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Chroniques immortelles - Le roi requin

Chapitre 3

C'est les vacances...

Erotique
Nous n’avons pas pu convaincre le colosse. Il a systématiquement répondu non à tous nos arguments. Enfin, surtout à Alex car il m’ignore presque totalement et n’échange pratiquement qu’avec lui. Pas possible, ou alors il est gay et Alex lui fait de l’effet, ou c’est le dernier des gros cons misogynes ! Je suis vexée.
Le lendemain nous décidons de nous lancer à l’assaut du mont Temehani par nos propres moyens. Nous louons une paire de vélos pour monter les premières pentes. Oui, des vélos. La route d’accès que nous avons repéré sur la carte n’est pas loin et les tarifs de location des voitures frisent l’escroquerie. Mais très vite nous devons déchanter. La route se transforme en chemin, puis en sentier nous obligeant à continuer à pied, qui bientôt se perd dans l’épaisse foret quasi vierge. C’est un aspect déroutant des Polynésiens. Ils restent au bord de la mer et tournent le dos à la terre. L’intérieur des îles est sauf exception presque vierge et aucun sentier balisé n’incite à la promenade à part une étroite lisière en bord de mer.
Et çà grimpe sec ! Le Temehani culmine à plus de sept cent mètres en étant à moins de quatre kilomètres de la mer… Et nous butons sur une falaise. Impossible de continuer. Nous nous consultons… Je vais redescendre et chercher un autre sentier pendant que Alex reprend ses reconnaissances aériennes. Un bisou, je met ses fringues dans mon sac à dos, et le noddi brun s’envole à travers les frondaisons.
J’ai chaud ! Il fait lourd, moite. Je me fais rincer à plusieurs reprises par des averses. Pour le titre de miss tee-shirt mouillé, je suis au top ! J’essaie des dizaines de chemins, fais je ne sais combien de détours et je suis toute surprise de voir soudain Alex reprendre forme humaine à coté de moi. Je suis crevée…
— Alors ? Tu as vu quelque chose ? Dis-je haletante.— Hélas non, le sommet du Temehani est noyé dans la brume. Il a fallu que je passe au-dessus des nuages pour me repérer. Heureusement que j’ai senti ton énergie et que tu fais un bruit pas possible dans cette foret sinon j’aurai eu du mal à te retrouver.— Putain… A combien je suis du sommet ?— Du sommet ? Tu n’es qu’à quelques centaines de mètres de l’endroit ou nous avons laissé les vélos !— Oh non…
Je soupire.
— On n’y arrivera pas Alex, pas comme çà. Il faut trouver un guide. Ou du moins qu’on nous indique un itinéraire accessible.— Tu pourrais aussi… utiliser tes facultés, celles que t’a apprises Gaïa ?— Oui ; mais non. Bien sur, je serai capable de sentir des dizaines ou des centaines de signatures énergétiques des plantes qui nous entourent. Mais comment savoir laquelle est celle du tiaré ?
Nous sommes redescendus dépités et avisons une de ces roulottes que l’on trouve fréquemment en Polynésie au bord des routes où l’on peut se restaurer ou consommer quelque boisson. A tout hasard, je demande à l’homme qui tient la roulotte s’il connaît un itinéraire pour trouver le tiaré Apetahi. Sa réponse nous stupéfie…
— Oh, mais on en trouve facilement. Tenez, il y en a un là, au bord de la route. — Quoi ? Ou çà ? Dis-je décontenancée.
Éberlués nous approchons de l’arbuste. C’est pas possible, çà peut pas être vrai ??? Et pourtant, les petites fleurs blanches sont bien là, avec leurs cinq pétales disposés en éventail… Je prends plusieurs photos. Et maintenant… Bon d’accord, on l’a trouvé, je me suis imprégnée de son énergie. Mais maintenant, on fait quoi ??? Nous rentrons à l’hôtel et croisons Tahiarii. Il nous fait un grand sourire.
— Ia ora na, dit-il. Pas trop dures vos balades sous cette pluie ? Vous ressemblez à deux chatons mouillés.— Non çà va. C’est de l’eau tiède. Dis: tu peux jeter un coup d’œil à nos photos ? Je voudrais ton avis.
Sur l’écran de l’appareil, j’affiche les photos des petites fleurs. Je vois Tahiarii tiquer…
— J’espère que vous ne les avez pas touché ? Vous savez que c’est formellement interdit. Mais je suis content pour vous que vous les ayez trouvé. Je vous laisse, à tout à l’heure.
Douchés, changés séchés, nous nous replions au bar en attendant le « happy hour ». Mais je suis renfrognée.— Tu ne sais pas quoi faire, c’est çà ? Me demande Alex.— Oui, c’est çà. Mais… il y a autre chose. On a lu partout que ce tiare est extrêmement rare et qu’il ne pousse qu’en altitude sur le mont Temehani, et là on tombe droit sur lui au bord de la route à quelques mètres de la mer ! Çà ne colle pas. Et puis… je trouve cette fleur bizarre par rapport aux photos qu’on a pu voir partout.
Denise arrive à cet instant et voit ma mine perplexe.
— Vous avez l’air fatigués mes enfants. Mauvaise journée ?— Maimiti, je voudrai ton avis. C’est le tiare Apetahi? Dis-je en lui faisant défiler les photos.— Çà ? Non… c’est une plante qui y ressemble beaucoup mais qui n’a rien de commun. C’est un… euh… je sais plus. Il est assez commun sur les motus. Beaucoup de personnes s’y trompent, y compris des polynésiens natifs de Raiatea.
Nous nous regardons, interloqués.
— Mais… ton tane, Tahiarii nous a dit que c’était le tiare que nous cherchons ???— Il vous a dit çà ? Répond Maimiti l’ai embarrassée. Ah… Peut-être  a t-il fait ce petit mensonge pour vous dissuader de continuer à le chercher. C’est une plante tellement menacée. Il faut l’excuser. Je vous offre l’apéro pour le faire pardonner ?— Merci…
Il nous a menti… Et pourtant, Tahiarii est la clef qui nous permettra d’accomplir ma mission, je le sens. Comment faire pour l’amener à nous aider ? Alex et moi nous nous consultons et tombons d’accord : nous allons lancer une opération séduction envers le colosse. Nous devons le convaincre de nos bonnes intentions et surtout que nous ne représentons aucun danger pour le précieux tiare.
Aussi dés le lendemain je me transforme en polynésienne. Je noue un paréo autour de la taille, laisse mes tongs au vestiaire au profit de mes pieds nus, et je met une fleur de tiare à l’oreille, la gauche évidement. Tahiarii organise une journée pique-nique sur un des motus voisins ? Banco ! Nous embarquons en affichant de la bonne humeur sur le bateau de l’hôtel en compagnie d’autres. Et puis JE SUIS de bonne humeur. Je revis. Exceptionnellement il fait très beau. En somme, nous sommes en vacances et j’ai bien l’intention d’en profiter !
Le motu n’est qu’à un petit quart d’heure de l’hôtel. C’est la carte postale… Un îlot planté de cocotiers bordé de sable blond. Et cette eau… Tiède, claire, turquoise, parcourue en tous sens par des bébés requins pointe-noire et des petits poissons de toutes les couleurs. Des sternes pas farouches nous attendent. Elles savent qu’il y a un repas et qu’elles vont profiter des restes.
Tahiarii et ses aides débarquent les victuailles, allument un feu, dressent des tables. Nous nous jetons à l’eau avec Alex. Mais je me sens d’humeur badine, mutine pour ne pas dire joueuse. J’asperge Alex, je le provoque, je rigole, je m’amuse. Je sors de l’eau avec un clin d’œil et me dirige vers le couvert des arbres. Il hésite. Notre manège n’a pas échappé aux polynésiens et aux autres clients et on nous regarde avec des mines amusées. Je lui envoie une nouvelle giclée d’eau et m’enfuis en riant. Il se jette à ma poursuite…
Je le laisse me rattraper… Nous sommes arrivés de l’autre coté du motu lorsqu’il me ceinture. C’est un prédateur, je suis sa proie. Je ris, je crie, lance de faux appels au secours, je me laisse maîtriser. Il me mord l’épaule, transforme sa morsure en baiser, me fait tomber. Il me bloque sur le dos dans quelques centimètres d’eau et nous échangeons un long et torride baiser.
Nous laissons le désir nous envahir. Y a t-il des témoins ? Et puis merde, j’en ai rien à foutre. Ils ont du en voir d’autres. En ce moment, rien ne compte que le plaisir que je ressens sous les assauts d’Alex, MON Alex. Putain, qu’est ce que j’aime ce garçon ! Il m’a ôté mon slip de bain. Il me prend comme çà, dans ces quelques centimètres d’eau, d’un seul coup de toute la longueur de sa queue, avec les petits requins qui nagent autour de nous. Chacun de ses coups de rein fait naître des vaguelettes qui clapotent sur mon corps. Les sensations de cette eau tiède se joignent aux caresses que me prodigue Alex et au feu qui est en train de naître au sein de mon vagin.
Je voudrai que cet instant ne s’arrête jamais, mais je finis par succomber. Je me crispe nerveusement à mon amant, le mord furieusement à l’épaule pour étouffer mon cri de victoire. Je le sens se raidir, je sens ses spasmes, je sens sa semence me remplir.
Pour le coup, c’est lui qui a failli défaillir. Il reprend son souffle, allongé dans l’eau tiède pendant que à genoux à coté de lui je m’applique à éliminer le trop plein qui a envahi mon intimité. Puis je m’allonge sur lui, l’embrasse tendrement, mon Alex…
Une bonne odeur de poulet grillé nous a ramené jusqu’au lieu du pique-nique. J’ignore les sourires narquois de certains des estivants. C’est à peine si Tahiarii s ‘étonne de la trace de morsure sur l’épaule d’Alex… Ah merde.
On a mangé, chanté, dansé, rigolé. En milieu d’après-midi nous embarquons pour une anse ou foisonnent les requins ! Le défi ? Aller nager au milieu d’eux…
— Allez, allez les amis, il ne faut pas perdre de temps, annonce Tahiarii tout sourire. Les requins sont garantis six heures, mais ensuite ils se dégonflent !
Ce sont des pointes-noires. Ils sont totalement inoffensifs, mais dans l’imaginaire çà reste des requins. Et ceux là sont nettement plus grands, deux à trois mètres. Il sont magnifiques : des corps fuselés d’un ocre verdâtre, une souplesse et une facilité de nage qui fait rêver. Tahiarii distribue des équipements de plongée, palmes, masques et tubas. Mais je décide d’impressionner notre hôte et n’accepte que les palmes.
— Mais tu ne vas pas pouvoir profiter avec seulement des palmes, me dit-il perplexe.— Je n’en ai pas besoin, je suis amphibie ! Lui dis-je en riant.
Et je me jette à l’eau. Et non, je n’ai besoin de rien d’autre mais il ne peut pas le savoir. Je me laisse descendre au milieu des requins, des raies léopard et des pastenagues. Je m’attache à rester immergée plus de trois minutes, ne m’accordant que de courts instants en surface pour faire « semblant » de respirer puis je replonge. A un moment, je vois Tahiarii à ma hauteur qui me regarde avec étonnement. Il me demande par signe « çà va ? ». « Ça va ! » dis-je de la même façon.
Je resterai bien ainsi par simple plaisir. J’ai un frisson quand au milieu des pointes-noires se glisse soudain un autre plus grand, un requin gris qui doit bien faire dans les quatre mètres. Mais il s’éloigne rapidement nous jugeant sans doute immangeables.
Je suis à nouveau par quelques mètres de fond lorsque une ombre s’interpose entre la surface et moi. Une raie manta gigantesque passe au-dessus, nageant souplement avec de lents battements d’aile. Une vraie beauté, le dos d’un noir profond, le ventre d’un blanc pur, j’en oublie presque de remonter à la surface.
Je suis la dernière à remonter sur le bateau. Tahiarii est toujours aussi étonné. C’était le but, je jubile !
— Je n’ai jamais vu une popaa rester aussi longtemps en apnée, me dit-il. Tu pourrais être une vraie polynésienne ! Comment fais-tu ?— C’est parce que j’ai de très gros poumons ! Dis-je en bombant le torse.
Et j’éclate de rire.
Nous nous retrouvons au bar de l’hôtel pour le « happy hour ». Tahiarii et Maimiti devisent aimablement avec nous de choses et d’autres. Enfin, toujours plus avec Alex qu’avec moi et çà commence à m’énerver… mais la vitre est brisée, c’était le but. Est-ce que nous avons passé une bonne journée ? Oh oui, excellente, mais nous évitons de parler de tiares. L’opération «séduction » est en cours et il est trop tôt pour tenter de convaincre à nouveau notre hôte. Et puis j’ai envie de profiter au maximum de ce séjour. Le tiare nous attendra bien quelques jours de plus.
Ce soir là, il y a un petit groupe de musiciens avec guitares et tambours. Une des employées de l’hôtel nous fait alors une démonstration de tamure et invite les estivants à la rejoindre. Tu parles si je veux ! Alex et moi suivis par d’autres clients la rejoignons. Elle est magnifique, bronzée, un corps souple comme une liane, les hanches qui se balancent à un rythme assez lent. Je cherche à l’imiter, ses mouvements, ses balancement, mais je reste médusée lorsque elle accélère le rythme. C’est fou ! Je ne peux pas suivre et d‘ailleurs j’ai l’impression de ressembler aux danseuses hippopotames de Fantasia…
Alex par contre est parfaitement à l’aise ! Incrédule, je regarde mon compagnon danser en exécutant ces mouvements de jambes rapides destinés comme on dit « à écraser la noix de coco entre les cuisses ». Pas de doute, il a déjà pratiqué…
— Ou est-ce que tu a appris à danser comme çà ? Dis-je en m’adossant au bar.— A Tahiti, lors du voyage avec le marquis de Bougainville.— Faut vraiment que tu me racontes…
Ohana s’avance alors au milieu de la salle.
— Demain matin, pour ceux qui le désirent, nous donnons un cours de danse polynésienne. Vous serez tous les bienvenus.
Apprendre à danser le tamure ? Pourquoi pas… Et le tiare ? Bof, on verra plus tard...
Épisode à suivre….
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