d’immortel. J’ai bien rigolé, mais alors là, waouh, je suis épaté ! Je n’imaginais pas ce qui allait se passer ! Félicitations Christine. Ciao Antinea. Allez, au revoir !
Et devant mes yeux incrédule, Lucien se dissout et disparaît de la même façon que le cheikh il y a quelques heures… Je suis complètement ahurie. Se pourrait-il qu’il appartienne au cinquième cercle ? Et puis je regarde Antinea, haletante elle aussi. Et nous tombons dans les bras l’une de l’autre !
— Oh Antinea, ma chérie… Tu es arrivée juste à temps. Comment est-ce possible ?— Je suis revenue de Riyad il y a une demie heure. Au palais, on m’a dit que tu étais partie en promenade vers cette maison. Et j’ai senti quelque chose d’anormal. Alors j’ai sauté dans une autre voiture. J’ai trouvé tes deux gardes du corps évanouis à l’extérieur. Je suis rentrée et… et voilà.— Mais c’est quoi, ce type ? Comment ais-je pu me laisser abuser ? Quelle horreur !— Ma chérie, je m’en veux ! On aurait du te révéler son existence depuis longtemps. Mais jamais je n’aurai imaginé qu’il s’attaque à toi… C’est un maître de l’illusion et du mensonge. Il manipule les émotions et les sensations de n’importe qui, même des immortels de notre niveau. C’est un expert. Il est le quatrième archange, l’ange déchu, celui qu’Ouranos a banni d’Éden il y a longtemps. — Mais, il n’y a que trois archanges ?— Non, ils étaient quatre. Il y avait Michel, Gabriel, Raphaël et lui. Il s’appelait Lucibel. Mais avec le temps, son nom a été légèrement transformé en… Lucifer.
Je viens de prendre comme un direct en plein abdomen. Je regarde ma chérie avec des yeux exorbités. Je vis un cauchemar !
— Lu… Lucifer ? Tu veux dire, Satan, le diable ? Non ! Ce n’est pas possible ???— Si… Mais je te rassure. Même s’il a quelques immortels fidèles de par le monde, il est loin de sa légende. C’est un salaud de la pire espèce, mais sur le plan de l’histoire, les hommes en rajouté copieusement au fil des siècles.
Je suis anéantie. J’ai baisé avec le diable ! Mais Antinea me prend dans ses bras, m’embrasse tendrement, un long baiser qui finit de m’apaiser. Je me love contre elle, me noie dans sa chevelure. Pour me libérer, elle n’a pas hésité à défier cet être plus puissant qu’elle, elle a enduré la même douleur que moi ! Putain, que je l’aime ma déesse vierge...
— Antinea, qu’est-ce qui s’est passé ? Je veux dire, comment a t-il pu neutraliser mes pouvoirs ? Et comment a t-on pu le vaincre ?— Il n’ont jamais été neutralisé. Il te l’a fait croire. Je te le répète, c’est un expert dans la manipulation. Et c’est l’addition de nos pouvoirs qui a été la plus forte. Seule… je ne crois pas que j’y serai arrivée.— Oh putain… Et ce que j’ai fait, enfin, le vent ? C’est toi qui m’a aidé à faire çà ?— Non ma chérie, tu as fait çà toute seule.— Mais… c’est impossible, c’est bien au-delà de ce que je…
Elle passe ses bras autour de mon cou, se serre contre moi, me regarde droit dans les yeux. Elle me fixe avec un regard tel que je ne l’ai jamais vu, un mélange d’admiration et de fierté.
— Félicitations ma belle. Tu viens de frapper à la porte du quatrième cercle...
Épisode à suivre…
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