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Chroniques immortelles

Chapitre 30

Le secret d’Ares – 2e partie – Altynaï

Avec plusieurs hommes
Nous ne passons que peu de temps au National Muséum d’Astana. Kemal m’a entraîné au Department of archaeological héritage dont il dépend afin d’obtenir les autorisations et habilitations qui me sont indispensables pour l’accompagner au chantier de fouilles. Au début, le responsable du département est sceptique, mais Kemal vante mon talent inné pour le déchiffrement de la langue scythe et ma compétence pour dater rapidement les pièces archéologiques. Sa méfiance disparaît lorsque je lui fait une petite démonstration de mes talents sur divers documents et pièces archéologiques. Encore plus, lorsqu’à la stupéfaction de Kemal, je me met à parler avec lui dans sa langue !
— Vous parlez le kazakh mademoiselle Gautier ???— C’est très récent... Kemal en est encore abasourdi quand nous quittons le musée.
— Où as-tu appris le kazakh ? Me demande t-il.— Dans la tête du directeur ! Dis-je en riant.— Très drôle…
Nous passons la nuit au King Hôtel Astana aux frais du National Muséum ! Le lendemain matin, un antique mais increvable biplan Antonov AN2 nous attend pour nous emmener sur le chantier des fouilles où travaille Kemal. Je suis bardée de papiers et de badges avec des tampons et des signatures dans tous les coins. Même au pied de l’avion, nous avons encore droit à un e-énième contrôle. Nous nous installons enfin lorsque je vois une jeune femme accourir, échanger quelques mots avec le fonctionnaire et sauter dans l’avion.
— Good morning ! Nous lance t-elle avec un grand sourire. Vous êtes Christine et Kemal n’est-ce pas ? Enchantée, ravie de faire votre connaissance ! Je m’appelle Altynaï et je suis votre agent de liaison avec le muséum pour tout votre séjour. Je vais vous accompagner au site. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, il vous suffit de me le demander.
Elle claque la bise à Kemal, en fait autant avec moi. Elle s’installe sur un des sièges. C’est une jolie fille, le type même de l’eurasienne habituel au Kazakhstan, le visage fin, des cheveux noirs mi-long, ethniquement ni vraiment européenne ni tout à fait chinoise. Une Kazakhe tout simplement. Durant le vol, nous allons sympathiser. Elle m’interroge beaucoup, mais nous livre également une foule de détails sur le pays et les différentes cultures qui le peuplent. Et il y en a dans cet immense contrée grande comme cinq fois la France.
Je suis fatiguée. J’ai envie de dormir. Altynaï s’est assoupie après usé toute sa salive. Quelle pipelette ! Je me demande ce qu’elle vaut au lit… Mais quelque chose m’intrigue, un ressenti bizarre. Je chuchote avec Kemal…
— Tu connais cette fille ? C’est normal un « agent de liaison » ?— Oui, il me semble qu’elle est au tableau des employés du Muséum. Et non ce n’est pas habituel. J’imagine qu’on se demande si tu es aussi compétente et aussi innocente que tu sembles l’être, et que tu n’es pas une espionne ! Donc, elle va te surveiller je pense. C’est que le site est sensible…
Je regarde l’immensité blanche à perte de vue. Et oui, il y a de la neige aussi loin que porte la vue. Il faisait moins dix ce matin. Normalement on ne fait pas de fouilles à cette saison. Mais comme le dit Kemal, le site est sensible. Ce qu’on va fouiller n’est pas ordinaire. C’est un immense réseau de grottes où des spéléologues ont découvert accidentellement de nombreuses sépultures contenant des corps dont les objets retrouvés auprès d’eux laissent à penser qu’il s’agit d’une peuplade qui a succédé aux Scythes. Et c’est la raison de ma présence ici.
Le point délicat, c’est que les archéologues ont du se heurter à l’hostilité de la peuplade locale qui considère ces tombes comme celles de ses ancêtres. Peu après l’arrivée de la mission archéologique, il y a eu des vols, des sabotages, des accrochages verbaux et physiques . Les autorités ont fait appel à l’armée… Il a fallu négocier longuement avec les chefs de cette peuplade qui ont accepté du bout des lèvres que les archéologues fassent leur travail à la condition de faire preuve de respect envers les corps, que chaque sépulture soit soigneusement refermée après examen et qu’aucun objet ne soit emporté sans leur autorisation. Et par mesure de sécurité, il a été décidé que le chantier de fouille sera mené sans discontinuer, ce que les sépultures en milieu souterrain permettent.

Le voyage est long. L’Antonov ne vole pas vite et le site est à la limite de son rayon d’action, près des monts de l’Altaï, pas très loin des frontières communes avec la Russie, la Mongolie et la Chine. Où çà exactement?...
Je ne vous le dirai pas, désolée. J’ai signé une clause de confidentialité avec le muséum. Et de plus, les éventuels pillards et chasseurs de trésors auraient une sale surprise comme je vais le découvrir plus tard…
Nous sommes accueillis par Stefan, un membre de l’équipe, un colosse ! J’apprends qu’il y a trois autres archéologues. Il semble surpris de la présence d’Altynaï. Cette dernière échange quelques mots avec lui qui le détendent. Ce n’était pas prévu, mais on va s’arranger. On va nous loger dans un chalet tous les trois. Les quatre hommes partageront une maison juste à coté. Stefan lance un clin d’œil complice à Kemal. Sans doute l’envie t-il de loger en compagnie de deux séduisantes jeunes femmes !
Un véhicule militaire, un gros quatre-quatre conduit par Stefan nous amène à notre chalet. Non, nous n’irons pas au chantier de fouilles maintenant, c’est un peu trop tard. Il conduit rapidement en se jouant de la route enneigée. Il fait toujours aussi froid, mais la couche de neige n’est pas monstrueuse. Stefan nous explique que cet hiver est un des plus doux et sec de ces dernières années. On n’est jamais descendu plus bas que moins vingt. Eh ben, qu’est-ce que ça serait sinon… Mais j’apprécie la balade. Pour un peu, je me croirais de retour à La Javie. Sauf qu’à un moment donné, je sursaute.
— C’est quoi ça là bas ? On dirait…— C’est des yourtes, répond Kemal. Certains membres de la peuplade avec laquelle nous avons eu des démêlés préfèrent vivre sous ces tentes. Au printemps, il partiront à l’aventure. D’autres sont plus sédentaires et habitent des maisons traditionnelles dans un petit village juste à coté.— Je croyais qu’il n’y en avait qu’en Mongolie ?— Cette ethnie est un peu spéciale. Ils se nomment entre eux « Tamalzaï », ce qui dans leur langue veut dire tout simplement « notre peuple ».
Altynaï intervient alors pour détailler quelques peu les mœurs de cette ethnie et nous apprend qu’il s’agit d’une société fortement matriarcale. L’autorité suprême dans chaque village ou rassemblement de tentes est détenue par un petit groupe de femmes. Les hommes participent naturellement à la vie quotidienne et aux débats, mais les décisions finales sont prises par les femmes réunies en conseil. Ça, je sens que ça va me plaire !
Nous sommes chaleureusement accueillis par le reste de l’équipe. Il y a Mikhail, Vladimir et Youri. Tous sont archéologues mais chacun a un cursus différent. Stefan comme Kemal a une licence d’histoire, mais les trois autres sont à la base respectivement électricien, médecin légiste et spéléologue. Ils sont tous Kazakhs et à part Youri, ce sont eux aussi des armoires à glace !
Nous sommes confortablement installés. Les deux chalets comportent des chambres, un local technique et un garage. Un corps central les relie où l’équipe se retrouve et où seront pris les repas en commun. Accolé au corps central, un petit cabinet de toilette avec douche en liaison avec une pièce que je n’identifie pas tout de suite.
— Super, lance Altynaï, il y a même un sauna avec tout ce qu’il faut !
Un sauna ? Je ne connais rien au sauna ! Ça peut paraître bizarre vu mon grand age, lol, mais c’est comme ça. Mes activités de professeur en climat méditerranéen ne m’ont jamais permis une approche de près ou de loin. Mes aventures avec les immortels non plus. Et en tant que Christine, censée être native de l’île de la Réunion, c’est encore plus évident. C’est ce que je dis à Kemal pour expliquer mon air perplexe devant cette perspective.
— Il n’y a rien de mystérieux dans le sauna, me dit-il. C’est juste qu’il ne faut pas,euh… être trop pudique. Si ça t’ennuie de te retrouver nue avec les autres, tu peux laisser tomber, tu n’es pas obligée.
A poil donc… J’avais ça dans un coin de la tête, et non, je ne vais pas me dégonfler. C’est pas le genre de la maison. Au contraire, je suis curieuse de voir comment ça va se passer. Après nous être installés, nous sommes invités à passer à l’acte. Stefan commence le premier. Tout d’abord une douche rapide. Bizarrement me dis-je, c’est pour être propre avant d’aller se faire suer ! Et ça commence à me plaire, car Stefan est sacrément gaillard ! Je vais voir plus tard que les trois autres le sont aussi. Altynaï le suit sans la moindre gène. Puis c’est mon tour. Je sens le regard curieux de mes compagnons détailler mon anatomie et… et merde, vous connaissez la suite. Je commence à ressentir des émois.
Stefan avait mis le local en chauffe. Je n’y connais rien, mais on m’explique que c’est un sauna moderne, chauffage électrique et vapeur idem. Altynaï me tend une serviette dans laquelle par réflexe je m’enroule.
— Non, non, me dit-elle en rigolant, c’est juste pour le mettre sur le bois, pour que tu ne le trouves pas trop chaud, pour pas que tu te brûles !
Effectivement il fait chaud ! Nous sommes là tous les sept, faisant plus ample connaissance. J’admire surtout le physique des cinq hommes. Je connais celui de Kemal, mais les trois autres « armoires à glace » le valent bien. Ils dépassent certainement le quintal. De vraies bêtes… Quant à Youri, plus léger, il n’a pas un gramme de graisse. Le garçon est tout en muscle, genre gymnaste avec des pectoraux et des membres impressionnants. J’ai faim ! Mais leurs organes restent sagement au repos. Et flûte… Je me demande comment ils peuvent rester aussi stoïque et calme malgré la présence de deux séduisantes jeunes femmes…
Ça fait une dizaine de minutes que nous montons en température. La sueur nous inonde. Stefan se lève et nous lance un tonitruant « tout le monde dehors ! ». Punaise… voilà ce que je craignais. D’une pensée, je me suis rendue insensible aux températures excessives et j’ai du forcer un peu ma sudation naturelle. Il ouvre une porte donnant sur l’extérieur et avec un hurlement sauvage, plonge dans la neige ! Deux des hommes m’entraînent en riant à l’extérieur, me font tomber dans l’épaisse couche de poudreuse. Vous savez quoi ? J’en suis la première surprise. Le contact avec la neige est étonnamment doux et je crois que j’apprécierai encore plus si j’avais gardé une sensibilité normale. On improvise une sorte de bataille de boule de neige, je rigole, je m’amuse, je riposte aux lancers des hommes. On se retrouve à une bataille filles contre garçons, que l’on perd évidement, puis on retourne dans le sauna.
Deuxième round ! Comme précédemment, une dizaine de minutes à se mettre en température, puis retour dans la neige. Mais cette fois, je décide de résister. Je refuse de me laisser rouler, et ça se transforme en un espèce de pugilat où chacun tente en riant de faire mordre la… neige à l’adversaire. Forcément ça dégénère un petit peu, et je sens les hommes chercher à en profiter un peu tant sur moi que sur Altynaï. Cette dernière en a manifestement déjà vu d’autre. Je la surprend même à utiliser deux ou trois techniques de judo qui font s’écrouler les colosses. Et c’est couvert de neige que nous retournons dans le sauna.
Au troisième round, la tête me tourne un  peu. Je me sens un peu ivre de plaisir. Déjà à la fin du deuxième, Youri et Mikhail ont eu du mal à dissimuler une érection naissante. Quand la porte s’ouvre, c’est moi qui monte à l’assaut des hommes. Et je ne me gène pas pour laisser mes mains traîner là où il ne faut pas ! Youri capitule le premier. Son érection doit se voir depuis Astana, et lorsque je le fais trébucher et qu’il s’écroule, je lui saute dessus, m’allonge sur lui et l’embrasse furieusement, puis suavement ensuite. Surpris Youri ? Non pas vraiment. Au contraire, il semble enchanté et m’embrasse avec passion. Sa queue est coincée entre nos deux bas-ventre. Un petit mouvement de rein, et je le sens pénétrer ma chatte. Enfin ! Oh punaise, c’est trop bon !
— Vous allez prendre froid ! Nous lance Altynaï goguenarde.— M’en fous ! On va bouger pour se réchauffer ! Dis-je.
Nos compagnons se retirent en riant dans le sauna. Je me déchaîne sur Youri. Froid nous ? Jamais ! Et Youri n’est pas du genre à rester passif ! On baise comme des fous, on remue comme des malades, on se roule dans la neige. Par Zeus, que c’est bon de baiser dans vingt ou trente centimètre de poudreuse ! Il ne faut que quelques minutes pour que Youri se laisse aller ce qui déclenche chez moi une première jouissance. On rit. On s’embrasse. Et Youri me fait remarquer que je commence à avoir des glaçons dans les cheveux. Oh putain ! C’est vrai… Alors on rentre dans le sauna.
Ah ben çà… Les autres ne nous ont pas attendu. Oh Altynaï, sacrée coquine, foutue veinarde… Elle s’est empalée sur Stefan, suce gloutonnement Kemal pendant que Mikhail la sodomise vigoureusement. Vladimir attend son tour en se masturbant tout en la caressant de sa main libre. Waw… Je suis jalouse. Je lance un clin d’œil à Vladimir tout en entretenant la vigueur de Youri de ma main pendant que ce dernier me caresse tout le corps. Vladimir n’en attendait pas moins. Je me tourne, lui offre mes fesses pendant que je fais une fellation soignée à Youri.
Le thermostat du sauna a été baissé de façon significative. Durant un temps indéterminé, nous baisons en groupe, une véritable orgie. Quand tout est terminé, je crois avoir sucé chacun des hommes et m’être fait baiser et enculer par tous. J’ai même choppé Altynaï qui passait à portée à un moment donné. Pensez vous qu’elle a protesté ? Pensez-vous ! Au contraire, elle en redemandé ! Complètement ivre de plaisir, je crois même avoir pris deux bites dans l’anus en duo… Ouch. J’ai du sperme un peu partout sur moi.
Et donc, contrairement aux usages, on a pris une deuxième douche à la sortie du sauna…
On en rigole encore alors que la nuit s’avance et que nous finissons le repas. Les hommes on sorti je ne sais d’où une bouteille qu’ils appellent vodka. Moi j’aurai dit kérosène, mais baste ! Je suis un peu pompette, lorsque on entend à l’extérieur comme les sabots d’un cheval. Et on frappe à la porte.
— Oh, bonsoir Ayala, lance Stefan. Christine, je te présente Ayala. Elle est notre contact auprès des Tamalzaïs, et contrôle nos recherches pour s’assurer que nous respectons nos engagements envers son peuple.
C’est une femme souriante qui vient d’entrer. Elle a des traits mongols très marqués et ce qui me surprend, des cheveux blonds noués en queue de cheval. Je me lève pour la saluer, mais je titube, recule comme frappé par la foudre.
— Oh ? Ça ne va pas ? Me demande Kemal inquiet.— C’est la vodka, fait Stefan rigolard.— Non… non, ça va, dis-je interloquée. Oui, ça doit être la vodka. Et puis… je suis tellement surprise de voir une mongole… blonde ?— Oh, ce n’est pas un cas unique, répond Kemal en m’aidant à me redresser.
Non, ce n’est pas la vodka. J’ai menti. J’ai pris un véritable coup de tonnerre  dans ma tête. Je regarde avec étonnement cette eurasienne souriante qui me contemple avec un certain étonnement, se demandant ce qui m’arrive.
Ayala est une immortelle.
Épisode à suivre….
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