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La conversion de Laura

Chapitre 3

Erotique
— Assieds-toi, fit Sylvie en désignant à Laura un siège libre, un de ces sièges isolés et haut perchés qui bordaient la plate-forme du bus.
Il y avait une indescriptible cohue sur ce bus qu’elles avaient pris pour revenir de cette exposition de peintures à laquelle la prof avait suggéré de se rendre, en cette chaude après-midi.
Ces trois derniers jours, Laura les avait vécus plus calmement. Elle s’étonnait même de la facilité avec laquelle elle acceptait d’oublier, grâce à la gentillesse et à la prévenance de sa cousine, les humiliants errements dont elle s’était rendue coupable. Le seul rappel de ces émotions lui était précisément venu lorsqu’elles partirent vers l’exposition. Elle avait constaté, non sans trouble, que, sous le débardeur bleu marine qu’elle portait, Sylvie n’avait pas mis de soutien-gorge, ce qui n’avait pas manqué d’attirer son regard, au détriment même des tableaux exposés. Il faut dire que le volume mouvant des seins de la prof, sous le fin coton du débardeur, avait de quoi retenir l’attention.
La foule qui se massait sur la plate-forme oscillait au gré des tournants. Les bras levés afin de s’agripper aux poignées du plafond, Sylvie se tenait debout juste à côté du siège occupé par sa protégée. Soudain, à l’occasion d’un balancement plus prononcé, son buste effleura le visage de Laura. Ce premier contact fut très léger. Mais, peu après, sa poitrine vint s’appuyer plus franchement, au point que la jeune fille sentit sur sa joue, au milieu de la douceur tiède du sein, la dureté du mamelon érigé. En un éclair, elle fut à nouveau submergée par ce délicieux malaise qui concentrait toute sa sensibilité au bas de son ventre. La poitrine s’éloigna un moment, puis revint contre sa joue. Elle glissa un peu vers l’avant et le mamelon, plus saillant et plus dur, courut jusqu’au coin de ses lèvres. Puis le contact cessa à nouveau.
Toute tremblante d’émotion, Laura attendit impatiemment un virage qui ramènerait contre elle le corps de sa cousine. Mais son attente fut vaine. Du coin de l’œil, elle voyait le débardeur bleu s’approcher, mais jamais suffisamment. Une tension douloureuse se fit jour en elle. Elle voulait retrouver la douceur de ce sein ; elle le voulait de façon impérieuse. Elle se découvrit même prête à prier pour que son désir soit exaucé. Un dernier scrupule surgit, qu’elle balaya sans hésiter. Seul comptait encore l’ineffable trouble qui lui chauffait le ventre. Et pour le satisfaire, il fallait le contact du sein. Ah ! pouvoir s’enfouir dans cette douceur !
Le visage empourpré, émue de sa propre audace, elle s’inclina sur le côté. Sylvie le faisait-elle volontairement ou non, c’était bien malaisé à déterminer : toujours est-il que la poitrine restait inaccessible. Elle se pencha davantage, au risque d’affronter le ridicule. Sylvie inclina la tête et, lui adressant un sourire où elle perçut de la malice, elle lui demanda :
— Ça va ? Tu veux quelque chose ?— N… Non, ça va.— Tu es sûre ?— Oui, fit Laura dans un souffle.
* * *
Lorsqu’elles furent de retour à la maison, Sylvie se jeta dans le divan du salon et prit un air ingénu pour demander à Laura :
— Au fait, tu aimes mon débardeur ?— Euh… Oui.— Et mes seins ?— Mais…
— Oui, mes seins. Comment les trouves-tu ?— Ben… beaux, oui.— Tu aimais les avoir contre toi dans le bus, hein ?
Laura rougit violemment et resta muette. Sylvie poursuivit :
— Ne sois pas gênée, voyons. Quel mal y a-t-il à ça ? Tu as manqué d’affection maternelle, voilà tout ! C’est pour ça que tu as cherché à t’appuyer contre moi ; je l’ai bien vu.
La jeune fille, en proie à ce malaise qu’elle commençait à si bien connaître, se garda de répondre. Elle se demandait où cette conversation allait les mener.
— Allons ! Viens près de moi, petit bébé, fit la prof en lui désignant le divan juste à côté d’elle.
Laura s’y assit. Alors, Sylvie lui prit l’épaule et, la forçant à se pencher, elle attira sa tête contre elle, jusqu’à ce que sa joue repose sur son sein. Voilà, ça y était ! Elle retrouvait ce contact suave : le volume tiède - à la fois moelleux et ferme - du sein, sous sa douce enveloppe de coton. Et ce petit caillou plus dur, juste au milieu ! Sous ses yeux, Laura avait la forme émouvante de l’autre sein, moulée dans le coton, avec la saillie du mamelon. Et Sylvie lui caressait les cheveux ! Son excitation grandit, au point qu’elle sentit comme une transformation lui modifier le sexe. Quelque chose d’humide…C’était délicieux… Elle commença par bouger la tête pour sentir le sein se mouvoir sous sa joue, puis elle approcha la main de l’autre sein et l’y posa. Ses doigts en éprouvèrent l’élasticité et vinrent se heurter au mamelon. Sa gorge était maintenant nouée au point de lui faire mal. Une sorte de malaise douloureux venait de succéder aux délices. Et une question résonnait dans sa tête, avec la force d’une cloche d’église : " Que fais-tu là ? "
Brutalement, elle s’arracha aux bras de Sylvie et courut dans sa chambre.
Le lendemain matin, au moment où Laura s’apprêtait à entrer dans le salon, le téléphone sonna. Elle vit Sylvie, toujours en peignoir, s’emparer du combiné portable et s’asseoir dans le divan.
— Allo ?
Sans trop savoir pourquoi, Laura resta dissimulée dans l’entrebâillement de la porte.
— C’est toi Justine ?… Ma chérie ! Comment va-tu ?
Elle aurait dû se montrer ou ne pas écouter. Mais une force supérieure à ses scrupules la maintint paralysée dans son coin, l’oreille aux aguets.
— Toi aussi tu me manques beaucoup, continuait Sylvie. Je suis malade de t’attendre… Si, absolument !… Oui, elle est là !… Tu verras, c’est une surprise…
Laura se douta qu’on parlait d’elle.
— Non ! Bien sûr !… Non, il faudra sans doute du temps… Non je te dis… Mais oui, je me sens très privée. Alors, je pense à toi… Si… Où es-tu là ?…Encore ! Et nue je parie… J’aimerais voir…Raconte !… Et comment ?…Je crois que je vais t’accompagner…
Laura ne comprenait pas grand’chose à cette conversation. Mais, elle comprit moins encore lorsqu’elle vit Sylvie glisser la main sous son peignoir, juste entre ses cuisses. Que faisait-elle ?
— Oui… Je suis en peignoir, dans le salon… Elle dort encore… Oui, moi aussi… Ah ? Tu en as un ?… Je donnerais cher pour te voir… Oui, continue… Oui… Oui, moi aussi… Si, je mouille, ma chérie… Ils sont dessus, dedans même…
Laura voyait à présent la main de sa cousine qui remuait sous le peignoir, comme si elle se grattait, juste à hauteur du sexe. Elle souleva les genoux et les pans de son peignoir s’ouvrirent.
— Oui, ma chérie… Oui… Je le fais… Il entre ?… C’est bon, hein ?… Je t’aime…Oui, pas trop vite… Dessus… Oh ! Que c’est bon… Oui… Comme je voudrais être là… Je le ferais… Oui…
Le mouvement de la main s’accélérait. Et Laura se rendit compte que le visage de Sylvie s’altérait. Voulant mieux voir ce que la main faisait, elle s’avança un peu. Soudain, Sylvie leva les yeux et la vit. Elle resta bouche bée, brusquement immobile, et son visage s’empourpra instantanément. Puis elle se leva et, tournant le dos à Laura, elle murmura dans le combiné :
— Je dois te quitter… Je t’expliquerai… Si… Je dois… Je t’embrasse.
Et elle déposa le téléphone. Son peignoir rajusté, elle vint au-devant de Laura. Elles étaient aussi rouges l’une que l’autre.
— Dis-moi ce que tu penses, finit par articuler Sylvie.— Rien… Je ne pense rien, murmura Laura.— Mais si ! Tu dois me dire… ce que tu penses de moi.— Mais rien…— Tu m’as vu, n’est-ce pas ?— …— Tu m’as vu ?— Oui.
Un long moment de silence succéda à cet aveu.
— Et bien tant mieux ! lança brusquement Sylvie en faisant une pirouette sur elle-même et en retournant s’asseoir dans le divan.— Viens près de moi, ajouta-t-elle. Je dois te dire certaines choses.
Et, lorsque Laura fut assise à ses côtés :
— Voilà, dit-elle, tu dois savoir que je suis un peu… spéciale. Je suis attirée par les femmes, plutôt que par les hommes.— Ah ? fit Laura qui n’en croyait pas ses oreilles.— C’est fréquent, tu sais… Et tout à fait naturel… si je puis dire.— Ah ?— Et j’ai une amie.
Elle attendit une réaction de Laura. Et comme celle-ci restait muette, elle poursuivit :
— Je n’ai pas un ami, j’ai une amie— Oui, j’ai compris, murmura Laura.— Mon amie s’appelle Justine et elle a ton âge.— Ah ?— Tu es choquée ?— Euh… Non.— Tu es sûre ?— Oui, dit-elle sur un ton qui signifiait qu’elle n’en était pas si sûre que ça.
Un lourd silence s’installa. Cette révélation avait jeté Laura dans un état dont elle ne savait trop elle-même s’il relevait de la stupeur, de l’indignation ou de l’excitation. Sans un mot, elle se leva lentement et s’apprêta à regagner sa chambre. Juste sur le pas de la porte, elle se retourna et demanda :
— Et tu… dors avec elle ?— Oui, répondit Sylvie.
Et Laura sortit.
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