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Concours - Le déjeuner sur l'herbe : Songe d'un après-midi d'été

Chapitre 1

Erotique
En ce bel après-midi d’été, je n’en peux plus de rester enfermée dans le noir chez moi. Je décide, malgré la chaleur, d’aller dans un parc en dehors de la ville. Son grand lac doit avoir attiré beaucoup de monde aujourd’hui. Mais je connais un petit coin, que personne n’irait fréquenter en pleine journée.
Je prends un petit chemin poussiéreux, peu fréquenté. Et dire qu’en février, j’avais de la neige jusqu’aux chevilles ici. Mes pas me conduisent jusqu’à un petit étang entouré d’arbres.
Trouvant un endroit confortable, je m’allonge pour profiter de la fraîcheur de l’ombre et de l’étang et ferme les yeux.
— Eh oh ! Alice ! Vous rêvez ?
Une voix me tire de ma douce torpeur. J’ouvre les yeux, surprise. Je suis debout dans la petite clairière, en compagnie de deux hommes. Il me semble vaguement les connaître. L’homme en face de moi se met à rire et houspille mon voisin.
— Voyons, Louis. Ne brusque pas ma chère épouse ! Elle est déjà assez déçue de perdre.
De perdre ? Je regarde mes mains : je tiens un jeu de cartes. Celles dudit Louis et de l’autre homme sont vides.
— Eh oui, Alice. » dit Louis. « Vous avez encore le mistigri. Vous devez enlever... votre corset ! Voulez-vous que Paul vienne vous aider ?
Je suis abasourdie par ses paroles. Je baisse les yeux et me rends compte que je ne porte plus qu’un corset et un jupon. Je rougis brusquement. L’homme qui se dit être mon époux m’encourage gaiment. Je regarde désespérément autour de moi. Sur la berge de l’étang, une autre jeune femme, en jupons, trempe ses pieds dans l’eau fraîche.
— Je t’avais prévenue, Alice. Ne joue jamais aux cartes avec eux !— Héloïse ! Tais-toi donc ! » crie Louis. « Sinon, je vais te faire taire, moi !— Vas-y ! Fais-la donc taire ! » Paul, mon mari.
Louis court vers Héloïse et, la prenant dans ses bras, la jette brutalement à l’eau. Lorsqu’Héloïse refait surface, elle frappe l’eau de ses poings, en colère, sous les rires des deux hommes. Elle rassemble son jupon et s’éloigne un peu de nous pour essorer son vêtement en maugréant. Louis revient s’asseoir et adresse un sourire goguenard à Paul.
— Mon vieux Paul. Tu as de la chance d’avoir une épouse aussi charmante qu’Alice. Je ne suis pas gâté, avec Héloïse.
— Je t’ai entendu ! » crie-t-elle. « Tu me le paieras !— La jalousie ne sied guère à votre joli minois, ma chère. » lui lance Louis avec ironie.— Tu as accepté les règles du jeu, Alice. » me dit Paul.
Je suis surprise qu’il m’encourage à me dévêtir ainsi devant un autre homme, en extérieur en plus. Mais je ne commande pas ce corps. De bonne grâce, je pose les mains sur le tronc d’arbre, derrière moi. Je n’ai pas l’intention de lutter.
— Peut-être que l’un de vous aura la bonté de m’aider, alors. » demande-je avec un sourire mutin.— Louis, je t’en prie.
Et en plus, mon mari invite un autre homme à me déshabiller. Louis bondit sur ses pieds, renversant le panier pique-nique et les quelques fruits qu’il contient. J’attends, avec une étrange impatience, les doigts habiles de Louis. Avec dextérité, il délace mon corset, me frôlant la peau par moments, me faisant arracher un soupir de plaisir. Je sens alors mon jupon et mon corset glisser le long de mes jambes.
— Tournez-vous, Alice. » ordonne Louis. « Cessez de nous faire languir.
Intimidée, je me tourne lentement, cachant ma poitrine et mon intimité des mains et vois les regards gourmands des deux hommes sur mon corps nu. Dans l’eau, j’entends Héloïse pouffer d’indignation. J’imagine qu’elle ne pensait pas que je jouerais le jeu jusqu’au bout.
— Montrez-vous, Alice.
Je me soumets à sa demande et baisse mes bras le long du corps, tout en détournant la tête. Je suis rouge de honte. Paul pose ses mains sur ma taille. Je tressaille à son contact. Mais non pas de peur. Non, c’est autre chose. Quelque chose que je n’ai jamais ressenti jusque-là. Comme si je goûtais au fruit interdit.
— C’est vrai que ta femme est magnifique, Paul.
Les mains de Paul caressent doucement ma peau, frôlant à peine ma poitrine. Ses lèvres déposent un léger baiser sur ma nuque. Comment Louis peut-il accepter que cet homme me touche ainsi ? Pourquoi Héloïse le tolère-t-elle ? Pour Louis, la réponse semble simple : c’est un pervers qui se délecte du spectacle. Son regard brûlant m’excite. Jusqu’où va-t-il jouer le jeu ?
— J’ai vu une chose extraordinaire, à un banquet, la semaine passée. » dit Paul en glissant ses mains sur mes hanches. « Notre hôte a fait servir les canapés sur le corps nu d’une femme.— Vraiment ? » demande Louis en se redressant. « Quelle bonne idée !
Encouragée par les deux hommes, titillée par cette idée, je me laisse guidée par Paul et m’allonge sur mon jupon étalé au sol. Paul prend le panier pique-nique renversé et rassemble les fruits. Tournant la tête, je vois Héloïse qui s’appuie sur la berge, visiblement intéressée par ce qu’il se passe. Avec douceur, Paul prépare les fruits.
Sous le regard gourmand de Louis, il dépose d’abord une moitié d’abricot sur chacun de mes mamelons. La fraîcheur du fruit me fait frissonner.
— Ne bougez pas. Il ne doit pas tomber.
Puis viennent les fraises, dessinant une ligne jusqu’à mon nombril, les groseilles, juste sous mes seins et le plus osé : des myrtilles juste entre mes lèvres. Je gémis en les sentant glisser.
— Hmm, appétissante. » murmure Louis en se redressant.
De là où il est, il a une très belle vue sur mon intimité ainsi décorée.
— Je t’en prie, Paul. C’est ton idée, commence.
Sans se faire prier, Paul se penche vers moi et gobe une moitié d’abricot. Il lèche le jus du fruit autour de mon téton. Je ne peux réprimer un rire lorsque sa moustache me fait des chatouilles. Louis se précipite vers moi pour me tenir les jambes : un mouvement trop brusque et les fruits risquent de tomber. Encouragé par mes soupirs, Paul se penche sur moi pour gober le deuxième abricot. Il s’attarde sur mon téton, le suçant avec la force et l’envie d’un bébé affamé.
Louis m’écarte les jambes et se glisse jusqu’à mon petit trésor, comme il nomme mon intimité. Sa langue vient cueillir une à une les petites boules noires, m’arrachant un gémissement de plaisir à chacune de ses caresses indécentes. Ils dégustent un par un les différents fruits et lorsqu’ils les terminent, ils se régalent de mon corps. Je tourne la tête et vois Héloïse en pleine extase : accroupie dans l’eau, elle se caresse sous ses jupons. J’imagine que maintenant, elle souhaiterait être à ma place. Je gémis les yeux fermés lorsque la langue de Paul s’engouffre dans mon intimité.
Lorsque j’ouvre les yeux, je me retrouve seule, au pied de l’arbre. J’ai dû m’assoupir. Je me redresse, m’étire. A ce moment-là, près de moi, je trouve un vieux carton jauni. Machinalement, je le prends et le regarde : le valet de pique... le mistigri !
Quel drôle de rêve, en ce bel après-midi d’été...
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