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Chroniques immortelles

Chapitre 34

Le secret d’Ares – 6e partie – La reine des Amazones

Orgie / Partouze
Ares – ou Maître Wong, comme vous voulez – a soigné son apparence physique. Il est musclé juste ce qu’il faut, avec des pectoraux marqués, des bras et des jambes aux muscles généreux, un torse velu sans excès. On chercherait en vain un peu de graisse excédentaire. Est-ce son véritable aspect, celui de ses origines ? Chut, me dira t-il plus tard, laisse rêver mes fidèles. Il transpire la virilité par toutes ses pores et sa testostérone me fait un effet de chienne !
Les femmes et moi, l’avons suivi au bras de la reine, au bord de la piscine. Elles  l’ont déshabillé et se dénudent déjà elles aussi, les yeux étincelants, la bouche gourmande. Bon sang ! Je ne me rappelle pas avoir jamais vu une telle foule de femmes en chaleur. C’est surréaliste ! Mais quoi attendre d’autre chez cette assemblée de personnes aux désirs exacerbés ?
Et puis d’autres femmes m’entourent, souriantes et soupirantes, me déshabillent à mon tour. Mais elles attendent quelque chose de ma part… Et merde, moi qui avait la chatte tellement humide… Je me transforme, prend mon identité masculine, celle de Cyrille, le « frère » de Christine, faisant naître des murmures admiratifs au sein de mon escorte féminine. Bon, OK, j’ai un peu triché, en poussant musculature et pilosité pour approcher l’image qu’affiche Ares.
Bizarrement, quelque chose change dans mon cerveau. Homme je suis devenu, homme j’assurerai la fonction. Et le désir, un désir bien masculin s’empare de moi. Ares m’a envoyé un clin d’œil. « Pense à recharger au fur et à mesure » me dit-il « sinon, tu ne pourras pas tenir la distance ! ». Je comprend vite…
Les femmes nous ont allongé. Et c’est la curée… Les unes après les autres, elles se ruent sur nous, réclament nos faveurs. Je suis déjà raide comme une barre de fer et une femme s’est empalée sur moi, s’agite sur ma queue en soupirant et gémissant. Pendant qu’elle s’agite ainsi, d’autres se sont allongées à coté de moi, me caressent, m’embrassent, prennent possession de ma bouche de mon torse. Je sens des mains courir sur mon corps, s’insinuer entre mes jambes, chercher mes boules.
Une furie orgiaque s’est emparée de l’assemblée. Les femmes nous réclament les unes après les autres avec insistance. Parfois, une chatte humide se pose sur mon visage. Certaines femmes, incapables d’attendre leur tour se mettent à baiser ensemble. C’est un délire de cris, de gémissements, de halètements, la pire orgie que j’ai jamais vécue du moins à ce jour !
Je triche dés le départ. Je prend mon pied, c’est pas la question, mais j’attends que la femme que je pénètre, ou qui me viole déclenche un orgasme pour me vider généreusement en elle. Et d’une pensée, je recharge aussitôt, prêt à féconder la suivante. Mais la frénésie est-elle, la soif de sperme tellement intense, que dès qu’une femme a eu sa dose, d’autres se précipitent pour laper avec délectation le trop plein qui s’échappe de leurs vagins. Certaines perdent carrément la tète, oublient leur désir d’être fécondées, me demandent de remplir leur anus, leur bouches, de recouvrir leur corps de semence.
Au bout d’un moment, je me rend compte que certaines reviennent à la charge ! Ou passent d’Ares à moi, ou inversement. Çà dure plusieurs heures pendant lesquelles toutes ou presque y sont passées, y compris la reine. Il y a une forte odeur de sperme, de transpiration, de liqueur vaginale. Oh putain… L’avantage d’être un immortel doué de facultés de récupération immédiate ! Heureusement pour Ares et moi, les femmes n’ont pas utilisés cette faculté pour elles et nous finissons par les épuiser les unes après les autres.
La nuit est bien avancée. La plupart des femmes se sont endormies, vidées de toute énergie. Quelques unes plus endurantes épuisent le peu d’énergie qui leur reste à se faire des mamours. Tout se calme, tout s’apaise… Dans un coin de la salle, Ares et Pasyphaë se sont allongés dans les bras l’un de l’autre. Ils m’invitent à les rejoindre. Ayala me suit, s’allonge à mes cotés. Elle n’est pas rancunière et j’ai baisé avec elle au même titre que les autres femmes.
— Cyrille, j’aimerai que tu redeviennes Christine, me souffle t-elle en souriant.— Je crois que tu peux, intervient Ares. Les amazones ont leur compte !— Tu ne m’en veux plus ? Dis-je en redevenant Christine. Tu ne me déteste plus ? Et puis au fait, d’où venait cette haine ?— C’est une vieille histoire, dit Pasyphaë. Il faut remonter de presque quatre mille ans dans l’histoire, aux origines de notre peuple.— Dites moi, vous voulez bien ?
Pasyphaë s’installe confortablement face à moi.

— Écoute bien Christine, voici l’histoire de notre peuple, telle qu’on la raconte à nos filles le soir dans les veillées. Nous ne sommes pas sures de nos origines car même les plus anciennes d’entre nous n’ont pas connu ces périodes. Nos mères nous disaient que nos plus lointains ancêtres étaient le peuple connu sous le nom de Cimmériens. Ils vivaient dans les grandes plaines autour de la mer Caspienne. Un jour, certains d’entre eux contournèrent le Caucase en longeant la mer noire et s’avancèrent dans le nord de l’actuelle Turquie. Cette région était alors l’objet de luttes entre diverses peuplades mais aussi le terrain de jeu ou s’affrontaient les dieux tutélaires.
 A cet époque nos dieux étaient beaucoup plus présents. Les Cimmériens dépendaient d’Odin, alors que Zeus et Mardouk s’affrontaient en Turquie par peuplades interposées. Et les Cimmériens étaient belliqueux. Mais la troupe se trouva prise dans une embuscade. Il y eut une terrible bataille qui ne serait pas la dernière. Écrasés sous le nombre, presque tous nos hommes furent massacrés pendant que les rares survivants s’enfuyaient vers les rives de la mer avec les femmes, les enfants et quelques vieillards. Quant aux vainqueurs, ils prirent le temps de rassembler leurs forces, bien déterminés à massacrer ce qui restait de notre peuple ou de les réduire en esclavage. C’est alors que survint Harmonia, notre première reine…
— Harmonia... Ares, elle parle de ta fille, de Harmonie ? Dis-je.— Oui, répond Ares. Harmonie détestait la guerre, la violence, elle parcourait l’Asie mineure prêchant la paix auprès de tous ceux qu’elle rencontrait. Elle tomba par hasard sur les survivants et fut désemparée par le sort qui les attendait. Alors, elle m’a appelé en me demandant de les aider. Et il m’est arrivé quelque chose d’étonnant, je les ai pris en pitié. C’était bien la première fois que çà m’arrivait. Mais je ne pouvais les aider directement, car ce faisant, j’aidais une peuplade nordique jouant de fait le jeu d’Odin.  Alors j’ai fait quelque chose que Zeus ne m’a jamais pardonné. J’ai dérobé dans son sanctuaire un cristal créé par Ouranos d’une matière dont il a le secret qui a la propriété d’amplifier et de focaliser l’énergie vitale des êtres. Je l’ai intégré dans une ceinture et remis à Harmonie afin de faire de puissantes guerrières des survivantes.— C’est la fameuse ceinture des Amazones ?— Oui, celle-là même que tu as vu dans le temple et qui fait des héros de simples jeunes gens. Malgré sa réticence, Harmonie proposa aux femmes survivantes de faire d’elles des héros. Ce fut une nuit historique car venant de la part de Harmonie, ces femmes devinrent de fait de la lignée des immortels de Zeus. De ces  femmes désemparées et résignées, elle fit de puissantes guerrières qui quelques jours plus tard, à leur grande surprise taillèrent en pièce l’armée lancée à leur poursuite. Les Amazones étaient nées.
— Après cette bataille, nos ancêtres menées par Harmonie dont elles avaient fait leur reine s’établirent au bord de la mer, reprend Pasyphaë. Elles y fondèrent Thémiscyra, l’actuelle Trabzon, à l’embouchure du fleuve Thermodon qui devint notre capitale et y instaurèrent une civilisation matriarcale de femmes guerrière.— Quand mon père apprit çà, reprend Ares avec un sourire désabusé, il devint fou de rage. Contre moi au premier chef bien sur, mais aussi contre cette société matriarcale qui allait à l’encontre de toutes ses conceptions. Il ordonna que les armées grecques éliminent ce qu’il considérait comme une ingérence d’Odin dans l’espace qui lui revenait et une insulte à son concept de la civilisation. Mais rien ne se fit, car soudainement le volcan de Santorin entra en éruption, faisant disparaître nombre de civilisations, de peuples, de cités, de dieux et de héros. Harmonie, elle aussi, qui cherchait à plaider la cause des amazones auprès de Zeus était sur Mikro Kea le jour où… Bref, tu sais... C’était un coup terrible dont les Olympiens mirent des siècles à se remettre. La priorité n’était plus à jouer avec les peuplades. Ils avaient d’autres chats à fouetter.
— Nous avions perdu notre reine, reprend Pasyphaë. Hippolyté fut choisie pour la remplacer et pendant quelques années, nous vécûmes en paix en fondant d’autres cités et accroissant régulièrement le nombre des femmes guerrières. Mais les rumeurs concernant la ceinture et son pouvoir se faisaient de plus en plus insistantes. En même temps, c’était le chaos en Grèce. De nombreux héros se trouvaient livrés à eux-même n’ayant plus aucune hiérarchie pour les commander. L’un d’eux, Héraclès fut chargé de s’emparer de la ceinture. En compagnie de Thésée et d’un petit groupe d’hommes, il parvint à tromper la surveillance des Amazones. Ce fut une nuit terrible. Notre reine fut tuée, et sa sœur Antiope qui était la gardienne de la ceinture, capturée. L’existence même des Amazones était menacée.
Il fallut plusieurs jours ou plusieurs semaines pour décider d’une expédition punitive. Les ravisseurs s’étaient enfuis en bateau. Ils étaient intouchables et avaient rejoint ce qui deviendrait plus tard Athènes. Penthésilée, première du nom fut choisie pour succéder à Hippolyté. En quelques mois, elle entraîna avec elle une armée de guerrières qui balaya tout sur son passage jusqu’à Athènes, délivra Antiope, reprit la ceinture et la ramena à Thémiscyra.
Au fil du temps, la nation Amazone se développa au point que le roi Troyen Priam les appela à l’aide lors de la célèbre guerre de Troie. Penthésilée accepta. Mais c’était une erreur, car l’armée grecque était puissante, bien commandée par plusieurs héros et Penthésilée avait sous-estimé leur nombre. Lors d’un combat, elle fut tuée par Achille, le héros grec. Douze autres guerrières avaient été tuées et Troie était tombée. Alors les survivantes se retirèrent…
 Antiope lui succéda. Elle aussi détestait la violence et durant son règne chercha par tous les moyens d’éviter les conflits, ce qu’elle réussit la plupart du temps. Pendant plusieurs siècles nous vécûmes en paix, évitant les conflits avec les empires Hittites d’abord, Perses ensuite. Nous nous étions progressivement déplacées vers le Caucase.
Mais une lourde menace apparut en Grèce en la personne d’Alexandre le Grand. Zeus n’avait rien oublié. On a dit des tas de choses sur Alexandre, mais on ne sait pas que Zeus l’avait chargé de retrouver et d’asservir les Amazones en échange de son aide pour conquérir le monde. Antiope était décédée. Elle avait choisi de mourir et arrêta son cœur après avoir désigné son héritière. C’était Thalestris.
— Hé ! Je connais l’histoire ! Dis-je. On raconte qu’elle rencontra Alexandre et s’offrit à lui pour avoir un enfant de lui ?— Oui, reprend Pasyphaë. Mais en réalité c’était une ruse, car nous avions des espionnes au sein de la cour d’Alexandre et nous savions de quoi Zeus l’avait chargé. La reine se présenta soumise, donnant une description d’Amazones sur le déclin qui ne cherchaient plus la guerre, ce qui était partiellement vrai. Elle lui raconta que la ceinture avait été perdue depuis longtemps prés de Troie par Penthésilée et que le nombre des guerrières était devenu anecdotique. Alexandre l’a t-il vraiment cru ? On ne le sait pas. Thalestris se donna à lui et conçut une fille. Puis Alexandre poursuivit vers l’Inde, pendant que les Amazones glissaient au fil des ans vers les grandes plaines de la région de la Caspienne en évitant les affrontements avec les Parthes, puis les Romains.
C’est là que nous fîmes connaissance des Scythes. Ils étaient de redoutables guerriers, mais plus pacifique que belliqueux. Il n’y eut pas d’affrontement. Au contraire, nous avons beaucoup appris d’eux, de leur art de la guerre à cheval, et nous avons adopté leur mode de vie et une partie de leur culture. On était au sixième siècle de l’ère actuelle. Thalestris choisit alors de rejoindre ses ancêtres et je succédais à ma mère. Les Amazones étaient alors réparties en petites communautés sur un vaste territoire. Ma communauté qui allait se faire appeler « Tamalzaïs » vivait non loin de l’Altaï. C’est là que cinq siècles plus tard une nouvelle menace apparut : les Mongols de Gengis Khan.
La situation était grave. Le forces Mongoles étaient innombrables. Nous ne pouvions pas nous replier vers le sud à cause des puissants califats Arabes, ni à l’ouest ou s’étaient implantés de redoutables royaumes à l’origine de la Russie. Et Gengis connaissait notre existence. Il brûlait d’envie d’affronter et d’écraser ces femmes guerrières légendaires et de les réduire en esclavage.
Alors nous tirent conseil. Devenir esclaves nous était insupportable. Nous préférions disparaître. La mort dans l’âme, nous avons décidé de combattre. Nous avons battu le rappel de toutes nos forces, et de toute l’Asie, les Amazones se rassemblèrent, la plus grande armée de femmes guerrières qu’on ait jamais vu. Mais nous étions peu de chose face aux hordes mongoles, nous allions nous battre à une contre cinquante.
Le combat se déroula dans les plaines de l’est. Elle fut effroyable, sanglante. Mais les mongols dans un premier temps firent une erreur liée à un orgueil. Il se battirent essentiellement à l’arc et à cheval. Or une flèche est rarement mortelle. Les Amazones blessées s’arrachaient les flèches, se guérissaient et repartaient au combat, alors que leurs flèches mettaient nombre de soldats Mongols hors de combat.
Gengis changea de tactique dès le milieu du second jour, remplaçant l’arc par la lance et l’épée. Ce fut une boucherie. A la fin du troisième jour, les Amazones avaient subi des pertes cruelles, mais celles des Mongols étaient bien plus lourdes. Il était clair que la poursuite de la bataille se traduirait par notre anéantissement. Alors je demandais une trêve pour parlementer avec le Khan. Et celui-ci accepta.
Notre entretien dura longtemps. Gengis put juger de notre affaiblissement, mais aussi de notre détermination à nous battre jusqu’à la dernière. Mais je devinai aussi une secrète admiration pour mes guerrières. Il pensait remporter une victoire facile et notre résistance farouche l’avait stupéfié. Plus grave, son taux de perte était tellement élevé que si la bataille durait, son armée serait tellement affaiblie qu’il ne pourrait jamais mener ses guerres de conquête. Alors nous avons négocié…
Je lui proposai donc notre reddition, sous conditions. Nous reconnaissions la suzeraineté Mongole sur les Amazones, nous lui paierions tribu régulièrement et un détachement de guerrière combattrait dans son armée. En échange, il nous laisserai vivre libres selon nos lois. Gengis Khan accepta mais exigea que les Amazones soient rassemblées dans l’Altaï proche de la Mongolie. C’était le moins mauvais des arrangements. J’acceptai. Alors il fit une dernière proposition.
— Je tiendrai cet engagements, dit-il, vous avez la parole du Khan. Demain nous honorerons ceux qui sont tombés lors de ce combat, mais après-demain, je veux que nous soyons rassemblés pour sceller la paix entre nos peuples. Nous apporterons la nourriture et nous partagerons la viande, le lait et le sel avec les Amazones.— Un nombre réduit de tes guerriers, dis-je. Et sans armes, si tu veux avoir ma confiance.— Un de mes soldats pour une Amazone. Pas d’armes. Qu’il en soit ainsi.
Ainsi fut conclu l’accord. Le lendemain, nous avons enseveli sous des kourganes nos sœurs décédées pendant que les Mongols en faisaient autant avec leurs guerriers. Et le surlendemain, Gengis tint parole. Dans une vallée proche d’ici, ses guerriers vinrent sans armes, sans protection, amenant des victuailles. Au contraire, ils avaient revêtu des habits de cérémonie. Gengis Khan était magnifiquement vêtu. A l’époque, il était jeune, grand, très beau, il savait faire preuve de douceur et il avait un charisme incroyable.
Nous avions allumé des feux autour desquels se réunirent les membres des deux armées. Au début régna une certaine méfiance entre les rivaux de l’avant-veille. Mais l’ambiance se détendit progressivement. Mongols et Amazones étaient trop semblables pour qu’une certaine connivence ne s’installe entre eux. Nous vivions comme eux, nous avions les mêmes tactiques de combat, nous vivions sous le même ciel bleu.  J’entendis des dialogues, tendus d‘abord, teintés de respect ensuite, puis des rires. Incroyable, mais les deux armées fraternisaient. Et puis des défis furent lancés. Je vis des Mongols s’affronter encouragés par mes guerrières, puis ces dernières en faire autant pour montrer leur force aux hommes. Et puis les défis s’enchaînèrent entre hommes et femmes ou souvent ces dernières eurent le dessus. A aucun moment la situation ne dégénéra. Ce qui se passa ensuite dépasse l’entendement mais se fit. Je vis des couples se former, des amants s’isoler pour un autre genre de lutte.
Gengis et moi assistions à cet étonnante transformation. « Notre affrontement n’avait pas de sens », me dit-il. « Pourras-tu pardonner mon orgueil et ma prétention ? ». Je peux te les pardonner, lui dis-je, mais jamais la mort de mes guerrières. « Je sais » me répondit-il. « Mais je crois que le nombre de tes femmes va s’enrichir de vies nouvelles au cours de la prochaine année » reprit-il.
Il avait raison. Ou que je regarde, je voyais mes guerrières emportées par leur sens et leurs désirs, et peut être par la volonté de prendre une sorte de revanche sur les soldats mongols. C’est un autre combat qui se livrait. Je voyais des corps nus s’entremêler, j’entendais des cris de jouissance, des râles de plaisir venant de gorges tant d’hommes que de femmes.
Et je sentais le désir monter en moi. J’avais envie qu’un homme me prenne et Gengis était là, beau, séduisant, noble… Alors je me suis débarrassée de mes vêtements, me suis mise à nue devant lui et l’ai chevauché, longtemps, fermement. Je me suis donnée, je me suis livrée. Il m’a conquise. Il m’a arraché du plaisir plusieurs fois, il m’a rempli plusieurs fois, il m’a fécondée. Comme bien d’autres femmes, neuf mois plus tard, je donnais naissance à un enfant, une fille… Et quand l’empire Mongol se disloqua, nous reprîmes notre vie libre, en veillant à ce que notre histoire et nos traditions se maintiennent.
Pasyphaë s’est tue et me regarde. J’étais comme hypnotisée, comme si j’avais vécu les événements qu’elle m’a conté. Je me secoue.
— Ça, c’est vraiment l’Histoire avec un grand « H », dis-je. Ainsi, tu as conçu une fille avec Gengis Khan ? Qu’est-elle devenue ? Elle est vivante ?— Oui, et elle n’est jamais loin de moi, n’est-ce pas Ayala ?— Oui mère, répond cette dernière.— Hein ? Ayala ? Tu… tu es une fille de Gengis Khan ?
Ayala s’est redressée fièrement.

Jusqu’au lever du soleil, Ares et la reine me narrent de nombreuses anecdotes, les petites histoires de la grande histoire comme j’aime dire. Les premiers rayons pénètrent dans les thermes et les Amazones reprennent vie les unes après les autres. L’une d’elle revient de l’extérieur et s’adresse à nous.
— Pardonne-moi Majesté, dit-elle, mais un des archéologues est ici et il affirme que si on ne lui dit pas tout de suite ce qui est arrivé à Christine, loi ou pas loi, il va tout casser ! Que dois-je lui dire ?
J’éclate de rire !
— Ça c’est signé Stefan. Puis-je aller le rassurer… Majesté ?— Bien sur Christine, tu es des nôtres, tu es libre. Mais tu dois garder le secret absolu de notre existence, car Zeus doit continuer à l’ignorer.— Pourquoi ? Dis-je intriguée. Kostia aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le Zeus de vos origines.— Je le sais, répond-elle. Mais les Amazones sont nées et ont grandi depuis des siècles avec la haine contre celui qui voulait les détruire dans leur corps et dans leur âme. Elles ne sont pas prêtes à faire la paix avec les olympiens. Puis-je compter sur toi ?— Oui Majesté, vous avez ma parole. — Et tu feras bien,  intervient Ares, sinon ton corps séparé de ta tète ira reposer dans une sépulture réservée aux traîtres ! Christine, tout est donc réglé. Je ne repars pas avec toi. Je vais retourner sans délai en Thaïlande.— Ah ? Et que dois-je dire à mes compagnons te concernant, enfin je veut dire à propos d’Altynaï ?— Ne t’inquiète pas pour çà, répond-il avec un petit sourire.
Je me rhabille rapidement et sort du bâtiment. Stefan est là en compagnie de Kemal.
— Christine, enfin ! On était très inquiet ! Est-ce que tout va bien ?— Mais oui Stefan, c’était un malentendu qui a été réglé. Je vous rejoint dans un moment. Mais euh… Altynaï ne vient pas avec nous, elle rentre directement chez elle.— Qui est Altynaï ? Me dit-il surpris.— Ben… Altynaï, notre contact avec le National Muséum, dis-je interloquée.
Les deux hommes se regardent perplexes…
— Mais il n’y a personne du nom d’Altynaï, reprend Kemal décontenancé. Le Muséum n’a détaché personne auprès de nous ?— Tu es sure que tu vas bien ? Reprend Stefan perplexe.
Je suis hébétée, stupéfaite. Ils sont sincères, je le sens. C’est comme s’ils n’avaient aucun souvenir. C’est quoi cette arnaque ? Je retourne dans les thermes et me plante devant la reine.
— Ou est Ares ? Mes compagnons ne se souviennent pas de Altynaï ???— Ares s’est envolé, répond la reine en souriant. Un de ses animaux symbole est le vautour. Tu ne l’as pas vu partir ? Pour tes compagnons, il avait « placé » une sorte d’interrupteur dans leur esprit qui leur a ôté le souvenir d’Altynaï de leur mémoire, comme pour tout ceux qui l’ont vu. A part les Amazones évidement.— L’enfoiré !… Comment a t-il fait çà ???— Il a dit que tu trouverais toi même car tu es bien assez douée et maligne pour çà, dit-elle en riant. Notre dieu tutélaire a un humour très particulier...
Je ressort et toise les deux hommes… Puisque Ares joue ainsi avec l’esprit des hommes, je ne vais pas me gêner !
— Vous deux, vous OUBLIEZ notre conversation précédente !
Je suis retournée avec l’équipe pour la reprise des fouilles.Mais je gamberge. Comme Ares l’a dit, je suis loyale. J’ai juré fidélité aux Amazones, mais aussi à Zeus… Mais au début de cet épisode, maître Wong me disait que ce secret ne lui appartenait pas. A moi non plus. Alors je vais me taire, ne rien dire. Mais bien plus tard, j’apprendrai que Kostia savait parfaitement que les Amazones existaient toujours. Mais ceci est une autre histoire.
Avec l’aide des amazones, je mets la dernière main à ma tache principale : un dictionnaire russe/tamalzaï qui permettra à Stefan et ses collègues de déchiffrer rapidement les inscriptions laissées par les Scythes et les Tamalzaïs. Cela va me prendre encore quelques jours, pendant lesquels je vais alternativement passer du temps avec les amazones ou avec les archéologues. Et je vous jure que ce sera chaud, tantôt au bord de la piscine, pour des amours saphiques avec les Amazones, ou alors livrée soumise à cinq mâles puissants, imposants et inépuisables, qui vont laisser tous mes orifices gluants et explosés à chaque fois !
Je suis de retour à Digne. Je retrouve mon magasin, mon petit Alex, mes notes, mes bouquins… Je reprends la rédaction de mon livre. Sauf qu’il ne traitera pas de cités grecques antiques, mais s’appellera « Amazones, entre Mythes et réalité ».
Je suis une Amazone... Waw...
Je couche sur le papier le nom des reines immortelles qui se sont succédées : Harmonie, Hippolyté, Penthésilée, Antiope, Thalestris et enfin sa fille Pasyphaë, l’actuelle souveraine… Oh putain !!!
Je suis médusée. A aucun moment je n’ai imaginé une chose pareille. Alors je repasse rapidement dans ma tète ce que m’a raconté la reine. Thalestris a couché avec Alexandre et a eu une fille, Pasyphaë… Elle est la fille d’Alexandre ???
Fin de l’épisode
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