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Réconfort & vieilles dentelles VIII. La femme de l'aéroport

Chapitre 1

Hétéro
Cela faisait déjà trois ans que j’étais veuf. Question vie sexuelle je ne chômais pas (voir les épisodes précédents.) J’étais plutôt en forme, toujours prêt (ou presque), entretenu par le rythme des ébats qu’arrivaient à me faire tenir mes amies, bien qu’un peu fatigué à force.
Au niveau sentimental ça n’était pas terrible. Mais de toute façon je ne cherchais à pas à me remettre en couple. Je ne me sentais plus trop seul. Parfois oui, mais bon, ça ne durait pas, question d’organisation, de boulot et de vie sociale.
Il m’était arrivé de partir en week-end et en vacances avec une collègue pour qui j’avais des sentiments (et une fois avec une autre), mais ça ne s’était pas super bien passé. Quelques jours ça suffisait, il ne valait mieux pas que ça dure plus longtemps. Après ça partait en vrille. Elle avait des sentiments pour moi, beaucoup de tendresse, mais elle était trop coincée, un peu chiante au bout d’un moment. Nous étions trop différents. Finalement ça m’arrangeait bien. Chacun chez soi, de temps en temps une soirée, une nuit, on faisait l’amour comme des fous. J’avais terriblement envie d’elle dès qu’elle était près de moi, et je crois que pour elle c’était un peu pareil. Elle savait combien nous pouvions nous donner du plaisir, elle s’en rappelait, et vlan, rebelote c’était reparti.
Elle savait qu’elle n’était pas la seule. Mais je ne lui rendais pas de compte. Je ne voulais pas de fil à la patte. Du partage, de l’amour, mais pas de prise de tête. Elle était un peu jalouse, mais j’évitais ses questions. Je restais laconique. Elle devinait. Parfois en prenait ombrage. Mais elle savait que c’était ça ou rien. J’aurais accepté de la perdre – ça aurait été douloureux – mais tant pis. Finalement, après s’être éloignée, elle finissait toujours par revenir. Et ça en était que meilleur. Elle savait alors qu’elle comptait pour moi. On se contentait de ça, ça n’était déjà pas si mal.
Par contre, pour ce qui est partir en vacances avec elle, tintin, je ne voulais plus. Un week-end de deux jours c’était un max.Alors forcément, à force de vouloir la paix, de faire mon difficile, il fallait que j’accepte de partir en vacances seul. Une semaine ça allait. Il fallait que je choisisse bien mes vacances. Plutôt prendre un circuit rando, avec un petit groupe. Ça pouvait être sympa, on pouvait faire de belles rencontres, des gens intéressants. Bien entendu, on pouvait aussi tomber sur des cons et se faire chier une semaine. Un huis clos avec des bobos emmerdants ça pouvait vite me faire regretter de ne pas être parti une semaine avec une autre, et avoir partagé avec elle ma chambre et mon lit, et avoir baisé tous les jours. Mais de temps en temps j’avais besoin de me reposer, de recharger mes accus ; un peu de plage, un peu de fitness au club, quelques délires durant des jeux à la con, quelques bons verres, de la lecture autour de la piscine.Et puis je me faisais encore draguer par des femmes de soixante balais, c’est dire. Même si je matais celles, inaccessibles, qui étaient en couple. Comme cette jolie petite blonde, tiens. Dommage qu’elle n’ait aucun regard pour moi, et qu’elle soit toujours main dans la main avec son vieux crouton de mari. Vieux mais amoureux. C’était bien quand même. J’étais attendri.
Là je suis en train de vous parler de la petite semaine que je m’étais octroyée en Crête. A rien foutre. Mais je me reposais. Tellement crevé que je m’endormais parfois au bord de la piscine. Que j’allais faire la sieste souvent dans ma chambre. Il me manquait juste ma femme à mon réveil – ou mon amie que je n’avais pas emmenée – pour une sieste crapuleuse. On ne peut pas tout avoir.
La semaine s’était écoulée. Je n’avais pas fait grand-chose. Deux ballades sur des iles grecques. Un peu de photo. Il avait fait si beau, chaud, lumineux. Ce que ça fait du bien un ciel tout le temps bleu. Alors qu’en région parisienne le temps était pourri depuis deux mois, gris, de la pluie tout le temps.J’étais un privilégié.
J’étais dans la salle d’embarquement de l’aéroport.  C’est toujours marrant ces retours. On retrouve des visages connus. Connus parce qu’on les a juste vus quelques minutes, au maximum deux-trois heures dans l’avion à l’allée. On ne les a pas vus pendant une semaine parce que s’ils ont pris le même avion, ont débarqué dans le même aéroport, ils sont montés dans un autre autocar qui les a amenés dans un autre village-club à quelques dizaines de kilomètres du sien.On les retrouve tous bronzés. Ils ont fait autre chose, vécu autre chose. Mais finalement pas grand-chose de différent : ils ont eu une chambre comme moi, ont fait les mêmes quelques excursions à la con pour touristes passifs et un peu gogos, ont fait trempette dans la même mer, se sont écorchés les pieds sur les mêmes cailloux, se sont posés tous les jours autour d’une piscine assez semblable à la mienne. Et les revoilà. Contents de rentrer chez eux quand même.
Il y a les mêmes jeunes couples avec leur bébé qui va brailler pendant tout le vol. Le même trio de jeunes mecs remuants qui vont se vanter de leurs exploits, peut-être même raconter avec force détails les meufs « qu’ils se sont tirées en soirée. »Et tiens, il y a cette femme au visage de couteau qui discute avec deux jeunes filles. Elle était assise à l’allée dans la rangée derrière moi, de l’autre côté du couloir ; si bien que chaque fois que je me retournais pour regarder machinalement dans la direction du bébé qui beuglait, je croisais son regard. Elle avait des mimiques vaguement dégoûtées. Si bien qu’au début, je croyais qu’elle me faisait des signes, me montrant qu’elle était écœurée et lassée d’entendre ces pleurs.Après, j’ai fini par comprendre que ça devait une sorte de tic. Son visage avait comme un masque blasé et un peu snob.Difficile de lui donner un âge. Au moins soixante-cinq ans. Mais pas beaucoup plus. De longs cheveux blonds en une coupe soignée, un peu années quatre-vingt. Grande, mince, élancée, assez classe finalement. Je ne me serais pas vu draguer cette vieille peau, pas mal, mais un peu seizième. Enfin, c’était du moins son apparence.
Au moins, celle-là, je la laissais indifférent, je pense. Elle ne m’a pas abordé. J’étais en vacances et on me foutait la paix. Je n’allais pas me plaindre.
La salle d’embarquement était assez réduite par rapport au nombre de passagers qui devaient remplir cet Airbus A330. Du moins les gens, comme d’habitude, comme s’ils avaient peur de ne pas monter, ne s’éloignaient pas. Crainte de ne pas voir ni entendre quand l’embarquement commencerait ? En tout cas, ils se massaient sur les sièges près de la banque d’embarquement, si bien qu’il n’y avait pas assez de places assises.
Ma blonde au visage de couteau discute avec les deux filles. Elles, sont assises. Je ne vais quand même pas lui proposer mon siège. Je serais vraiment galant ou je voudrais la draguer je le ferais. Mais bon. Non. Et puis, à ce genre de femmes qui s’entretient, proposer de lui laisser ma place pourrait paraître insultant, ou en tout cas un peu goujat, car ça ferait remarquer à tout le monde qu’elle est une vieille femme alors qu’elle fait tout pour le faire oublier.Donc, je ne bouge pas. Je lis, et surveille mon entourage du coin de l’œil.
A côté de moi il y a comme une tablette de métal étroite qui n’est pas un siège, et à côté, de l’autre côté, les filles. Et soudain, pour continuer à discuter, la blonde vient s’asseoir sur la tablette. Elle est si proche de moi qu’elle s’excuse (la fameuse distance sociale est un peu amputée), mais non sans humour :
« - Désolé Monsieur, ne croyez pas que je veuille m’asseoir sur vos genoux...— Non, non » réponds-je très digne, « il n’y a pas de problème... » Mais je ne résiste pas à l’envie de rajouter, taquin, et un rien provocateur :
« - Mais si c’est ce que vous vouliez, ne vous en faites pas, je ne dirais rien. »
Elle sourit. Je l’ai mal jugée. Elle n’est ni snob, ni coincée. Bien élevée, c’est sûr. Et d’un bon niveau social. Une bourgeoise retraitée. Si ça se trouve une ancienne cadre sup. J’avoue que ça m’excite. Désormais je ne la regarde plus de la même façon.Elle est habillée simplement. Une robe classique, un peu courte, et des collants opaques (sans doute des collants de contention, pour le voyage.)Qu’est-ce qui me prend de mater et désirer les femmes minces, maintenant ?
On appelle les voyageurs pour commencer l’embarquement. Tout de suite les gens se lèvent comme s’ils avaient peur de ne pas avoir de place, comme si on risquait de leur donner un strapontin ou qu’on les laisserait debout. Moi ça me fait toujours marrer.Je continue de lire tranquillement mon journal, attendant que presque tout le monde se soit engouffré dans les couloirs menant à la passerelle. Quand il n’y a plus qu’une petite dizaine de personnes dans la file, je me lève. Ma voisine vient de faire de même. Je me trouve près d’elle dans la file, nous passons l’enregistrement des cartes d’embarquement et nous nous trouvons quand même dans une file immobile. Ça bouchonne devant, comme d’habitude. Elle affiche toujours son air blasé, me regarde un peu en coin. Je lui souris, elle me rend mon sourire. Nous nous mettons à deviser sur l’anxiété et l’empressement des gens qui nous amuse autant l’un que l’autre.
Elle me dit tout d’un coup :
« - Avec un peu chance vous serez assis à côté de moi... »
Je lui réponds du tac-au-tac :
« - Oui je sais, vous préféreriez être sur mes genoux, mais je crois que ça n’est pas prévu par la compagnie. Et bon, même si ça ne serait pas désagréable, au bout de trois heures on finirait par avoir des crampes. Ah moins que vous voyagiez en business class... ? Ah zut, c’est vrai qu’il n’y en n’a pas dans ces compagnies charter, surtout sur des moyens courriers. »
Loin d’être choquée, elle rigole, amusée par mes propos :
« - Ça n’est pas que je sois grosse, mais rapidement vous demanderiez grâce...— Allez savoir... » dis-je malicieusement.
Là, elle a un petit sourire en coin, qui en dit long : loin d’être choquée, on dirait que je viens d’allumer un petit feu en elle. Elle ne me regarde plus, mais conserve son petit sourire. Est-elle vaguement flattée ? Cela a-t-il réveillé en elle une envie lointaine ? Elle voit bien que je ne la drague pas ouvertement mais nourrit-elle l’espoir de quelque chose, la vague promesse que je ne la lâcherais pas.
La file finit par avancer. Elle franchit la porte de l’avion, juste avant moi. Nous avançons toujours très lentement et difficilement à case des gens qui n’en finissent pas de s’installer, de placer leur bagage de cabine dans les coffres, bloquant la progression.Arrivés devant la rangée n°17 elle dit :
« - Ah, je suis là. »
Je réponds alors :
« - Désolé alors, moi je suis à la rangée 24. Nous ne serons pas côte à côte. »
Elle sourit :
« - Vous serez tranquille alors. Personne sur vos genoux.— Ça je ne sais pas encore...— En tout cas ça ne sera pas moi.— Dommage » lui dis-je plus bas, près de son cou, en posant furtivement ma main sur son épaule.
Je ne sais pas mais j’ai l’impression que ce contact inattendu l’a fait frissonner.(A suivre...)
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