Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 31 J'aime
  • 9 Commentaires

Chroniques immortelles - Le voleur de feu.

Chapitre 3

Trash
— Putain de coq !
Christelle pouffe. Fadila se met à rire. Le soleil se lève à peine, et ça fait déjà de longues minutes que ce maudit volatile a commencé ses vocalises. En voilà un qui va finir avec une broche dans le cul !
— Je n’ai pas de réveil, reprends Fadila. Je n’en ai pas l’utilité. Le soleil et ce... putain de coq me suffisent amplement. Et puis j’ai tellement à faire, beaucoup à faire dans ma petite ferme.— Eh bien on va t’aider ?— M’aider ? Tu sais traire une chèvre ? Demande-t-elle amusée.— Mais oui ! Tu sais, ma jeunesse, la bergerie...— Ah oui... Et toi Christelle ?— Aussi. L’Afghanistan...
Nous éclatons de rire toutes les trois. Nous passons encore quelques minutes les unes contre les autres à nous raconter nos souvenirs, d’enfance pour l’une, de guerre pour l’autre. Nous finissons par nous chamailler en riant comme des gamines. Ça pourrait être le bonheur...
Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons autour de la table devant une grande casserole de lait de chèvre et des galettes de maïs confectionnées par Fadila. Et c’est un délice ! A ce moment, une chèvre passe la tète par l’entrebâillement de la porte et pousse un bellement plaintif.
— Ah celle là ! s’exclame Fadila. Toujours a vouloir être la première. Vous êtes sures que ça ira ?
Nous nous levons d’un seul geste, mais Fadila nous arrête.
— Oh attendez. Vous allez salir vos vêtements, nous dit-elle. Si vous voulez, vous pouvez mettre une djellaba ?
Christelle moi nous consultons du regard. Et pourquoi pas ? Aussi, cinq minutes plus tard, dûment équipées, nous rejoignons les chèvres avec des seaux à la main. On croirait voir trois femmes berbères si les cheveux blonds de l’une d’entre elle ne trahissait son origine européenne ! A nous trois, nous avons rapidement fini de traire la douzaine de chèvres. Fadila a mis une partie du lait à cailler. Elle nous montre sa petite réserve de fromages en train de s’affiner. Elle ouvre la porte du poulailler, libère les lapins du clapier, lâche le petit âne qui attendait dans sa stalle, puis nous entraîne vers le potager. Soudain Christelle pose sa main sur mon poignet.
— Ma chérie, j’adore Fadila et cet endroit, me dit-elle. Mais oublierais-tu pourquoi nous sommes là ?
Punaise oui, j’ai presque oublié. Et merde... J’étais si bien, j’avais la tète dans les nuages...
— Je n’ai pas oublié, bien sur, dis-je en priant pour que Christelle ne voie pas mon mensonge éhonté. Mais regarde là, elle est tellement heureuse de notre présence. On va laisser encore un peu de temps avant de rentrer dans le vif du sujet.
Fadila est en effet ravie de nous faire le tour de son potager, un grand espace clôturé ou poussent toutes sortes de plantes.
— Je suis obligée de clôturer. Mes chèvres et mon petit âne aiment trop mes légumes ! Même les poules s’y mettent aussi parfois, sans parler des lapins. Voyez, je fais pousser des courgettes, des aubergines, des tomates, des...
Je suis médusée. Je n’ai jamais vu un potager aussi verdoyant avec des plants aussi vigoureux. Un fin réseau de petits canaux le quadrille en tous sens. J’y vois aussi des melons, des pastèques, des haricots, des pois, tous plus énormes et verts les uns que les autres. Des arbres croulent sous le poids des fruits, orangers, kakis, pommiers, citronniers...
— Comment fais-tu ? Dis-je impressionnée. Ces plants sont magnifiques !— C’est la rivière et l’eau tiède. Vous voyez le canal là ? Il amène l’eau au potager et je répartis la circulation des petits canaux en fonction des besoins. Oh ? Ce plant de tomate est malade.
Elle s’est agenouillée à coté d’un plant dont certaines feuilles ont tendance au jaunissement. Elle caresse étrangement les feuilles et les tiges, et quelque chose en moi réagit...
— Mais que fais-tu ? Dis-je.— Eh bien... je l’encourage, j’essaie de lui transmettre ma force, je lui dis de se battre pour guérir. J’aime à croire que les plantes sont sensibles...
Elle essaie de lui transmettre sa force. A mon tour, je m’agenouille auprès d’un autre plant porteur des mêmes symptômes. Une pensée, et les feuilles retrouvent d’un coup leur vigueur habituelle.
— Ooooh... Comment fais-tu Christine ?— Comme toi, dis-je lentement. Fadila, tu as une connexion avec les plantes, tu peux les guérir et si elles sont aussi belles, c’est parce que c’est exactement ce que tu fais, tu agis sur leur métabolisme.— Moi ? Mais comment ?— C’est exceptionnel, dis-je. Agir sur un autre organisme vivant, il faut être du troisième cercle pour pouvoir le faire. Et pourtant toi tu le fais... Tu as développé dans ce domaine un talent exceptionnel.— Mais... Je ne suis que du premier cercle ?— C’est vrai. Mais dans ce domaine, tu es une surdouée.
Je lui parle alors de mon expérience personnelle, ce que j’ai appris auprès de Gaïa. Fadila pose questions sur questions. Elle est intarissable ! Elle est passionnée par son potager, par les plantes, par la nature qui l’entoure. Elle vit simplement en ignorant le monde extérieur et elle est heureuse. Comment l’impliquer dans ce qui fait la raison de notre présence ici ? Je n’y arrive pas...
Mais le destin va décider à ma place. Alors que nous préparons le repas de midi, une sensation bizarre s’empare de moi, comme si quelque chose approchait. Si Christelle n’a pas réagi, Fadila s’est redressée elle aussi en proie a la perplexité. Sous nos yeux étonnés, une brume lumineuse se forme et se matérialise soudain en un jeune homme de belle facture, une large ceinture de bronze autour des reins, ornée d’une grosse pierre rouge.
— Mes hommages Christine, dit-il avant que nous soyons revenues de notre surprise. Fadila, Christelle, je vous salue également. Je me nomme Haemon. Je suis le messager des dieux. Je remplis la même fonction que jadis Hermès.— Vous... je... oh merde... Ça veut dire que Kostia sait que nous sommes ici ? Dis-je en cherchant mes mots.— Oui mademoiselle. Ce ne fut pas difficile.— Et je... je suppose que Kostia n’est pas content ? Qu’il m’ordonne de retourner en Grèce ?
Je n’en mène pas large ! Mais la réponse de Haemon me laisse sur le cul.
— Non mademoiselle. Il sait que vous refuseriez. Il vous recommande seulement de ne pas aller au bout de votre quête. Et je suis chargé par Antinea de vous remettre ceci à toutes fins utiles.
Un petit paquet...
— Qu’est-ce que c’est ?— Je n’en ai pas la moindre idée mademoiselle. Il vous prie instamment d’avoir toujours le contenu de ce paquet sur vous et de ne vous en séparer sous aucun prétexte. Il vous fait dire simplement qu’en cas de nécessité, il vous suffira de dire : « que les dieux me viennent en aide ». C’est tout.
Et dans la seconde qui suit, Haemon s’évapore en une brume lumineuse qui disparaît rapidement vers l’horizon. Stupéfaites, nous nous sommes assises autour du petit paquet dont le contenu nous déconcerte.
— Un bracelet...— Un collier rigide ras-de-cou ?— Et une bague genre chevalière... C’est un gag ?
Les trois bijoux sont en bronze. Le bracelet est un « bracelet serpent », faisant plusieurs fois le tour du poignet se terminant d’un coté par ce qui semble être une tète de chèvre. Le collier est rigide, façon torque, gravé à l’endroit le plus large d’un casque de hoplite. Enfin, la chevalière présente sur son chaton un symbole en relief ressemblant à un éclair.
— Pourquoi la grande déesse Athéna t’envoie-t-elle ça ? Demande Fadila.— Je ne sais pas, dis-je. Mais si elle me l’a envoyé, ce n’est pas pour rien. Je vais faire comme Haemon me l’a dit et...— Une voiture approche, lance soudain Christelle.
Elle a l’oreille fine. C’est un gros 4x4. Il remonte lentement le torrent. Je force ma vision au-delà des limites humaines et sens Farida qui en fait de même.
— Trois hommes à bord, dis-je. Putain, ils ont des armes ? Ce ne semble pas être l’armée ou la police.
Je croise le regard inquiet de Fadila.
— Ce sont de hommes mauvais, dit-elle. Je les connais. Ce sont des gardes du corps d’un seigneur de guerre qui habite dans un ksar de l’autre coté de la montagne. Ils ne me feront rien, mais vous devriez vous cacher ?— Impossible, coupe Christelle. Ils vont voir notre voiture. Ils comprendront que Fadila a de la visite.— Alors on fait quoi ? Dis-je.— Tu vas te planquer dans ce bosquet... Moi je vais rester avec Fadila, je vais me faire passer pour sa cousine. Toi ma chérie, désolée, mais avec tes cheveux blonds, tu fais pas très marocaine.
Christelle a changé de ton. C’est une femme d’action qui a l’habitude de réagir rapidement aux évènements. Elle a raison, mais j’ai soudain une idée.
— Excellent, dis-je, mais c’est moi qui vais jouer le rôle de la cousine. Toi, tu vas assurer notre sécurité de loin. Prends le paquet. Pas le temps de les mettre. Regarde...
Sous le regard médusé de Christelle et étonné de Fadila, je change soudain d’apparence. Je deviens le sosie de Fadila puis modifie légèrement mes traits. A présent je suis devenue une brune berbère dont la ressemblance avec la marocaine rend évident un lien de parenté.
— Bon Dieu, je me ferai jamais à ces trucs de sorcière ! Lance Christelle. Tu es un mélange de Wolverine, Mystique, Tornade et du professeur X. Tu ferais un malheur chez les X-men. OK, je vais m’embusquer. Mais si un de ces types a de mauvaises intentions, je lui fait sauter la cervelle !
Elle disparaît rapidement. Je l’entends prendre des affaires dans notre voiture, probablement ses armes... Brrr... Fadila me regarde avec inquiétude.
— Ça pourrait être dangereux Christine. Ils me connaissent, mais je ne sais pas comment ils vont réagir en te voyant.— Si ça tourne mal, je prendrai le contrôle de leur esprit. Et je fais confiance à Christelle. A partir de maintenant, appelle moi Leila. Dis-moi plutôt, qu’est-ce qu’ils te veulent ?— Me baiser...
Le temps manque. Impossible d’en savoir plus. Nous mettons rapidement mon personnage à jour. Je suis sa cousine, j’habite à Marrakech, nos mères étaient sœurs et je suis venue quelques jours voir ma cousine dans son village natal a l’occasion de mes vacances. Nous prenons l’attitude tranquille de deux filles en conversation banale. Et le 4x4, un gros Hummer s’arrête à coté de la maison.
Les trois hommes sautent à terre. Deux d’entre eux semblent berbères ou arabes. Le troisième est de type européen. Ils sont armés de kalachnikovs. Ça promet. Ma présence les surprend.
— Who is this bitch ? Lance l’occidental avec un fort accent américain a l’adresse de Fadila.— Qui est-elle ? Répète l’un des deux nord-africain en tamazight à l’adresse de Fadila.— Je... je m’appelle Leila, dis-je dans la même langue. On est cousine...
J’ai volontairement pris un ton inquiet, timide. J’ai la mine apeurée devant l’arrivée de ces trois hommes. Et ceux-ci sont surpris de voir que je parle couramment leur langue. Ça les rassure, ils se détendent.
— C’est la fille de ma tante qui vit à Marrakech. Elle est en vacances. Elle est marocaine.
Les trois hommes se concertent du regard. « L’américain » me lance un sourire narquois. Manifestement, il goutterait volontiers à la petite berbère. Mais l’un des marocains intervient. Je l’entends lui dire « Laisse tomber. On ne touche pas à nos compatriotes, c’est la consigne ». Alors Fadila se penche vers moi.
— Tout va bien... Leila, pas de problème. Attends moi ici, j’ai... à faire avec ces messieurs. Ce ne sera pas long.
Les trois hommes suivent Fadila dans la maison. L’américain me lance un dernier regard enjôleur en se léchant les lèvres. « Me baiser » a dit Fadila. Pas la peine de se demander ce qu’il va se passer. J’ai forcé mon ouïe et j’entends tout ce qui se passe à l’intérieur. Allez désape toi petite pute, à genoux, vient me sucer ! J’adore ses nichons et son petit cul. Attends, je veux la fourrer tout de suite. Han ! Allez toi, lèche moi le cul. Oh quelle salope ! Plus on lui en met, et plus elle en veux ! Dommage que l’autre petite pute soit restée dehors, je lui exploserai volontiers son trou de balle ! Allez, vas-y bouge sur ma bitte. Viens l’enculer !
J’en ai des frissons... D’une part ces salauds m’excitent ! Mais j’ai eu le temps de pénétrer à l’intérieur de leur esprit et ce que j’y ai vu m’a stupéfait. Je dois en savoir davantage. Alors je décide de passer à l’offensive !
Je me lève à mon tour et vais droit vers la chambre. Je découvre une épaule, laisse tomber largement un pan de ma djellaba et m’appuie contre le chambranle de la porte en prenant une pose lascive. Surpris, les trois hommes marquent un temps d’arrêt.
— Dites les gars, vous me semblez superbement virils ! Je peux me joindre à vous ?
Une brève hésitation, puis tout sourires, les trois hommes me font signe d’approcher. Je retire prestement ma djellaba et rejoint le groupe. L’américain est mon premier client.
— Eh les gars, regardez, elle a les nichons et le nombril percé ! Tu aimes ça ma pute, avoir mal ?— Oui putain, vas-y, fais moi voir ton savoir-faire !
Il n’avait pas besoin de ça ! Il me couche brutalement sur le sol, se rue sur moi, me pénètre sans douceur. Je crie de plaisir.
— Oh oui ! Ça c’est un homme ! Plus fort !
J’ai envie de vomir. C’est écœurant. Ces hommes sont des porcs. Je croise le regard étonné de Fadila. Elle ne manifeste aucune émotion, aucun plaisir, je sens qu’elle s’est insensibilisée tout comme moi. Les trois hommes ne sont là que pour se soulager, nous ne sommes que des vide-couilles. Ils ne viennent que pour ça, et je comprends le rôle qu’il font jouer à Fadila et la raison pour laquelle elle n’a rien à craindre d’eux. Elle n’est pour eux qu’une esclave sexuelle. Et moi aussi. Mais je joue mon rôle avec application.
Je les encourage, les insulte, les motive. Ils s’excitent s’il en était besoin lorsqu’ils nous obligent à nous baiser mutuellement Fadila et moi. Nous subissons docilement leurs assauts sans rechigner. J’ai eu deux bittes dans la bouche, nous nous sommes fait prendre en sandwich, je les ai supplié de me prendre à deux dans le cul. Ils m’ont tiré par les cheveux comme si j’étais une jument, ils ont torturé mes seins. A présent, je sens un liquide chaud me frapper le dos, couler sur mes hanches, ils me pissent dessus ! De nouveaux jets me frappent le visage, on me force à ouvrir la bouche. Le liquide acre me remplit, l’excédent s’écoule sur le sol. Un autre jet inonde mes cheveux, ruisselle sur mon visage. Je suis comme ivre, je suis comme une folle et à chaque fois je hurle de plaisir !
Du moins apparemment...
Un long moment après, les trois hommes, vidés, épuisés, mettent un terme à leurs assauts. Il se rhabillent et s’en vont juste en nous disant « à la prochaine fois les putes. Leila, j’espère que tu sera là ! ». Et il sortent en riant.
Ordures...
Lorsque le bruit de moteur du Hummer diminue au fur et à mesure qu’il s’éloigne, Christelle pénètre dans la maison un pistolet dans chaque mains.
— Oh mon Dieu, mes pauvres chéries !
Nous sommes en train de faire une première toilette sommaire. Nous sommes couvertes d’urine et de sperme, nos cheveux humides, nos chattes collantes de liquide poisseux.
— On a besoin d’un bon bain, dis-je à moitié sonnée. C’est ou déjà la salle de bain ?
Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons dans la petite piscine naturelle au pied de la cascade. Nous nous baignons longtemps pour effacer les traces laissées par nos tortionnaires.
— Fadila, comment ces types en sont-ils venu à te transformer en esclave sexuelle ? Ce n’est pas la première fois n’est-ce pas ?— Non. Ils viennent à tour de rôle, se soulager comme ils disent. La première fois, ils voulaient prendre une de mes chèvres pour la manger. Je les ai supplié de ne pas leur faire de mal et en échange ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient de moi.— Tu veux dire que tu les laisse te violer pour protéger tes chèvres ?
A ce moment, l’une des chèvres sort des buissons en bêlant et vient mettre sa tète sur l’épaule de Fadila. Cette dernière lui caresse le museau avec un regard plein d’affection.
— Ce sont mes amies, tout comme mes poules, mes lapins ou mon petit âne. Je ne veux pas qu’on leur fasse du mal. Elles me donnent leur lait, les poules leurs œufs, les lapins leur douceur, mon petit âne sa compagnie et sa force quand je descends vendre mes légumes au marché. Et je les protège en retour. Je les aime. — Bééééé... Fait l’animal.— Mais toi Christine, reprend-elle, pourquoi es-tu venue nous rejoindre ?
J’échange un regard avec Christelle.
— J’ai plongé dans leur esprit lorsqu’ils sont arrivés, dis-je, et ce que j’y ai vu m’a terrifié. Mais je n’en ai pas vu assez. Pas assez de temps. Et dans la maison, ils étaient trop loin. Alors je leur ai joué la grande scène de la nymphomane. Fadila, pardonne nous, mais il est temps de te dire pourquoi nous sommes ici, et pour nous de passer à l’action. Parce que derrière cette montagne, dans ce ksar dont tu nous a parlé, il se passe des choses horribles...
A suivre...
Diffuse en direct !
Regarder son live