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Chroniques immortelles – Avis de tempête

Chapitre 1

Lesbienne
Cela s’est passé un été, en l’an 330 avant notre ère, sous le règne d’Antiope, la quatrième reine des Amazones, quelque part dans une région de ce qui est aujourd’hui le Turkménistan. Pour la première fois depuis des lustres, les femmes guerrières s’étaient réunies pour un événement inédit, et elles étaient nombreuses. Je m’étais mué en faucon, et perché sur un arbre, je n’ai rien perdu de ce qui s’est passé ce soir-là…
De nombreuses tentes s’étaient montées. Il faisait beau, il faisait doux. La prairie était couverte d’herbes vertes et de fleurs sauvages. Le soir tombant, on avait allumé des feux un peu partout. Les Amazones devisaient gravement, conscientes de la solennité de l’instant. Mais ce qui me frappait, c’était la tristesse qui se lisait sur leurs traits.
Pourtant à cette époque tout allait pour le mieux. Durant son règne, Antiope avait réussi à conclure des accords de paix avec les royaumes environnants, et quand ce n’était pas possible, elle avait eu la sagesse de se retirer vers des régions moins troublées pour éviter les conflits. Antiope était une pacifiste, de la même veine que Harmonie leur première reine, bien différente de Penthésilée tuée devant Troie, à qui elle avait succédé.
Les femmes festoyaient, mais on sentait que le cœur n’y était pas. Et puis Antiope parût. Elle était magnifique, richement vêtue, parée de tous ses bijoux et portant la fameuse ceinture des Amazones. Jamais je n’ai vu reine plus belle, plus majestueuse. Elle avait atteint le deuxième cercle à cette époque, mais elle aurait été digne d’être une déesse. Aussitôt, les femmes se levèrent, la saluèrent avec respect et se pressèrent pour la saluer. Certaines s’agenouillaient devant elle, lui embrassant les plis de sa robe. On en voyait qui essuyaient des larmes, que d’autres parvenaient à ravaler.
Mais Antiope souriait. À chacune. Elle relevait celles qui se prosternaient, elle essuyait les larmes de celles qui pleuraient, elle échangeait quelques caresses avec les plus courageuses, en serrait d’autres dans ses bras dans de tendres étreintes. Toutes les femmes souffraient, mais pas elle. Elle atteignit ainsi un vaste espace où se trouvaient des tables garnies de victuailles. Dans un coin, on avait amené son trône ou elle s’installa. Les femmes se mirent en demi-cercle autour d’elle. L’une d’elles sortit des rangs et vint s’agenouiller devant la reine avec les yeux humides.
— Eh bien ma fille, en voilà une tète d’enterrement ? Dit-elle en souriant. Ne peux-tu faire l’effort de me faire meilleur visage?— Ne fais pas ça, mère, répondit la jeune femme en réprimant un sanglot. S’il te plaît, ne fais pas ça…— Thalis, ma chérie… Si tu savais comme je t’aime… Mais le temps est venu. J’ai accompli ma tâche du mieux que j’ai pu. Ça fait trop longtemps à présent, j’ai vu partir trop de mes filles, je suis lasse. Mes sœurs me manquent trop. Nous sommes en paix, notre peuple est fort et respecté. Le moment ne peut être mieux choisi.
Un éclair d’inquiétude passa dans les yeux de la reine. Elle regarda gravement sa fille.
— Mais un péril nous guette ma fille. Le roi Alexandre de Macédoine marche à présent sur l’Orient. Il a l’intention de conquérir l’Inde, mais nous savons aussi que Zeus l’a secrètement chargé de vaincre notre peuple et de plier les Amazones à la loi grecque. Cela ne doit pas arriver. Lorsqu’il sera à nos frontières, propose-lui un pacte. Offre-toi en mariage avec lui et conçois un enfant. Ainsi, il ne pourra rien contre toi et notre peuple, car tu seras à ce moment sous sa protection et celle de Zeus. Et s’il refuse, pars avec les guerrières vers les grandes plaines du nord, car on ne pourra pas vaincre sa grande armée.Promets-moi de faire ainsi.— Oui mère, répondit Thalestris, il sera fait selon ta volonté. Je me sacrifierai pour notre peuple.
La jeune femme se releva. Antiope retira sa ceinture et la passa autour de la taille de sa fille.
— Ceci est le bien le plus précieux des Amazones, le don d’Ares, celui qui donne leur force aux Amazones. Garde-le toujours précieusement avec toi car il est aussi le symbole de ta royauté. Tu es à présent la reine des Amazones.
La reine se redressa et s’adressa à l’assemblée.
— Écoutez-moi vous toutes. Ce soir vous avez une nouvelle reine, ma fille Thalestris. Servez-la et obéissez-lui comme vous l’avez fait tellement bien avec moi. Il va être temps pour moi de me retirer. Mais avant, je voudrai… Séchez vos larmes, faites-moi bonne figure et venez à moi…
Elle descendit vers les femmes qui se pressèrent autour d’elle une fois de plus. Mais cette fois c’était un peu différent. À chacune de ses guerrières, elle échangeait un tendre baiser, bouches ouvertes, langues entremêlées. Les mains couraient sur le corps de l’autre en de douces caresses. L’une des femmes était plus émue que d’autres, pleurant ouvertement.
— Marpesia, ne pleure pas s’il te plaît.— C’est que nous nous sommes tant aimées, reprit Marpesia en larmes, que vais-je devenir sans mon amante préférée ?— Alors… ma chérie, conclut la reine. Amazones, venez boire mon lait une dernière fois.
Antiope retira alors sa tunique et resta nue, uniquement vêtue de ses bijoux et de ses parures. Elle attira celle qui était sa première épouse et s’allongea avec elle dans l’herbe. Elle la renversa sur le dos et se mit à parcourir son corps de mille baisers. Ce fut comme un signal. Les unes après les autres, les guerrières se dévêtirent. À tour de rôle, elles virent rendre hommage à leur reine de leurs mains, de leurs bouches. Elles embrassaient la reine, buvaient les gouttes de lait qui s’échappaient de ses seins. Certaines insinuaient leur visage entre ses jambes pour se délecter du nectar que laissait échapper la reine. Elles caressaient ses cheveux, son visage, son corps, ses membres. Elles se saturaient de sensations cherchant par tous les moyens de graver au fer rouge la sensation la douceur de la peau de la reine, des ses senteurs, de ses saveurs.
Puis les amazones se laissèrent aller à leurs instincts. Des groupes de femmes se formèrent çà et là. Bientôt, ce ne fut plus qu’un concert de soupirs, de gémissements, de cris d’extases qui emplit la vaste plaine. Au centre de cette gigantesque orgie, Antiope recevait les hommages charnels de ses guerrières, chacune d’elle cherchant à satisfaire la reine, à la faire trembler à coup de jouissances répétées. Antiope ne résistait pas, se laissait aller aux désirs de son corps, emmagasinant le plus de sensations possibles avant de…
Mais lorsqu’au bout d’un temps indéterminé elle se releva en souriant, l’orgie s’arrêta net et le silence se fit. Antiope monta sur les marches et s’assit sur son trône. Alors elle parcourut du regard son peuple une dernière fois.
Et elle ordonna à son cœur de cesser de battre...
De longues minutes plus tard, le corps à présent sans vie d’Antiope fut descendu dans le caveau qui avait été creusé à son intention. Il a été déposé dans un sarcophage de pierre, avec ses armes, ses bijoux et diverses offrandes déposées par les Amazones. Puis le tunnel d’entrée a été fermé et la tombe recouverte de terre. Puis, pendant toute la journée suivante, les Amazones ont chevauché, parcourant la plaine et l’emplacement de sa tombe. Le soir venu, le terrain était tellement labouré et retourné par les sabots des milliers de chevaux que plus personne n’aurait pu dire ou se trouvait exactement la sépulture de la reine. Et c’est toujours le cas. Sauf pour moi...
Kostia a terminé son récit. Il se renverse dans son fauteuil. Assise dans un autre fauteuil Antinea guette ma réaction.
Je suis fascinée. J’ai eu l’impression de vivre ce qu’il me racontait. Je me secoue pour sortir de ma torpeur et revenir au présent, au vingt et unième siècle. Nous sommes à Paris, dans un salon privé d’un grand hôtel. Monsieur Kostia m’a invitée pour me présenter à d’autres immortels de haut rang. Je n’ai pas la moindre idée de qui il s’agit. Je sais seulement que c’est une sorte de réunion au sommet qui se tient à intervalles réguliers, et il a estimé que le temps était venu pour moi de rejoindre ce milieu.
Je retrouve l’usage de la parole.
— Monsieur Kostia, alors vous avez toujours su que les Amazones existaient encore de nos jours?— Bien sûr Christine, répond Kostia avec détachement. J’ai suivi leurs aventures au fil des siècles, leurs pérégrinations jusqu’à maintenant dans les montagnes de l’Altaï, même si elles se font appeler à présent Tamalzaïs.— Mais… Pourquoi ne pas prendre contact avec elles franchement ? Pourquoi les laisser ignorer ce que vous venez de m’avouer ?— Parce que… je ne suis pas très fier de moi, répond Kostia embarrassé. Vois-tu, j’étais un peu… aveuglé par l’orgueil et mes certitudes à l’époque. Mais j’étais en train de changer de point de vue. Et puis le cataclysme qui nous a décimés m’a fait soudain prendre conscience du fait que nous aussi nous étions vulnérables, que nous étions malgré tout mortels. Asservir les Amazones n’était plus dans mes priorités. Et puis j’avais des remords. Quelque part, j’étais un peu responsable de la mort de deux de leurs reines, Hippolyté et Penthésilée. Elles me détestent et elles ont bien raison. Je suis venu plusieurs fois les espionner sous le règne d’Antiope. Et j’ai fini par les admirer. Tu connais évidemment l’histoire de la rencontre entre Thalestris et Alexandre le Grand ?— Oui, la reine Pasyphaë m’a raconté cet épisode.— Alexandre est un descendant des dieux par sa mère… Je l’avais chargé à son insu, non pas d’asservir les Amazones comme elles le croient, mais d’accepter leur union avec le monde grec. Elles ont refusé, mais je dois avouer qu’elles ont remarquablement manœuvré. Car le fait de concevoir un enfant avec Alexandre les plaçait de fait sous ma responsabilité. Et comme elles étaient toutes des Héroïnes à minima via leur fameuse ceinture, elles n’appartenaient plus à la maison d’Odin mais à la mienne. J’ai eu un peu de mal avec ce dernier d’ailleurs…— Et donc, Pasyphaë est bien la fille d’Alexandre ?— Eh oui… Mais aussi une de mes lointaines descendantes… Tu vois, j’étais obligé de les accepter telles qu’elle. Les liens du sang… Et je te sais gré d’être restée discrète malgré ta loyauté envers moi. Tu es aussi une amazone à présent. Tu étais liée par deux serments et tu n’en a violé aucun. C’est très noble et difficile à porter. C’est pour cela que je te raconte tout çà.
Je pousse un soupir de soulagement. Je me sentais mal à l’aise de dissimuler quelque chose à Zeus.
— Tu ne me dissimules rien du tout, reprend-il en riant. Tu es encore bien trop naïve. Quand j’ai appris que tu te trouvais fortuitement dans l’Altaï, j’étais certain qu’avec ta curiosité insatiable, tu découvrirais la vérité sur les Tamalzaïs. Au contraire, c’est moi qui dois t’apprendre bien d’autres choses et c’est pour ça que je t’ai invité à cette réunion. Tu vas faire de nouvelles connaissances.
Nous avons gagné une grande salle où se trouvent déjà d’autres personnes. Punaise, çà irradie l’immortel de tout coté, et pas qu’un peu ! Un homme vient à nous en souriant. Il est grand, blond, un fin collier de barbe, un complet très chic. Il est très classe. Et il dégage une énergie de dingue !
— Bonjour James, lui dit aimablement Kostia. Permets-moi de te présenter Christine Gautier dont tu as entendu parler ?— Et comment ! Fait l’homme. On parle beaucoup de vous mademoiselle, même chez nous. Je suis un cousin de Kostia. Je m’appelle à ce jour James Thorvil et je suis un Asgardien. Mais si vous préférez, vous pouvez m’appeler Thor…
Oh putain…
Épisode à suivre…
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