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Courir mène à tout.

Chapitre 1

La rencontre, premiers échanges

SM / Fétichisme
Courir faisait partie de ses habitudes, chaque jour il parcourait plusieurs fois la distance séparant sa maison du bourg. Un circuit qu’il avait le sentiment de pouvoir le faire les yeux fermés tant il connaissait le parcours. Alexandre souriait, il avançait d’une foulée ample. L’air printanier était chargé de multiples odeurs et cela le ravissait. À ce plaisir s’ajoutait le contentement d’être en vacances pour quelques jours. Tout en courant, il laissait son esprit vagabonder dans ses souvenirs. L’un d’eux, revenu dans son esprit venait de le faire ricaner et grimacer. Des périodes de son enfance et de son adolescence venaient de gâcher sa sérénité. D’y repenser l’avait fait allonger son pas. Ceux qui l’avaient importuné ne s’y risqueraient plus aujourd’hui. Il n’était plus le maigrichon d’autrefois. Aujourd’hui, même s’il mesurait un peu moins d’un mètre quatre-vingt, il était tout en muscle. « Hé hé ! Les petits salopards n’oseront plus. Putain, pourquoi dois-je m’emmerder avec des idées pareilles ? Surtout, qui viendrait emmerder un gars de mon âge ? J’ai vingt-cinq ans ! » De s’exprimer à voix haute lui avait rendu le sourire. Il avait repris une foulée normale et appréciait à nouveau la nature qui l’entourait. Maintenant, il avait hâte d’être chez lui pour prendre une bonne douche et avaler son déjeuner.
— Alex ?
S’entendre héler le fit sortir de sa réflexion, il ralentit, puis s’arrêta, sautillant sur place. Cela l’étonnait, c’était bien la première fois qu’il rencontrait quelqu’un sur ce sentier de randonnée. Tout en continuant ses exercices, il se tourna dans la direction de la voix. En faisant face, il découvrit une jeune femme qui le rejoignait. La peau luisante de sueur elle s’approchait de lui. Il la trouvait mignonne, mais était incapable de dire s’il la connaissait. L’inconnue avançait sans hâte et il l’observait. Le vêtement de sport descendant jusqu’aux genoux dessinait des hanches étroites. Le haut tout aussi près du corps mettait en valeur une petite poitrine. Blonde, des cheveux courts, avec un visage fin et de grands yeux bleus. Il avait beau chercher, il ne voyait pas… elle mesurait un mètre soixante-dix-sept et tout en muscle. Il se disait qu’elle avait la même taille que lui, mais elle était certainement plus légère.
— Heu…, bonjour, je ne pense pas vous connaître.
La distance s’étant réduite, il pouvait maintenant voir les tétines pointer sous le tissu. Il stoppa ses sautillements.
— Oui, c’est bien toi, j’en étais sûre. Tu as grandi et tu t’es musclé. Tu as toujours les mêmes yeux marron et tes cheveux trop longs.
En parlant, elle lui souriait, il se demandait toujours à qui il avait affaire.
— Bon, excusez-moi, je dois y aller.
— Hé ! N’aie pas peur, je ne te mordais pas.
Sans attendre une réponse, Alexandre se remit à courir. Pendant quelques secondes, il pensa qu’il avait découragé l’inconnue. Il déchanta rapidement en entendant une foulée régulière derrière lui. Quelques instants plus tard, elle courait à côté de lui. La jeune femme lui parut visiblement bien entraînée, elle soutenait bien son rythme sans essoufflement. Il fit une tentative pour la décourager, mais en pure perte. Elle l’agaçait, mais ils étaient sur un chemin ouvert à tout le monde.
— Que me voulez-vous ?
— Je veux savoir si tu es bien Alex, ce n’est pas la mort du petit cheval.
— Oui ! Je suis Alexandre. Et alors ?
— Hou-là ! Tu étais plus sympathique quand tu étais adolescent. Je ne savais pas que tu étais revenu vivre ici. Tu as acheté une maison dans les bois pour vivre au calme.
— Hé ! c’est quoi ça, un questionnaire de police ? Non ! Je suis dans la maison de mes grands-parents. Bon ! Je n’ai plus le temps de discuter.
Il s’était arrêté pour lui faire face, elle le regardait en souriant. Il eut l’impression qu’elle savait qu’il venait de mentir. Il se demandait s’il allait la laisser continuer, d’un certain côté, elle l’agaçait et d’un autre il avait envie de savoir qui elle était. La distance à parcourir était minime, moins de deux cents mètres les séparaient de la maison. Seul l’épais feuillage des arbres dissimulait la maison familiale.
— Je devine que vous n’êtes pas du genre à renoncer. Venez, nous sommes arrivés.
— Ah ! Merci Alex !
S’entendre appeler par un diminutif l’agaçait, mais il ne dit rien. La distance fut rapidement parcourue.
— Mais c’est un bel endroit, je ne savais pas que nous avions de si belles choses aussi près de notre petite ville.
— Heu… merci…, je vous précède…
Après avoir déverrouillé la porte, il la fit entrer dans la maison. Il était en sueur et son odorat lui disait que son odeur corporelle devenait gênante.
— Excusez-moi, je vous abandonne quelques minutes. Juste le temps de prendre une douche rapide. Je sens le fauve.
— Je ne voudrais pas abuser, mais j’aimerais tout comme toi pouvoir me laver.
Il était sur le point de sortir du salon quand elle formula sa demande. Il était sidéré de voir que la jeune femme était à l’aise vis-à-vis de lui. Pendant quelques secondes, il ne sut pas quoi lui répondre.
— Heu…, ah ! Bon, si vous voulez, je vais vous montrer.
Il la conduisit vers la salle de bain de l’étage autrefois utilisée par ses grands parents et parents. Après lui avoir fourni des serviettes, il redescendit pour se prendre une douche dans la partie qui avait toujours été la sienne. Le passage sous l’eau chaude l’avait bien détendu, il s’était changé avant de se rendre dans la cuisine pour se préparer le repas. En regardant la pendule, il s’était rendu compte que malgré ce qu’il avait cru cela n’avait pas duré plus longtemps. Il ignorait toujours qui était la jeune femme. En préparant, inconsciemment il avait augmenté les doses, il y en aurait suffisamment pour deux.
— Ta maison est jolie et bien entretenue. Tu dois avoir une bonne femme de ménage. N’aurais-tu pas quelques vêtements à me prêter ?
Alexandre ne l’avait pas entendu arriver, le léger bruit avait été couvert par les bruits des ustensiles s’entrechoquant. En tournant la tête, il découvrit la jeune femme le corps enveloppé par une grande serviette de bain. Si la serviette couvrait bien le haut de la poitrine, il n’en était pas de même pour les jambes. Sa position penchée lui permit d’apercevoir le début d’un entrejambe épilé. Cette vision inattendue le déstabilisa et le fit rougir. Il se racla la gorge pour essayer de ne pas montrer sa gêne.
— Heu…, merci, c’est gentil. Le ménage ? Non, c’est moi, cela m’occupe. Ah ! Oui, bien sûr, mais je n’ai pas de vêtements féminins.
— Hi hi ! Je m’en doute.
Elle le regardait en souriant, bien qu’il ait tout fait pour dissimuler, il savait qu’elle avait vu son regard fixé sur son entrejambe. Posant ses ustensiles, Alexandre traversa la pièce pour en sortir. Il ne sut pas comment ce mouvement brusque fit tomber la serviette. La jeune femme était maintenant entièrement nue. Pour essayer de réparer les dégâts, il lui fit face, il pouvait maintenant la découvrir dans sa totalité. Elle ne fit pas un geste pour essayer de dissimuler son intimité. Elle était entièrement lisse et les petits seins devinés sous le tissu joliment dessinés. Le sourire n’avait pas disparu, elle semblait s’amuser de cette situation. Riant de le voir rougir de confusion.
— Merde ! Pardon ! Je suis désolé, je ne voulais pas…, je suis maladroit. Venez, je vais vous donner de quoi vous vêtir. J’aurais dû y penser avant.
— Hi hi ! Tu m’as vue à poil, ce qui n’est pas grave. Il faudra rétablir l’équilibre.
— Rétablir quel équilibre ? Mais….
— Mais nous avons du temps, j’ai une faim de loup. Dépêchons-nous, il ne faut que ce que tu as laissé sur le feu soit brûlé.
Quelques minutes plus tard, ils étaient attablés et mangeaient. C’est au cours de ce repas qu’il apprit enfin le nom de la jeune femme. Éléonore le connaissait depuis l’école primaire, ils étaient passés par le même collège. Ce ne fut que lorsqu’elle lui dit son âge qu’il comprit enfin. Trois ans plus jeune, elle ne pouvait avoir fait partie de son entourage. Il ne savait rien sur elle, par contre elle semblait en savoir beaucoup sur lui. Ils avaient bien mangé, il était repu et détendu. Il s’était installé sur la large banquette du salon pour discuter. Ils étaient tournés de trois quarts pour parler. En l’observant, Alexandre se disait que les vêtements qu’il lui avait prêtés lui allaient bien. Il s’en étonna parce qu’il avait pensé le contraire en les lui donnant. Éléonore semblait ne pas pouvoir s’arrêter, détail après détail, elle faisait remonter du fond de sa mémoire les souvenirs. Il se demandait pourquoi il ne lui demandait pas d’arrêter. Elle était souriante et volubile, ce qu’elle disait aurait pu l’agacer et pourtant il se sentait bien. Il était détendu et souriait lui aussi, il mettait cela sur le vin bu pendant le repas.
— Alex ! Tu me dois quelque chose !
Ce fut comme si elle venait de faire exploser un ballon en caoutchouc à côté de son oreille. D’un bond, elle s’était agenouillée sur la banquette et lui faisait face en riant. Surpris, il écarquillait les yeux la regardant interrogativement.
— Que veux-tu dire Éléonore ? Je ne te dois rien…
En disant cela, il venait de se souvenir de l’incident de la cuisine et de sa réaction. Il n’avait pas très envie d’obtempérer, cela le gênait. Il l’était d’autant plus qu’il n’était pas un don Juan en matière de conquête féminine. En dehors de quelques films classés X, il était totalement ignorant. Il faisait partie de cette minorité qui se garde pour le mariage. Son cerveau fonctionnait à plein régime pour essayer de trouver une échappatoire. Il arborait maintenant un sourire figé. Il se sentait dans la situation d’un insecte pris dans une toile d’araignée.
— Tu m’as vue nue ! À mon tour, je veux te voir.
Elle riait et en même temps elle le poussait pour le faire réagir. Il lui saisit les mains pour la faire stopper. C’est à ce moment-là qu’il se rendit compte de sa force musculaire. Cette fille le surprenait vraiment, en riant elle arrivait à lui résister. Cette situation lui rappela les luttes entre gamins où lorsqu’il riait il se faisait battre par son adversaire. Cela en prenait la tournure, elle le dominait, Éléonore le houspillait et il ne trouvait pas cela désagréable. Entendre le rire d’Éléonore avait tendance à l’inciter à en faire de même. Chaque fois qu’il arrivait à se saisir de ses poignets, elle se libérait de son emprise. À force de gigoter l’un et l’autre, ils avaient fini par glisser de la banquette. La lutte continuait maintenant sur le parquet en bois. Malgré tous ses efforts pour résister aux assauts elle avait réussi à lui ôter son t-shirt. Chaque fois qu’il avait pensé la bloquer, elle s’était dégagée. Tout en essayant de conserver son sérieux, il s’était rendu compte qu’il aimait ce jeu. Il n’en revenait pas de jouer ainsi avec une jeune femme. Depuis le début, dès le premier assaut elle avait ri et elle continuait à rire en ponctuant avec de petites moqueries à son égard. Pendant quelques secondes, il eut l’impression d’avoir le dessus. Il jubilait tout en maintenant sa prise qui la bloquait au sol. Il la chevauchait l’air triomphant, il ne sut pas comment elle venait de renverser la situation. Elle l’avait bloqué et venait de réussir à lui baisser sur les chevilles son pantalon de jogging. Ce geste fut suivi d’une poussée qui le déséquilibra. Il avait ses pieds pris dans le vêtement. Elle venait une fois de plus tirer avantage de la situation. Avant qu’il n’ait pu faire le moindre geste, le pantalon lui avait été retiré.
— Hi hi ! Je suis plus forte que tu ne l’es.
Il trouvait ridicule d’être en slip avec des baskets aux pieds. Cette situation le gênait, il se sentait rougir. Elle le regardait en riant, agitant le vêtement gagné de haute lutte.
— Reconnais que tu as perdu et enlève le dernier rempart.
— Mais non ! Je n’en ai pas envie !
— Tant pis pour toi, je vais te l’enlever et en plus tu seras fessé.
— Bien sûr que non ! Ce n’était qu’un jeu et je ne voulais pas te blesser. Il n’y a rien à découvrir de plus et je ne vais pas me laisser faire par une fille.
Avec un geste désinvolte, elle venait de lancer le vêtement sur la banquette. Il la voyait souriante et n’était pas certain d’avoir le dessus, mais son esprit masculin l’incitait à faire face. Alexandre était à la fois surpris, amusé, émoustillé et gêné. Il était certain que son début d’érection était visible. Il se dit qu’il devrait peut-être essayer de débloquer la situation.
— Bon, si nous arrêtions de jouer ? Nous n’avons plus dix ans.
Contrairement à ce qu’il avait pensé, elle ne répondit pas. Il eut l’impression de bouger au ralenti. Quelques secondes plus tard, il se retrouva plaqué au sol pendant qu’il se débattait de façon désordonnée. Pif, paf, boum, le slip et les chaussures voltigèrent dans un coin de la pièce. Elle l’avait entièrement dévêtu. Tout en le maintenant, elle prit le temps de regarder,
— Hi hi ! j’ai gagné ! Tu as perdu ! Je vais te fesser !À peine la phrase terminée, les claques retentirent sur ses fesses. Il n’avait toujours pas compris comment elle avait pu le placer dans cette position. Elle le bloquait en s’appuyant sur ses jambes. Elle avait une vue directe sur ses fesses bien offertes. Chaque coup portait et il sentait des picotements sur la peau. Éléonore venait de le contraindre à replier encore plus ses jambes vers lui et était maintenant assise sur ses cuisses. Alexandre avait en face de son regard le postérieur de la jeune femme. Il avait essayé de résister, mais en vain, elle le tenait bien.
— Tes fesses commencent à bien rosir, mon mignon. Tu as un joli petit trou. Ton escargot est mignon tout plein. Bon ! Ce qui gâche la vue ce sont ces poils disgracieux. Il faudra faire un sérieux ménage.
Tout en lui parlant, elle continuait à le fesser, alternant par moment avec des caresses. Cela faisait déjà quelques minutes qu’il ne luttait plus même si la position imposée était un peu inconfortable. Il n’en revenait pas de ressentir un certain plaisir à ce qui lui était imposé. Il venait de rougir de honte et cela aussi était mélangé avec du plaisir.
— Dis donc, petit cochon, ton escargot coule !
Dans le même temps, il sentit un doigt effleurer son prépuce. Une claque plus forte que les autres le fit sursauter. Il se demandait ce qui lui arrivait, il n’arrivait pas à réagir. Pourtant, il ne s’en voulait pas de cette inertie.
— Miam, tu as bon goût. J’espère que ton escargot ne fait pas que dormir. J’ai des projets pour lui. Tu es bien musclé, mais dirais que c’est une petite mèche pour toute cette dynamite. Hi hi hi !
— Heu…, bon, ne penses-tu pas que tu as assez joué ?
En guise de réponse, une claque plus forte que les autres vint à la rencontre de ses fesses.
— C’est moi qui décide. Le jeu s’arrêtera quand je le voudrai.
Pour accentuer ses paroles, elle lui malaxa fermement les bourses. Une pression ferme, mais pas violente qui lui fit découvrir un certain plaisir.
— Aïe, tu me fais mal Éléonore.
— Menteur !
Contre toute attente, elle le libéra. Pendant quelques secondes, il conserva la position.
— Hi hi ! Tu es mignon comme ça. Désolée, il faut que je file. Je n’avais pas vu l’heure. N’oublie pas de laver mes fringues. Je passerais à l’occasion.
Avant qu’il n’ait pu se relever, Éléonore lui déposa un baiser sur la bouche. Elle sortit de la pièce en courant, le claquement de la porte d’entrée confirmant son départ. En regardant l’horloge, il se rendit compte que beaucoup de temps s’était écoulé. Le petit jeu les avait occupés très longtemps. Il était nu et seul dans son salon. Cette expérience inattendue l’avait énormément troublé. Étrangement, il ne s’offusquait pas, il s’était découvert une part de lui qu’il ignorait. Par certains côtés, en dehors du plaisir ressenti, il se disait que tout de même elle s’était moquée de lui à plusieurs reprises. « Je n’ai pas un escargot en guise de sexe ! »
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