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Le coup de folie

Chapitre 6

Le tournant

Hétéro
En ce dimanche matin de deuxième moitié de printemps, qui s’annonce beau si j’en crois la luminosité qui baigne notre chambre malgré les volets sont clos, je suis allongée nue sur le côté tout contre Lucas, ma tête sur son épaule, ma jambe gauche repliée sur les siennes. Étendu sur le dos en travers du lit qui a pris des allures de champ de bataille, lui regarde le plafond d’un air pensif, une main en soutien sous sa nuque. Je joue machinalement avec les poils de sa poitrine pendant qu’il me caresse délicatement le creux des reins de son autre main. Nous reprenons tranquillement notre souffle alors que nous venons de faire l’amour, comme quasiment tous les jours depuis six mois maintenant.
Enfin, pour être tout à fait précise, nous ne faisons pas l’amour à chaque fois. Parfois, nous baisons, dans ce qui tient plus d’une joute corporelle furieuse dans laquelle chacun cherche son plaisir de manière un peu égoïste que de tendres ébats. C’était d’ailleurs le cas aujourd’hui. Et cette fois Lucas est plutôt le vainqueur d’un combat dont je ressors un peu frustrée, n’ayant connu qu’un petit orgasme, que j’ai dû arracher en me stimulant vigoureusement le clitoris après avoir rendu les armes, alors qu’il avait joui dans mon cul et qu’il débandait lentement en moi, affalé sur mon dos.
Nos rapports intimes sont désormais variés, intenses, passionnés. Chaque pièce de notre appartement a été témoin de nos galipettes à de nombreuses reprises. Nous ne nous interdisons plus aucune pratique. Ou plutôt devrais-je dire, JE ne nous interdis… Oubliés les principes, évanouis les blocages, je me laisse aller corps et âme à nos pulsions respectives. Et Lucas aussi !
Nos étreintes amoureuses, au cours desquelles chacun recherche en priorité le plaisir de l’autre, s’en trouvent transcendées. Mais il peut aussi me baiser quand et comme il veut, sans se préoccuper le moins du monde de mon plaisir et je peux en faire de même en profitant de son exceptionnelle capacité à répondre au quart de tour à mes sollicitations. Je le suce sur simple demande tout comme il me lèche quand j’en exprime le désir. Il a libre accès à mon cul et il ne me refuse pas une feuille de rose en me branlant quand j’en émets le souhait, caresse dont je le gratifie d’ailleurs aussi bien volontiers…
Nous avons également élargi le cadre de nos terrains de jeux : quickie contre un arbre dans la nature au détour d’une promenade, pipe rapide dans les toilettes d’un restaurant, branlette discrète dans le TGV en profitant de l’absence de caméras dans ces trains… Nous avons pu vérifier que le risque d’être surpris accroît l’excitation et procure une forme de plaisir impossible à connaître dans un cadre intime.
Nous nous sommes progressivement équipés de tout un attirail pour accompagner notre évolution et pimenter un peu nos ébats. De classiques plugs et godes de diverses tailles ainsi que quelques objets vibrants pour commencer. Puis un gode ceinture pour que Lucas (et moi !) puisse expérimenter de nouvelles sensations. Et plus récemment quelques objets plus spécialisés pour explorer la voie des relations plus… épicées : menottes, liens divers, baillons, pinces à seins…
Car qui l’eût cru ? Le jour où Lucas m’a saisie et a lancé, à bout, qu’il allait « me coller une bonne fessée pour me calmer » après que je lui ai pris la tête un long moment pour une broutille, je me suis laissé faire. Un peu de mauvaise grâce tout de même cette première fois, compte tenu de principes féministes toujours présents, même s’ils en ont pris un sacré coup et s’estompent de plus en plus, mais emplie de curiosité.
Un peu hésitant, il n’a pas eu à batailler pour m’installer sur ses genoux, ce qui l’a convaincu de mon consentement et lui a donné de l’assurance. Il a alors relevé ma courte robe et baissé ma culotte à mi-cuisse. J’ai subi le « châtiment » dans un mélange de honte, de révolte, de douleur supportable… et de plaisir. Car il a su faire preuve de retenue et d’une certaine dextérité pour cette première, au point que je me suis demandée s’il n’avait pas déjà pratiqué avec ses conquêtes précédentes. La tige rigide qui s’écrasait contre mon ventre me confirmait l’excitation que lui procurait cette situation inédite… pour moi en tout cas.
Et quand il m’a prise en levrette après cette séquence, mes sensations ont été décuplées par la chaleur que je ressentais dans toute la région, à un tel point que j’ai joui très vite, sans même avoir eu à chercher le concours de mon clitoris.
À partir de ce jour, la fessée conjugale est entrée dans nos pratiques courantes et je suis très à l’aise quand Lucas se transforme en amant dominateur et exigeant au hasard de nos jeux SM, qui ont bien vite débuté après cette « séquence apéritive ». J’aime lâcher prise et m’abandonner à son imagination débridée et à ses fantaisies. Et même si nous inversons les rôles de temps à autre dans le cadre de notre exploration des plaisirs à deux, cela devient de plus en plus rare car ce n’est finalement la position favorite ni de l’un ni de l’autre.
Alors que nous savourons ces instants d’intimité et de bien-être, les images de cette fameuse soirée commencent à défiler devant mes yeux malgré mes efforts pour les refouler.
Dans un premier temps, j’ai tenté d’oublier cette partouze ou au moins de l’enfouir au plus profond de mon subconscient. Mais après quelques semaines, au fur et à mesure de notre évolution, ce souvenir est remonté peu à peu à la surface, jusqu’à devenir obsédant.
Parfois, quand nous faisons l’amour de manière trop sage, des flashs me reviennent et je les utilise pour accroître mon excitation. Il m’arrive même de les convoquer pour me stimuler encore plus… Je fantasme sur le fait d’être prise en sandwich par deux membres puissants, de sucer une bite pendant qu’on m’encule sans ménagement ou encore de me laisser aller à un soixante-neuf fougueux avec une partenaire pendant qu’une énorme queue me baise sans ménagement.

Toutes ces visions accélèrent et amplifient mes orgasmes, ce qui suscite en moi une grande inquiétude et de nombreuses interrogations. Je ne m’en suis jamais ouverte à Lucas, persuadée qu’il veut lui aussi oublier cet épisode. Jusqu’à aujourd’hui.
Alors que nous sommes toujours tendrement enlacés, Lucas m’interpelle, comme s’il avait lu dans mes pensées :
— Il t’arrive de repenser à cette soirée ?
Inutile de demander plus de précisions, nous savons tous deux de quoi il est question. Je tente d’éluder la question :
— Tu sais, je n’ai pas vraiment envie d’en parler.— C’est justement pour ça qu’il faut en parler. Il est temps je pense.
Je sens les battements de mon cœur s’accélérer. Que répondre ? Mentir ou avouer une vérité avec des conséquences imprévisibles ? Je tente à nouveau d’esquiver en restant évasive :
— Oui, ça m’arrive de temps en temps, mais j’essaie d’oublier.— Et ?
Lucas a l’air déterminé à me faire parler. A-t-il deviné mes interrogations, mon malaise croissant, mon conflit intérieur qui devient de plus en plus aigu ? Les manœuvres d’évitement ayant échoué, je tente une pirouette :
— La nouvelle Chloé voit ça d’un œil extérieur, différent, comme s’il s’agissait d’une autre personne.— Et ?
Tant pis, je décide de passer aux aveux. Advienne que pourra… D’une voix à peine audible, je poursuis :
— Ça l’excite.
Lucas reste silencieux quelques instants mais son début d’érection parle pour lui. Je sens sa respiration s’accélérer, son cœur s’emballer contre ma poitrine. J’attends sa réaction, tétanisée.
— Moi aussi j’y pense souvent.— Et ?— Et ça m’excite aussi.
Je ne sais pas si cette révélation me soulage plus qu’elle ne m’inquiète. En tout cas elle me surprend. Sans prendre plus de précautions oratoires, Lucas enchaîne sans détours.
— Je crois que j’aimerais que nous tentions une expérience à plusieurs.
Je me redresse vivement en prenant appui sur mon coude. J’ai le temps de noter que Lucas bande maintenant comme un cerf. Je plante mes yeux dans les siens et lui demande :
— Tu es sérieux ?— Oui. Ça ne t’a jamais effleuré l’esprit ?
Je reprends position sur son épaule, le regard perdu dans le vide, le cerveau en ébullition. Ma main se saisit machinalement de sa bite tendue à mort et la caresse doucement, comme pour lui montrer que j’ai compris qu’il était sérieux et que je ne lui en voulais pas… et le préparer à ma réponse.
— Si.— Et ?— D’un côté, je crois que j’aimerais bien mais, de l’autre, cela me fait peur pour l’avenir de notre couple.
Sans attendre sa réponse, j’enjambe vivement Lucas, m’empale sur son membre par la voie la plus naturelle cette fois et commence à m’activer en me caressant le clitoris. Yeux fermés, boîte à fantasmes grande ouverte et toutes précautions dynamitées par l’excitation, je poursuis :
— Tu vois, là à cet instant, j’aimerais avoir une bonne grosse bite dans le cul et une autre dans la bouche.
Je prends immédiatement conscience de ce que je viens de dire, horrifiée. Trop tard pour faire marche arrière d’autant que simultanément, stimulée par cette vision, je pars dans un nouvel orgasme, beaucoup plus intense que celui que j’avais connu il y a à peine plus d’un quart d’heure. Je suis bien vite suivie par un Lucas, qui a probablement visualisé la scène lui aussi.

Un peu honteuse de cet aveu obscène, je me laisse glisser sur le côté pour reprendre ma position initiale et j’attends le verdict.
— Ça te fait de l’effet, on dirait…
Je ne réponds rien. Lucas poursuit après quelques secondes d’hésitation :
— Moi aussi ça me fait de l’effet comme tu as pu le constater. J’y pense souvent depuis quelques temps, figure-toi.
Après une pause, il ajoute :
— Et j’aimerais bien tenter le coup une fois, pour voir.
J’essaie de rester stoïque mais les pensées les plus contradictoires se bousculent en désordre dans ma tête. Que répondre ? Que je suis partante, ce qui est vrai ? Que je crains qu’on ouvre la boite de Pandore, ce qui est vrai aussi ? La réponse m’échappe totalement :
— Je te suivrai si tu te décides.
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