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Chapitre 7

SM / Fétichisme
Après la correction au paddle, Morgane est laissée nue dans la cave, enchainée dans le noir par les poignets à un crochet au-dessus de sa tête. Ils lui ont retiré son harnais et le reste des cordes, mais on devine encore le quadrillage sur sa peau. Thierry lui a passé la cordelette du paddle autour du cou, de sorte que l’objet pend sur sa poitrine comme un lourd pendentif pour lui rappeler sa pénitence. La jeune femme se balance doucement au bout de sa chaine, bras tirés, seule avec ses pensées. Elle grelotte un peu, les pointes de ses seins érigées par le froid qui règne dans la cave. « Je suis devenue une esclave… l’esclave de Thierry » se répète-t-elle incrédule comme pour apprivoiser le sens de ces mots. Le constat devrait l’effrayer mais elle y trouve au contraire une sorte de plénitude. Tout ce qu’elle a pu vivre dans les bras d’autres hommes lui semble superficiel et dérisoire à présent. Sa relation avec Thierry n’a été qu’un long et troublant glissement, si progressif qu’elle ne s’est même pas aperçue des changements qui s’opéraient en elle. Elle comprend maintenant qu’elle a pris un billet sans retour la première fois où elle a accepté de l’appeler « Maitre ». Elle repense à leur rencontre, comme elle ne pouvait s’empêcher de baisser les yeux devant lui, elle d’ordinaire à l’aise avec les hommes et plus habituée à les intimider que le contraire. Son besoin d’obéir à un mâle comme Thierry était ancré en elle depuis le début. Il l’a surement lu dans son attitude dès le premier contact, déployant des trésors de patience face à ses bouffées d’insolence et ses revirements d’humeur. Il savait que sa reddition complète n’était qu’une question de temps. Sa victoire est totale, à présent. Elle ne sera désormais 100% elle-même que prosternée aux pieds de son amant, cela, elle le ressent au plus profond de son âme. Plus il la possède plus elle éprouve le désir de se sentir sienne. La lumière des escaliers s’allume. Des pas résonnent sur les marches de pierre. Hélas, la jeune femme reconnait la démarche de Fred et non de son amant. Elle se tourne vers la silhouette du garçon dans l’embrasure de l’entrée. Il allume l’ampoule. Elle voit avec envie qu’il tient une petite bouteille d’eau minérale. Elle se sent bien trop vulnérable à son gout, attachée en tenue d’Eve devant lui. Il la détaille avec un petit sourire avant de s’approcher. Il tend la main pour soulever le paddle qui pend à son coup.— Alors vilaine fifille, tu regrettes ta bêtise ? lui demande-t-il moqueur.Elle ne lui accorde qu’un regard noir mais s’abstient de lui tenir tête. Avec tous ces fouets accrochés derrière elle, mieux vaut ne pas trop le défier. — Sois pas si tendue. C’est le patron qui m’envoie vérifier si tout va bien.— J’ai mal aux bras… dit Morgane. Dis-lui, s’il te plait.— Je lui dirai. Mais c’est pas moi qui décide quand on te détache, désolé. Tu as soif ?— Oui… un peu…En réalité, elle est assoiffée. Mais son instinct lui dicte de ne pas trop dépendre des faveurs du garçon... Fred dévisse le bouchon de la petite bouteille et l’approche du visage de la fille.— Renverse la tête en arrière bébé.Elle obéit. Il incline la bouteille contre ses lèvres et la laisse se désaltérer à grandes goulées. Elle en a bu un tiers lorsqu’il soulève plus haut le cylindre de plastique, faisant couler un filet d’eau sur son visage. Morgane baisse la tête et se laisse arroser les cheveux. Il lui verse tout le reste de la bouteille. L’eau ruissèle sur ses épaules et son corps svelte jusqu’à former une petite flaque à ses pieds. — C’est pour te rafraichir un peu, dit Fred. Tu avais l’air si chaude tout à l’heure… Dis-moi, pourquoi ça te fait tant d’effet d’être traitée comme ça ? La jeune fille relève des yeux méfiants vers le garçon. Une goutte d’eau perle au bout de son nez, deux autres sous la pointe de ses seins. Elle est si jolie…— Tu me prends pour une folle, dit-elle avec un petit rictus.— Non bébé, je voudrais juste comprendre. Mais tu n’es pas obligée de répondre, j’adore te voir aussi soumise, ça me suffit de savoir qu’il y a des filles comme toi… Un jour j’en aurai une aussi, juste à moi.Morgane a un petit rire sans joie. Le garçon sort son téléphone et recule un peu pour faire une photo. Elle détourne la tête mais il lui ordonne de regarder l’objectif. Clic. Il examine le résultat sur l’écran.— J’aime quand tu fais tes yeux de panthère en cage, t’es presque aussi craquante quand tu fais la gueule que quand tu souris, bébé. Maintenant tourne-toi, je veux un souvenir recto-verso. — Je suis fatiguée Fred… tu peux dire à Thierry que je voudrais aller dormir ? implore-t-elle avec cette petite moue qu’elle sait prendre pour demander une faveur.— Fais-moi une belle pose et je lui passe le message. La belle pivote lentement sur elle-même en faisant cliqueter sa chaine. Le garçon se régale à la vision de sa peau de pêche zébrées par toutes les fouettées du séjour. Elle est marquée de la cambrure du dos jusqu’à mi-cuisses. — Tu serais venue quand même si tu avais su tout ce qui allait t’arriver ? lui demande-t-il.Morgane hésite mais répond par l’affirmative, une inflexion de défi dans la voix.— Toi alors, t’es une sacrée poulette ! s’exclame le garçon. Fléchis les genoux, laisse toi pendre par les poignets. Bien. Ne bouge plus. Le flash projette par deux fois la silhouette fragile de Morgane sur le mur. Il va éteindre la lumière et remonte les escaliers quatre à quatre.
***Fred se tourne et se retourne dans son lit. Il ne parvient pas à trouver le sommeil. Les diodes du radioréveil indiquent près de 4h du matin. Thierry a envoyé Morgane se coucher peu après qu’il ait transmis sa requête, estimant qu’elle en avait assez eu pour la journée. Les deux hommes ont ensuite joué aux échecs jusqu’à une heure avancée, comme ils le font d’ordinaire lorsqu’ils sont seuls au domaine. Ça aussi c’est le patron qui lui a appris. A présent tout le monde dort sauf lui. Les images érotiques de la journée tournent dans sa tête, maintenant son excitation à un niveau élevé. Le week-end touche à sa fin, demain la fille rentrera à Paris. Combien de temps avant de pouvoir ne serait-ce que recroiser une gonzesse aussi sexy ? Sans parler de son exquise soumission qu’il ne doit qu’à la présence de Thierry… Il est probable que l’occasion ne se représente jamais de toucher une fille pareille. L’image de sa petite croupe ronde et marquée, les contractions de sa chatte serrée quand il l’a prise sous l’œil des caméras… impossible de la chasser de son esprit.Finalement, Fred craque. Il se lève et enfile son blue jeans à tâtons, puis saisit la petite lampe torche dans le tiroir de la table de chevet. Il s’engage dans le couloir et descend chercher le rouleau de gros scotch au rez-de-chaussée (celui qui a servi à fixer le vibromasseur le premier soir). Il gagne ensuite le deuxième étage en tentant de ne pas trop faire grincer les marches. C’est peine perdue, impossible de se déplacer en silence dans la vieille demeure. Heureusement la chambre de son patron est dans l’aile sud, bien à part des autres. Le faisceau de sa lampe balaie le couloir jusqu’à la porte close de la chambre de Morgane. Il colle son oreille contre la peinture écaillée. Aucun bruit. Il tourne très doucement la poignée et pénètre dans la pièce.Le cercle de lumière éclaire quelques affaires de la belle qui trainent au pied du lit, puis remonte vers le sommier. Il contemple la bosse formée par le corps de la jeune fille sous la couverture, qui se soulève et s’abaisse doucement au rythme de sa respiration. Morgane dort en chien de fusil de côté, tête posée sur le bras. Sa main molle à demi-fermée repose à la lisière du matelas. Fred tire très doucement les draps pour la dévoiler. La fille n’a aucune réaction. Elle doit être épuisée physiquement et émotionnellement après toutes ces épreuves. Elle porte une petite culotte et un T-shirt noir du groupe Nirvana un peu remonté sur son ventre. Il éprouve l’envie de se jeter sur la princesse endormie mais se force à savourer le spectacle. Il est tellement bandant de savoir qu’il peut disposer de ce corps de nymphe à sa guise. C’est à en devenir fou ! Le jeune homme coince le tube de la lampe torche entre ses dents et pince l’élastique de la culotte. Il la fait glisser avec mille précautions, libérant le petit cul de rêve et la chatte lisse de Morgane. Elle soupire et allonge une jambe. Fred se fige quelques instants puis poursuit le déculottage. Les genoux de la fille sont trop serrés pour descendre plus bas mais ça n’a pas d’importance, elle est encore plus excitante comme ça.Il fait le tour du lit et se penche sur Morgane, repoussant délicatement ses cheveux derrière son oreille. La respiration de la fille se fait moins profonde. Il murmure son prénom à son oreille. Cette fois elle ouvre les yeux. Fred plaque aussitôt sa main sur sa bouche. Elle se relève sur les coudes dans un réflexe de surprise apeurée, pupilles rétractées au maximum à cause de la lampe braquée sur son visage. Elle le regarde sans comprendre, comme si elle ne reconnaissait pas les lieux ni l’intrus qui vient de la tirer du sommeil.— Chuuuuut…. l’apaise Fred à voix basse.Elle se recroqueville sur elle-même et agrippe le bras du garçon pour qu’il libère sa bouche. Il lui saisit fermement le poignet à l’aide de son autre main et la force à lâcher prise.— Tout doux, bébé… C’est juste moi. Elle le regarde sourcils froncés, l’air fâché. Sa respiration trahit son anxiété.— Tu as oublié ton contrat ? Tu dois être dispo pour les dominants. Partout et tout le temps.La fille oppose un peu moins de résistance. Le garçon ôte sa paume de sa bouche.— Désolé bébé, j’arrivais pas à dormir, je pensais qu’à toi, chuchote-t-il en allumant la lampe de chevet. Morgane commence à relever la couverture sur elle mais Fred la rabat sèchement à ses pieds. — C’est comme avec Thierry, lui dit-il. Si tu ne veux pas coopérer, j’arrête… Il faudra juste que tu expliques à ton maitre que tu ne respectes plus le contrat quand il est pas là. Rappelle-toi que ça t’a couté cher, la dernière fois !Le garçon la regarde droit dans les yeux.— Tu dois faire ce que je dis, c’est la règle… tu le sais très bien…La fille l’observe avec sa moue renfrognée. Elle s’est collée contre à la tête de lit, genoux repliés sur sa poitrine.— Donne-moi ta culotte. Confisquée… ordonne Fred en tendant la main.Morgane a un soupir d’agacement. — Ca ne te va pas de faire la prude, ricane le jeune homme. J’crois bien que t’es la seule fille que j’ai vue plus souvent toute nue qu’habillée… Les actrices pornos ça compte pas…Elle fait glisser le bout de tissu par-delà ses chevilles et lui tend avec énervement.— Le T-shirt aussi. A poil, bébé. Morgane retire le vêtement puis croise les bras sur sa poitrine. Elle a l’air parfaitement réveillée à présent, et de fort mauvaise humeur. Elle était plus douce dans la cave quand elle avait besoin de lui, celle-là !— Fais pas la gueule, tu n’avais pas l’air de détester faire des cochonneries avec moi tout à l’heure…— C’était pour Thierry.— Menteuse ! s’esclaffe Fred en venant s’asseoir sur le bord du lit à côté d’elle.Le jeune homme prend Morgane par l’épaule et la contraint à se blottir contre lui. Il approche son doigt du visage de la fille et titille sa lèvre inférieure comme une corde de guitare.- Ca va me manquer de ne plus pouvoir baiser cette jolie bouche, chuchote-t-il.Sa main descend entre les cuisses de la jeune femme.— Et cette minette toute serrée…Elle se tortille un peu, comme une chatte essayant de se dérober au câlin d’un humain trop affectueux.— Je voudrais dormir… ça peut attendre demain… s’il te plait… proteste Morgane.— Arrête de me tutoyer ou je t’emmène tester les jouets de Thierry au sous-sol, bébé.Elle se renferme dans le silence. Fred la force à desserrer les genoux, savourant son pouvoir sur elle. La petite flamme au fond de ses yeux montre qu’elle sait qu’elle va passer à la casserole et ne peut que l’accepter. Il bande comme un taureau. Sa main attrape le rouleau de ruban adhésif posé au pied du lit. Il arrache un large rectangle marron et le colle soigneusement sur la bouche de Morgane.— Je vais te faire crier de plaisir, bébé. Alors on va éviter de réveiller ton maitre. Fred déboutonne son jeans puis prend place face à elle sur le matelas. Il lui soulève les jambes en la tenant fermement sous les articulations des genoux. Ses cheveux glissent un peu le long de la planche en chêne. Ses yeux lancent des éclairs mais elle se laisse faire. Il pousse les genoux de la fille le plus loin possible. Elle est si souple qu’ils pourraient presque toucher la tête de lit de part et d’autre de son joli minois. Il présente son gland à l’entrée du vagin offert et s’introduit dans la douceur de son intimité. Elle gémit. Il commence à la trousser en la maintenant en position grande ouverte, totalement offerte. Les traits du visage de Morgane se transforment à mesure que le plaisir noie ses réticences. Le garçon y met toute sa vigueur, déterminé à lui laisser un souvenir qu’elle n’oubliera pas de sitôt. Pour sa dernière nuit au domaine, la petite parisienne va se faire culbuter si fort qu’elle aura l’impression que c’est sa première fois ! Elle couine bientôt presque autant que les ressorts du lit. Le puissant pénis la ramone de longues minutes. Les halètements de Morgane accélèrent en cadence. Comme c’est bon de la sentir perdre le contrôle d’elle-même… Elle finit par jouir fort derrière son bâillon, regard perdu vers le plafond comme si elle contemplait les étoiles à travers. Fred se retire du fourreau trempé de cyprine, la tenant toujours fermement jambes en l’air.— Tu vois, elle n’était pas si mauvaise ma surprise, lui dit-il un peu essoufflé. Maintenant on va s’occuper de mon cadeau à moi. Mais d’abord, tu vas me nettoyer comme une bonne petite esclave.Le garçon avance sur elle. Elle est si bandante, écartelée ainsi les pattes en l’air. Il lui arrache doucement le scotch des lèvres et le colle sur la planche de bois à côté de sa tête. Son sexe turgescent se présente sous le nez de Morgane. — Suce ma jolie. Elle prend sans discuter le gland entre ses lèvres, et commence à donner de petits coups de tête vers l’avant pour remonter sur sa verge. Mais sa posture l’empêche d’avancer sa bouche bien loin. Fred décide de l’aider. Il s’enfonce vers sa gorge, ressort et replonge pour rester bien au fond, la laissant saliver copieusement sur l’épais bâillon de chair. — Je veux sentir ta langue nettoyer ma queue, ordonne-t-il. Applique-toi. Je t’ai vu à l’œuvre ma grande, je sais quand tu y mets du tien ou pas…Le jeune employé poursuit ses aller-retours dans la bouche de la belle. Il place une main entre son crâne et la tête de lit pour atténuer les coups sourds contre le mur. Il profite de sa douce moiteur jusqu’à se sentir proche de jouir, mais se retire avant. C’est encore trop tôt pour ça. Il décolle le bout de scotch de la tête de lit et le remet en place sur la bouche de la fille, lissant bien pour s’assurer qu’il tient. Puis il quitte le sommier et lui prend la nuque pour la renverser à quatre pattes vers l’avant. Sa force ne souffre pas la moindre résistance. Elle présente ses fesses à la planche contre laquelle elle était adossée. C’est un délice de la sentir aussi docile. Fred se sent tellement viril à la manipuler ainsi… Il prend le rouleau et arrache une longue bande avec les dents. Il s’en sert pour lui lier les poignets l’un contre l’autre, avant de la laisser retomber en levrette, en appui sur les avant-bras. Il s’écarte pour profiter du spectacle et laisser la sève refluer un peu, puis tire sa ceinture des passants de son jeans. Morgane lève un regard anxieux vers lui. Le rectangle marron sur sa bouche se creuse puis se gonfle au rythme de sa respiration. — Tranquille, bébé, c’est pas pour te fouetter, la rassure-t-il. C’est peut-être la dernière fois que je te baise, tout doit être parfait... La belle le suit des yeux tandis qu’il vient s’asseoir sur le lit. Le garçon passe la large ceinture autour de sa gorge et la fait glisser dans la grosse boucle de cuivre afin de la refermer sur sa nuque. Puis il grimpe sur le lit, à genoux derrière elle, la laisse de fortune enroulée dans son poing. — Je veux pas te laisser partir sans avoir visité ton petit trou, j’aurais des regrets toute ma vie, lui susurre Fred à l’oreille. Morgane se raidit, peinant à imaginer le chibre imposant du garçon la pénétrer par cette voie. C’est donc ça, songe-t-elle, le souvenir qu’elle gardera de sa dernière nuit au domaine : chevauchée et sodomisée au bout d’une courte laisse par le jeune employé… Heureusement, Fred se montre patient et presque doux dans sa façon de forcer ses reins, stimulant son clitoris et ses seins pour mieux la préparer à son arrivée. Cependant, une fois bien en place, il la lime avec toute la vigueur dont sont capables les garçons de son âge. La jeune fille doit renverser la tête en arrière, cambrée à l’extrême, chaque fois qu’il tire sur la ceinture qui étrangle son cou. Il ne la laisse baisser le front que pour mieux la remettre en position et lui faire sentir son pouvoir. Morgane soupçonne que même les femmes de Cro-Magnon étaient prises avec plus d’égards. Elle se sent comme une chienne pendant la saillie. La douleur se change en plaisir, puis redevient douleur, puis quelque chose entre les deux. Après l’orgasme puissant qu’il vient de lui donner, le jeune homme semble concentré sur ses propres sensations, se souciant peu du bien-être de sa partenaire. Il la possède longuement, se délectant de son étroitesse et des petits bruits plaintifs qu’il lui arrache.Il commence à jouir en elle dans un râle, mais il se retire avant la fin pour mieux asperger ses reins et ses fesses de sa semence, comme s’il signait un tableau. Morgane se laisse retomber sur le flanc, yeux ouverts et fixes. Fred extrait un petit canif de son jeans et tranche le scotch entre ses poignets. Il la contemple ainsi défaite encore quelques instants. Son joli ventre se creuse et se soulève doucement à mesure qu’elle reprend son souffle derrière son bâillon. La ceinture toujours serrée à son cou forme un « S » sur le matelas. Il fait le tour du lit pour récupérer sa lampe torche et observe fasciné une coulée de sperme rouler d’entre les fesses de la belle comme une larme blanche. Comme il aimerait prendre une dernière photo… mais il a laissé son téléphone dans la chambre. Il n’y aura que sa mémoire pour revivre la scène. Il quitte la chambre à regret en lui souhaitant bonne nuit. ***Le lendemain, alors que l’après-midi touche à sa fin, Morgane se tient dans l’entrée. Son sac de voyage est à ses pieds. La journée est passée vite, sans fouet ni bondage. Son amant a été très doux, n’abordant la question de sa soumission à aucun moment, si ce n’est pour rectifier sa posture à deux occasions. Les adieux à Fred sont déjà faits. Le garçon a semblé un peu mal à l’aise en lui faisant la bise, comme s’il tentait de cacher sa gêne pour son écart de la nuit derrière une attitude macho et distante. La jeune femme a savouré intérieurement ce petit ascendant sur lui de pouvoir le dénoncer ou pas à Thierry. A présent c’est l’heure de partir. Son amant la rejoint, clés du 4X4 en main. La jeune fille se sent sacrilège d’être aussi vêtue devant lui, dans une tenue de tous les jours. Elle a été tellement conditionnée que la situation lui semble presque inconvenante. Elle se demande si Thierry regrette autant qu’elle la séparation à venir. Elle guette la tristesse sur son visage, mais il ne laisse rien transparaitre. Elle aimerait être aussi maitresse de ses émotions… — En route mon ange, tu vas rater ton train, lui dit-il en ouvrant la porte. ***Le 4X4 roule à vive allure sur la départementale, mais Morgane n’a pas peur tant la conduite de son chauffeur est souple et précise. Le silence règne dans l’habitacle. Elle regarde le paysage qui défile, le cœur gros. Elle reconnait le petit chemin de terre dans lequel Fred l’a emmenée à son arrivée. Elle était alors loin d’imaginer tout ce qui l’attendait… — Fred est venu dans ma chambre cette nuit, lâche finalement Morgane d’un ton neutre. - Et ?— Il m’a baisée, répond-t-elle crument en guettant la réaction de son amant.Thierry a un rire bref.— L’impulsivité de la jeunesse ! Vous êtes vraiment incapables de maitriser vos hormones à cet âge…La jeune femme est un peu vexée par l’absence de jalousie de son amant. Tout ça ne semble pas plus grave à ses yeux que si Fred avait emprunté sa voiture pour faire une course. Le silence pesant retombe. C’est Thierry qui le brise quelques kilomètres plus tard.- Les marques sur ton corps disparaitront vite, dit-il.Morgane reste muette. Une part d’elle n’est pas pressée de les voir s’estomper. Le séjour a été pour elle comme un long voyage intérieur vers une autre Morgane. Elle a aimé être cette « autre ». Les zébrures sur sa peau seront comme une preuve qu’elle n’a pas rêvé tout ça. — J’ai glissé le collier dans ton sac, reprend son amant. C’est le dernier cadeau de ton séjour. Tu le porteras au moins deux nuits par semaine pour dormir, sans rien d’autre. Peu importe les jours, mais tu devras t’y tenir et me le prouver par un selfie avant le coucher et dès le saut du lit. Je veux que tu te réveilles ainsi pour entretenir le souvenir de ce que tu as été au domaine. T’y tiendras-tu sérieusement ?— Oui, assure Morgane, motivée et sincère. — Je sais que tu le feras. Tu as tout d’une vraie soumise, mon ange. Ton comportement tout au long du week-end a levé mes derniers doutes. Vous êtes toutes différentes mais au fond toutes un peu les mêmes…La jeune fille se renfrogne un peu. Elle n’aime pas l’idée de n’être qu’un spécimen interchangeable pour Thierry. Elle pensait avoir marqué plus de points que ça durant le week-end…— Ne boude pas. Tu as été parfaite. Mais rien n’est jamais acquis dans ces relations, ni pour toi ni pour moi. Il faudra juger de la suite, si suite il y a…— Je veux revenir…— Je le sais.- Quand ?- Quand je le jugerai bon pour toi. - Quand ? insiste Morgane. — A peine partie du domaine, voilà que tu redeviens déjà têtue et familière, sourit Thierry sans quitter la route des yeux. - Pardon...— Ne t’excuse pas. Je veux que tu gardes cette flamme en toi, je n’aime pas les soumises sans caractère. Les rebelles sont beaucoup plus amusantes à dresser. Surtout lorsqu’elles sont intelligentes comme toi. Morgane fait son petit sourire triste. Elle voudrait poser encore mille questions, dire à Thierry combien le séjour lui a fait prendre conscience de tant de choses… Mais elle a appris à se taire quand les propos de son amant n’appellent pas de réponses. Le 4X4 sillonne l’agglomération et se gare finalement sur le parking de la gare. Il l’accompagne jusqu’au quai, une main bienveillante sur la nuque, l’autre portant son sac. Le train est déjà à quai. Au moment des adieux, la jeune femme lève un regard peiné vers son amant. Pour la première fois, elle croit lire aussi une lueur de chagrin dans ses yeux. Autour d’eux, les gens vont et viennent, menant leurs petites vies normales. Un autre couple se sépare dans une dernière étreinte, mais Morgane doute que la jeune femme ait vécu un week-end comme le sien… Thierry prend doucement la tête de sa soumise entre ses mains. Il l’embrasse tendrement de longues et délicieuses secondes avant de la relâcher. Une vieille dame leur jette un regard désapprobateur, surement choquée par leur différence d’âge. « Si tu savais, mamie… » se retient de lui glisser Morgane. — Allez, file petit oiseau, dit finalement Thierry. Avant que je ne décide de te garder en cage pour toujours.— Si c’est ce que je veux ?— J’ai dit file !Il lui fait monter le marchepied en l’encourageant d’une petite tape sur les fesses. Le quinquagénaire la regarde remonter les rangées à travers la fenêtre du wagon, joli brin de fille se faufilant entre les passagers encore debouts. Puis elle disparait de sa vue. Si elle savait comme elle va lui manquer... Mais il est trop tôt pour la garder près de lui, coupée de sa vie normale, de ses amis et de ses études. Elle est trop jeune, malgré une maturité parfois étonnante pour son âge. Elle a encore trop de choses à vivre loin du fouet et des chaines. Jusqu’à ce qu’elle soit prête, la soumission de Morgane doit rester un cadeau ponctuel, dont la rareté fait toute la valeur. Le train ne tarde pas à quitter le quai. Thierry le regarde s’éloigner avec un pincement. « Bon voyage mon ange » pianote-t-il sur l’écran de son smartphone. Il regarde la barre d’envoi progresser, le cœur lourd. Quelques secondes s’écoulent, puis il ajoute : « Selfie de toi nue + collier. Demain dans ma boite. Première heure ».
FIN DE LA PREMIERE PARTIE.
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