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De Corps et d'Âme

Chapitre 6

Erotique
Sandrine voulut en savoir davantage. Dans la soirée, elle vint chez son amie et dormit chez elle. Ensemble, elles parcoururent différents ouvrages et agrémentèrent le tout par des recherches Internet. L’intéressée trouvait de moins en moins de mots pour décrire son expérience. Les impressions avaient été mélangées, un peu comme lorsqu’on est sous l’emprise d’une drogue et que rien n’est clair. Du reste, c’est ce qui apparaissait dans leurs lectures. Ces rapports révélaient l’essence de l’âme du défunt, et des attitudes auxquelles on ne s’attendait pas. Il y avait effectivement eu chez Amaury une sorte de violence qui l’avait beaucoup surprise. Pourtant, le sexe entre eux deux avait toujours été cru et sans tabou. Mais quelle que soit la pratique, elle s’était toujours donnée avec douceur. 
Cette façon si délicieuse que son homme avait de lui écarter les fesses pour frotter longuement son pénis contre l’anus avant de la sodomiser. Ces doigts passés sur le clitoris pendant qu’il lui faisait l’amour. Ces tendres caresses données sur la chevelure de sa belle lorsqu’il éjaculait dans sa bouche, puis ces divines pressions des mains sur ses épaules lorsqu’elle déglutissait après avoir conservé sa semence une poignée de secondes. Tout ceci, chez lui, elle ne l’avait pas retrouvé en cet ultime échange. Certes, il eut été impossible que tout soit similaire. Il aurait cependant pu reproduire la symbolique de leurs gestes habituels. Malgré cela, Sandrine ne regrettait rien. Oh que non, et elle aurait tout donné pour avoir le loisir de le revivre, ne serait-ce qu’une heure supplémentaire. Par ces actes, il avait certainement transmis toute l’affection étouffée en son âme. Comme s’il avait voulu lui envoyer l’énergie des milliers de nuits futures où ils auraient fait l’amour s’il avait survécu. Comme si Dieu en personne l’avait prévenu que ce serait la toute dernière fois.Nous étions deux jours plus tard, au petit matin. Sandrine, pas réveillée depuis bien longtemps, était encore au lit et avait décidé de s’installer un vrai plateau de petit-déjeuner. Quel que soit son malheur la vie continuait, et elle devait se reconstruire pas à pas. Ça pouvait bien passer par quelques tartines beurrées et un bon café, après quoi elle irait faire un tour et réorganiserait ses heures de fac.Son expérience extrasensorielle de la veille lui avait fait un bien fou. Elle avait l’impression d’avoir rêvé, semblait métamorphosée. La douleur était toujours présente, mais elle sentait qu’elle pourrait désormais la gérer. Surtout, elle était bourrée d’énergie et d’envie de vivre. Non, elle ne raterait pas son année. D’ailleurs, elle avait déjà des projets pour cet été, ainsi que pour la rentrée.Le téléphone sonna...

— Sandrine ! Tu es où là ?C’était Vanessa. Sa voix tremblait.— Là je suis chez moi. Tout va bien ?
— Écoute. Quoi que tu sois en train de faire, arrête et pose-toi.— Je suis assise dans mon lit. Qu’est-ce qui se passe ?
— La police a essayé de te joindre, apparemment tu leur avais pas donné ton numéro de mobile. Tu n’as pas eu d’appel sur ton fixe ?— J’ai dû oublier de le rebrancher, qu’est-ce qu’ils pourraient me dire de si important ?Vanessa restait silencieuse, hésitant à poursuivre.— Je t’écoute ?
— Je réfléchis à la façon de te le dire. Que tu nous fasses pas une syncope. Une info complètement... déroutante vient de sortir. Il y a une mauvaise nouvelle, et une très, très bonne, une fabuleuse nouvelle.— Putain mais parle, vas-y !Malgré les recommandations de Vanessa, la jeune fille s’était levée. Le plateau était à terre.— Marco a toujours été un grand frileux. Amaury beaucoup moins. Dans la tempête, Amaury lui a prêté la veste qu’il avait sous son manteau. Ils ont tenté de redescendre, ils ont chuté comme tu le sais. Seulement, celui qui a fait la chute en piqué, c’est Marco. Ce qui est la mauvaise nouvelle. Ils ont retrouvé Marco en bas, défiguré, impossible à reconnaître. Avec dans la veste les papiers d’identité de ton copain.De nouveau, elle fit silence. Ce fut Sandrine qui le rompit.
— T’es quand même pas en train de me dire...— Celui qui est retombé sur la corniche, c’est Amaury. Il est en vie. — Non c’est impossible. Ils auraient fait le rapprochement avec la photo sur la carte d’identité. Je peux pas croire un truc pareil.
– Ce sont deux équipes différentes qui s’en sont occupées. Cette nuit-là ils ont eu des tas d’autres sauvetages à faire, et aussi des dégâts sur les routes, des inondations... ils ont paré au plus urgent sans tout coordonner.
– Co... comment... comment être sûr ?– J’ai passé des coups de fils, tout le monde confirme. Ce serait indécent pour te dire que c’est une bonne nouvelle : Marco est mort. Sa mère le pensait vivant, elle est effondrée. Mais Amaury est bien en vie, je peux te l’assurer à cent pour cent. J’ai eu sa famille au téléphone il y a à peine un quart d’heure. Son frère va passer te voir dans la matinée. Les billets de train sont déjà imprimés. On part dans l’après-midi.
Sandrine mit un long moment avant d’intégrer l’information. Elle manqua de faire un malaise... Oui bien sûr, c’était indécent par rapport à la famille de Marco. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Entre l’annonce erronée du décès et cet instant, elle avait vécu davantage de charge émotive que dans toute une existence. Elle dut prendre des calmants. Vanessa vint la voir peu avant l’arrivée du frère d’Amaury. La jeune fille préféra ne pas encore laisser éclater sa joie. Ce serait pour quand elle serait totalement certaine. Lorsqu’elle aurait la preuve sous ses yeux, lorsqu’elle serait en la compagnie de son cher Amaury.Ce n’est qu’une fois dans le train que son bonheur fut terni d’effroi. Elle invita Vanessa au wagon–bar pour se confier à elle. Cette dernière avait déjà deviné la raison.
– C’était donc une illusion ? J’ai eu l’impression de vivre une expérience sexuelle avec une âme défunte alors que tout était dans ma tête ?– J’adorerais te dire que oui.– Tu penses à une possession démoniaque ?– Non.
– Comment tu peux être aussi sûre que j’ai bien eu affaire à un esprit ?– J’ai beaucoup étudié le sujet, et mené nombre de séances. Je sais reconnaître la présence d’un esprit. Je jouerais ma vie là-dessus, il y en avait bien un.– J’ai baisé avec une autre âme ? Une âme qui s’est jouée de moi ? Qui s’est faite passer pour mon conjoint ?
– Amaury étant vivant, c’est la seule alternative possible.
– Qui ?
– Je ne sais pas.– Je ne te crois pas.Vanessa n’avait jamais su mentir. L’étudiante décela immédiatement le trouble dans sa voix. Elle ne voulait pas lui dire. Cette simple hésitation lui fit comprendre.– Oh non. C’est pas vrai, pas lui.– Je n’ai pas dit que...– Tu l’as pensé. Tu le sais.– Simple supposition.– Qui ça aurait pu être d’autre ? Une âme, passée de vie à trépas il y a peu. Qui me connaissait, qui me désirait. C’est la seule et unique personne possible. Non ?
–...– Vanessa, réponds-moi ! Sois sincère.
– Oui ma puce. Effectivement, je ne vois personne d’autre.Elles n’en parlèrent plus. Pour tout dire, elles n’abordèrent même plus quelque sujet ésotérique que ce soit, pour les années à venir. Sandrine alla s’isoler dans un autre wagon. Elle avait besoin d’y songer, d’avoir l’esprit clair en arrivant.Il aura fallu que tu meures pour que tu puisses m’avoir, se dit-elle en pensant à Marco. C’est dire à quel point le désir n’était pas réciproque... Pire encore, tu m’as manipulé. Tu as profité de ma faiblesse, de ma tristesse, pour te faire passer pour l’âme de celui que j’aime. Et quand je t’ai donné accès à mon corps, tu t’es jeté dessus pour me faire mouiller, jouir, gémir de plaisir. Tu m’as pénétré partout où tu le pouvais, en des endroits où Amaury lui-même ne pourra jamais se rendre. Marco... Salopard tu étais, salopard tu resteras. Ce que l’on est de son vivant, il faut croire qu’on le reste une fois décédé. Tout du moins pour les crapules dans ton genre.
Puis, elle s’interrogea sur elle-même. Avait-elle été infidèle? S’était-elle conduite comme la dernière des petites putes ? Les orgasmes ressentis avaient été les plus improbables qu’elle connaîtrait jamais. Jamais plus elle n’en vivrait de tels. Elle s’était soumise pour lui, s’était laissée faire, avait participé, en avait redemandé. Bien sûr, elle ne pouvait se reprocher quoi que ce soit. Si la justice s’en prenait aux fantômes, on aurait classé cela dans la catégorie « viol par surprise ». C’est le terme dont un juge aurait usé si Marco était parvenu à la pénétrer de son vivant en se faisant passer pour un autre. Le mot « viol » lui faisait horreur, et pourtant la rassurait, l’idée d’un non-consentement restant préférable à ses yeux. Seulement, comment parler de viol alors qu’elle avait adoré, et que tout en son attitude avait supplié Marco de poursuivre ? Malgré son ravissement, Sandrine était morte de rage.Cette colère s’estompa au fur et à mesure du trajet : l’air devenait vif, des montagnes apparaissaient à la fenêtre. C’est là qu’elle prit enfin pleinement conscience qu’elle reverrait son amour. Et ce serait désormais dans moins d’une heure. Elle ne rêvait pas, non. C’était bien la réalité. Elle vivrait encore mille aventures avec son conjoint, peut-être bien jusqu’au restant de ses jours. Quant à ce secret inavouable, il resterait pour toujours entre Sandrine, Vanessa, et ce sombre ami d’enfance.La jeune fille avait envie de son compagnon. Ce serait la meilleure façon de célébrer leurs retrouvailles, par cette ode à la vie qu’eux deux aimaient tant. Dès ce soir, le pénis d’Amaury serait dans sa bouche. Elle le sucerait avec passion, lui goberait les testicules puis le ferait venir au fond de sa gorge, avalant chaque gorgée de sperme comme on boirait le Saint Graal. Elle se voyait déjà aussi grimper sur lui, après un temps de repos, pour enfoncer tout entier sa verge en son vagin. Elle ne le chevaucherait sans doute pas délicatement, ses pulsions ne le lui permettraient pas. Elle remuerait le bassin avec fougue, lui faisant visiter son corps, tantôt par le sexe, tantôt par l’anus. Elle se donnerait à lui toute entière jusqu’au petit matin, jusqu’à lui faire expulser sa toute dernière goutte de semence. En elle, ce ne serait plus une force invisible : ce serait son membre, le sien, tout en chair et rien d’autre. Elle serait toute à lui. De corps et d’âme.
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