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Corinne et Laurence

Chapitre 3

Travesti / Trans
12-Marc sortit de la chambre me laissant seule avec Corinne. Elle s’approcha de moi et me prit dans ses bras pour me consoler. — tu as été parfaite, me dit-elle. Maintenant, on peut dire que tu es une vraie femme. Elle me prit par le menton et de son pouce essuya mes larmes. Mon mascara avait coulé et j’avais la tête affreuse d’une déterrée. Elle me regarda dans les yeux, s’approcha de moi et m’embrassa sur la bouche. Enfin mon fantasme devenait réalité. Je la prit dans les bras, ouvrant mes lèvres pour accueillir sa langue. Mes mains caressait chaque parcelle de son corps. Elles s’insinuèrent sous sa jupe, caressaient le nylon de ses bas. Je sentis enfin sa peau. Je suivis la cuisse jusqu’au pli de l’aine. Le saint Graal était en fin à ma portée.
C’est à ce moment qu’elle se dégagea de mon étreinte. Je me sentis comme Cendrillon : les douze coups de minuit venaient de sonner et la magie cessait. Mon sexe qui commençait à grandir retomba comme un soufflé. Mais Corinne resta au bord du lit. Elle déboutonna son chemisier et sa jupe puis revint contre moi pour m’embrasser à nouveau.
Mon sexe se remit au garde à vous. Je pris un sein dans ma main. Je sentis le téton à travers la fine dentelle. Je passai à l’intérieur. Le contact de sa peau douce était divin. Nos bouches étaient toujours collées. Ma main quitta le sein et glissa vers le trésor qui m’avait échappé de peu quelques instants plus tôt. Je passai très vite sur son ventre plat pour trouver la bordure de son slip en dentelle noire. Je décidai de m’enfoncer directement dans sa toison touffue. Mes doigts glissèrent dans le sillon humide. Corinne manifesta son plaisir. Je continuai de caresser cette vulve tout en léchant le seins que j’avais sorti de son écrin.. Corinne ondulait du bassin essayant, sans vraiment le vouloir, d’échapper à mes doigts inquisiteurs.
Je quittai son minou poisseux pour porter mes doigts à la bouche. Son jus me paraissait délicieux en comparaison de mon sperme ou de celui de Marc. Elle me regarda dans les yeux lourdement maquillés. Passive, elle voulait voir ce que j’allais faire. Je fis glisser son slip sur jambes nylonnées. Je les écartai pour voir l’objet de mes rêve. Enfin, je pouvais voir de près le sexe d’une femme. Enfin, je pouvais le toucher. Et j’espérai aller beaucoup plus loin. Je m’approchai et caressai à nouveau son sexe. Corinne tendit ses mains et écarta ses lèvres intimes. — approche-toi. Tu vois mon clitoris qui dépasse en haut de la fente ? — ça ? dis-je en le touchant du bout du doigts.— ouiiiii. Caresse-le, lèche-le.
Je suivi la consigne. Mon doigt laissa vite la place à ma langue. Son jus était abondant et je m’en délectai. Je suçotai son clitoris. Corinne ondulait de plus en plus fort. Son plaisir montait. Elle croisa ses jambes dans mon dos, emprisonnant ma tête entre ses cuisses. Je ne pouvais que la lécher, encore et encore. Mon index s’enfonça dans sa vulve et son plaisir explosa. — tu vois ma chérie, les femmes peuvent prendre du plaisir de deux façons : en caressant le clitoris comme tu viens de le faire et en étant pénétrée. Tu viens en moi ? — je peux, dis-je hypocritement— mais oui, petite idiote, depuis le temps que tu en rêve.

Mon sexe était tellement tendu qu’il me faisait presque mal. Je le présentai à l’entrée de la grotte. Corinne le prit en main et le guida en elle. C’était merveilleux. Je faisais l’amour avec une femme. Je n’étais plus vierge. Mais l’excitation était telle que j’éjaculai aussitôt en elle. — ce n’est rien, me dit Corinne. On va recommencer.
Elle se tourna pour prendre me sucer. De fait, j’avais sa chatte sous mes yeux. Corinne me dit plus tard qu’on avait fait un soixante neuf. Toujours est-il que cette position me redonna ma vigueur perdue. Elle s’allongea et je la pénétrai à nouveau. Cette fois, je pus profiter de son doux fourreau. J’allais et venais en elle. nos bas crissaient. Elle me fit changer de position pour que je la prenne en levrette. Je repensais à toutes ces nuits où j’avais rêvé que je lui faisait l’amour. Maintenant, c’était la réalité. Une réalité merveilleuse. Elle me demanda d’aller plus vite, plus fort. Le lit craquait de toute part et menaçait de se rompre. Mais les anciens construisaient solide et mes coups de reins ne risquaient pas de l’endommager. Corinne criait autant que lorsque Marc la prenait. Je sentais que j’allais jouir une nouvelle fois. Je m’activai de plus belle et j’éjaculai une nouvelle fois dans son vagin. — alors heureuse, me demanda-t-elle — oui très. Merci beaucoup pour ce cadeau. J’ai souvent imaginé qu’on faisait l’amour toutes les deux mais je ne pensais pas que ça allais devenir une réalité. — tu n’avais jamais l’amour avant ? — ben non. Avec qui j’aurai pu le faire ?
Marc revint dans la chambre à ce moment là son sexe encore dressé. De toute évidence, il avait suivi nos ébats et ça l’avait émoustillé. — tu n’es plus vierge maintenant. — non, grâce à vous. Mais j’avoue que je préfère faire l’amour avec Corinne. — tu verras, tu aimeras aussi te faire sodomiser. C’est une question de temps. — toi aussi, tu te fais sodomiser par Marc— ça arrive, dit Marc. En fait je pénètre d’abord son vagin ensuite son cul. Elle adore ça tu sais. — je peux poser une question ? — oui bien sur, me dit Marc— on recommencera ? tous les trois ? — bien sur. Tu es prête à recommencer ? je veux dire avec Marc ? Et moi ? — oui, j’en ai envie. — maintenant ? me demande Marc presque incrédule— oui, si tu veux. — eh bien, viens alors.
Je me replaçai au dessus du sexe de Marc pour le sucer à nouveau. Puis il me sodomisa une deuxième fois. Je n’exprimait toujours pas mon plaisir mais ayant fait l’amour à Corinne, j’étais plus encline à apprécier la pénétration. Corinne était devant moi. Elle me regardait de façon obscène tout en se masturbant pendant que son mari pilonnait mon postérieur. Elle glissa vers moi et je plongeai ma langue dans sa chatte angora.
Mon sexe se dressa, excité plus par le cunnilinctus que par la sodomie. — arrête Marc. — je te fais mal ? — non, ça va. Je voulais juste demandé si je pouvais pénétrer Corinne en même temps. — bien sur me dit-elle en avançant encore jusqu’à mon sexe. Marc se retira, me laissant le temps d’entrer en Corinne puis réinvestit mon anus dilaté. Il ne fallut pas longtemps pour que j’éjacule. Marc vint presqu’aussitôt. Je léchait à nouveau sa queue poisseuse, mais cette fois, je n’eus pas de haut le cœur. On s’embrassa mutuellement.
Cette soirée avait commencé par un simulacre de mariage. On avait sauté l’église, sauté l’apéritif, sauté le repas et la soirée dansante pour passer de suite à la nuit de noce où je me fit sauter. Et à peine mariée, me voila infidèle en allant voir ailleurs. Mais quel ailleurs ! Mon fantasme depuis deux ans, depuis ce voyage à Marseille. Je n’étais pas encore sure d’apprécier la sodomie, mais s’il en fallait passer par là pour avoir Corinne, alors, oui, je signais de suite.
J’étais devenue femme. Et il était hors de question que je revienne en arrière. Hélène était née. Je pris une douche puis me couchai plus heureuse que je ne l’avais jamais été.
13-Corinne et Marc se levèrent assez tard. J’avais déjà préparé le café et avais pris mon petit déjeuner. Je les entendis descendre et je fut surprise de les voir nus comme des vers. Le sexe de Marc pendait entre ses cuisses. Mais j’étais irrésistiblement attiré par celui de Corinne. Et ses seins. Gênée d’être encore habillée, je fis passer rapidement ma nuisette par-dessus la tête que j’envoyai au bout de la table. Le string suivit le même chemin. — beaucoup mieux, me dit Corinne.
Ils m’embrassèrent tous les deux sur la bouche. Marc vint s’asseoir à coté de moi tandis que Corinne se mettait en face. Je leur servi le café et préparai quelques tartines. Il me caressa la cuisse, mes fesses, toucha mon sexe. — tu as aimé hier soir, me demanda Marc. — je dois avouer que j’ai préféré faire l’amour avec Corinne. Je n’ai rien ressenti que tu m’as … — mais tu as aimé me sucer ? — en fait, je ne sais. Je ne peux pas dire que j’ai aimé. Ni que j’ai détesté. — par contre, tu aimes bien me lécher le minou, me taquina Corinne Je rougis.— en fait, tu es plus lesbienne qu’hétéro, continua-t-elle. — euh, peut-être. — ne t’en fais pas ma chérie, dit Corinne, c’est normal que tu n’aies pas apprécié de suite. Ca viendra, je sais de quoi je parle. Moi aussi il m’a fallu du temps. Si tu avais aimé, je me serai posé des questions. Ne te sens pas coupable. — merci Corinne. Mais sucer le sexe de Marc qui sort juste de mes fesses, c’est pas terrible. — et avec ça, ce sera meilleur ? me demande-t-il en étalant une cuillère de confiture sur sa queue— je sais pas. Je vais goûter. Je me penchai et gobai le membre à la fraise. Je le pompai doucement. Je n’étais pas une experte, mais je m’appliquai du mieux que je pouvais en écoutant les réactions de Marc.
Il se dégagea et vint s’asseoir sur la table. Je me plaçai entre ses cuisses et avalai ce que je pouvais de son sexe. Il se pencha en arrière, prenant appui sur ses mains et se laissa aller au plaisir que je lui prodiguai. Corinne vint à coté de moi et me conseilla sur ce que je devais faire. Bientôt, elle se joignit à moi et nous suçâmes Marc ensemble. Parfois, on délaissai la queue pour s’embrasser.— je vais venir, nous prévint Marc.On se prépara à recueillir la semence, mais au dernier moment je pris le gland dans ma bouche et avalai le jus d’homme.— espèce se salope, cria Corinne, laisse m’en un peu !J’attendis que Marc se calme. J’en avais avalé un peu mais gardé assez pour prendre Corinne par le cou et lui planter un baiser sur la bouche et partager la semence. — et dire qu’il y a même pas douze heures tu étais vierge, me dit Corinne. Viens, on va se préparer.On monta à la salle de bains. Elle me guida pour mon lavement et en fit de même. On redescendit, toujours nus. On en profitait tant que Stéphanie n’était pas là. On avait quartier libre jusqu’en fin d’après midi. Corinne m’appris à lui lécher le cul, préparer son petit trou. Je fis l’amour avec Corinne. Puis Marc investit mon petit trou. Même si je ne manifestai toujours pas mon plaisir, j’appréciai la pénétration. Il me quitta pour investir celui de Corinne. Je les regardai, le plaisir de Corinne, allongée sur la table, le long sexe de Marc coulisser dans le conduit anal. A mon tour, je montai sur la table et présentai mon sexe à la bouche de Corinne. On changea à nouveau de position. J’étais sur le dos, Marc m’enculait doucement. Corinne monta sur la table et mit son sexe sur ma bouche. Je la léchais pendant que Marc me prenait. Divin !!A la demande de sa femme, Marc se retira. Elle se tourna et mit mon sexe dans son vagin. Marc nous rejoignit et se planta dans son cul. Je sentis la verge de mon amant à travers la paroi. Je bougeai peu mais le corps de Corinne écrasé sur le mien m’excitait. On s’embrassait, étouffant ses gémissements de plaisir. J’éjaculai et Marc en fit autant.
Nous fîmes l’amour dans toutes les positions, dans toutes les situation toute la matinée et jusqu’en début d’après midi.Epuisés, nous fîmes la sieste dans la chambre de Corinne et Marc. A un moment, je m’inquiétai d’un aspect de nos relations. Nous faisions l’amour sans protection et j’avais joui à plusieurs reprises dans le vagin de Corinne. — Corinne, il n’y a pas de risque ? — comment ça ? — j’ai joui en toi plusieurs fois. Tu pourrais tomber enceinte. Elle éclata de rire. Marc aussi. — non, ne t’inquiète pas. Après la naissance de Steph’, j’ai fait en sorte que je ne puisse plus avoir d’enfant. — ah bon, dis-je avec un soupir de soulagement. Mais pourquoi ? — je n’avais pas envie d’en avoir un deuxième. Neuf mois à souffrir, c’était bien assez.
En fin d’après midi, on avait retrouvé une apparence normale. Enfin presque. Stéphanie était revenue de chez sa copine et remarqua aussitôt que la relation que j’avais avec ses parents n’était plus tout à fait la même. Ce qui fit qu’accentuer sa jalousie.
14-Malgré la présence de Stéphanie, on arrivait à faire l’amour. Plus tous les trois ensemble, mais on se retrouvait dans une chambre soit avec Marc, soit avec Corinne. D’ailleurs, Corinne fut indisposée pendant quelques jours, comme cela arrivai chaque mois. Ainsi, seul Marc venait honorer mon petit trou qui l’acceptait de plus en plus facilement. Et comme l’avait prédit Corinne, au fil des jours, j’appréciai de plus en plus la sodomie. A tel point que je commençai à gémir comme une femelle et, pire, j’attendais avec une certaine excitation l’arrivée de mon amant. Une nuit même, il dormi avec moi. Ma première nuit en couple. Je m’endormis sur l’épaule de mon amant qui me caressait le dos. Il me réveilla par des baisers. On s’embrassa passionnément avant de le remercier par une gâterie.
Pourtant, un soir, je compris aux cris de Corinne qu’il ne viendrait pas. Néanmoins, je les laissai prendre du plaisir en amoureux. Le lendemain, ce fut Corinne qui vint dans ma chambre. Je lui fit l’amour vaginalement et analement. Mais surtout, je léchai longtemps sa chatte et buvais son jus, ce qui me plaisait peut-être encore plus que de la pénétrer.
De même, je passai quelques nuit en couple avec Corinne. Mais, même si je préférai de loin faire l’amour avec Corinne, j’aimais dormir seule avec Marc. Je me sentais très femme dans ses bras.
Le mois d’aout s’achevait. Je savait que mes parents étaient rentrés de vacances, mais ils n’étaient ni venus nous voir, ni n’avaient téléphoné. Bien sur Marc fut mis au courant de la réaction de ma mère et attendait la suite des événements. Ce qui n’allait pas tarder.
Moi, je redoutai ce moment inéluctable et mon humeur s’en ressentit. Les jours passants, je devenais plus triste et stressée. Je n’avais même plus envie de faire l’amour. D’autant plus qu’à la fin de la semaine, la location prenait fin et Marc, Corinne et Stéphanie allaient repartir sur Marseille. J’avais encore trois jours devant moi. Autant dire rien.
— ça ne va pas toi, me dit Corinne— non, sans blague ! dis-je irrité. — et qu’est-ce c’est qui ne va pas ? Je me doutai qu’elle connaissait la réponse, mais je lui expliquai mon malaise. — ma vie en fille va devoir s’arrêter et je ne veux pas. Je ne veux pas redevenir Laurent. Je veux continuer à maquiller, à mettre des jupes et des talons hauts. Et faire l’amour avec vous. Et ça, ça ne va pas être possible. Maman ne voudra jamais. — on peut lui parler. — elle ne voudra rien savoir. — profite de ces derniers instants. — oui mais je veux pas que ça s’arrête. Je ne suis plus Laurent. Je suis Hélène. Laurent n’existe plus. Il est mort. Et si je ne peux pas être Hélène alors je me jette dans la Garonne.— d’accord, dit Corinne après un moment. La violence de mes propos l’avait surprise. Elle se leva et entraîna Marc avec elle. Ils s’isolèrent dans leur chambre, fermèrent les volets et la fenêtre. « Ils vont faire l’amour », pensé-je.
Ils redescendirent presque une heure plus tard. Corinne prit le téléphone et je compris qu’elle appelait ma mère. Marc m’entraîna vers la rivière qui bordait le terrain. On parla de tout et de rien, de ce qui c’était passé, de ma vie en fille, de ce que je pensait faire dans un avenir proche et moins proche. Malgré cette conversation, mon malaise était de plus en plus palpable. Pour moi, c’était clair, soit ma vie continuait en fille, soit elle s’arrêtait. Il n’y avait pas d’autre solution, pas d’autre compromis. C’était tout ou rien.
Corinne nous retrouva à la rivière. On trempait nos pieds dans l’eau fraîche. — comment tu vois la suite ? me demande Corinne — en fille et pas autrement. — ça, j’avais bien compris me dit-elle. Mais qu’est-ce que tu vas faire ? Des études ? — je ne sais pas. Je suis inscrite à la fac de Bordeaux dans un DEUG de Maths. Mais je ne sais pas ce que je vais faire ensuite. A part prof … On resta silencieux.
Que faire ? Reprendre des études ? Oui mais pour quoi faire en suite ? Etre prof ne me branchait pas vraiment. Et puis mes parents n’avaient pas les moyens de me payer une école réputée.
— je pourrai aussi chercher un boulot que je pourrai faire en fille. Caissière par exemple ou vendeuse. — oui, c’est une solution. Mais tu vas pas faire fortune. — je m’en fous de la fortune. Je veux vivre en fille. — peut-être, mais les fringues, les chaussures et le maquillage, c’est pas gratuit. Tu veux que je te dise combien j’ai dépensé pour toi ?
Je baissai la tête, honteuse. Pendant ces quelques semaines, j’avais vécu un rêve éveillé mais je n’avais pas réalisé son prix. Pourtant, j’avais vu les tickets de carte bleue et un rapide calcul mental me donnait déjà un montant de plusieurs centaines de francs. — désolée, dis-je. J’avais oublié. Merci pour ce que vous avez fait. Pour ces jours en fille et aussi pour le séjour chez vous. Merci beaucoup. Déjà ça, c’est bien au-delà de ce que j’aurai pu imaginer dans mes rêves plus fous. — ce n’est rien ma chérie. Merci à toi pour le plaisir que tu nous a donné. Et ça, ça n’a pas de prix. — non, c’est moi qui vous remercie de m’avoir fait découvrir les plaisirs du sexe. J’ai une dette envers vous. — et sinon, si tu devais faire un métier de femme, qu’est-ce que tu ferais ?
En voila une question qu’elle est bonne ? cela fait un peu plus d’un mois que j’étais une fille, ou du moins je donnai l’illusion d’en être une. Mais je ne m’étais pas encore demandé quel métier je ferai si j’avais été une fille. — je ne sais pas moi. Ca rêve de quoi une fille ? Maitresse, infirmière, coiffeuse … — oui entre autre. Vétérinaire aussi. Esthéticienne, ça te dirai pas ? — euh oui pourquoi pas, dis-je sans conviction. Qu’à dis Maman ? — elle ne veut pas entendre parler de ta vie en fille. Et quand je lui ai dit que tu étais prête à te suicider, elle m’a répondu qu’elle te mettrait une trempe qui te passerai l’envie. — c’est mort quoi. — non, pas tout à fait. Esthéticienne, ça ne te tente pas ? — j’en sais rien. Ca fait quoi une esthéticienne ? A part des épilations ? — des soins du corps, des maquillages pour les mariages, … Et il n’y a que des filles. Et quelques hommes aussi.— et ça gagne bien sa vie ? — ça dépend si tu es employée ou propriétaire du salon— pourquoi tu me demandes si je veux être esthéticienne ? Corinne regarda Marc. Il lui fit un signe de tête en forme d’accord. — est-ce que ça te dirai de venir vivre avec nous à Marseille ? Je les regardai incrédules. — comme ça, continua Corinne, tu pourrais vivre en fille tout le temps. Et puis j’ai appelé mon esthéticienne à Plan de Cuques. Je lui ai expliqué la situation et elle est d’accord pour te prendre comme apprentie. Je n’en croyais pas mes oreilles. — c’est vrai ? dis-je Et mes parents.— ils sont d’accord. Bon, ta mère n’a pas sauté de joie au plafond. Mais elle a fini par accepter qu’on t’emmène avec nous. En fait elle n’a pas le choix car sinon, ça allait être la guerre entre vous deux. Qu’est-ce que tu en dis ? — je ne sais pas quoi dire justement. C’est merveilleux, soufflé-je après un moment de silence.
Je me mis à pleurer. De joie parce que j’allais vivre ma vie, celle que j’avais toujours voulue au plus profond de moi. J’étais née fille dans un corps de garçon et mes nouveaux parents d’adoption allaient m’aider à corriger l’erreur de la nature. Mais aussi de tristesse car je perdais ma famille.— allez, ce n’est rien, dans quelques mois ça ira mieux, me dit Corinne en me prenant dans ses bras. Cette fois, j’éclatais en sanglots, libérant toute la tension et le stress accumulés durant ces derniers jours. J’étais enfin libre de de vivre ma vie au grand jour.
15-La seule qui ne voyait pas cet arrangement d’un bon œil était Stéphanie. Jusqu’à présent, elle ne m’aimait pas beaucoup et m’ignorait. Mais dès qu’elle apprit que je faisait partie du voyage, elle devint carrément hostile. Elle reprocha à ses parents d’avoir prit cette décision sans lui demandé son avis. Certes, quelle que fut sa réponse ça n’aurait rien changé, mais la mettre devant le fait accompli la révoltait. A quatorze ans, on se croit déjà maître du monde et on a déjà un avis sur tout. Surtout des avis.
Ma mère déposa dans la boite aux lettres mes affaires personnelles, soit ma carte d’identité et mon carnet de santé. Mes vêtements ? Je n’en avait plus besoin. Quant au reste, je ne possédai pas vraiment grand-chose qui m’était propre. J’aurai voulu la voir avant de partir. Mais pour eux je n’’existait déjà plus.
Corinne acheta un sac pour mettre ma garde-robe de fille et nous primes la route vers Marseille. Vers ma nouvelle vie. La maison était de plain-pied avec une grande terrasse, mais nettement plus petite que la maison de vacances. Ce qui devait être la chambre d’ami, devint ma chambre. On s’organisa de telle façon que Stéphanie, en compensation eut la plus grande chambre. Ce qui nous arrangeait, dans un sens car les deux chambres restantes étaient mitoyennes.Pendant le trajet, Corinne me demande de changer mon prénom. Même si elle aimait bien Hélène, elle me convainquit assez facilement que Laurence serait plus judicieux. En effet, il n’y avait pas grande différence entre Laurent et Laurence et la confusion était facile et pardonnable.
Marc reprit le travail dès le lundi. Corinne s’occupa de la rentrée en seconde de Stéphanie. Quant à moi, je fis connaissance de Joëlle, l’esthéticienne qui allait me former à son métier. Ma patronne.Joëlle était une jolie femme, rousse ou du moins teinte en rousse, à peine plus grande que Corinne et avec juste assez de rondeur pour la rendre plus que désirable. Elle me déshabilla du regard de la tête au pieds, esquissant un sourire en voyant mes talons hauts, mais me félicita pour mon maquillage qui était très bien fait, même si on pouvait faire mieux.
Comme on était lundi, le salon était fermé et elle passa la journée à me donner ma première leçon. En fait, dans un premier temps j’allai être son employée de maison chargé du ménage du salon, de la lessive et du rangement, de l’accueil des clientes et de la prise des rendez-vous. En attendant mon inscription au CAP d’esthéticienne. Cette première journée fut épuisante. Et je compris rapidement que les talons hauts n’étaient pas une bonne idée. Je compris le sourire de Joëlle du matin. Le lendemain, je chaussai mes sandales à talons compensées, qui s’avérèrent être très confortable.
Joëlle me montra comment préparer les clientes. Au fil des jours, Joëlle devint une patronne très stricte et qui n’aimait pas répéter deux fois les mêmes choses. Après quelques remontées de bretelles bien senties, je filai dans le droit chemin. Cette sévérité n’avait aucun rapport avec mon état de travesti. Joëlle fit le dossier d’inscription dans le centre technique pour mon CAP.
Le lundi suivant, je suivis Corinne chez le médecin. Elle expliqua sans détour ce qu’elle voulait : commencer un traitement hormonal pour achever ma féminisation. L’entretien fut bref car il nous envoya chez un endocrinologue avec qui il négocia un rendez dans l’heure qui suivit. Quelques jours plus tard, je pris mon premier comprimé d’hormones. Quelques temps plus tard encore, Marc et Corinne me remirent ma nouvelle carte d’identité et je fus très surprise de voir qu’elle était établie au nom de Laurence, Hélène D. Je n’ai jamais su comment elle avait pu faire un tel tour de force car d’après le peu que j’avais pu lire, les transsexuels devaient se livrer à un vrai parcours du combattants pour être reconnus par l’administration. Car j’étais aussi passé du statut de travesti à celui de transsexuel.
Les débuts au centre techniques furent assez difficiles. Dès mon inscription, je révélai ma vraie nature, aussi bien au directeur, qu’aux enseignants et bien sur à mes camarades, toutes des filles. Pendant quelques semaines, je subis en silence les railleries et les moqueries mais petit à petit, je devins une sorte de mascotte. Et mon cote masculin que les hormones n’avaient pas encore totalement effacé fit de moi le cobaye tout désigné pour les cours d’épilation.
Stéphanie était pensionnaire au lycée, la meilleure solution pour éviter la guerre entre nous. Ce qui nous laissait les coudées libre pour faire l’amour tous les trois, soit ensemble, souvent avec l’un ou l’autre. Mais jamais je ne demandai de faire l’amour. J’attendais patiemment que Corinne ou Marc vienne me rejoindre dans la chambre. On dormait avec l’un ou l’autre à tour de rôle. Je fis la rencontre de personnes plus ou moins hauts placées au cours de soirées qui parfois viraient au libertinage débridés. Pour la première fois, je donnais du plaisir à d’autres personnes que mes parents adoptifs. Généralement des hommes et plus rarement des femmes.
Après quelques unes de ces soirées débridées, je demandai à Marc et Corinne qui étaient les personnes qui nous invitaient. — des notables, comme on dit, me répondit Marc. Des avocats, des politiques, des francs-maçons aussi. Des gens qui ont le bras long. Maintenant tu sais comment tu as pu devenir officiellement femme aussi vite. — et je suppose que je suis en train de payer ce … service. — tu suppose bien. Choquée ?— non. Je suis gagnante sur tout les tableaux. Je suis une femme aux yeux de la loi et je prends du plaisir. — comment tu as connu tout ce petit monde ? demandé-je.— c’est une longue histoire, répondit Marc.
Il ne me l’a jamais racontée. Mais j’ai gardé précieusement contact avec toutes ces personnes et j’avoue que ça m’a bien aidé jusqu’à présent.
16-Je passai mon CAP haut la main et je continuai sur un BTS. D’apprentie, j’étais devenue l’employée de Joëlle. On déménagea le salon dans un local plus grand et notre clientèle doubla. De ma famille je n’avais de rares contacts qu’avec mes frères qui eux aussi étaient entrés dans la vie active. Pour expliquer mon absence, ma mère avait raconté à qui voulait bien l’entendre que j’était parti en Afrique pour une mission humanitaire. Personne n’était dupe et tous savaient que je vivais en fille. Malgré tout, j’écrivais régulièrement à ma mère, trois ou quatre fois dans l’année. Je lui racontai ma vie, mes réussites, mes échecs, mes joies, mes peines. J’y joignais quelques photos de moi. Mais je ne lui disais rien du lien particulier qui m’unissait à mes parents adoptifs. Si j’étais presque sure que mes lettres arrivaient à destination, je ne savais pas si ma mère les ouvraient et encore moins si elle les lisait.
J’eus aussi quelques aventures avec mes camarades de promo, souvent motivées par une certaine curiosité. La plus longue aventure dura quelques mois. Elle avait pourtant mal commencée. Sophie et moi étions en concurrence pour tout, et surtout le titre de major de promo. Tous les coups étaient permis pour déstabiliser l’autre. Les ateliers pratiques étaient notre terrain de jeu favori. Sophie avait lancé les hostilités par une épilation de mon maillot plutôt sportive à laquelle je répliquai par des caresses discrètes sur son minou, caresses qui la firent mouiller et qui me valurent un zéro pointé. « on ne fricote pas avec les clientes » avait commenté la prof. La guerre ouverte s’était peu à peu transformé en taquineries qui nous amenèrent dans le même lit. Sophie aimait bien ma façon de lui faire l’amour, plus centré surtout sur les caresses et les léchouilles que la pénétration. Mais si elle m’aimait beaucoup, elle préférait quand même les hommes, les vrais. On resta très bon amis et on continue toujours de se voir régulièrement. Corinne et Marc n’étaient pas jaloux, au contraire. Mais ils continuaient de me rendre visite dans ma chambre.
Cela faisait presque dix ans que je travaillais pour Joëlle. Un jour, elle me fit une proposition étonnante. Elle me demanda d’être son associée dans l’affaire en achetant une part de son fond de commerce. Je fus très flattée d’autant d’intérêt, moi simple employée qui gagnait à peine plus que le minimum syndical. Cela dit, logeant chez Marc et Corinne, j’avais peu de frais et j’avais pu faire quelques économies. J’en parlais à mes parents adoptifs qui me dirent de foncer. Ils voulurent même me prêter de l’argent, ce que je refusai catégoriquement. J’étais logée, nourrie et blanchie, je ne voulais pas en plus qu’ils me donnent des sous. D’autant plus que ça pouvait léser Stéphanie, et je ne voulais pas remettre de l’huile sur un feu loin d’être éteint.
Ainsi, à presque trente ans je devins copropriétaire de mon salon. Les clientes de tous âges défilaient ; certaines, très peu en fait, connaissaient ma vraie nature. Mais les hormones et les implants mammaires que j’avais depuis quelques années, avaient fait de moi une vraie femme. Il ne subsistait juste mon service trois pièces que je tenais à garder. Même si je préférai de loin les femmes, caresser et lécher leur sexe, j’aimais bien aussi les pénétrer.
Un jour, une nouvelle cliente se présenta. Blonde aux yeux bleus, à peu près mon âge, elle souhaitait un maquillage pour un mariage. Pas le sien, elle était seulement la témoin de la mariée. Je la pris dans un salon et après un entretien, je lui fit un maquillage qui pourrait convenir à la tenue qu’elle porterait. On discuta beaucoup, de son compagnon, de ses gouts, du mariage, le sien n’étant pas encore d’actualité. Marie quitta le salon satisfaite. Je fus étonnée de la revoir le lendemain pour la même raison. Elle voulait essayer autre chose. Encore une fois, on parla beaucoup, se trouvant pas mal de points communs. En partant, elle prit rendez-vous le jour suivant pour une épilation, jambes et maillot. Je la reçut en fin d’après-midi. Je m’occupai de ses jambes à peine velue et de son maillot presque nickel. Mais je remarquai l’auréole sur son string. Soit elle avait fait pipi à la culotte, soit, elle mouillait. Ce qui me fit sourire intérieurement. Elle était la dernière cliente. Joëlle était à la caisse et clôturait la journée. — dites-moi, Laurence, vous accepteriez de prendre une verre avec moi ? — euh oui si vous voulez, répondis-je, surprise par une telle proposition. Quand ? — maintenant, me répondit-elle en me regardant dans les yeux. — dans une heure plutôt, je dois ranger le salon et faire un peu de ménage. — vas-y, me dit Joëlle, je m’en occupe. — mais … — vas-y je te dis. Je me rendis au vestiaire et quittai ma blouse blanche sous laquelle j’étais quasiment nue. Bien que climatisé, on avait vite chaud si on gardait ses vêtements. Et autre avantage, j’étais plus libre de mes mouvements.
Marie m’entraîna vers la brasserie et on s’installa en terrasse. On commanda des jus de fruits. Discussions à bâtons rompues, jus de fruits, dîner, café, after. Sans qu’on s’en rende compte, la nuit était tombée et un sms sur le téléphone de Marie nous ramena à la réalité. C’était son compagnon, qui s’inquiétait de son absence. On se quitta un peu éméchée. Elle me fit la bise mais elle me tenait d’une façon bizarre, comme si elle voulait m’embrasser. Je n’y fit pas plus cas, mettant mon impression sur le compte de l’alcool. Le week-end passa, la semaine aussi, jusqu’au samedi matin, où Marie vint me voir pour que je la maquille pour le mariage. — à bientôt, me dit-elle en partant. — bonne journée, amusez-vous bien. — bof me répondit-elle en haussant les épaules.
17-Je revoyais régulièrement Marie au salon. Trop régulièrement. On repassa une soirée à la brasserie mais cette fois, elle ignora le SMS de son petit ami. — il va être temps d’y aller, dis-je. — non, j’ai pas envie. Reste encore un peu. — et ton copain. Elle resta silencieuse un moment. — je n’ai jamais été attirée par les femmes, me dit-elle doucement, mais toi c’est différent. Je crois que je suis amoureuse de toi. Je tombai des nues. — mais ton copain ?— en fait, depuis que je t’ai rencontré, ça ne va plus entre nous. Il se doute que j’ai quelqu’un d’autre mais il ne sais pas qui. — il ne faut pas, dis-je troublé autant par la déclaration de Marie que par le fait d’être un peu une briseuse de ménage. — je t’aime Laurence. Je ne pense qu’à toi, et t’imagines pas combien je me retiens de ne pas venir te voir tous les jours. Je te plais ? — bien sur que tu me plais, c’est pas la question. Mais j’ai peur de ne pas être la personne qui te convienne. — comment peux-tu savoir ce qui me convient ou pas, me dit-elle avec colère.— désolée, ce n’est pas ce que je voulais dire. Si tu n’es pas attirée par les femmes, qui te dit que tu ne seras pas déçue et que tu ne regretteras pas ton ami ? Et puis, je suis un peu spéciale. — je n’en sais rien. Mais François et moi c’est fini. Ou du moins ça ne va plus durer longtemps. — il y a longtemps que vous êtes ensemble ? — cinq ans. — et tu veux tout foutre en l’air pour une passade ? — ce n’est pas une passade. Plus on parle, et plus je tiens à toi. Et qu’est-ce que tu as de spécial ? — viens, on va marcher.
Je payai l’addition et on quitta le restaurant. On marcha dans les rues, sans but précis. Marie me tenait le bras, sa tête contre mon épaule. Le claquement de nos talons brisait le silence nocturne.— alors, tu ne m’as pas répondu. — je ne suis pas tout à fait une vraie femme, dis-je sans ambages. Je suis un transsexuel. Marie éclata de rire. — je m’en fous. Je t’aime telle que tu es. Tu es opérée ou tu as … — j’ai. — finalement, c’est plutôt bien que tu aies gardé cette partie. Bon j’aurai appris à faire l’amour entre femmes, mais j’aime bien qu’on me pénètre.
Je passai mon bras autour de ses épaules. — on va chez toi ? — je voudrais bien, mais j’habite chez mes parents adoptifs. Je réfléchis un moment. Marie était dépitée. — ok viens. On fera doucement.
Corinne était devant la télé. Je lui présentai Marie qu’elle accueillit chaleureusement. Puis nous allâmes nous coucher. Elle découvrit mon étrange anatomie ; une vraie poitrine de femme (quatre-vingt dix C) et un sexe d’homme (moyen). On ne fit pas l’amour, juste des caresses et des baisers. Le lendemain, je lui prêtai une de mes culottes. On se revit le soir même. Elle avait officiellement rompu avec son copain qui restait effondré par soudaineté de la nouvelle. Elle vint avec quelques affaire personnelles et avec l’accord de Marc et Corinne, partagea ma chambre, le temps de nous trouver un appartement. Bien sur, je racontai ma liaison avec Marc et Corinne. Et ce fut l’occasion pour les deux femmes de s’essayer aux plaisirs saphiques. Même si Corinne avaient déjà eu plusieurs expériences lesbiennes.De l’avis de Corinne, faire l’amour avec une femme, c’était comme la sodomie, il fallait du temps pour apprécier. Avis partagé par Marie.
Nous aménageâmes dans un deux pièces trois semaines plus tard. Bien que notre nid soit à peine à quelques rues de Marc et Corinne, ce fut un déchirement de les quitter après tant d’années passées ensemble. Mais la proximité de nos domiciles fit qu’on se voyait très souvent et baisait presqu’autant.
Voila, J’ai passé la quarantaine. Cela fait vingt-cinq ans que Laurence existe et elle plus heureuse que jamais. J’ai racheté la part de Joëlle et je suis propriétaire du salon. J’ai deux employées à temps plein et je forme des apprenties. Marie et moi sommes amoureuses comme au premier jour et on va bientôt fêter nos quinze ans de vie commune. Mais nous avons décidé de ne pas avoir d’enfant. Corinne et Marc sont à la retraite et ont levé le pied que le plan sexuel. Mais Marc reste encore vigoureux pour un presque septantenaire. Je pense avoir bien réussie ma vie. Enfin presque. Dommage que mes parents n’aient jamais acceptés ce que je suis devenue.
Ce matin le facteur est passé. Ma mère m’a écrit.
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