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Coups fourrés pour l'élection du BDE

Chapitre 3

Une soirée en boite

Trash
Résumé : Pour combattre le sexisme rampant ayant cours à l’HEBAM (une grande école de commerce) Estelle et ses amies ont décidé de se présenter à l’élection du Bureau des élèves (BDE). Parmi les membres de la liste, on trouve notamment Valérie et Amandine qui ont une relation lesbienne. Plus tard, alors qu’Estelle est présente lors de la première soirée organisée par sa liste, la fête vire à la catastrophe, car les membres de la liste concurrente bombardent la boite de nuit de bombes puantes. Estelle, Hélène, Valérie, Anne et Marion sont bien décidées à rendre la monnaie de leur pièce aux salauds qui ont provoqué ce désastre. Et pour cela, elles ont un plan : déclencher un incendie lors de la soirée de la liste « Play Hard. »

Pour entrer dans la boite de nuit, nous possédions un atout précieux : Hélène, une fille franchement délurée. À tel point que j’avais émis des réserves lors de son inscription sur notre liste. Je n’avais rien contre elle personnellement, mais ces trois derniers mois elle était sortie avec au moins cinq garçons différents ; et la rumeur en suggérait plus… J’avais prudemment évoqué ce souci avec Nathalie, expliquant avec quantité d’euphémismes qu’une fille comme elle risquait de ternir l’image de notre liste. Évidemment, Nathalie était montée sur ses grands chevaux :
« Parce que de sales mecs lui donnent la réputation d’être libre de son corps, on va l’ostraciser ? C’est contraire au but que l’on souhaite atteindre avec notre liste ! C’est une victime du patriarcat, un patriarcat qui cherche à nous enfermer dans le rôle de la bonne épouse ou de la salope ; de maman ou de putain ! On va accepter ça ? Non ! Alors Hélène, on va l’accueillir à bras ouverts, je veux qu’elle se sente chez elle sur notre liste  ! »
Elle avait donc intégré notre liste, et cela se révélait un avantage aujourd’hui ; elle avait eu une liaison avec le type qui officiait comme videur, et cela était un point crucial dans notre plan. Elle nous permettrait d’entrer discrètement pendant qu’elle ferait distraction, au prix de son sacrifice. Et elle avait l’air ravie de se sacrifier. Pour le reste, grâce à Marion nous avions un plan des lieux, et nous savions où aller.
Le soir arriva nous étions quatre : Hélène, Valérie, Anne et moi. Hélène passa en premier pendant que nous attendions cachées derrière une voiture. Notre colistière s’était habillée pour son rôle ; elle avait enfilé une mini-jupe ras-le-bonbon et un top qui laissait pleinement deviner les formes de sa grosse poitrine. Le genre de vêtement queje ne porterais jamais même si on me forçait, c’était dégradant et vulgaire. Hélène avait pourtant choisi elle-même sa tenue, et je n’avais pas protesté, si elle voulait s’humilier devant les autres étudiants, c’était son problème… Elle arriva devant Idris. C’était un des rares blacks de l’école. Je suppose que de le nommer videur pour la soirée était une sorte de plaisanterie comme quoi les noirs sont toujours videurs ; mais vu qu’il mesurait presque deux mètres et qu’il était baraqué comme un taureau, personne ne se montrerait assez inconscient pour se moquer de lui.
Marion avait effectué le repérage de la boite quelques semaines auparavant. C’est elle la trésorière et elle s’était renseignée sur le club pour voir s’il était intéressant de le louer pour notre soirée de la veille. Elle pouvait donc nous indiquer où étaient placés les détecteurs de fumées et les caméras. J’avais l’impression d’être une héroïne de film d’action en discutant de notre plan d’infiltration… On savait aussi que la pièce de surveillance à l’entrée serait vide puisque, selon nos sources, personne n’était chargé de surveiller les caméras. On aurait aimé avoir Marion avec nous pour l’exécution de notre projet, mais elle devait préparer notre prochaine activité avec Nathalie. Et nous ne voulions pas que notre tête de liste se figure que nous mijotions une revanche sur la liste des connards.
Hélène était en train de parler avec Idriss et nous étions assez proches pour entendre leur conversation :
« Écoute, Idriss, tu me manques.— Vraiment ?— Oui, j’aurais jamais dû te quitter. Je le regrette vraiment maintenant. Chaque jour je me dis que j’ai fait une erreur.— C’est cool que tu t’en rendes compte. Mais maintenant tu sais que je sors avec…— Oui tu baises cette pétasse de Magalie, c’est ton choix. Et je suis pas là pour te faire changer d’avis, mais juste pour m’excuser. J’ai été dégueulasse de te quitter en t’envoyant un SMS. Je suis là pour que tu me pardonnes…— Ben… Oui, je veux dire, j’accepte tes excuses. Mais c’est pas non plus comme si on avait envisagé un truc à long terme.— Ouais, mais je vois bien que tu l’as mal pris. Je veux vraiment m’excuser… et pour ça, tu sais à quoi je pense ?— Heu… C’est que heu… je dois surveiller et…— Tu sais comme je suis bonne avec ma bouche, en quelques minutes tu vas avoir ton compte.— Mais…
— Et puis tout le monde est déjà entré. Et toi tu attends dehors comme un con à t’emmerder, alors que tu sais où tu pourrais enfoncer ta belle grosse queue ?— Où…— Dans mon petit cul… T’as pas envie de m’enculer en pleine rue, là, juste derrière, au calme… »
Je vis Hélène tirer Idriss par le bras vers la ruelle sombre à l’arrière. Au départ un peu réticent, il sembla plus enthousiaste en lui pelotant les fesses.
Profitant de ce que plus personne ne gardât l’entrée, nous nous préparions à pénétrer dans la boite en jetant des coups d’œil par-dessus nos épaules pour être sûres que personne ne nous voit entrer. Je vis Anne ralentir pour zyeuter ce qui se passait dans la ruelle entre Idriss et Hélène. Ce n’était pourtant pas le moment de jouer les voyeuses, mais pour éviter d’attirer l’attention, je m’abstins de la gronder.
La musique de la boite de nuit résonnait bruyamment dans le couloir, personne ne pourrait nous entendre avec ce vacarme. Le vestiaire se situait au bout du couloir, mais le mec qui s’en occupait était placé perpendiculaire à nous et ne pouvait pas nous voir. Tout allait bien, si les plans de Marion se révèlent exacts, l’opération serait exécutée en un éclair.
La porte menant à la salle de surveillance se situait juste avant le vestiaire, on s’y insinua en catimini. Comme on l’avait prévu, elle était vide, Marion avait encore une fois eu raison. Un détecteur de fumée se trouvait installé au plafond. Je tirai une chaise pour que Anne puisse grimper dessus, Valérie lui tendit son briquet et Anne passa la flamme plusieurs fois sous le détecteur. La sirène se mit à retentir. Aussitôt nous nous cachâmes derrière un bureau, des fois que quelqu’un voulût s’assurer que la pièce soit bien vide.
Quelques minutes plus tard, le vacarme de la musique s’éteignit, puis l’on entendit le bruit de la foule partant vers la sortie. Nous attendîmes encore un peu avant de sortir, et lorsque le brouhaha se calma tout à fait, nous fonçâmes vers le vestiaire. Personne n’était en vue. Valérie sortit trois cubes d’allume-feu pour barbecue, nous prîmes chacun le nôtre, et on les alluma. Il ne nous restait plus qu’à les lancer sur les vêtements des invités. Une fois que les manteaux des clubbeurs auraient pris feu, la fête serait un échec qui s’inscrirait dans les annales des soirées foirées ! Mais à peine avions-nous balancé les cubes, qu’un type surgit derrière nous avec un extincteur pour éteindre le début d’incendie !
Je me demandais comment j’avais pu le louper. Anne ne se posa pas ce genre de question, elle détala immédiatement vers la sortie comme un rugbyman. Des listeux entraient dans la boite tentant de la stopper, mais elle les écarta d’un coup de coude puissant. Valérie était juste sur ses talons, mais avec quelques secondes de retard. Et si Anne s’était révélée instoppable avec sa masse puissante, ce ne fut pas le cas pour Valérie et son gabarit beaucoup plus fin et frêle. Elle fut saisie et plaquée méchamment au sol.
Je m’enfuis en direction opposée. Il devait y avoir une issue de secours, c’était obligatoire. Je me rappelais que Marion en avait indiqué une vers les toilettes. Je courrais à toutes jambes dans cette direction et je parvins à la porte avec quelques bonnes secondes d’avance sur mes poursuivants.
J’étais sauvée !
Je poussai la porte, mais… Elle était coincée ! j’accentuai l’effort, mais non, impossible ! ces abrutis avaient bloqué la porte de secours ! Les fils de putes… s’il y avait vraiment eu un incendie, tout le monde aurait cramé ! Tout ça parce qu’ils craignaient sans qu’un type parte sans payer sa bière… Je reculai et repris ma fuite en sens inverse, mais très vite un des listeux se jeta sur moi et m’agrippa les jambes. Je tombai et donnai des coups de pied et des coups de poing pour m’en débarrasser, mais c’était trop tard. D’autres listeux arrivaient pour me maitriser, j’étais submergée par le nombre.
« Bouge plus salope ! » crièrent-ils.
On me conduisit en me tordant le bras par-derrière. Pendant ce temps, la sirène d’alarme finit par s’éteindre. Le type avec l’extincteur était parvenu à maitriser le feu avant qu’il ne cause le moindre dégât… Je retrouvai Valérie dans le couloir principal. Elle aussi était dominée. On nous poussa toutes deux dans la salle de surveillance où nous avions déclenché le système d’alarme. Derrière la porte nous entendions la foule revenir dans la boite, puis la musique reprendre de plus belle. Tous nos efforts pour gâcher la fête avaient été vains…
Une lampe de bureau fut braquée sur nos visages, comme si nous subissions un interrogatoire de police.
« Estelle et Valérie. Alors comme ça, vous avez voulu mettre le feu au vestiaire.— C’est faux, répliqua immédiatement Valérie.— Vous n’avez aucune preuve, rajoutais-je. »
J’entendis les mecs ricaner autour de nous.
« Et où croyez-vous que vous êtes ? Dans la salle de sécurité, où sont stockées les images prises par les caméras de vidéosurveillance. Oh… Vous n’avez pas remarqué la caméra placée dans le vestiaire ? »
Je regardais Valérie et la vis blanchir. Moi même j’avais la gorge sèche, et je me sentais prise de vertige. Marion ne nous avait jamais parlé de cette caméra. Peut-être n’était-elle pas au courant, ou alors elle avait été installée après son passage dans la boite…
« J’ai copié la vidéo de votre acte haineux sur mon téléphone, vous voulez voir ? »
Sans qu’on lui réponde, il nous montra l’écran de son téléphone. On nous voyait, moi, Valérie et Anne jeter des boules enflammées sur les vêtements des invités. Nos visages étaient facilement reconnaissables.
« Avec ce genre de blagues, vous pouvez être radiées de l’école, et peut-être même aller en prison. Enfin, peut-être pas, j’y connais rien en code pénal, vous non plus je suis sûr. Alors qui sait ? Mais même si vous échappiez à la prison, je pense que vous aurez quelque chose d’inscrit sur votre casier judiciaire. Compliqué de trouver un bon boulot après ça… »
Il avait sans doute raison, mais plus pour me rassurer que pour le contredire je protestai :
 « Mais on a mis l’alarme en route avant de lancer les allume-feu ! Il n’y avait aucun risque pour personne, juste de bruler quelques manteaux ! — Et puis c’est vous qui avez commencé avec vos boules puantes ! rugit Valérie. »
Mais notre interrogateur ne se laissa pas le moins du monde désarçonner.
« Et vous avez des preuves de ça ?— On sait que c’est vous…— De toute façon, même si vous aviez des preuves, lancer des boules puantes n’est pas un délit ; contrairement à déclencher volontairement un incendie… Mais heureusement pour vous, il y a plus de peur que de mal. Et si cette vidéo était effacée, vous pourriez vous en sortir sans ternir votre réputation. — Vous allez l’effacer ?!— Ça dépend de vous… »
Pendant quelques secondes, j’avais repris espoir. Mais cette dernière phrase m’inspirait les plus grandes craintes. C’était le genre de menace qui me crispait méchamment. Valérie réagit encore plus violemment à l’intimidation :
« Vous voulez quoi, salauds !— Ouh la, un peu de calme. On ne veut que votre bien, et même que vous vous amusiez… Mais aussi que vous nous aidiez à rendre notre soirée plus mémorable, et pour ça, il faudrait rajouter… comment dire… un peu de charme. Et je suis sûr que vous pouvez apporter ce soupçon de glamour à notre sauterie.— Et plus précisément ? » questionnai-je, nullement rassurée.
L’interrogateur claqua des doigts et on lui confia deux sacs qu’il posa sur la table.
« Ce qu’on vous demande est très simple et très facile. Vous n’avez qu’à enfiler les tenues que contiennent ces sacs et à aller danser.— Et c’est tout ? » s’enquit Valérie.
Elle était surprise et visiblement soulagée… tout comme moi. J’étais persuadée qu’ils allaient exiger de nous baiser ou de faire des trucs atroces et humiliants. Mais danser, c’était dans mes cordes.
Mon sourire s’effaça à mesure que les tenues sortaient du sac. Le premier ensemble était en cuir verni rouge et se composait d’une mini-jupe courte et d’un bandeau cache-sein extensible. L’autre tenue était composée d’une brassière en latex bleu accompagnée d’une culotte en latex avec un zip sur le devant.
Je regardai Valérie, son teint avait blanchi à l’idée de devoir revêtir une des tenues dégradantes.
« C’est infâme ! » protestai-je. « Vous pensez pas vraiment qu’on va enfiler ces vêtements ?— Ouais ! » renchérit Valérie. « Vous z’avez pas le droit de nous forcer à porter ça !— C’est vrai, on n’a pas le droit… » commença l’homme, « mais la première qui se décide choisit la tenue.— Je refuse de…— Je prends la tenue en cuir ! réclama Valérie.— Quoi, mais… non, je vais pas mettre la petite culotte !— Trop tard fallait te décider avant. »
Je me sentais isolée, avec l’impression que Valérie m’avait trahi. Si elle avait refusé de jouer le jeu, on aurait sans doute pu s’en sortir de manière plus honorable. Maintenant, je ne voyais plus d’échappatoires. Et en plus, cette conne me laissait avec la tenue en latex, c’était vraiment abusé !
« Déshabillez-vous, et passez vos tenues, ne vous inquiétiez pas, on regarde pas. »
Avec la lumière braquée sur nous qui nous éblouissait, il était impossible de savoir s’ils disaient la vérité. J’avais des doutes, jusqu’à présent nous n’avions eu aucune raison de leur accordé la moindre confiance. Valérie à côté de moi hésitait. J’eus alors un instinct primaire ; je profitai que Valérie n’ose pas se déshabiller pour lui subtiliser la tenue en cuir…
« Hey c’est la mienne ! — Trop tard !— Elle m’a volé la tenue, protesta-t-elle face aux garçons.— Si tu veux la récupérer, va falloir te battre avec elle… » proposa-t-il
Peut-être y pensa-t-elle deux secondes, mais elle finit par soupirer et prendre les vêtements en latex. J’ôtai mon haut et mon soutient-gorge en tournant le dos aux hommes. Je passais ensuite le bandeau en cuir autour de mes seins. Je me sentais comprimée dedans, je n’ai pas des nichons énormes, mais avec la pression exercée sur eux, ils se touchaient. J’enlevai ensuite mon pantalon et m’apprêtai à mettre la mini-jupe quand j’entendis :
« Hey pas d’autres vêtements que la tenue en cuir.— Quoi !? mais ma culotte ? — Rien d’autre que la mini-jupe. »
Je retirais rapidement ma culotte pour enfiler la mini-jupe consciente que leur promesse de ne pas nous mater en train de nous déshabiller se révélait être un grossier mensonge. En passant la mini-jupe, je me rendis compte que j’aurais plutôt dû choisir la tenue en latex ; la jupe ne couvrait que quinze centimètres, et j’avais la chatte à l’air libre dessous.
Je regardais Valérie. Ma première réflexion fut qu’elle avait l’air d’une salope. Elle ne portait pas grand-chose sur elle, et le latex donnait l’impression qu’elle était habillée comme une pute prête à se faire baiser. Ma deuxième réflexion était qu’avec la tenue en cuir, je devais avoir l’air tout aussi vulgaire, voire pire, n’ayant que quelques morceaux de cuir sur moi. Dire que je critiquais Hélène il y a une demi-heure pour sa tenue "décontractée", rétrospectivement elle paraissait respectable, comparée à nous.
« Allez les pouffiasses, mettez vos chaussures et en piste. »
Nos « chaussures » étaient pour moi des escarpins rouges à talons aiguilles de près de dix centimètres et pour Valérie de grandes bottes à talons toujours en latex. Autant dire que je n’étais vraiment pas à l’aise avec ça au pied. Après les avoir enfilées, je marchai péniblement vers la porte, comme une vache que l’on mènerait à l’abattoir. Je reçus alors une frappe sur les fesses :
« Et souriez ! Vous êtes là pour distraire nos invités. Pas pour leur faire la gueule. »
En temps normal, j’aurais sans doute protesté, mais là je me sentais tellement acculée que je ne voyais pas d’autre choix que d’obéir et de sourire. Un des garçons, Philippe, nous ouvrit la porte menant sur le dancefloor. Il y avait foule, peut-être des centaines d’étudiants, tous de l’HEBAM. Et ils allaient me voir habillée de façon aussi dévergondée. Mon cœur se mit à palpiter comme si je venais de courir un sprint, mes jambes tremblaient comme des feuilles. Valérie à côté de moi tenta de me rassurer :
« T’en fais pas, il fait sombre, et au milieu de toute cette masse on passera presque inaperçu. »
Elle réussit à me tranquilliser, c’est vrai qu’au milieu des autres danseurs et danseuses on ne nous verrait pas tant que ça. Peut-être même qu’on n’identifierait pas nos visages si l’on restait dans l’ombre. Alors que j’avançais sur cette note d’espérance, les haut-parleurs se mirent à vociférer :
« Ce soir, en exclusivité pour la teuf de la liste "Play HARD !" nous avons deux belles cochonnes parmi nous. Veuillez applaudir : VALÉRIE COLLIRE et ESTELLE CHAILLEU ! »
Des applaudissements se mirent à retentir alors que nous étions poussées dans la grande salle. Je n’arrivais pas à croire qu’ils aient dit nos noms, je me sentais toute nue. Et pas seulement psychologiquement parce que nos identités étaient dévoilées… mais physiquement aussi : mes seins n’avaient jamais été aussi visibles, et ce n’était pas le bandeau cachant surtout mes tétons qui me rassuraient. Quant au bas, ma courte mini-jupe ne couvrait pas grand-chose.
Les garçons sifflaient sur notre passage. Le rouge me montait aux joues, j’avais de plus en plus l’impression de parader comme une bête de foire. Je jetai de temps en temps des coups d’œil à Valérie, elle paraissait aussi piteuse que moi. Alors que nous arrivions sur la piste de dance où la musique techno était la plus forte, le DJ brailla à nouveau :
« Oh quels sont bandantes, ces deux cochonnes. Et comme vous voulez tous en profiter, qu’on les mette dans la cage ! »
En effet une cage se trouvait au centre de la piste de danse. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? L’impression d’avoir été piégée devenait de plus en plus tenace ; pourquoi avaient-ils prévu une cage ? Comme avaient-ils anticipé qu’ils auraient des filles sous la main à fourrer dedans ? Et pourquoi avaient-ils deux tenues de salope en réserve ?
« Valérie, on s’est fait piéger !— Quoi ? »
La musique était trop forte pour que je parvienne à discuter avec elle. Et nous ne disposions pas d’assez de temps pour mettre au point une stratégie pour échapper au piège ; j’étais poussée dans la cage avec Valérie. La cage avait la forme d’un demi-citron et était constituée d’un plancher en Plexiglas et de barreaux en acier sur les côtés. Si la hauteur n’était pas gênante, le point le plus haut étant à un mètre quatre-vingt, la largeur se révélait par contre minuscule : moins d’un mètre, j’étais presque collée contre Valérie.
La porte de la cage se referma sur nous et un type la verrouilla à clef. J’étais aussi tendue qu’un ressort, et je m’accrochai par réflexe à Valérie quand le sol bougea sous mes pieds. Un crochet était attaché à une encoche en haut de la cage et soulevait notre prison à près de deux mètres de hauteur. Nous surplombions la foule et devenions visibles de tous.
Je me sentis affreusement crispée et honteuse. Puis mon estomac se remplit de bile quand je me rendis compte que tous les fêtards qui s’approchaient de la cage pouvaient voir ma petite chatte à travers le plexiglas en levant la tête.
Plutôt que de rester stupidement immobile ce qui aurait encore plus attiré l’attention, Valérie et moi nous décidâmes à danser. Et vu le peu d’espace dont nous disposions, je me trémoussai assez mollement, voulant éviter de me frotter de contre Valérie tout en essayant de garder les cuisses fermées.
« Ohohohoh ! Nos danseuses sont chaudes… mais qui veut plus de sensualité ?!— NOUS  !!! »
C’était la clameur d’une foule gonflé à bloc.
« Alors embrassez-vous cochonnes. »
Il était hors de question que je me prête à cette folie ! Ce n’est pas parce qu’un DJ idiot le demandait que j’avais à obéir. Je me méfiais surtout de Valérie ; je savais que c’était une lesbienne pour l’avoir observée gouiner avec Amandine, et je craignais qu’elle ne cherche à profiter de la situation. Parfois, je me demandais si elle ne se frottait pas à moi de manière non accidentelle.
« Vous savez ce qu’il vous reste à faire ! »
Ce DJ se révélait incroyablement stupide s’il pensait que je lui obéirais. Je ne désirais nullement recevoir quelques embrassades d’une autre fille, et encore moins exhiber ce genre de comportement pervers devant un public aussi nombreux.
Une décharge électrique traversa mon corps. Sous la surprise, le choc me projeta au milieu de la cage en même temps que Victoria. Nos seins se cognèrent sous les vivats de la foule. Le coup de jus était aussi douloureux qu’une piqure de guêpe, la brulure en plus.
Ecoeurée de me trouver nibard à nibard avec ma camarade, je me reculais d’un pas. Immédiatement, mon dos s’électrisa en cognant aux barreaux. Je compris ce qui se passait. Un salaud de « Play Hard » avait fixé un appareil à décharge électrique sur la cage et il l’actionnait dès que je ne me comportais pas selon ses désirs : quel connard !
J’entendis Valérie crier à mon oreille :
« Il faut qu’on s’embrasse, ou ces enfoirés vont nous faire rôtir. »
Facile pour elle de dire ça, c’était une sale lesbienne. Mais ça ne voulait pas dire qu’elle ait tort ; si je ne souhaitais pas continuer à recevoir des coups de jus de deux cents volts, j’allais devoir me plier à leurs règles idiotes. J’ouvris la bouche, mais ne pus me résoudre à la rapprocher de celle de Valérie. Elle par contre n’hésita pas. Elle plaqua ses lèvres contre les miennes et fit entrer sa langue dans ma bouche. Elle ne bougea pas sa langue tandis que j’essayais de l’éviter en mettant ma langue à l’intérieur de ma joue pour l’écarter de la sienne.
Je trouvais ça répugnant, mais la foule semblait penser différemment je les entendais rire et scander avec enthousiasme : « Salopes ! Salopes ! Salopes ! »
Au bout de trente secondes, je rejetai Valérie loin de moi. Elle cogna contre les barreaux et me regarda avec un air vachard, elle me cria dessus : « Hey, c’est pas ma faute, t’en prends pas à moi ! »
Je ne répondis rien, me contentant de danser, j’étais certaine que cette gouine prenait son pied à se retrouver coincé avec moi. J’avais encore le gout de sa langue dans ma bouche. J’étais aussi assoiffée après avoir été transpercée par l’électricité. Heureusement, je vis quelqu’un déposer deux gobelets sur le sol de la cage, je pris le mien espérant que ce soit de l’eau.
Ce n’en était pas, ça avait un gout d’alcool et de pomme, à la deuxième gorgée je devinai que c’était un cocktail avec pas mal de vodka dedans. Je tenais à garder l’esprit clair, j’étais coincé à quelques centimètres d’une grosse gouine à moitié à poil… mais j’avais tellement soif que je bus le reste de mon gobelet cul sec et souhaitais que le deuxième arrive rapidement.Maintenant que je l’avais embrassée, Valérie me répugnait véritablement. Tout en dansant, j’essayais de me maintenir le plus à distance d’elle et d’éviter qu’elle me touche. Quand ça arrivait, je lui donnais un large coup de coude pour la tenir éloignée de moi. Ça marchait bien même si Valérie n’était vraiment pas contente que je la bourre de coups. Au bout de cinq minutes, je sentis une nouvelle décharge électrique et le DJ se mit à cracher dans le micro :
« Elles sont chaudes, chaudes, chaudes !! Je suis sûr qu’elles prennent leurs pieds, voyons si elles sont prêtes à remettre ça ! »
Les salauds, ça devait faire marrer nos concurrents de la liste "Play Hard" de pouvoir nous dominer à leur guise. Ne voulant pas recevoir une nouvelle décharge, j’ouvris à nouveau la bouche. Je vis dans le regard de Valérie qu’elle était en colère contre moi, et quand sa langue s’enfourna dans ma bouche, elle m’embrassa pour de vrai. Je me rendis compte qu’elle n’avait fait que semblant la première fois. Sa langue se mélangea à la mienne, et malgré mon appréhension, la sensation ne se révéla pas aussi affreuse que je craignais. Il s’agissait juste d’une langue. Et le mélange de salive et le toucher érotique me semblaient… plus agréables que les décharges électriques en tout cas…
On resta une minute à se galocher avant de se séparer. Je pensais avoir démontré ma bonne volonté, j’avais accepté de m’avilir dans un spectacle lesbien pervers. Mais quand mon coude touche une des barres métalliques, je me pris une redoutable décharge électrique. Merde ! Qu’est-ce que ces connards pouvaient bien vouloir de plus !?
Contrairement à moi, Valérie réagit immédiatement. Elle se plaça derrière moi, et commença à plaquer ses mains mon corps, sur mes fesses précisément… Je m’immobilisai, je me trouvais comme un lapin face aux feux d’une voiture : terrifiée. Qu’est-ce que cette foutue lesbienne avait en tête ? Susurrant à mes oreilles, elle dit :
« Continue à danser, et laisse-moi faire ou on va recevoir des décharges. »
Merde, ça ne me plaisait pas, mais je choisis de l’écouter. Je dansais pendant que ses mains se déplaçaient sur mes hanches puis remontaient doucement. En même temps, ses lèvres se posèrent sur mon cou et me sucèrent assez fort pour me laisser un suçon. Je frissonnais. Je dansais maladroitement, me rendant compte que les regards de la foule étaient fixés sur nous. Les mains de Valérie se posèrent finalement sur mes nichons, elle me pelota.
« Nichons ! Nichons ! » cria la foule.
Elle défit mon bandeau laissant tomber la lanière de cuir qui me couvrait les seins.
« Salope ! Qu’est-ce que tu fous !? — Calme-toi, de toute façon ils voyaient déjà presque tout. »
D’un geste du pied, elle éjecta le bandeau cache-sein hors de la cage.
« Et comme ça ils sont contents, on ne recevra plus de décharge pour un bon moment. »
Elle eut raison, car pendant un quart d’heure nous pûmes nous contenter de danser, même si une tentative pour me couvrir de mes seins résultat en un choc électrique. J’étais humiliée au dernier degré, seins nus devant une bonne partie de la promo. Et je n’étais pas au bout de mes peines ; craignant de recevoir une nouvelle série de volts dans son corps, Valérie se rapprochait de moi pour enfourner sa langue dans ma bouche. Elle recommença presque toutes les cinq minutes. J’étais assez perplexe face à ses attaques ne sachant comment me comporter, ne sachant pas non plus ce que je ressentais. Je n’étais plus victime de dégoût, j’étais embarrassée d’être vue en train de bécoter une autre femme devant tout ce monde… Mais je ne pouvais nier me sentir excitée. C’était une expérience que je n’avais jamais connue. Et, certes, c’était aussi une expérience que j’aurais souhaité ne jamais connaître ; mais mise au pied du mur, je me trouvais forcé d’accepter que ces échanges de salives ne me laissaient pas insensible. Mes sentiments restaient cependant nébuleux, j’ignorais ce qui m’échauffait le plus : la langue d’une lesbienne en action ou d’être vu par la foule en pleine exhibition sexuelle.
Alors qu’à un moment nous dansions séparément, les barreaux se mirent à décharger la puissance d’un éclair.
Valérie se rapprocha immédiatement de moi pour m’embrasser. La douleur injustifiée m’ayant rendu colérique, j’eus un emportement et lui marchai volontairement sur le pied. Merde quoi ! J’étais pas gouine, j’en avais marre ! Elle me fusilla du regard et se colla à moi, je sentis sa main s’infiltrer sous ma mini-jupe, ce qui me glaça le sang. Elle glissa à l’oreille :
« T’es vraiment salope ! Tu me voles ma tenue, tu me donnes des coups de coude et des coups de pied… tu commences sérieusement à m’emmerder… alors tu vas jouer le jeu. J’ai pas envie de me faire électrocuter parce que tu te crois supérieur à moi. Et si tu continues à me frapper, je t’enfonce ma main dans ta chatte. »
Je me taisais, son coup de pression m’avait maté et rendu fébrile. Elle retira sa main de sous ma mini-jupe et se remit à danser en solo. De nouveaux gobelets étaient arrivés sur le sol que je les enchainais l’un après l’autre. Les heures défilèrent, les déchargent électriques aussi ainsi que les shots de panaché-vodka. Mon corps était épuisé à toujours danser, mon esprit s’était engourdi par l’avalanche de sensation et d’alcool. Je finissais par attendre les moments où Valérie m’embrassait comme des pauses bienvenues et réconfortantes. Ses lèvres avaient pris un délicieux goût d’alcool-cerise et j’aimais les lécher. Valérie me touchait partout, elle se mit même à me sucer les seins après une décharge violente, je la laissais faire sans me plaindre.
Au bout de quelques heures, je finis par lui retourner ses caresses, et je trouvais agréable de mélanger nos langues. Nos mains étaient souvent sur les fesses de l’une de l’autre, nos nichons se frottant. Sous nous les tohu-bohu de la foule formaient un bruit de fond assourdissant, permanent et enivrant. Je ne considérais plus cette multitude comme hostile. Je n’avais plus honte, je me concentrais sur la dance, la dance avec Valérie, nos deux corps étaient maintenant presque toujours l’un contre l’autre. Nos seins se frottaient, nos bouches et nos langues se frôlaient et se mélangeaient. L’idée que je puisse trouver ses baisers répulsifs était caduque. Je voyais son visage et il me plaisait, je voulais profiter d’elle ; la toucher et qu’elle me touche, sentir nos corps remuer ensemble au rythme de la techno débridée.
La musique était forte, la lumière des stroboscopes était souvent centrés sur nous et nous éblouissait. La foule autour de nous était une masse informe et hurlante, je ne me rendais plus compte qu’il s’agissait d’autres étudiants de l’HEBAM.
À la fin de la nuit, lorsque la cage s’ébranla, Valérie avait ses mains posées sur mes fesses et moi la tête contre son épaule lui suçotant le cou. Nous tanguâmes et perdîmes l’équilibre : nous tombâmes sur nos culs. Quand la prison toucha le sol, quelqu’un ouvrit la porte, je restai trop hébétée pour réagir immédiatement.
Quand je repris véritablement conscience du lieu et de la situation dans laquelle je me trouvais, je me rendis compte que Valérie s’était remise debout et avait quitté la cage. Autour d’elle, la piste de dance était vide. Tout le monde était parti. Je repérai sur le sol les vêtements que nous avions laissés dans la salle de surveillance.
Je regardais Valérie qui se rhabillait sans un mot. J’ignorais quoi penser, mais je me rhabillai à sa suite. Nous quittâmes le club toujours sans parler. Ne sachant comment exprimer ce que nous avions vécu ce soir : la honte, le désir, l’exhibitionnisme, la peur, la soumission, la rage… Je rentrai à pied et arrivai chez moi à cinq heures du matin, je m’effondrai sur le lit.
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