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Le copain de faculté

Chapitre 1

La perle rare

Hétéro
En se rasant le visage, Sébastien souriait de satisfaction. À trente-cinq ans, il était satisfait de son parcours. Depuis quelques années, la librairie héritée de son grand-père fonctionnait plutôt bien, ce qui augmentait le sentiment de bien être. Certains jours, la réputation de son commerce aidant, il lui arrivait de ne pas pouvoir satisfaire la clientèle. Ces jours d’affluence record, il regrettait d’être seul à l’ouvrage dans sa boutique. Cela faisait longtemps que l’idée de recruter un assistant trottait dans sa tête. Par avance, il savait que cela ne serait pas une sinécure. Il avait une idée précise sur ce qu’il attendait de cet employé. Il tenait à ce que la réputation de son commerce ne soit pas abîmée par une personne incompétente. « Mon vieux ! Tu as suffisamment tergiversé, tu dois te bouger les fesses. » En se passant l’après-rasage sur le visage, il souriait franchement, dès ce matin il ferait paraître une annonce. Il fit pourtant une grimace à la pensée qu’il allait devoir rencontrer beaucoup de postulants qui ne correspondraient pas du tout au profil demandé.
Plus d’un mois s’était écoulé depuis que Sébastien avait décidé de recruter un employé pour le seconder à la librairie. Toutes les personnes qui s’étaient présentées même si elles étaient chaudement recommandées par l’agence pour l’emploi ne lui avaient pas convenu. Il commençait à penser qu’il avait un esprit trop rigoriste. Homme ou femme, à chacune des rencontres semblaient avoir fait en sorte de ne pas obtenir son agrément. Il n’avait pas tenu le compte du nombre de candidats et il commençait à désespérer d’aboutir à une embauche. La veille en tirant le rideau métallique, il était exaspéré par le dernier échange. Ce matin, il était légèrement en retard sur son horaire habituel, il avançait d’un pas rapide vers sa boutique. « Oui, l’espoir fait vivre, mais qui peut dire de quoi demain sera fait ? Qui sait ? » En tournant le coin de la rue, Sébastien aperçut une silhouette sombre qui se découpait dans la lueur solaire matinale. Sa boutique étant située dans une rue peu passante, cela l’étonnait de découvrir quelqu’un en attente sur le trottoir. Il sourit en se disant que c’était un client potentiel qui avait dû entendre parler de sa dernière acquisition. La chance l’avait servi quand il avait découvert ce livre imprimé en mille quatre cent quatre-vingts. Ce ne fut qu’en s’approchant, que les rayons lumineux ne le gênaient plus qu’il réalisa. La personne était une jeune femme vêtue d’un tailleur bleu, elle lui tournait le dos. Il sourit en se disant que cela le changerait certainement de débuter une journée de travail avec une jeune et jolie femme. Oui, il aimait mieux ça plutôt que discuter avec un collectionneur vieux et grincheux. Il ralentit son pas pour prendre le temps d’apprécier la jeune personne au corps élancé et bien proportionné. Il aurait pu demander quelle était la raison de cette présence matinale. Il n’en fit rien, il la dépassa pour introduire sa clef dans le boîtier de commande. Il était en retard d’un quart d’heure, ce qui le contrariait, il devait donc en priorité ouvrir son commerce. Ce ne fut qu’au moment où il ouvrit la porte du magasin faisant tintinnabuler la clochette que la femme se manifesta.
— Bonjour monsieur.
Il lui tournait le dos et sourit au timbre agréable de la voix. Il ne l’avait pas vu de face, il se dit que la voix était harmonieuse. « Oui, c’est une belle voix, mais souvent on est déçu par le visage. » Sans se presser, il se tourna vers elle. Il afficha un large sourire en découvrant l’inconnue de face. Il se dit que l’exception confirmait toujours la règle. Il découvrait un joli visage fin légèrement maquillé. La coiffure en mettait en valeur l’ovale. Des cheveux blonds ondulés apportaient quelque chose à ces yeux verts. Le tailleur, le chemisier sage et les talons d’une hauteur raisonnable dégageaient une impression d’élégance.
— Bonjour madame. Excusez-moi pour le retard. Je suppose que vous venez pour l’incunable rarissime. Vous faites bien, je pense qu’il va rapidement trouver un acquéreur.— Euh..., non, pas du tout !— Ah ! Entrez donc, je dispose d’un bon stock d’ouvrages très recherchés. Je suis spécialisé dans les livres rares. Je suis certain que vous allez trouver votre bonheur.
Tout en parlant, il s’était écarté en faisant un geste du bras pour l’inviter à pénétrer dans ce qu’il appelait volontiers sa malle aux trésors. Chaque fois qu’il y entrait, il se délectait de cette odeur particulière des livres anciens. Il avait fait en sorte de ne rien modifier, l’endroit semblait s’être figé dans le temps. En souriant, il referma la porte dans l’attente du tintement qu’il trouvait joyeux de cette sonnette. Il aimait ce bruit annonçant l’entrée du visiteur puis son départ.
— Hum ! Cette odeur m’est agréable, c’est comme si elle annonçait les secrets à découvrir. Oui, elles annoncent les mystères dissimulés.
En tournant la tête, il vit la jeune femme la tête levée regardant les rayonnages. Il était agréablement surpris d’entendre cette réflexion prononcée à voix haute.
— Oui, vous êtes dans le vrai, c’est que je me dis souvent quand je retrouve ces effluves. Permettez-moi de me présenter, je suis Sébastien Mouche le propriétaire de cette malle aux trésors. Peut-être que nous allons faire affaire si vous trouvez ce que vous cherchez.— Ha ha ha ! Je me nomme Cécilia Bismuth, comme le médicament. Désolée pour la méprise, mais je suis venue pour l’emploi. Je suis bibliothécaire diplômée.
Sébastien continuait à sourire, légèrement surpris, il ne s’attendait pas à cette réponse. Tous ceux qui avaient précédé la jeune femme s’étaient manifestés beaucoup plus tard dans la matinée. Le comportement, l’attitude, la tenue vestimentaire, tout lui plaisait dans cette personne. « Ne t’emballe pas, le fruit est peut-être gâté. » En se rapprochant de sa potentielle future employée, il venait de marmonner entre ses dents.
— Excusez-moi, je n’ai pas saisi ce que vous venez de dire.
Tout en adressant un sourire à son interlocutrice, il se maudit pour avoir une fois de plus soliloqué.
— C’est de ma faute, j’ai des manies de vieux, je parle tout seul. Je suis agréablement surpris de voir que vous êtes venue au moment de l’ouverture. Vous êtes jeune et jolie, ce qui ne gâche rien. Maintenant, il reste à savoir si vous correspondez à ce que j’attends, êtes-vous vraiment celle qui me donnera satisfaction ? Euh... je veux dire, professionnellement bien sûr.— Hi hi ! Je pense que cela arrive à tout le monde de parler entre ses dents et de bougonner. Je suis diplômée, mais quelques fois cela ne veut rien dire. Alors, oui, vous pouvez tester mes compétences.
Sébastien regardait la jeune femme qui lui faisait face avec une certaine assurance. Il se dit que ce serait certainement la meilleure des choses à faire. L’idée du test lui convenait, il gardait toutefois à l’esprit qu’il ne devait pas se fier à un joli minois assorti d’une belle voix. Il la testerait donc immédiatement et envisagerait par la suite de la prendre à l’essai pour plusieurs mois.
— D’accord mademoiselle, c’est une bonne idée, je vais vous faire passer un petit test. Rien de bien méchant pour quelqu’un de diplômé. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je suis en possession d’un incunable. Trouvez-le et ramenez-le-moi ! Pendant ce temps, je vais aller faire un peu de paperasse dans mon bureau à l’étage.— Je dispose de combien de temps ? Aurais-je droit à un essai après cela ?— Nous en parlerons le moment venu.
Sans plus attendre après lui avoir fait un geste large pour l’inviter à commencer sa recherche il lui tourna le dos pour grimper les marches de l’escalier en colimaçon conduisant à l’étage. Par expérience, il savait que la matinée serait calme, c’est donc sans inquiétude qu’il s’installa sur son siège pour mettre à jour ce qui était en retard. Cela faisait une demi-heure qu’il était plongé dans son travail quand il perçut le craquement des marches. Un bruit léger lui fit lever la tête, il la vit apparaître progressivement. La jeune femme lui sourit en franchissant la dernière marche. Il se contenta de lui répondre de la même manière, en attente de ce qu’elle allait lui dire. Pourtant, il savait déjà qu’elle avait mis la main sur le bon ouvrage. Il l’observait et sa façon qu’elle avait de tenir le livre ancien lui convenait.
— Monsieur, j’ai trouvé cette bible imprimée et reliée en mille quatre cent quatre-vingt-cinq à Strasbourg. Ne vous inquiétez pas, j’ai verrouillé la porte du magasin avant de monter vous rendre compte du résultat de ma recherche.
Il sourit en entendant ce qu’elle venait de lui dire. Elle était jeune, jolie, souriante et efficace, décidément, cette jeune femme lui plaisait. C’était trop beau pour être vrai. Où se cachait le défaut ? Elle avait su trouver le livre et elle avait pensé à sécuriser le magasin.
— Bien mademoiselle, je vais vous prendre à l’essai, disons pour une période de trois mois. Le temps de vraiment me rendre compte de vos capacités professionnelles. Encore une petite question ; à combien estimez-vous cette bible ?— Hum ! C’est une question ardue. Le fermoir ouvragé, la couverture en cuir travaillé, les enluminures, l’excellent état de conservation, tout cela place ce livre dans la tranche haute. D’après ce que je sais, je dirais entre huit et neuf mille euros.
Une fois encore, les réponses apportées lui convenaient, elles correspondaient à peu de choses près à ce qu’il avait estimé. De toute évidence, cette fille était compétente et cela lui plaisait.
— Bien, mademoiselle, votre période d’essai vient de débuter, bienvenue dans ma malle aux trésors.— Euh ! Merci beaucoup, vous pouvez m’appeler Cécilia.— Entendu, Cécilia, laissez le monsieur de côté, je suis Sébastien.
En souriant franchement il se souleva de son siège pour tendre la main à sa nouvelle employée. Elle lui tendit une main fine aux doigts de pianiste pour échanger une poignée de main chaleureuse. Pendant les deux heures qui suivirent, ils discutèrent longtemps, ce qui lui permit de découvrir qu’ils avaient beaucoup de points professionnels communs. La porte du magasin resta fermée pendant tout ce temps que dura l’échange.
Trois mois s’étaient écoulés et Sébastien ne pouvait que se féliciter d’avoir recruté la jeune femme. À aucun moment, il n’avait trouvé à redire que ce fut dans le comportement ou le travail accompli. Ils avaient commencé à se tutoyer dès la première semaine. Leurs échanges étant toujours courtois, souriants, en un mot toujours agréable, il la regardait, la voyait d’un autre œil. Depuis plusieurs jours, il avait envie de l’inviter au restaurant et il ne savait comment procéder. Avec cette idée en tête, il se sentait gauche et ne voulait pas être maladroit. Dès qu’il avait repris la boutique de son grand-père, il avait mis de côté sa vie sentimentale. Depuis que Cécilia travaillait avec lui, il était beaucoup plus pressé d’ouvrir la boutique le matin. Les rares jours où elle avait été absente, il avait décelé que la présence de la jeune femme restait perceptible. Il lui était arrivé de sentir le parfum léger et délicat dans les allées d’étagères. Ce matin-là, il se disait qu’elle l’avait peut-être ferré comme un poisson. « Hou là ! Mon vieux, cette fille prend trop de place dans ton esprit. » En refermant la porte de son logis, il riait en haussant les épaules. Après tout, il n’y avait pas de mal à s’enticher d’une fille. Depuis le premier jour, le seul contact physique entre eux était la poignée de main assortie des banalités habituelles. Ce petit détail anodin la rendait d’autant plus estimable à ses yeux. Tout en marchant d’un pas allègre, il souriait en se disant qu’il ne connaissait rien d’elle. Elle n’en savait pas plus à son sujet et jusqu’à ce matin, cela lui avait convenu. Un coup d’œil rapide sur sa montre-bracelet lui indiqua qu’il était une fois de plus en retard. Cécilia devait être en train de poireauter devant le rideau métallique baissé. Il pressa le pas pour franchir la distance qui le séparait du magasin. Cinq minutes plus tard, il tournait le coin de rue à proximité de sa boutique. Quand elle le vit, elle bougea sa tête en souriant comme pour attirer son attention sur son retard. C’était la seconde fois qu’il se trouvait pris dans cette situation. Cela contrariait Sébastien et en même temps il était satisfait de la voir. Il ralentit son pas pour faire durer un peu plus l’instant. Il la trouvait belle, sa tenue vestimentaire comme toujours était parfaite, elle lui souriait. Il aimait ce sourire tout en pensant qu’elle n’avait pas de raison de lui faire la tête. Il rit en se disant qu’après tout il était son patron. Malgré cela, il ne put s’empêcher de lui demander de l’excuser pour son retard.
— Veuillez m’excuser Cécilia, je suis pourtant sorti de mon domicile à l’heure. Si je venais en voiture, je pourrais parler d’embouteillage, mais ce n’est pas le cas.— Hi hi ! Ce n’est pas bien grave, il fait beau, la température est douce, nous n’avons pas de rendez-vous et puis c’est vous le patron.
Tout en actionnant le rideau métallique, il se dit qu’il devrait peut-être demander à un serrurier de faire un double des clefs. Pour ne pas en rajouter, il se dit qu’il valait mieux prendre ce petit incident sur le ton de la plaisanterie. En tenant la porte ouverte, il s’effaça tout en imitant la courbette et le salut pratiqué à la cour du roi au seizième siècle.
— Si madame la baronne veut bien se donner la peine d’entrer... et me pardonner ma bévue.— Hi hi hi ! Merci mon bon seigneur ! Vous êtes charmeur ce matin.
La jeune femme se prêtant au jeu franchit la porte de la librairie en adoptant une attitude adaptée et en réponse à la courbette. Il entra à sa suite en riant.
— Je pense que je vais vous donner un double des clefs, enfin quand je l’aurai. De plus, cela fait trois mois que nous travaillons ensemble...— Ho ! Vous savez, ce n’est pas important, je peux attendre devant le magasin. La petite saynète de tout à l’heure m’a bien plus. Si c’est à ce prix, je veux bien.
Cécilia l’avait interrompu en souriant largement. Sébastien se dit qu’elle avait un joli sourire et qu’il aimait son rire. Il pensait également qu’il n’y avait pas que cela, il trouvait que de la jeune femme émanait un je ne sais quoi qui l’attirait fortement. Il la trouvait sans défaut avec des jambes fines bien galbées, une poitrine ni trop grosse ni trop petite et quelques autres détails qui faisaient de la jeune femme un ensemble harmonieux.
— Ha ha ha ! Je suis prêt à recommencer, mais je ne vaux pas que vous fassiez le pied de grue dans la rue. Vous aurez donc une clef dès que possible.— Ah ! Bien merci patron.
Avec un petit sourire, elle venait de lever une jambe pour imiter l’oiseau évoqué. Sébastien rit à nouveau en se disant que cette journée débutait sous de bons auspices. Les réactions de Cécilia lui plaisaient. Il se dit qu’il devrait saisir l’opportunité pour l’inviter au restaurant, après tout que risquait-il en dehors d’un refus ?
— Cécilia, je voudrais vous proposer de signer un contrat à durée indéterminée. Au fil des jours et des semaines écoulé, j’ai découvert une jeune femme compétente et agréable à vivre. Alors je pense que ce n’est que justice. À moins que vous ayez d’autres envies de carrière, que mon commerce ne pourra vous offrir.
Tout en parlant, il observait la jeune femme qui venait de cesser de sourire. Elle affichait un regard sérieux et réfléchi. Il se passa plusieurs secondes avant qu’elle ne réagisse. Un temps qui paraissait relativement long, laissant penser qu’elle allait refuser l’offre. Puis le sourire revint, plus chaleureux, ce qui rassura Sébastien sur la réponse.
— Merci beaucoup Sébastien. Cela me fait d’autant plus plaisir que j’ai aimé dès le premier instant travailler avec vous dans cette boutique. Je sens tellement d’ondes positives dans ces livres que je ne saurais pas m’en passer. C’est donc oui, je vais rester jusqu’au moment où vous me renverrez avec perte et fracas.
Elle rit de la voir rire, il en fit de même. Lui aussi était content, oui, cette journée commençait très bien. Il allait donc pouvoir mettre à exécution ce qu’il avait en tête. Il dut pourtant attendre plus d’une minute qu’ils aient retrouvé leur souffle.
— Bien ! Je suis vraiment content que vous ayez accepté mon offre. Je ferais établir votre contrat, mais en attendant pour fêter ça je vais vous faire une proposition malhonnête. Ha ha ha !
Sébastien avait terminé sa phrase par un rire tonitruant. En voyant le regard étonné de la jeune femme, il se dit qu’il n’aurait pas dû utiliser ces mots.
— Malhonnête ?— Ho ho ! Oui ! Mais ce n’est pas..., ce n’est qu’une plaisanterie de ma part. Je vous propose simplement d’aller au restaurant pour sceller cet accord.— Hi hi ! Oui, bien sûr ! C’est avec plaisir. Cela sera l’occasion de découvrir le drôle de garçon que vous êtes.
Après la petite inquiétude ressentie, il sourit largement à la jeune femme. Pendant quelques secondes, il dut se retenir de la prendre dans ses bras. Il se contenta de refaire en souriant le salut qu’il lui avait adressé quelques minutes auparavant.
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